LA FAMILLE DE ME BABACAR SÈYE DEMANDE AUX MÉDIAS DE BANNIR CLÉDOR SÈNE DE LEURS ÉCRANS
"Chaque diffusion sert de rappel douloureux de la tragédie que nous avons endurée, exacerbant notre chagrin et entravant notre processus de guérison", déplorent les proches de l'ancien vice-président du Conseil constitutionnel.

Dans une tribune intitulée «Un meurtrier et Maître Chanteur devenu Expert en Justice » adressée aux journalistes et chefs d’édition, la famille de feu Me Babacar Sèye ancien vice-président du Conseil constitutionnel demande aux médias «de cesser d’inviter le meurtrier condamné de notre père, Maitre Babacar Sèye, assassiné le 15 MAI 1993, dans les programmes télévisés».
Selon la note, les apparitions fréquentes de Clédor Sène sur les réseaux ont un impact affligeant sur la famille. «Chaque diffusion sert de rappel douloureux de la tragédie que nous avons endurée, exacerbant notre chagrin et entravant notre processus de guérison. Il est crucial de prendre en compte le fardeau émotionnel sur nous, les proches de la victime, et de respecter notre lutte continue pour faire face à une perte aussi inimaginable ».
«Nous vous écrivons pour exprimer notre profonde préoccupation et notre vive objection concernant les apparitions continues de l’individu Clédor Sène, meurtrier condamné de notre père. En tant que famille de la victime et personnes attachées à la justice et aux normes éthiques, nous trouvons profondément troublant qu’une personne condamnée pour un crime aussi odieux soit invitée à s’exprimer à la télévision en expert ou influenceur. Cette pratique ne fait pas seulement rouvrir de vieilles blessures pour notre famille, qui a subi une perte irremplaçable, mais envoie également un message profondément négatif au public, notamment aux enfants impressionnables », réclame la famille du défunt juge.
Qui veut que les médias «priorisent le bien-être des familles des victimes et de maintiennent l’intégrité éthique de leur contenu de diffusion ».
Pour la famille de l’ancien juge, «une Amnistie n’est pas une amnésie, même si leurs racines latines sont communes » et qu’offrir un espace d’expression à Clédor Sène serait une entrave aux principes de Jub, Jubël et Jubanti.