LA RANÇON DE LA NÉGLIGENCE
Dès avril 2023, l'Agrhymet s'alarmait des risques majeurs d'inondation dans le bassin du fleuve Sénégal. Mais les recommandations adressées aux autorités sont restées sans effet. Aujourd'hui, des milliers de Sénégalais paient le prix de cette surdité
Les habitants du Nord et de l'Est du pays font face depuis début octobre à des crues liées au débordement du fleuve Sénégal. Selon le gouvernement, situation touche 35 000 personnes qui sont touchées. Pourtant, l'Etat pouvait éviter la situation actuelle. En effet, l'Agrhymet, dans ses projections saisonnières datées du 26 avril 2023, n'a pas exclu des débordements des cours d'eau dans le bassin du Sénégal.
Des élèves du village de Diamel à Matam pataugeant dans les eaux pour aller à l'école à la recherche d'un coin sec malgré tout. Au parcours d'un habitant du hameau de Korkadji, dans l'île à morte département de Podor, devant son bâtiment et champ qui a été inondé. Ce sont des témoignages partagés plusieurs fois sur les réseaux sociaux. Il y en fait. L'état actuel des lieux a pour situation de débordement du fleuve Sénégal. C'est la même nature qui est noté sur quasiment toute la vallée du Sénégal (région de Saint Louis, Matam, Louga et une partie du Ferlo) et Nord du Sénégal, emportant parfois des villages fluviaux. Au moins plus de 35 000 personnes dans 21 villages concernés ont été touchés, annoncé par le gouvernement sénégalais. Dans un précédent bulletin partagé par la ville de l'Est de l'État, BassiTnor Diawara Eva Cissé Ouk Fall, minar à Kédougou et Bakel.
Pourtant, dès le 26 avril 2023, dans la prévision saisonnière maritime, du premier gouvernement du factuel centre régional Agrhymet au Premier ministre par le Centre climatique Régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, AGRHYMET.
CCA-AOS alertait sur la situation actuelle. L'Agrhymet est une institution spécialisée du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et regroupe au moins 13 pays dans la région. Elle fait des prévisions saisonnières annuellement sur les risques environnementaux. Dans ses zones soudaniennes et sahéliennes. Dans le communiqué sanctionnant son forum annuel, le 26 avril dernier 2023, il était fait des recommandations fermes aux Etats décidés.
Un précédent qui a fait préciser que le cumul pluviométrique supérieur aux moyennes était attendu pour les périodes juillet-août et juillet-septembre 2020-2023 dans les bandes agricoles au Nord de la Mauritanie, au Nord du Sénégal et dans certains pays de la sous-région. Dans ces conditions, l'institution sous-régionale annoncé que des écoulements globalement équivalents à supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020 étaient attendus dans « certains bassins comme ceux de l'Ouest dans la Gambie, le Sénégal et le Mali. De manière spécifique, précisent l'Agrhymet, des écoulements supérieurs aux moyennes sont attendus dans le bassin de la Gambie, le haut bassin du Sénégal au Mali et au Guinée). Des écoulements équivalents ou supérieurs aux moyennes seraient attendus dans le bassin supérieur du Niger au Mali, en Guinée et au Mauritanie (les Sénégal et au Mauritanie » précise la note.
"Il n'est pas exclu d'observer des situations communes qui peuvent être liées au débordement des cours d'eau"
Dans les zones où il est attendu des cumuls pluviométriques supérieurs aux moyennes, des dates de début de saison précoces, des écoulements supérieurs aux moyennes, il n'est pas exclu d'observer des situations communes qui peuvent être liées au débordement des cours d'eau, aux rencontres des nappes profondes, à la remontée du niveau marin dans les deltas et des mouvements de franchissement des cours d'eau. La vulnérabilité due aux inondations et l'accès aux services d'infrastructures vitales comme sanitaires, précisant l'Agrhymet. Dans son chapitre consacré au risque d'inondation, l'institution sous régionale spécialisée a déposé 5 risques liés notamment à la perte de vies humaines, à la sécurité, au conflit à à l'après saison des pluies. Le caractère globalement pluvieux supérieur aux moyennes et la saillance de l'Afrique de l'Ouest et du Tchad et les écoulements à tendance globalement excédentaire prévus dans la majorité des bassins dans le Sahel jugeant avertissant l'Agrhymet, des risques élevés d'inondations pouvant entraîner des pertes de récoltes, des pertes économiques, matérielles et humaines dans les localités exposées.
Une série de recommandations pour faire face aux risques d'inondation, il a été recommandé de renforcer la communication, la prévision communautaire et de façon directe vers les ONGs locales et de familiariser les communautés sur les risques et de renforcer leurs capacités à prendre les décisions appropriées. Dans le cadre de la facilitation des risques de catastrophe, les ONG et les organisations humanitaires ont de renforcer la veille et les capacités d'intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réalisation des risques et de catastrophes dans les zones manifestées. L'Agrhymet a aussi déconseillé l'occupation anarchique des zones inondables, le passage situé près les habitations ou par les cultures et les animaux. Aussi, il a été demandé à renforcer les digues de protection et des ouvertures des barrages et des infrastructures retenant l'eau dans les nouveaux pour faciliter l'évacuation des eaux de pluies. Sur cette base, il a été élaboré un plan national de surveillance des effets d'alerte, l'application de la gestion des débits lâchant le maintien des plans des mesures.