SAMBA SOW CONDAMNÉ À PERPÉTUITÉ
La sentence est tombée. Sans clémence et encore moins de surprise, le juge de la chambre criminelle n’a donné aucune chance à Samba Sow.
La sentence est tombée. Sans clémence et encore moins de surprise, le juge de la chambre criminelle n’a donné aucune chance à Samba Sow. Il a été reconnu coupable du meurtre de la 5e vice-présidente du Conseil Economique social et environnemental, tentative de vol avec violence, usage d’arme sans autorisation.
Ol a été condamné à la peine de travaux forcés à perpétuité, à payer 200 millions à la famille de Fatoumata Mactar Ndiaye et 150 millions à son fils. Concernant le cas de ce dernier, Adama Ba, Samba Sow a été retenu coupable pour tentative d’assassinat.
Le juge a ainsi suivi à la lettre le réquisitoire du représentant du parquet, Saliou Ngom. Celui, faisant un réquisitoire de feu lors du procès, n’avait pas caché son désir de voir l’accusé croupir en prison suite à son acte cruel.
« Il l’a égorgée comme s’il égorgeait une brebis. Ce sont des faits d’une cruauté sans commune mesure. Cet individu est un danger pour la société. Je ne peux pas requérir la peine de mort mais ce qu’il mérite c’est la chaise électrique, ce qu’il mérite c’est la pendaison, ce qu’il mérite c’est la guillotine », avait plaidé le substitut du procureur.
Lors du procès, l’accusé, sur la défensive, avait fait des révélations fracassantes en indexant sa tante et la député Awa Niang comme étant les commanditaires de ce crime. Il avait, en outre, devant le prétoire, un comportement répréhensible qui avait fini par outrer le juge.
L’enquête renseigne que c’est la dame Aminata Ba qui a découvert le corps, le 19 novembre 2016, baignant dans une mare de sang. Sur ces entrefaites, les éléments de la police du commissariat ont été informés. Ils ont rappliqué dare-dare sur les lieux. Ils avaient ainsi constaté que la véranda et le rez-de-chaussée étaient souillés de sang.
Pis, ils ont trouvé Fatoumata Mactar Ndiaye couchée sur le dos, la tête inclinée vers la droite. Également, les limiers ont constaté que la gorge était totalement tranchée.
Retour sur le film du crime
Entendu sur procès-verbal, l’accusé avait reconnu les faits. Il disait avoir commis son acte parce qu’il était très fâché contre sa patronne qui était revenue sur l’autorisation de se rendre à Touba au motif qu’il y avait trop d’accidents sur la route. Et, cette dernière menaçait de le licencier s’il ne venait pas travailler.
Toujours donnant sa version des faits aux éléments enquêteurs, il déclarait que cette dernière l’avait traité d’imbécile et quand il a répliqué, elle l’avait repoussé sur la coiffeuse.
Ainsi, en se rebellant et d’un geste brusque, il s’était retourné, avait pris le couteau avant de la poignarder. « Je l’ai poignardée à trois reprises avant de l’égorger en appuyant sa tête contre le sol », avait reconnu l’accusé à l’enquête préliminaire.