JE VEUX REPRÉSENTER LE SÉNÉGAL AUX JO DE TOKYO
La boxeuse sénégalaise Khadija Timéra, championne 2019 de la zone 2 Afrique, a exprimé, samedi, son souhait de se qualifier aux prochains Jeux olympiques de Tokyo, lors du tournoi de rattrapage prévu à Paris
Louga, 22 août(APS) - La boxeuse sénégalaise Khadija Timéra, championne 2019 de la zone 2 Afrique, a exprimé, samedi, son souhait de se qualifier aux prochains Jeux olympiques de Tokyo, lors du tournoi de rattrapage prévu à Paris (France).
‘’Mon ambition est de me qualifier pour les Jeux olympiques. Nous attendons l’accord du Comité olympique international pour les qualifications mondiales qui vont se dérouler à Paris. Je souhaite me qualifier là-bas pour représenter le Sénégal à Tokyo’’, a-t-elle dit.
S’exprimant lors d’une visite du nouveau bureau de la Fédération sénégalaise de boxe à Louga, elle a insisté sur sa volonté de contribuer au développement de la boxe sénégalaise et faire connaître le Sénégal à travers sa discipline sportive.
Khadija Timéra a obtenu sa première sélection en équipe nationale en 2019, via un test de qualification. La même année, en juillet, elle avait participé aux championnats d’Afrique de la zone 2 à Praia (Cap-Vert) et remporté la médaille d’or dans la catégorie super mouche (moins de 51 kg).
Pour sa deuxième sélection, elle prit part aux Jeux africains de Rabat (Maroc), où elle avait été éliminée en quart de finale.
En février 2020, à Dakar, elle participa pour sa troisième sélection au tournoi qualificatif des Jeux olympiques et perdit en quart de finale contre l’Ouganda.
‘’Il y a eu beaucoup de difficultés sur le parcours des boxeurs durant l’entrainement et la préparation à ces jeux. Quand nous avons les qualifications aux JO à Dakar et que nous ne parvenons à qualifier aucun athlète, c’est vraiment négliger le potentiel que nous avons’’, a-t-elle regretté.
Finançant ses propres préparations aux Etats-Unis et à Londres, Khadija Timéra, qui est juriste d’affaire, espère avec la nouvelle équipe fédérale une meilleure organisation de la discipline afin que le Sénégal puisse répondre présent aux prochaines échéances internationales.
Selon la diplômée en droit de l’Université de Berkeley en Californie (Etats-Unis), l’Afrique a besoin de leaders et le Sénégal ‘’a le potentiel pour guider que ce soit dans le sport ou en politique’’.
‘’Les JO sont devenus un moyen d’aider les pays à compétir et rayonner. Certains l’ont compris et mettent tout le budget dans le sport pour apporter le maximum de médailles, faire connaître leur pays et apporter des fonds internationaux pour financer l’éducation’’, a-t-elle expliqué.
Passionnée de boxe depuis son enfance, elle estime que le Sénégal a ‘’une grosse marge de manœuvre au niveau du sport et dans la boxe’’.
‘’Représenter le Sénégal a toujours été un rêve pour moi. J’ai toujours voulu faire de la boxe, mais mon entourage masculin m’en a dissuadé, parce que considérant que c’est un sport pour homme’’, a-t-elle fait savoir. Aujourd’hui, elle dit pratiquer ce sport pour valoriser la femme sénégalaise et la femme noire.
‘’C’est difficile en tant que femme de boxer et d’être dans le haut niveau, mais ça aide à prendre confiance et à se connaître. Il y a beaucoup de gens qui cherchent la compétition chez les autres alors que la compétition c’est en soi’’, fait-elle valoir.