CES FACTEURS QUI FONT PERDRE 150 MILLIARDS DE FRANCS PAR AN A L’ECONOMIE MARITIME DU SENEGAL
MALGOUVERNANCE, SUREXPLOITATION, PECHE ILLICITE

A cause de la malgouvernance, de la surexploitation et de la pêche illicite, l’économie maritime sénégalaise perd 150 milliards de francs Cfa par an.
Après deux ans de mandat, la 17e session extraordinaire de la Conférence des ministres de la commission sous régionale des pêches (CSRP) s’est tenue, hier, à Dakar. Cette rencontre des acteurs maritimes a été portée sur les fonts baptismaux par les chefs d’Etat africains. «Cette rencontre est un moment extrêmement important dans la définition d’une nouvelle orientation et aussi d’une impulsion nouvelle, à plus d’un titre», a déclaré le ministre de la Pêche et de l’économie maritime du Sénégal, Oumar Guèye.
«Au regard du contexte de la pêche, la forte pression sur les ressources halieutiques et la faiblesse des moyens de contrôle disponibles au niveau de nos Etats respectifs demeurent les principaux problèmes qui freinent la marche de la pêche sous régionale. Ainsi, cette présente rencontre doit constituer un tournant décisif dans les perspectives définies du secteur, et pour matérialiser notre commune détermination et relever ces défis qui interpellent, de manière collective, les Etats membres de ladite commission», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il ajoute que «les problèmes auxquels le secteur maritime sénégalais est confronté restent la pêche illicite, la mal gouvernance et la rareté de la ressource halieutique». Et pour cela, «il nous faudra développer une coopération dans le sens de mutualiser nos efforts et moyens notamment en termes de moyens pour que les bateaux pirates ne puissent pas piller nos ressources. Parce que le statistiques montrent que chaque année, ces difficultés occasionnent une perte de 150 milliards de francs Cfa au Sénégal, beaucoup d’espoir pour cette rencontre», fait-il savoir.
Dans le même registre, Fouseyni Camara, le président de (Csrp) de renseigner que la pêche maritime dans la sous région est confrontée à un ensemble de problèmes. Des difficultés qui sont liées à la pleine exploitation des principales ressources halieutiques maritimes, à la persistance de la pêche illicite non réglementée, la rude compétitivité sur les stocks disponibles, aux conflits récurrents entre la pêche industrielle et la pêche artisanale et la dégradation progressive des écosystèmes marins côtière.
Et face à ces contraintes M. Camara pense : «La résolution nécessite un renforcement de la coopération et une synergie d’actions de nos Etats. La commission sous régionale des pêches dont le secrétariat permanent connaît une précarité, du fait de la non-désignation de son secrétaire permanent, depuis deux ans, doit être impérativement redynamisée si nous voulons sortir victorieux face aux énormes difficultés que rencontre le secteur afin de remplir pleinement la mission qui lui est assignée».