EN COULISSES : ENQUETE DE CE MARDI

DIFFAMATION : Massaly devant la Cour d’appel le 24 mars
Comme annoncé dans notre édition de mercredi dernier, Mouhamadou Lamine Massaly ne sera pas jugé aujourd’hui devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Son dossier a été transmis à la Cour d’appel de Dakar. C’est suite au recours introduit par le Procureur pour faire annuler la liberté provisoire que le tribunal avait accordé au jeune Wadiste mardi dernier, après le renvoi du procès. A en croire nos sources, le dossier est enrôlé pour l’audience du 24 mars prochain. Le responsable politique de Thiès est poursuivi pour diffamation sur la gendarmerie et violences et voies de faits. Il a été arrêté suite à des propos tenus après sa libération par le parquet. Massaly a été déféré dans un premier temps après son arrestation sur une plainte d’Aminata Tall qu’il avait qualifiée de ‘’prostituée politique’’. Libéré après son déferrement au parquet, il s’est déchaîné sur les éléments de la Section de recherches de la gendarmerie qu’il a qualifiés de ‘’gendarmes politiques'’. Devant la presse et ses frères libéraux, il a accusé les pandores de l’avoir ‘’brutalisé, humilié et kidnappé’’. Mais lors de sa seconde arrestation, il a nié avoir tenu de tels propos, allant même jusqu’à dire que la personne que les gendarmes lui ont montrée sur la vidéo n’était pas lui, même si les propos étaient les siens.
SIMONE GBAGBO CONDAMNEE
Le procès très médiatique de l'expremière dame de la Côte d’Ivoire et de ses 82 coïnculpés a connu hier son épilogue avec la condamnation, à 20 ans de prison ferme, de Simone Gbagbo. Pourtant, le parquet général d’Abidjan avait requis, mardi dernier, dix ans de prison contre Mme Gbagbo, pour "troubles à l'ordre public", "constitution de bandes armées" et "participation à un mouvement insurrectionnel", abandonnant les charges de "crimes contre l'humanité et "atteinte à la sûreté de l'Etat". Un réquisitoire que certains journalistes africains avaient trouvé clément, au vu de la gravité des charges. Mais les charges les plus graves ont été abandonnées pour celle qui était accusée "de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI). Pour rappel, ce procès aux assises, qui s'est ouvert le 26 décembre 2014, est le premier concernant la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts, selon l'ONU.
PAGANON
Que pense l’Etat de la dernière sortie de l’ambassadeur de France, Jean-Félix Paganon ? Les hommes de Macky Sall ne sont naturellement pas sur la même longueur d’onde que les libéraux dans cette affaire. Selon les services officiels interrogés, l’ambassadeur est dans son rôle. ‘’La question qu’il faut se poser est de savoir qui a invité la France dans le dossier en rédigeant une lettre pour demander que la France intervienne…’’. En adressant une missive à la France, précisément au chef de l’exécutif François Hollande, ‘’c’est Wade luimême qui suscite paradoxalement une ingérence de la France’’. Une situation que l’Etat voit comme un ‘’bon curieux paradoxe’’. Raisonnant à l’absurde, si Paganon avait déroulé un argumentaire dans le sens d’un classement sans suite du dossier Wade-fils, les responsables libéraux auraient applaudir des dix doigts. ‘’Si l’ambassade Paganon avait déclaré que Karim Wade était innocent, que tout ce qu’on lui reproche est faux, que le procès est une mascarade, aurait-on parlé d’ingérence ?’’, s’interroge-ton. Toujours selon la même source, l’ambassadeur de France qui est au courant de bien des choses, qui a suivi le procès, connaît les saisies qui ont été opérées dans les banques, les blocages de comptes, parle en connaissance de cause. Et sans doute qu’il aurait pu dire des choses si le devoir de réserve ne l’avait pas retenu.
ABOU DIA ECROUE
Après trois retours de parquet, l’électrotechnicien du Palais de justice Lat Dior déployé à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a été placé sous mandat de dépôt. Abou Adolphe Dia, c’est son nom, a été écroué hier, par le juge du 2ème cabinet d’instruction pour les faits d’association de malfaiteurs, d’atteinte à l’administration de la justice, collecte frauduleux de données. Le nouveau
pensionnaire de Rebeuss a été déféré au parquet depuis mercredi dernier suite à son arrestation par la Division des investigations criminelles (DIC). Il est reproché au désormais ex-chargé de la gestion de la sonorisation de la CREI d’avoir enregistré des débats d’audience et de violer les secrets de la délibération de la Cour au profit des avocats de Karim Wade, notamment Me Seydou Diagne. Ce qu’Abou Dia et l’avocat même contestent. Cependant, le prévenu est confondu par des liaisons téléphoniques avec l’avocat mais aussi par des enregistrements retrouvés sur son ordinateur portable.
BENNOO SIGGIL SENEGAAL
La situation économique et sociale du pays ne laisse pas indifférente la coalition Bennoo Siggil Senegaal. En conférence de presse hier, les leaders de la coalition présidentielle ont passé en revue l’ensemble des problèmes qui assaillent le quotidien des Sénégalais. Ainsi, les responsables de BSS ont exhorté la classe politique et surtout le Président Sall à se tourner résolument vers la prise en charge des préoccupations des Sénégalais. À cet effet, ils saluent la visite du Chef de l'État en Casamance et lui demandent de poursuivre ses efforts afin de réaliser une plus grande "équité territoriale". Un objectif qui pourra être atteint grâce au Plan Sénégal Émergent, à en croire Massène Niang. S'agissant de la situation à la SUNEOR, le leader du Msu a invité les huiliers à ‘’se rapprocher des paysans afin de trouver ensemble une solution à une crise dont le seul responsable n'est autre que le régime d'Abdoulaye Wade’’. " Le Président Wade a tué la filière arachidière au profit d'une politique d'importation d'huile végétale plus propice à un détournement de deniers publics'', a révélé l’un des porte-parole du jour.
BENNOO SIGGIL SENEGAAL (SUITE)
Concernant la situation universitaire, BSS dans une démarche dictée par les assises nationales, est favorable à une approche ''inclusive'' et ''préventive''. Autrement dit, la coalition présidentielle entend prendre des initiatives dans ce sens pour contribuer au dépassement de la crise. Bss n’exclut pas de prendre contact avec le SAES en vue d’arrondir les angles avec le gouvernement. Par ailleurs les leaders de Bennoo Siggil Senegaal ont invité le Président Sall à poursuivre ses efforts pour la consolidation de l'État de droit, l'approfondissement de la démocratie et le renforcement de la justice. ''Ceux qui ont eu à gérer des comptes publics doivent répondre de leur gestion", a dit Momar Samb l'autre porte-parole du jour. ‘’Pour ce faire, poursuit le leader politique, la justice doit être fort’’. Elle doit continuer de travailler en faisant fi des pressions d'où qu'elles puissent venir.
AMETH FALL BRAYA
Les primaires du Parti démocratique sénégalais (PDS) en perspective de l’élection présidentielle de 2017 sont partis pour être complexes. Déjà, des signaux émanant de différents responsables libéraux sont envoyés vers Abdoulaye Wade pour le mettre en garde quant à une quelconque tentative de faire passer Karim Wade devant d’autres responsables plus charismatiques. Le dernier en date est envoyé par le responsable libéral de Saint-Louis, Ameth Fall Braya. Qui a profité d’une rencontre avec les militants de sa localité pour rejeter la candidature de Karim Wade. ‘’Abdoulaye Wade ne peut pas nous imposer son fils’’, déclare-t-il. Selon le responsable libéral de Guet Ndar, il appartient aux militants et responsables du parti de se choisir un candidat à l’élection présidentielle de 2017. ‘’Ce sera à nous de choisir celui qui va diriger les destinées de notre parti. C'est clair et net. On ne marchande pas là-dessus’’, rouspète-t-il.
AMETH FALL BRAYA (SUITE)
De l’avis d’Ameth Fall Braya, ‘’dans ces primaires, tous les prétendants doivent être d’égale dignité et doivent avoir les mêmes chances’’.Cela, dit-il, ‘’permettra de jauger et de quantifier les forces de tous les candidats qui se présenteront’’. ‘’On saura qui est qui et qui pèse quoi au sein de notre parti à l’issue de ce processus. Il y en a qui s’estiment majoritaires alors que d'autres contestent leur suprématie, ce sera une occasion de départager tous les postulants’’, soutient-il. Non sans demander aux différents candidats d’accepter le choix qui sortira de ce processus. En ce qui concerne le candidat de Saint- Louis, les différents démembrements du parti, notamment ceux des jeunes et des femmes, envisagent de se réunir pour faire leur choix qui sera validé à l'issue d'une Assemblée générale, en présence des délégués du parti. ‘’On attend la déclaration des candidatures pour se prononcer’’, a laissé entendre le responsable libéral de Guet Ndar pour qui les jeux sont ouverts et chaque candidat aura sa chance.
SUDES/LOI CADRE
La loi relative aux universités publiques du Sénégal, adoptée le 26 décembre 2014 par l’Assemblée nationale, ne convient pas au syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES). En conférence de presse hier, le syndicat a demandé à l’Etat du Sénégal de se ressaisir. Les enseignants demandent sa révision pour une meilleure prise en compte des intérêts du secteur public. Pour eux, ‘’cette loi est inopportune et porteuse de germes de conflit’’. Cheikhou Issa Sylla, le secrétaire général, de dire que cette loi comporte des dispositions qui sont contraires à la marche de l’université. A son avis, la création d’un Conseil d’administration, composé de vingt membres, dont dix issus du secteur privé, est anormale. Parce qu’étant en face d’une législation des universités publiques.
SUDES/LOI CADRE (SUITE)
‘’Dans le conseil d’administration, les personnes issues du secteur socio-économique sont choisies exclusivement par le ministre de l’Enseignement supérieur, sans aucune limite. Autrement dit, nous n’avons aucune garantie sur le choix de ces personnes, sur leur appartenance ou leurs préoccupations et leurs capacités à prendre en compte les problèmes de l’université, de l’enseignement supérieur et de la recherche’’, a soutenu M Sylla. Le président, vice-président et les huit autres membres, a-t-il énuméré, sont nommés par décret sur proposition du ministre de tutelle. Cheikhou Issa Sylla voit donc un déséquilibre entre le secteur privé et public. Dans ce cas de figure, aucune possibilité de développer l’université, selon lui, ne se présente. Il ajoute que le ministère des Finances n’est pas représenté dans le conseil d’administration et qu’il n’y a aucun conseil d’administration qui bénéficie de ressources publiques, sans que l’Etat ne soit représenté. Ainsi, le syndicat a décidé d’être en concertation avec le Saes, contre cette loi. ‘’Nous sommes en concertation sur la nécessité de mettre sur pied le comité de suivi des décisions présidentielles relatives à la Concertation Nationale sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur (CNAES). Nous avons des propositions à faire’’, a-t-il annoncé.
SEYNABOU NIAOULESS DIATTA
La famille d’Aline Sitoé Diatta, les notables, les cadres, les chefs coutumiers et religieux, ont remercié le président de la République, Macky Sall, pour le soutien qu’il a apporté à la famille, lors de la disparition de la fille unique d’Aline Sitoé Diatta, madame Seynabou Niaouless Diatta, le dimanche 01 mars dernier, selon un communiqué reçu à la rédaction d’EnQuête. Le chef de l’Etat avait en cette circonstance mis à la disposition de la famille un avion militaire pour le transport de la dépouille et son transfert dans le village de Nialou, où elle a été inhumée. C’était en présence du représentant du président, le ministre, Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Souleymane Jules Diop, que le sage, Sirfaque Diatta, porte-parole de la famille Diatta, a remercié le président Macky Sall pour, dit-il, ‘’ cette marque de générosité et de considération qui a surpris toute la famille’’, renseigne la note.