ISMAËL LÔ ÉVOQUE SA RELATION AVEC LA LANGUE FRANÇAISE
Pour la dernière journée internationale de la Francophonie célébrée sous le haut patronage d’Abdou Diouf comme Secrétaire général de l’Oif, le chanteur sénégalais Ismaël Lô est invité à se produire en concert ce jeudi 20 mars à la maison de l’Unesco de Paris. Ismaël Lô revient sur ses rapports avec la langue française.
Artiste, musicien et chanteur, Ismaël Lô entretient une relation particulière avec la langue française. Décoré de la légion d’honneur, chevalier des Arts et des Lettres en France, l’Hexagone fait partie aujourd’hui de sa patrie.
Pour lui, la journée internationale de la Francophonie représente beaucoup. « Le français est une langue que nous avons en partage comme nos langues locales : wolof, toucouleur, sérère, diola, soninké, entre autres », évoque, dans un entretien, l’auteur de la chanson à succès « Tadjaboon ».
Il ajoute : « Si je suis sollicité à travers ma modeste personne, je ne peux que m’en réjouir d’autant plus que notre cher Secrétaire général Abdou Diouf va tirer sa révérence. Je salue l’intention et l’initiative de Mame Fatim Gueye, ambassadeur permanent du Sénégal à l’Unesco, pour ce concert ». Ismaël Lô évoque l’utilisation de la langue de Molière dans ses chansons.
Il explique qu’il est plus à l’aise quand il écrit en wolof même s’il ne dissocie pas le français du wolof, car c’est une langue qui fait partie de la francophonie. « Mais il faut reconnaître que la langue qui nous rattache aux autres reste le français », remarque I. Lô, rappelant que la chanson « Femme sans haine » est bien comprise au Sénégal, en France, au Québec et ailleurs.
Il trouve que le fait de signer dans un major donne un peu plus d’expérience. « Si au début, j’étais réticent à chanter en français, certains me reprochent de chanter en français, remarque l’artiste chanteur, pourtant dans la vie, à l’administration, quand il y a des papiers à faire, c’est en français. Mais la majeure partie de mes chansons naît en wolof ».