CINÉMA SÉNÉGALAIS, LA STRUCTURATION EST UNE URGENCE
e président du Réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique (RESPAC), Oumar Sall a souligné, mardi, l’urgence de la structuration du cinéma sénégalais pour aider à son développement.
Dakar, 19 sept (APS) – Le président du Réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique (RESPAC), Oumar Sall a souligné, mardi, l’urgence de la structuration du cinéma sénégalais pour aider à son développement.
‘’Aujourd’hui, nous avons des urgences méconnues par la gouvernance actuelle de la cinématographie et de l’audiovisuelle et qui touchent la structuration du secteur. Les gens ne comprennent pas les priorités des acteurs’’, a-t-il dit lors d’une rencontre de partage avec des partenaires financiers.
Selon lui, ce réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique dont la mission est de porter la défense de ses membres et de leurs sociétés, travaille pour avoir un environnement sain afin de maitriser le cadre macroéconomique et avoir une industrie cinématographique et audiovisuelle et un écosystème favorable.
‘’Le RESPAC, c’est la défense de nos entreprises, de la création, de l’emploi. Nous avons un outil, le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) et nous ne remercierons jamais assez le chef de l’Etat pour l’avoir alimenté, mais il y a un gros problème de rationalisation et de structuration et de pérennisation de ce fonds’’, a fait savoir Oumar Sall, par ailleurs directeur général de ‘’Cinékap’’ , une maison de production qui a remporté deux Etalons d’or de Yennenga, en 2013 et en 2017, avec les films ‘’Tey’’ (2012) et ‘’Félicité’’ (2017) du réalisateur Alain Gomis.
»Le cinéma sénégalais est en otage depuis un an. (…) on laisse les problèmes de structuration pour en faire un cinéma événementiel’’, a t-il déploré.
Il a dénombré de nombreux chantiers sur lesquels il est urgent de travailler aujourd’hui, à savoir, la mise en place de financements innovants, d’un fonds de garantie ou d’une agence de crédit d’impôt.
‘’Il faut qu’on accompagne le capital humain pour permettre une formation et une professionnalisation du secteur’’, a t-il plaidé.
»Nous réfléchissons sur les démarches à adopter pour rendre nos voix audibles avec les Gafam (l’acronyme des géants du web) afin qu’ils participent au financement du cinéma. Le respect des quotas pour les films nationaux dans les salles de cinéma implantées ici, le problème de la distribution, de l’exploitation des films, et l’employabilité sont également des urgences, car le cinéma est un métier digne », a dit le président du RESPAC qui annonce pour bientôt l’organisation des assisses des industries cinématographiques et audiovisuelles.
Les producteurs Mokhtar Ndiouga Ba, Magui Awadi, Djibril Dramé et le distributeur Ousseynou Thiam membres de ce réseau ont abondé dans le même sens ‘’pour la survie » de l’entreprise cinématographique.