VIDEO«CONTINUER SANS JACOB, CELA NE VA PAS ETRE POSSIBLE»
Que va devenir le groupe Kassav après le décès de Jacob Desvarieux ? La chanteuse Jocelyne Béroard a sa petite idée.
Que va devenir le groupe Kassav après le décès de Jacob Desvarieux ? La chanteuse Jocelyne Béroard a sa petite idée. «Continuer sans Jacob, cela ne va pas être possible», a déclaré la chanteuse qui a fait la connaissance du défunt guitariste en 1980.
La faucheuse, une fois de plus, a frappé fort. Et les fans de Kassav devront rester forts. Jacob Desvarieux, le cofondateur du mythique groupe de Zouk, a rendu l’âme après 65 ans de vie. Si le plus dur a été d’apprendre la disparition du père du zouk moderne, les fans devront désormais composer avec le lourd fardeau qu’est l’absence de Jacob. Qui était la pierre angulaire du groupe. Ainsi, que deviendra Kassav sans Jacob ? Cette question a été posée à la chanteuse Jocelyne Béroard.
Dans une interview accordée au journal Le Parisien, la chanteuse de Kassav s’est interrogée sur l’avenir du groupe sans son fondateur. «Continuer sans Jacob, cela ne va pas être possible», a déclaré Jocelyne Béroard, en citant la perte d’un premier chanteur, Patrick Saint-Eloi, en 2010. «Sans Jacob, est-ce qu’on a le droit d’appeler encore le groupe Kassav ? Je ne sais pas, on va y réfléchir. Je crois qu’il est peut-être bon de penser autrement aujourd’hui», a-t-elle ajouté. Jocelyne Béroard avait rencontré Jacob Desvarieux en 1980, peu de temps après qu’il a cofondé le groupe Kassav. Trois ans plus tard, elle le rejoignait en tant que choriste.
Très attristée par la mort du chanteur qu’elle peine encore à réaliser, l’artiste de 66 ans a fait l’éloge de celui-ci dans les colonnes du Parisien dimanche. «Jacob avait cette intelligence de l’harmonie entre tous les instruments. Quand il composait pour le zouk, il ne fallait pas qu’un instrument en gêne un autre», a-t-elle analysé, très admirative de la rigueur de son comparse. Survenue le 30 juillet passé, la mort de Jacob vient jeter un pavé dans la mare sur le débat anti vaccin.
En effet, alors qu’il avait pris ses doses du vaccin, le chanteur a développé une forme grave de la maladie avant de rendre l’âme. Un fait qui a relancé sur internet le débat sur l’efficacité du vaccin. «Sur le cas du triste décès de notre ami Jacob Desvarieux et ses trois vaccins, quand on est greffé, transplanté, on prend à vie un traitement immunosuppresseur qui empêche le système immunitaire de réagir et détruit le vaccin. On fait 3 ou 4 vaccins en espérant...», a expliqué avec beaucoup de pédagogie la journaliste de CNews.
Une vie artistique pleinement réussie
Jacob Desvarieux naît le 21 novembre 1955 à Paris. Il n’a que trois mois lorsqu’il arrive en Guadeloupe avec sa mère. Ils vivent entre l’île papillon et la Martinique pendant dix ans. Sa mère aimant voyager, il la suit d’abord en France avant d’arriver au Sénégal où ils s’installent durant deux ans. Quand elle lui offre sa première guitare à l’âge de dix ans, il apprend à jouer avec des copains.
Tombé amoureux de l’instrument, il s’envole ensuite pour Marseille où il fonde le groupe de rock The Bad Grass avec ses amis Francis Cauletin, Phillippe Drai, Chris - tophe Zadire et Achille Ango. Avec le groupe Sweet Bananas, il enregistre le titre Bilboa dance, générique d’une émission matinale sur Rmc. Il rejoint par la suite le groupe Ozila. De retour à Paris en plein âge d’or du disco, il devient musicien et arrangeur de studio. C’est là qu’il fait la rencontre de Pierre-Edouard Decimus avec qui il crée le groupe Kassaven 1979.
Le groupe antillais réunissant entre autres les voix de Jocelyne Béroard, JeanP hilippe Marthely, JeanClaude Naimro ou encore Patrick Saint-Eloi, commence les tournées en 1982. Jacob Desvarieux a également sa propre carrière solo. Après plusieurs albums, il crée en 1987 le concours de chant «Le rêve antillais».
En 1999, il sort l’album Euphrasine’s blues. Fort de plusieurs belles collaborations, il réalise en 2003 avec Passi une chanson sur l’album Dis l’heure 2 zouk, Laisse parler les gens, qui rencontre un franc succès. En 2017, il devient parrain de l’Association 1 pour tous, tous pour l’autisme.
Le 18 juillet 2021, il est testé positif au Covid-19 et placé en réanimation. L’artiste, étant diabétique et affaibli par une greffe d’un rein, est surveillé de près.