LA RAZZIA POUR «DERAPAGES»
La 2e édition des Teranga Movies Awards a sacré la série «Dérapages» de Abdoulahad Wone, meilleure serie avec 5 prix dont celui de l’interprétation féminine. «Doomi Gaindé», «Atlantique», «Poisson d’or, poisson africain» figurent aussi au palmarès
La 2e édition des Teranga Movies Awards a sacré la série «Dérapages» de Abdoulahad Wone, meilleure serie avec 5 prix dont celui de l’interprétation féminine. «Doomi Gaindé», «Atlantique», «Poisson d’or, poisson africain» figurent aussi au palmarès
La deuxième édition des Teranga Movies Awards (Tma) s’est achevée ce samedi par une razzia de la série de Abdou lahad Wone. Dérapage a en effet remporté 5 prix. L’actrice vedette de la série Aby, Kadia Sall à l’état civil, remporte le prix de l’interprétation féminine. La même série a aussi été plébiscitée par le jury dirigé par Moussa Sène Absa dans les catégories, maquillage, costume et image. Doomi Gaindé de Mass Seck rafle également deux prix. Les trois jeunes acteurs de la série, Assane (Abdou Aziz Thiam), Momar ( Baye Lahad Diop), Petit ( Abdoulaye Ba), remportent le prix de l’interprétation masculine. La série a également reçu l’hommage du public qui a voté une nouvelle fois en sa faveur après le succès obtenu au Canada. Maitresse d’un homme marié se hisse aussi sur le podium avec le prix du second rôle féminin remporté par Ndiaye Cire Ba. Président du jury, Moussa Sène Absa s’est réjoui que la relève soit assurée. «Il y a des possibilités, de plus en plus, de faire des films avec pas beaucoup de moyens. La porte est ouverte et les jeunes doivent se discipliner dans ce travail parce que le cinéma est une œuvre complexe, exigeante, totale», a souligné le cinéaste.
Pour la première fois, la catégorie long métrage a été primée. Et sans surprise, c’est Poisson d’or, Poisson africain de Thomas Grand et Moussa Diop qui remporte le prix du meilleur documentaire. Un 60e prix pour ce film qui compte 180 sélections. Pour Moussa Diop, ce prix a une saveur particulière. «C’est comme si c’était notre premier prix parce qu’on l’a obtenu chez nous.» Thomas Grand, son coréalisateur, salue le fait que ce festival ouvre une nouvelle fenêtre pour le genre documentaire. «Le documentaire est un genre un peu moins visible que les autres et c’est une chance pour nous d’avoir cette célébration», souligne-t-il. Mamadou Dia, le réalisateur de Baamum Nafi, est sacré meilleur réalisateur tandis que Atlantique de Mati Diop obtient le prix de la meilleure fiction. Président de l’association Sénégal 221, organisatrice de cette cérémonie, Mamadou Sellou Diallo souligne que le Sénégal est un pays de forte tradition de théâtre et de cinéma. Et les Tma ont été l’occasion de rendre hommage aux anciens. «Le cinéma n’est pas né aujourd’hui et le geste cinématographique vient aussi de Sembène, de Ababacar Samb Makharal et des aînés», ajoute-t-il.
Couacs techniques
La fête a été très belle. En attestent les cris de joie, les délires partagés avec les artistes présents pour égailler la cérémonie. Par moments, le passage ou l’annonce du nom d’une figure du cinéma ou du théâtre ont donné lieu à de véritables scènes de liesse. Mais la fausse note est à mettre au crédit de l’équipe technique du Grand Théâtre. Hormis les deux premières catégories longs métrages documentaire et fiction, le reste des distinctions s’est fait à l’aveugle. La régie étant incapable de montrer les candidats en compétition ou des extraits de leurs œuvres.