PREMIERE EDITION DES 72 H SLAM ET POESIE A KEDOUGOU
«L’oralité, un levier au service du développement», tel est le thème de la première édition du Festival des 72 heures de Poésie et de Slam à Kédougou. Il est initié par le cercle des amis du livre et de la lecture de Kédougou
«L’oralité, un levier au service du développement», tel est le thème de la première édition du Festival des 72 heures de Poésie et de Slam à Kédougou. Il est initié par le cercle des amis du livre et de la lecture de Kédougou
Les amis du livre et de la lecture ont organisé pour la première fois, le Festival de Poésie et de Slam de Kédougou. Ces 72 heures de poésie et de slam, c’est pour développer les capacités linguistiques et artistiques des jeunes de la région mais également promouvoir la lecture et le livre par le biais de l’oralité. Ce choix n’est pas fortuit pour une première dans une région aux nombreux défis.
«Les populations de Kédougou doivent s’approprier ce festival. C’est un rêve qui se concrétise, une manière de dire aux jeunes de Kédougou que c’est possible. Il suffit de croire en soi. La jeunesse c’est le temps de la création, c’est le temps de la conception mais également c’est le temps de l’action. On peut même le lier avec le tourisme pour booster le secteur», a expliqué Moussa Seydou Diallo, initiateur des 72 heures de poésie et de slam à Kédougou. C’est tout le sens et l’importance de cette thématique articulée autour de la parole pour bâtir un idéal commun pour le développement de la région de Kédougou.
«A travers ce festival, au-delà de développer le livre et la lecture par la force de l’oralité, nous voulons sensibiliser nos frères et nos sœurs sur les questions de l’émigration irrégulière mais également sur l’employabilité des jeunes. Alors c’est pourquoi je dis, comme disait Amadou Elimane Kane dans Parole du Baobab, ne gémis pas ne mendie pas ne trahis pas et j’ajouterai ne te plains pas ne te crains pas. N’attends rien de personne à chaque génération son temps. Battez-le battez-le fort. C’est seulement selon le rythme de son temps que nous parviendrons ensemble à utiliser cette énergie positive», a dit Moussa Seydou Diallo, Journaliste et écrivain.
Il poursuit. «Je dois vous dire de vous arracher à l’accoutumance, à l’oisiveté et à la passiveté. Je dois vous dire : vous devez refuser d’être des résignés réclamant. Je dois vous dire que la jeunesse est une énergie mouvante qu’il faut gérer et qu’il faut l’entretenir afin de pouvoir un jour l’investir. Je dois vous dire que la jeunesse est un temps, c’est le temps de l’action, de la création et celui de la conception. Alors vous n’avez pas de temps à perdre, il faut prendre de l’audace, le contrôle de soi dans le respect de l’autre. Je suis parce que tu es, nous sommes parce que vous êtes», a plaidé Moussa Seydou Diallo.
Les élèves ont été formés sur la poésie et le slam. Le gouverneur de la région de Kédougou, qui a présidé ces 72h de poésie et Slam, a adressé ses remerciements à l’ensemble des slameurs. «Quand vous étiez dans mon bureau pour me vendre ce projet, je ne croyais même pas à ce projet mais à un fils de Kédougou. Et pourquoi à un fils de Kédougou ? Parce que je dis que le challenge est avec vous et doit être avec vous. Le développement d’une Nation ou d’un pays repose sur les épaules des populations. Quelles que soient les stratégies que nous allons mettre en œuvre, le développement est d’abord culturel. Je vous ai dit l’autre jour que quel que soit le projet de société, dans le domaine de l’éducation, de la santé et culturel, si nous voulons transmettre des stratégies et des impulsions, il nous faut susciter l’intérêt. Comme disent les pédagogues et l’intérêt est suscité à travers ses slameurs», a dit Saër Ndao, gouverneur de la région de Kédougou. Le gouverneur de la région a décidé d’inscrire cet évènement dans l’agenda culturel. Ce festival a été clôturé par une compétition en poésie et slam. Au total 13 élèves ont été primés.