LA COMMUNAUTE ESTUDIANTINE DANS LA CONFUSION…
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) assistent à une véritable guerre des communiqués (celui du recteur et celui du directeur du Crous), entrainant une confusion chez les pensionnaires
Le début de l’année universitaire à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) est prévu ce 03 octobre 2024, selon une note d’information signée par le recteur de ladite université, Pr Magatte Ndiaye, rendue publique le 25 juillet dernier. S’en suivra le communiqué du Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (Crous), dans lequel il est prescrit que le campus social de l’Ugb allait ouvrir ses portes le 1er octobre passé. Ce communiqué publié le 27 septembre 2024 a suscité beaucoup de polémique chez les représentants des étudiants. C’està-dire la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (Cesl), la commission sociale (Com-Soc) et le collectif des délégués de l’Unité de formation et de recherche lettres et sciences humaines (Ufr/ Lsh). Depuis, les étudiants assistent à une véritable guerre des communiqués entrainant une confusion chez les autres pensionnaires de l’Ugb.
En effet, dans son communiqué du 29 septembre dont nous détenons copie, la Cesl a demandé à la communauté estudiantine de l’Ugb de « rester chez elle jusqu’à nouvelle ordre » en reprochant le Ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (Mesri) de ne pas respecter ses engagements et ses promesses lors de sa visite au sein de ladite université le 28 juin 2024. Le 30 septembre dernier, deux autres communiqués sont sortis à savoir celui du chef du service des restaurants qui annonce que « le service de restauration sera exclusivement assuré par le restaurant N°2 » et du collectif des étudiants de l’UFR/LSH qui constitue un réplique au communiqué de la Cels, en ordonnant les étudiants de l’UFR/LSH « de regagner le campus tant qu’ils ne voient pas un communiqué du CROUS affirmant l’annulation de l’ouverture des restaurants ». La note du Cels réaffirme sa fermeture sur sa décision dans son deuxième communiqué du 01 octobre en réponse à la commission sociale qui, de son côté, a décidé de s’aligner derrière la CESL en annonçant que « les restaurants universitaires resterons fermés » et a incité les étudiants à respecter le mot d’ordre de la Cesl.
Cette opposition observée au niveau des représentants des étudiants a entrainé, selon des étudiants de cette université, une confusion et une diversité d’opinion chez certains d’entre-deux. Certains sont d’avis avec la Cesl et soutiennent que tous les étudiants devraient s’unir derrière elle car c’est le syndicat qui défend l’étudiant et son intérêt et c’est à travers sa voix que l’opinion nationale est alertée des maux qu’endurent les étudiants et tous ces combats sont pour la cause estudiantine. Cependant, d’autres pensent autrement. En effet, ils stipulent que le temps est compté et ne les attend pas, la seule chose qui les importe, c’est de finir les études universitaires et s’investir dans un autre secteur. Et d’estimer que ces grèves souvent d’ordre politique participent au retard noté au sein des universités sénégalaises.
Notons qu’après l’université Gaston Berger, c’est au tour de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et de la Fédération Nationale des Étudiants de l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane (FNEUN). En effet, dans son communiqué rendu public le 1er octobre dernier, le collectif des amicales de l’Ucad a montré son désaccord concernant la date de la réouverture du campus social prévu le samedi 19 octobre 2024, en estimant que cette date ne concorde pas avec celle de reprise des différentes facultés, écoles et instituts. Le collectif des amicales a ainsi demandé au Coud d’« accélérer les travaux en cours et appelle les autorités pédagogiques et sociales à harmoniser les positions pour permettre aux étudiants une reprise dans la quiétude ». De son côté, la FNE-UN, à travers un communiqué publié daté hier 02 octobre, a souligné le problème de la connexion Internet indispensable dans leurs études auquel ils font face depuis trois mois. Á cet effet, elle appelle le Mesri de « résoudre cette situation avant la reprise prévue le 09 octobre » et de poursuivre au cas contraire, elle « déclenchera une grève illimitée ».