SEPT ENFANTS SUR DIX N’ONT PAS ACCES A UN ENSEIGNEMENT PREPRIMAIRE
Se fondant sur un rapport d’Africa’s Pulse, le Groupe de la banque mondiale a alerté hier les pays de l’Afrique de l’Ouest sur l’urgence de «réformer l’Education» afin d’arriver à une croissance inclusive.
Se fondant sur un rapport d’Africa’s Pulse, le Groupe de la banque mondiale a alerté hier les pays de l’Afrique de l’Ouest sur l’urgence de «réformer l’Education» afin d’arriver à une croissance inclusive. S’il est ressorti de ce tableau qu’en «2024, le service de la dette absorbera 34% des recettes publiques» des pays comme le Sénégal, l’étude note que le système éducatif «devraient absorber 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires».
Comme moteur de croissance, le système éducatif en Afrique subsaharienne est miné par un déséquilibre qui risque de freiner des pays à l’image du Sénégal. C’est l’essence d’un communiqué d’alerte du Groupe de la banque mondiale publié ce lundi. «Actuellement, en Afrique subsaharienne, sept enfants sur dix n’ont pas accès à un enseignement. pré primaire, et moins de 1,5% des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10% dans les pays à revenu élevé. Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique et d’assurer une croissance durable et inclusive», a demandé l’organisation financière basé à Washington. S’appuyant sur un rapport d’Africa’s Pulse, le Groupe de la banque mondiale estime que, pour parvenir à une éducation universelle d’ici 2030, les systèmes éducatifs «devraient absorber environ 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d’environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d’enseignants» dans l’espace ouest-africain.
0,5% de croissance du Pib par habitant en 2024
D’après les prévisions de la 30e édition du rapport économique semestriel de la Banque mondiale sur l’Afrique subsaharienne, l’activité régionale devrait croître de 3% en 2024, contre un point bas de 2,4% en 2023, principalement grâce à la hausse de la consommation et de l’investissement privés. «L’inflation devrait s’atténuer, pour passer de 7,1% en 2023 à 4,8% cette année, sous l’effet de politiques monétaires et budgétaires plus strictes, de la stabilisation des devises et d’une diminution des perturbations d’approvisionnement», a indiqué le Groupe de la banque mondiale. Toutefois, l’institution financière précise que cette reprise est toutefois insuffisante pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. «La croissance du Pib par habitant reste atone, à 0,5% seulement en 2024, contre une moyenne de 2,4% sur la période 2000-2014. Les conflits, le changement climatique et l’explosion des coûts du service de la dette sont autant de freins aux progrès. En 2024, le service de la dette absorbera 34% des recettes publiques dans la région, au détriment des investissements productifs», s’est projette le rapport.