FRANÇAIS D’ORIGINE GUINEO-SENEGALAISE : Mamadou Diawara «penche plus vers les lions»
Depuis trois ans, Mamadou Diawara évolue en Angola. Né à Clermont-Ferrand, l’attaquant franco-sénégalais a également évolué à Chypre et au Portugal.
C’est en théorie sa dernière saison au recreativo do Libolo. Le championnat angolais, qui va bientôt reprendre, s’était pourtant habitué à la silhouette longiligne de Mamadou Diawara, arrivé dans l’ancienne colonie portugaise il y a trois ans. «Je suis bien en Angola. Le problème, c’est que ma femme et mon fils vivent à Angers. Et l’éloignement n’est pas facile à supporter. Je rentre dès que je peux, ou j’essaie de les faire venir de temps en temps. Ces derniers mois, comme j’étais blessé, puis en stage au Portugal jusqu’à fin janvier, j’ai pu profiter d’eux. Ce qui est certain, c’est que si je reste en Angola, c’est à Libolo. Je ne pourrais pas jouer dans un autre club…»
Mamadou Diawara, né à Clermont- Ferrand en juillet 1989, a été formé à Clermont Foot, y a signé son premier contrat professionnel, mais n’a jamais évolué en Ligue 2. «J’ai fait des entraînements avec les pros, mais j’évoluais surtout avec la réserve, en CFA 2. En 2011, mon agent m’a parlé d’un club à Chypre, Akritas Chlorakas, en L2. Il y a un moment où il faut faire des choix dans la vie. J’avais besoin de jouer, et ça s’est bien passé. Là-bas, je me suis fait remarquer par Belenenses, un club portugais, et j’ai signé.» Au Portugal, Diawara n’améliore pas seulement sa maîtrise de la langue : il soigne ses statistiques et attire l’attention du recreativo do Libolo, un ambitieux club angolais.
«Au début, je n’avais pas très envie d’y aller. Mais un coéquipier de Belenenses, qui avait joué là-bas m’a conseillé de tenter ma chance. Et puis, on m’a proposé un salaire presque cinq fois supérieur à celui que je touchais au Portugal. J’y suis allé, je n’ai pas joué les trois ou quatre premiers matches, mais j’ai rapidement marqué quand on m’a fait confiance.» Champion d’Angola en 2014 et 2015, Diawara s’est plutôt bien adapté à son nouvel environnement. «La ville est petite et sympa, relativement sûre. Les joueurs sont tous logés dans une résidence privée appartenant au club. Ce qui est un peu surprenant ici, c’est le coût de la vie. C’est hors de prix, au moins deux à trois fois plus élevé qu’en France…» Solide financièrement, Libolo n’accuse aucun retard dans le versement des salaires. «C’est appréciable », poursuit Diawara, qui se souvient aussi avoir été approché par la Guinée, son grand-père maternel en étant originaire. «Je jouais au Portugal, mais cela n’est pas allé plus loin. Je suis d’origine sénégalaise, donc c’est vrai que je penche plus vers les Lions. Mais à ce jour, je n’ai eu aucun contact avec la fédération…»