L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI 20 DECEMBRE 2024

TOUCHANT PEU OU RIEN DE SES DIVIDENDES L’ETAT AUDITE 14 SOCIETES MINIERES
Le Premier ministre Ousmane Sonko avait dénoncé vigoureusement la gestion nébuleuse des sociétés minières. L’Etat détenant dans la plupart des parts dans le capital de ces entreprises n’a jamais reçu de dividendes. L’Etat veut désormais y voir du clair. Il a délégué son bras armé, la Société des mines du Sénégal (SOMISEN) un audit financier en direction de 14 grandes sociétés minières. « Il ressort de la documentation recueillie auprès des structures compétentes que cette part de l’Etat dans les opérations minières, déjà faible, n’est pas valorisée. En effet, en raison de certaines pratiques conventionnelles et financières, l’Etat n’a jamais reçu de dividendes dans la plupart des sociétés minières concernées ou perçoit des montants insignifiants par rapport au niveau de richesses générées par les exploitations minières » indique la SOMISEN à travers un communiqué de presse. Cette dernière a ainsi lancé une vaste opération d’audits financier de 14 sociétés minières. Cet audit financier vise à faire le point sur des entreprises minières dont l’Etat détient au moins 10% du capital. Il s’agira de faire le point sur la gestion de la participation de l’Etat dans les opérations minières, de voir la mise en œuvre des décisions et orientations de l’Etat en ce qui concerne la stratégie des sociétés minières. Les auditeurs devront aussi faire l’examen de la situation économique et financière de ces sociétés minières. Dans le lot, on retrouve des entreprises comme Sabadola Gold Opérations, SoredMines, Afrigold, Grande Côte Opérations, Société minière de la vallée du fleuve Sénégal, Industries chimiques du Sénégal, Ciments de l’Afrique, Dangoté Industrie Sénégal, Sénégal Mines et la MIFERSO. A la fin de cette grande opération, un premier rapport d’évaluation de la valeur de la participation de l’Etat dans les opérations minières sera adressé aux autorités.
MAIRIE DE DAKAR BARTHELEMY DIAS DENONCE UN ACTE «DE FORCING»
Barthélémy Dias a vivement réagi à sa destitution de la mairie de Dakar, qu’il considère comme un acte de «forcing», lors de son entretien accordé à Sen TV et 7TV, dans la soirée du jeudi 19 décembre. Selon lui, la décision de le révoquer à la tête de la mairie n’a pas été conforme aux principes juridiques et à la procédure légale. Selon PressAfrik, Dias a pointé du doigt le fait que le Conseil constitutionnel s’était déclaré incompétent concernant son recours, ce qui, pour lui, est un manquement grave. Il rappelle que lorsqu’un recours est déposé, il doit être suspensif, ce qui signifie qu’il devrait suspendre toute décision en attendant le jugement. Or, selon lui, on lui avait fait comprendre à l’avance que son recours ne passerait pas, ce qui témoigne d’une procédure biaisée. L’ex-maire de Dakar a aussi mis en lumière l’absence de règlement intérieur à la mairie de Dakar, soulignant que les mairies sont régies par le Code des collectivités locales et placées sous le contrôle de l’article 135. Il insiste sur le fait que la décision qui a conduit à sa destitution n’est pas fondée sur un crime, mais sur un délit. En vertu de la législation en vigueur, il estime qu’il ne pouvait être démis de ses fonctions que dans le cadre d’une condamnation criminelle, et non pour un simple délit. Enfin, Barthélémy Dias a rappelé que, selon la Constitution sénégalaise, seul le président de la République, par un décret, a le pouvoir de le destituer de son poste de maire de Dakar. Il considère donc que la procédure qui a abouti à sa révocation est irrégulière et qu’elle repose sur des fondements juridiques contestables.
BARTHELEMY DIAS DETERMINE A POURSUIVRE SES TRAVAUX
Barthélémy Dias a exprimé sa détermination à poursuivre ses actions malgré les obstacles politiques et judiciaires. Il a affirmé qu’il continuerait ses visites de chantiers à travers Dakar, soulignant que les travaux déjà lancés se poursuivront sans interruption. Il a notamment annoncé qu’il se rendrait à la Mosquée Massalikul Jinan pour inspecter les chantiers en cours, précisant qu’il ne craignait pas d’y être confronté. Selon lui, ceux qui chercheraient à l’empêcher de poursuivre ses actions n’oseraient pas le trouver dans un lieu aussi emblématique que cette mosquée. Le fils de Jean Paul Dias a également ajouté qu’il était prêt à affronter ses opposants directement, en affirmant qu’il irait jusqu’à leur domicile pour leur montrer sa force. «Je vais amener le travail jusque chez lui», a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’il continuerait à mener à bien les projets d’infrastructures, même devant la maison de ses détracteurs, qu’il accuse de ne passavoir travailler. Par ces propos, Dias met en avant sa volonté de ne pas céder face aux pressions et de défendre son action en tant que maire.
AFFAIRE MAIRIE DE DAKAR LA SOCIETE CIVILE EXPRIME SON INQUIETUDE
Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE) élargi à d’autres organisations a exprimé hier son inquiétude face à la situation de la mairie de la ville de Dakar. C’est dans ce cadre que le COSCE a reçu une délégation de conseillers municipaux de la ville de Dakar qui ont dénoncé leur interdiction d’accès aux locaux de la mairie par les forces de défense et de sécurité, suite à la révocation de Monsieur Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar. De par son attachement aux valeurs fondamentales de justice, d’équité et de respect des droits des citoyens, le COSCE rappelle qu’une telle mesure, si elle est avérée, doit être fondée sur des dispositions juridiques respectant les droits constitutionnels des citoyens. En effet, la décision du préfet de Dakar portant démission de Monsieur Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal de la ville de Dakar n’est assortie d’aucune mesure visant à interdire aux conseillers municipaux l’accès à la mairie. Le COSCE appelle les autorités compétentes à veiller à la protection de l’intérêt public et au respect des droits fondamentaux. Dans ce contexte sensible, il encourage l’État à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale. Le COSCE sollicite des autorités, la prise de mesures visant à renforcer la démocratie, en privilégiant la légalité et l’équité, valeurs qu il défend depuis sa création. Il exhorte l’ensemble des acteurs à adopter un comportement responsable, nécessaire au maintien de la paix sociale et de la stabilité politique.
ROMAN MADIAMBAL DIAGNE ATTEND SON « DINER A LA MAISON BLANCHE »
En mettant de côté son manteau d’homme politique, notre confrère Madiambal Diagne est réapparu dans les librairies. Cette fois-ci, sous la casquette d’un journaliste chevronné doublé d’un écrivain en herbe. C’était hier, jeudi 19 décembre 2024, lors de la cérémonie de présentation de premier roman intitulé : « Le Diner à la Maison Blanche attendra ». Un événement qui a fait déplacer tout le Sénégal des hommes de culture et de média. De nombreuses personnalités politiques et universitaires ont répondu également à l’invitation de Madiambal Diagne dans un hôtel de la place. A l’entame de la cérémonie, l’ancienne garde des Sceaux Me Aissata Tall Sall a fait la présentation de l’ouvrage. Un roman d’actualité qui évoque la question de l’émigration clandestine vers les Etats Unis d’Amérique (Usa) par la route du Nicaragua. Mme Aissata Tall Sall a aussi dressé le profil de l’auteur en l’occurrence Madiambal Diagne. Un homme de valeurs et de convictions qui ne cesse jamais de se battre pour un Sénégal meilleur « D’ailleurs, je me demande comment Madiambal a eu le temps d’écrire ce bel ouvrage. Alors qu’il est toujours sur plusieurs fronts… » a fait savoir en substance l’ancienne ministre socialiste à l’endroit de Madiambal Diagne devenu à la fois un journaliste, un politicien et un écrivain engagé ! Tous ceux qui ont eu le privilège de lire les bonnes feuilles du livre sont unanimes : Une œuvre captivante qui mêle intrigues politiques, inspirations littéraires et réflexions personnelles. « Le Témoin » quotidien vous souhaite bonne lecture en attendant le…Diner à la Maison Blanche
MME FATOU BLONDIN DIOP L’INTERNET FACE A L’HUMANITE
Le numérique doit être un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité, a plaidé, lundi, la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal (Fdsut), Ndèye Fatou Blondin Diop « Aujourd’hui, tout le monde se soucie l’introduction de l’Internet dans la vie de tous les jours un changement positif pour l’humanité. Cela interroge la collecte de données, la confidentialité, l’éthique des données », a-t-elle déclaré. Cette question concerne aussi « la réduction des écarts et des inégalités de genre », le développement durable, mais aussi les écarts entre le monde rural et celui urbain, le Nord et le Sud, a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’envoyée spéciale de l’APS à la 19ᵉ réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF, en anglais). « Construire notre avenir numérique multipartite » est le thème de cette rencontre, qui se tient à Riyad, la capitale saoudienne. Selon Ndèye Fatou Blondin Diop, le numérique doit être « un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité ». Mais « que ce soit l’inclusion numérique ou la connectivité, on change de paradigmes dans le monde et l’on rapporte des nouveaux qui ne sont pas sans risques », a-t-elle. D’où la nécessité de s’interroger « sur les besoins des populations, notamment une meilleure santé, une gouvernance locale digitalisée, un accès à l’administration », entre autres problématiques. Tout cela « nécessite l’inclusion, la formation, la confidentialité », afin que les gens mesurent qu’Internet est un « outil formidable, mais qu’il faut utiliser avec précaution » pour qu’il ait un effet positif, a fait observer la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal.
FATICK UN ELEVE DU LYCEE DE PASSY MORTELLEMENT FAUCHE PAR UN CAMION
Un élève de seconde du lycée de Passy (ouest) a été mortellement fauché jeudi par un camion d’immatriculation étrangère, a appris l’APS auprès des autorités locales. L’accident s’est produit dans la matinée sur la route nationale, à la sortie de la ville de Passy, une commune du département de Foundiougne, dans la région de Fatick. Le défunt élève circulait à vélo au moment de l’accident, selon le proviseur du lycée. « Les témoins indiquent que le chauffeur du camion roulait à vive allure », a-t-il ajouté. La victime est originaire de Bandoulou Toucouleur, dans la commune de Passy.
ENERGIE L’AEME REALISE PLUS DE 16 MILLIARDS D’ECONOMIE
L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) réalise un bon travail. Elle n’est pas à ranger dans la catégorie des agences inutiles et budgétivores. En effet, l’on a appris hier ors d’une rencontre entre l’AEM et la Fédération sénégalaise des associations de consommateurs (FESAC) que les programmes développés par l’AEME ont permis de réaliser des gains de 16,858 milliards de francs CFA et d’éviter près de 55 000 tonnes de CO2 entre 2015 et 2023. « Les quatre programmes [la mise à niveau de l’énergie des bâtiments, l’éclairage général, la communication, la formation, le contrôle qualité] développés entre 2015 et 2023, ont permis de réaliser des gains de 77,850 gigawatts, 16,858 milliards de FCFA et d’éviter près de 55 000 tonnes de CO2 », a soutenu le chef de la subdivision-évaluation de l’AEME, Abdou Karim Sarr. M. Sarr intervenait au cours d’un atelier de renforcement des capacités initié par la Fédération sénégalaise des associations de consommateurs (FESAC), sur le thème « L’autonomisation des consommateurs grâce à des transitions énergétiques propres ». « Les consommateurs gagneraient de plus en plus à avoir la bonne information qui leur permet de faire des économies », a dit le président du conseil d’administration de la Fédération sénégalaise des associations de consommateurs, Maguette Fall. Il faut, selon lui, « encore amplifier ce mouvement, en allant dans le sens de faire des économies, de produire d’abord de manière saine, d’éviter que notre environnement soit vraiment pollué par un certain nombre d’outils, de pratiques […] ». Pour M. Fall, « il n’y a aucune raison que la priorité soit donnée aux énergies fossiles ». Il a aussi préconisé l’utilisation des langues locales pour atteindre la majorité des consommateurs sénégalais. Le président du conseil d’administration de la Fédération sénégalaise des associations de consommateurs a également souhaité l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’information, d’éducation et de communication, pour un changement de comportement au niveau des consommateurs.