L'OEIL DU TMOIN DE CE VENDREDI 28 JUIN 2024

KEEMTAAN Gi - LE BAL DES AIGRIS
Il faut être fort pour résister à ses envies de meurtre suite aux révélations fracassantes de la presse, particulièrement de nos confrères de « Libération » à qui nous tirons notre chapeau au passage, qui ne semblent émouvoir personne et qui concernent pourtant la gestion de certaines entreprises publiques où s’opérait une véritable orgie financière par quelques crapules. Comme à la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et Jeunes (DER /FJ) ou au Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires frontaliers (PUMA). Des divulgations que l’on peine à croire tellement les choses qu’elles rapportent sont graves. Nos ressources ont ainsi été pillées ou vandalisées, l'économie dépecée, le gangstérisme d’Etat érigé en règle. Faut-il s’étonner après cela que la pauvreté, conséquence d’une mal-gouvernance de voyous, soit au coin des rues avec une population qui peine à se nourrir convenablement ? En effet, si le président américain Herbert Hoover disait que la « prospérité est au coin de la rue », ici, dans le Sénégal du Chef, c’est la pauvreté qui était à tous les carrefours. Tandis que les salopards, eux, construisaient des châteaux de rêve aux Almadies et achetaient des appartements à Dubaï, à Marrakech, à Paname et ailleurs. Les terres du domaine national étaient distribuées à des bienheureux dont le seul mérite était d’être des proches du Chef. Lequel, en plus d’enrichir copains et coquins, mettait aussi sous le coude leurs dossiers. Conséquence : il a laissé à Serigne Bass et à Oscar Sierra un pays exsangue où tout est urgence. Et tout à reconstruire en de moments où il faut aller vite avec l’hivernage qui s’est déjà installé et qui promet une saison pluvieuse. De tout cela, des néo-opposants, constitués d’une bande d’aigris qui gèrent plus leurs états d’âme qu’ils ne sont préoccupés par l’intérêt général des populations, ne pipent mot. Tous ont le regard tourné vers la déclaration de politique générale de celui qui les empêche de dormir. Une DPG qui n’a jamais rien livré de positif dans ce pays si ce n'est des déclarations fracassantes de va-t-en guerre. Un exercice durant lequel chaque député fait son show devant les caméras des télévision histoire de dire à ses électeurs(ou à ses maîtresses!) : « vous avez-vous, je suis un député qui travaille, moi! ». Puis, tout le monde retourne à sa vie d’avant tandis que la déclaration de politique générale du Premier ministre du moment est rangée au fond des tiroirs. Il faut que l’on se calme. On avait dit que la précédente législature était la plus nulle de l’histoire politique du Sénégal. Mais on risque, avec les nouveaux opposants composés d’affairistes et de dépités, d’avoir pire encore. La présence dans l’hémicycle de celui dont tous ces néo opposants ont le nom à la bouche semble les traumatiser alors qu’il n’est pas tenu par un quelconque délai et n’a jamais dit qu’il ne ferait pas sa DPG. Surtout devant des députés d’une majorité déchue dont le patron a été installé sous forte escorte de la gendarmerie. Que faut-il alors attendre d’une telle Assemblée ? Oui, pour une déclaration de politique générale, mais ça ne semble être ni une urgence ni la préoccupation de millions de Sénégalais. Mais plutôt celle de gens qui voudraient prendre une revanche sur celui qui les traumatise. Tant pis pour eux…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MINISTERE DE L’ECONOMIE : BAMBA DIOP LIMOGE PAR OULIMATA SARR, REHABILITE PAR SON FRERE… ABDOURAHMANE SARR
Cela pourrait faire rire même si cela ressemble à une farce de mauvais goût. Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 26 juin, l’on retient parmi les mesures individuelles la nomination de Mouhamadou Bamba Diop, brillant ingénieur statisticien, comme SG du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération en remplacement d’un autre brillant économiste, Allé Nar Diop, qui migre au Palais pour gérer le Projet. Seulement ce qui fait comique, c’est que ce même Mouhamadou Bamba Diop avait été limogé par Oulimata Sarr le 04 octobre 2023 de son poste de directeur général de la Planification et des Politiques économiques du ministère de l’Economie. Et l’avait fait remplacer par son ami intime, Souleymane Diallo. Ce qui avait installé un gros malaise dans les couloirs du ministère. Oulimata Sarr présentée à l’époque de sa nomination comme une grosse prise du président Macky Sall pêchée à ONU-Femme aura passé juste 9 mois au ministère de l’Economie où elle n’aura pas laissé un souvenir impérissable. Mayacine Camara avait commenté à l’époque le limogeage de Mouhamadou Bamba Diop en ces termes: « Cette destitution restera longtemps dans la mémoire des agents de la planification. Le pire a été de le remplacer par son ami et proche collaborateur Monsieur Souleymane DIALLO. Qui connaît ces deux complices, va comprendre que Madame le Ministre a tout simplement faussé la solution de son problème ». Eh bien Bamba Diop a été réhabilité ce mercredi 25 juin par le propre frère d’Oulimata Sarr, le Dr Abdourahmane Sarr, qui a hérité du poste de sa sœur. Comme si les nouvelles autorités voulaient réparer une injustice…
UN SONKO PEUT EN CACHER UN AUTRE
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, n’a aucun lien de parenté avec Ousmane Sonko, son prédécesseur à la tête de la mairie de la capitale du Sud. Les deux hommes n’ont aucun lien de sang, mais seulement des liens politiques puisque tous les deux militent dans le même parti, Pastef. D’ailleurs, cet inspecteur du Trésor avec près de 15 ans de service qui servait à Gossas a démissionné dans la foulée uniquement pour s’occuper de son mandat de maire de Ziguinchor. Jusqu’ici deuxième adjoint d’Ousmane Sonko, Djibril Sonko a vivement rendu hommage à celui qu’il considère comme son mentor puisque, s’il a rejoint le Pastef comme membre fondateur pour être le patron départemental de Ziguinchor, c’est grâce à Ousmane Sonko. Surtout que ce dernier a persuadé les autres candidats de se retirer à son profit pour la mairie de Ziguinchor. Djibril, juste après sa nomination, n’a pas manqué de remercier son mentor pour son soutien. Un Sonko qui part, un autre Sonko qui arrive. Ziguinchor aime véritablement Sonko. Mais tient aussi un maire, une tête bien faite puisqu’il est titulaire d’un DEA en économie internationale de la FASEG de l’UCAD et enseigne à l’UCAD et à l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
LE PDS TERMINE SES FEDERATIONS VERTICALES ET HORIZONTALES
Le Parti démocratique sénégalais continue le renouvellement de ses instances. La formation du président Abdoulaye Wade vient de boucler l’installation de ses fédérations verticales et horizontales. La Commission de vente et de renouvellement des structures remettra incessamment son rapport final au frère Secrétaire général national. Il s’agira par la suite de mettre en place le comité directeur et le secrétariat national, prérogatives du SGN. Puis s’en suivra le Congrès dont la date sera communiquée « ultérieurement ».
THIERNO ALASSANE SALL A PROPOS DE LA DGP DE SONKO
La Déclaration de politique générale pollue franchement l’environnement politique de notre pays. Et la sortie du groupe parlementaire de Yewwi n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Un parlementaire de renom, le député Thierno Alassane Sall, ne s’est pas gêné pour apporter son grain de sel dans l’affaire. « L’article 55 de notre Constitution dispose : « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ». Cette obligation constitutionnelle n’a pas besoin d’être insérée dans des délais. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale avant que le Gouvernement ne pose des actes dans le sens de l’exécution d’un quelconque programme et il va sans dire que c’est déjà le cas » indique le député non aligné. « Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture. Le nouveau régime est, d’abord, attendu dans le respect scrupuleux de la Constitution et la reconstruction des institutions abîmées. Cela ne demande ni financement ni ressources. Sauf celles que l’on doit avoir en propre : se mettre à la hauteur de l’histoire et garantir une gouvernance démocratique » souligne Thierno Alassane Sall.
OUSSEYNOU LY MINISTRE CONSEILLER :« HORS-LA-LOI UN JOUR, HORS-LA-LOI TOUS LES JOURS !
Le ministre conseiller, porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly, est sorti de sa réserve pour tirer à bout portant sur ceux qui, selon lui, falsifient le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». « Face à la pertinente question du règlement intérieur « falsifié » de l’Assemblée Nationale, voilà qu’ils n’arrivent toujours pas à entretenir un débat de fond en donnant une réponse technique fondée sur le droit. Et comme toujours quand PASTEF pose des questions pertinentes, on répond par la calomnie » indique le ministre conseiller de la Présidence. « Hier c’est PASTEF qui avait dénoncé la fausseté du règlement intérieur de l’AN, aujourd’hui encore c’est PASTEF et ses alliés qui le dénoncent. C’est ça qu’on appelle constance dans les positions. Celles qui nous ont valu la confiance des Sénégalais depuis le 24 mars. Quand l’argument est béton, en face on bétonne les insultes. SONKO a peur ! Ha oui ? Comment ça ? Parce qu’il y a eu un Ousmane Sonko seul contre tous à l’AN de 2017 à 2022. Et pourtant ses pertinentes interpellations et cours magistraux du haut du perchoir donnaient des crampes à un gouvernement entier et à un ancien Président de la République, qui finit par se réveiller de son sommeil de lion pour s’en prendre à lui et à son parti avec toute la puissance d’Etat ». « La suite de cette histoire de peur qui a fait des dizaines de morts, des centaines de blessés et une plaie à notre démocratie, nous la connaissons. Rien n’est encore archivé ! (…) Pour une fois, arrêtez d’être hors-la-loi en adaptant le RI de l’AN à la Constitution et les heures qui suivront Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko se présentera devant vous pour encore vous apprendre comment le PROJET compte développer ce pays » conclut Ousseynou Ly.