KEN BUGUL, L'EXORCISME PAR L'ÉCRITURE
L'auteure parle de cet habitat qu’est pour elle la langue biologique, du village au Sénégal. Parcours hors norme de celle qui est allée à l’école des Blancs, mais plus sûrement à l’école des autres, jusqu’à se perdre dans sa quête de soi
C’était pas prévu, mais c’était couru d’avance, nous devions la croquer, la disséquer, l’enchanter En Sol Majeur. Grâce au Festival VO-VF Traduire le monde qui lui offre une carte blanche, Ken Bugul est de passage à Paris.
Sa carte d’embarquement encore dans la poche, elle le hurle et l’écrit depuis 7 décennies : Chez moi m’a manqué toute ma vie. Et oui son écriture - sorte de hurlement lumineux- se déploie dans sa trilogie biographique (Le Baobab fou, Cendres et braises et Riwan ou le chemin de sable, Grand Prix littéraire d’Afrique noire 1999). Sa trilogie sous le pagne ou dans le perfecto, allez savoir, cet auteur Présence Africaine vient nous parler de cet habitat qu’est pour elle la langue biologique, du village au Sénégal. Parcours hors norme pour celle qui est allée à l’école des Blancs, mais plus sûrement à l’école des autres, jusqu’à se perdre dans sa quête de soi. Ken Bugul, le cheveu argenté, reste cet enfant jouant dans le sable de Ndoucoumane, qui cherche quelque chose... en écrivant.