APPARITION D’UN NOUVEAU VARIANT «OMICRON», LES AUTORITES SANITAIRES SENEGALAISES EN ALERTE MAXIMALE
Le Pr Ndèye Coumba Touré Kane a livré toutes les informations utiles sur le variant «Omicron»
Le Comité national de gestion des épidémies (CnGe) s’est réuni le 29 novembre dernier pour étudier le nouveau variant de la Covid-19, «omicron», apparu en Afrique du sud et qui se répand actuellement dans le monde. Cette rencontre a permis de partager les informations disponibles sur ce cinquième variant et de mettre en alerte les professionnels de la santé ainsi que tous les services impliqués dans la lutte contre l’épidémie dans le pays.
Les autorités sanitaires sénégalaises sont en état d’alerte maximale. Elles prennent très au sérieux le cinquième variant de la Covid-19 dénommé «Omicron». Elles se sont réunies lundi dernier pour se préparer à toute éventualité. A l’occasion, le Pr Ndèye Coumba Touré Kane a livré toutes les informations utiles sur le variant «Omicron». La virologue et recteur de l’université du Sine Saloum a ainsi indiqué que ce cinquième variant, «hyper muté» et particulièrement virulent, est classé «préoccupant» par l’Organisation mondiale de la Santé. Il est apparu en Afrique du Sud, dans la région de Johannesburg, aux alentours du 10 novembre avant d’être dévoilé le 24 novembre par l’institut de recherche de Krisp en Afrique du Sud, ajoute-t-elle.
A l’en croire, son nombre de mutations est “extrêmement élevé” et préoccupant : pas moins d’une trentaine, contre deux pour le variant Delta. «Il comporte des mutations peu détectées à ce jour. Les effets potentiels de chacune de ces mutations mais également de leurs effets combinés sont à l’étude», lit-on dans la présentation de la virologue. Elle ajoute que le variant «Omicron» a une capacité de transmission accrue et le pouvoir d’échapper au système immunitaire. Au 28 novembre 2021, d’après le document de Pr Ndèye Coumba Touré Kane dont «L’’AS» détient une copie, le variant Omicron a été détecté dans les pays suivants : «59 cas dans la province de Gauteng (Johannesburg) en Afrique du Sud ; 6 cas au Botswana ; 1 cas àHong Kong (voyageur avec antécédent de voyage en Afrique du Sud) ; 1 cas importé en Israël de retour du Malawi ; 1 cas en Belgique ; 2 cas en Allemagne ; 13 cas aux Pays-Bas ; 2 cas en Italie ; 1 cas au Royaume-Uni, ... »
EFFICACITE DU VACCIN SUR OMICRON : LES RÉSULTATS DES ETUDES CONNUS DANS QUELQUES JOURS
Pour ce qui est de sa symptomatologie, il n’est pas remarqué une perte de goût ou d’odorat. Par contre, selon toujours Pr Ndèye Coumba Touré Kane, il présente le symptôme régulier des malades du Covid-19, notamment une légère toux chez certaines personnes touchées par le variant Omicron en précisant que les formes graves pourraient survenir chez les patients vulnérables, surtout non vaccinées. Elle renseigne dans la foulée que le nombre de cas détectés et le pourcentage de tests positifs augmentent rapidement et qu’il est à craindre une nouvelle vague de malades dans les prochains jours ou prochaines semaines. Concernant l’efficacité des vaccins existants contre cette nouvelle forme du virus, elle n’est pas encore établie.
Pr Ndèye Coumba Touré Kane informe que les firmes «Pfizer/BioNTechN», «Moderna» et «J&J» sont en train de tester l’efficacité du vaccin sur Omicron et que les résultats des études vont sortir d’ici quelques jours. La virologue n’a pas manqué par ailleurs de formuler une kyrielle de recommandations afin de se préparer à toute éventualité. Ainsi le Pr Ndèye Coumba Touré Kane a préconisé le renforcement de la surveillance et la détection des cas. Sur ce, elle demande d’accroître le contrôle aux frontières et en particulier des voyageurs entrants (Pass vaccinal + test PCR négatif).
En plus de cela, elle appelle à informer les populations et le personnel de santé sur le nouveau variant, sa contagiosité, et la nécessité de renforcer les mesures barrières. D’un point de vue purement sanitaire, elle appelle à la surveillance moléculaire par les Labos de référence, le séquençage et le PCR de criblage. Toujours dans ses recommandations, la virologue et recteur de l’université du Sine Saloum estime qu’il faut d’ores et déjà élaborer un plan de préparation pour faire face à une éventuelle 4ème vague en incluant une pénétration du variant Omicron dans le pays. « Il faut Intensifier la vaccination en incluant les jeunes cibles jeunes et enfants (plus de 13 ans, les personnes avec comorbidités etc.)», soutient-elle.
Non sans s’interroger sur la nécessité de recommander une 3ème dose dans un contexte de couverture en 1ère dose faible. Elle préconise aussi de mettre en œuvre un plan de communication pour accélérer la vaccination en faisant participer les communautés : «unités mobiles de vaccination et stratégie ciblée dans les quartiers, étudiants, entreprises, les marches, les lieux de culte, les stades, gares routières et saisir toute opportunité pour expliquer, inciter, convaincre les populations, voir couplage avec PEV ... »