HOUSE OF THE DRAGON, LE PRÉQUEL QUI VEUT DÉTRÔNER GAME OF THRONES
La série télévisée américaine diffusée depuis le 21 août 2022 suscite un grand engouement. Et les records d’audience de ses débuts rappellent à bien des égards l’œuvre à succès dont elle est dérivée
Depuis bientôt deux semaines, la série télévisée House of the Dragon (La Maison du dragon) mobilise plusieurs millions de téléspectateurs à travers le monde. L’œuvre diffusée de façon hebdomadaire à raison d’un épisode d’une heure environ tous les dimanches sur la chaîne de télévision américaine HBO, n’a pas seulement conquis le public des États-Unis.
Tout le monde ou presque en parle sur les réseaux sociaux et au-delà. Et l’heure tardive de la diffusion pour les personnes se trouvant hors du continent américain notamment (21 heures sur la côte Est, soit en pleine nuit en Afrique et en Europe) ne semble pas être un obstacle pour son audience.
Magnifique saga
Les deux premiers épisodes ont cumulé 20 millions de téléspectateurs aux États-Unis, selon l’annonce de HBO quelques heures seulement après la diffusion du second. Ce dernier vu par 10,2 millions de personnes réalise même une progression d’audience de 2% par rapport à l’épisode inaugural dont les chiffres représentaient déjà le record de lancement dans l’histoire de la chaîne de télévision cryptée. À cela s’ajoutent les téléchargements illégaux dont l’ampleur reste insoupçonnée.
Un tel engouement fait penser à Game of Thrones (GOT) ou Le Trône de fer en français dont la série est le spin-off. Adaptation du livre mythique "Feu et Sang" de George R. R. Martin, House of the Dragon raconte en effet les coulisses de la perte d’influence des Targaryens, une dynastie qui a longtemps régné sur le trône de fer grâce à ses dragons entre autres, avant d’en être dépossédé sur fond de rivalité familiale. La succession du roi Viserys Targaryen (Paddy Considine) étant l’objet d’une lutte d’influence entre son frère Daemon (Matt Smith) et sa fille Rhaenyra (Emma D'Arcy) disqualifiée de fait dès la naissance à cause de son sexe.
Sur les traces de GoT
"Voici la vérité que personne n’a jamais eu le courage de vous dire : ils aimeraient mieux mettre le royaume à feu et à sang que de voir une femme s’asseoir sur le trône de fer", lance notamment Rhaenys Targaryen (Eve Best), appelée "reine qui ne l’a jamais été", à la princesse dans l’épisode 2.
House of the Dragon est une magnifique saga, à l’image de Game of Thrones. D’un réalisme bluffant au plan visuel, la fiction lève le voile sur le patriarcat autour de la royauté. La réalisation y a par ailleurs mis les moyens, à raison de 200 millions de dollars prévus pour les dix épisodes de cette première saison.
Il reste à voir si cet emballement du début se traduira à terme en un succès comparable à celui de GOT. Cette dernière diffusée entre avril 2011 et mai 2019 – soit huit en saisons au total –, est en effet auréolée de plusieurs récompenses dont des Emmy Awards dans la catégorie série dramatique. Elle figure également dans le top 100 des séries les mieux écrites de l’histoire de la télévision, selon le syndicat des scénaristes américains.
HBO a en tout cas d’ores et déjà annoncé le renouvellement de House of the Dragon pour une deuxième saison. Et cela pourrait bien ne pas être la dernière.