150 NOUVEAUX CAS LÈPRE ENREGISTRÉS EN 2022
Le Sénégal a enregistré 150 nouveaux cas de lèpre en 2022, principalement dans les régions de Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès, a révélé, jeudi, le coordonnateur du Programme national d'élimination de la lèpre au ministère de la Santé
Dakar, 2 mars (APS) - Le Sénégal a enregistré 150 nouveaux cas de lèpre en 2022, principalement dans les régions de Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès, a révélé, jeudi, le coordonnateur du Programme national d'élimination de la lèpre au ministère de la Santé et de l'Action sociale, Dr Louis Hyacinthe Zoubi.
‘’Ce sont des données préliminaires que j'ai présentées. Pour l'instant, sans avoir consolidé ces données avec celles du quatrième trimestre de l'année 2022, nous sommes à 150 nouveaux cas de lèpre au Sénégal’’, a-t-il dit au cours d’un point de presse, à l’occasion de la journée mondiale de la lèpre.
Cette rencontre s’est tenue en présence de Alioune Bara Guèye, directeur général du Service national de l'éducation et de l'information pour la santé (SNEIPS), et d’Emmanuel de Condé, directeur du centre hospitalier de l’Ordre de Malte. Des représentants d’ONG et d’associations de lutte contre la lèpre ont également pris part à la rencontre.
Selon le médecin épidémiologiste, Dakar a enregistré un grand nombre de patients, en raison de la ‘’présence du centre hospitalier de l'ordre de Malte’’. Il a expliqué que cette structure sanitaire ‘’est un hôpital de référence par rapport à la prise en charge de la lèpre’’. Il a toutefois précisé que parmi les cas identifiés à Dakar, certains ‘viennent de la banlieue’’, de Guédiawaye, Pikine, Yeumbeul’’, notamment.
Dr Zoubi a rappelé que ‘’la lèpre est encore répertoriée’’ au Sénégal, même si ‘’la tendance est encourageante’’. ‘’En 2023, la situation de la lèpre est toujours stable. C'est en 2016 que nous avons eu un pic par rapport au nombre de nouveaux cas enregistrés depuis l'élimination de la lèpre en tant que problème de santé publique en 1995’’, a-t-il indiqué. Il invite les patients à recourir à un dépistage précoce pour éviter encore plus de mutilations.
‘’C'est une maladie qui évolue de façon rampante. Elle est encore là et les chiffres sont assez parlants’’, a pour son part expliqué Professeur Madoky Magatte Diop, médecin interniste et léprologue, qui a fait également une présentation. Il estime que le Sénégal s’achemine vers l’éradication de la lèpre, ce qui devrait passer par une immunisation des patients contre cette maladie tropicale négligée.
‘’La lèpre n'est pas une fiction et si elle est soignée, le malade peut ne pas être amputé. Dans les villages de reclassement, on trouve encore des cas de lèpre, avec prédilection chez les enfants’’, a déploré M. Diop, qui appuie le programme dans la recherche.
Le directeur général du SNEIPS a réitéré la disponibilité de sa structure à accompagner le programme ‘’pour organiser un forum sur la lèpre''.