SONKO RASSURE SES ALLIES ET APPELLE A UNE UNION SACREE AUTOUR DU PRESIDENT
C’est la première rencontre entre le Président Diomaye Faye et sa coalition. Samedi, lui et Ousmane Sonko ont choisi le King Fahd Palace pour rassurer les alliés zappés de la formation du gouvernement.
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C’est la première rencontre entre le Président Diomaye Faye et sa coalition. Samedi, lui et Ousmane Sonko ont choisi le King Fahd Palace pour rassurer les alliés zappés de la formation du gouvernement. Le leader de Pastef multiplie les conseils à l’endroit du président de la République qui ne doit pas être solidaire comme l’a été, selon lui, Macky Sall. Il a également invité les membres de Diomaye Président à une union sacrée parce que la nouvelle opposition n’a pas baissé les armes.
«Il peut y avoir des erreurs, mais pas de faute intentionnelle»
Moins de 24 heures, après la formation du gouvernement, le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont fait face, samedi, à leurs alliés. L’hôtel King Fahd Palace a accueilli cette rencontre, une façon de tomber dans le piège des audiences de parti et de coalition au Palais présidentiel. Mais, peut-être qu’il fallait aussi prévenir toutes velléités de dispersion de la coalition par ceux qui n’ont pas été servis. Sur les choix opérés dans les nominations dans le gouvernement, le maire de Ziguinchor dit : «Nous avons posé des actes, fait des choix en mettant audevant l’intérêt du peuple sénégalais… Nous allons continuer jusqu’à la fin du mandat. Nous tâcherons de faire les meilleurs choix possibles pour le peuple sénégalais. Il peut y avoir des erreurs, mais pas de faute intentionnelle». Aux membres du gouvernement, il rappelle : «C’est un peuple qui ne nous doit plus rien. C’est nous, par contre, qui lui sommes redevables.»
«C’est un homme intègre et juste, mais un État exige qu’il soit assisté»
Comme lors de sa nomination en tant que Premier ministre, le 2 avril, Sonko a réitéré la nécessité de ne pas laisser le chef de l’Etat avec cette «lourde tâche». «Nous sommes dans un régime présidentiel. Nous devons lui témoigner ce respect à la hauteur de son statut de chef d’Etat. Toutefois, il faut le soutenir et lui procurer de bons conseils pour l’intérêt de la nation. Nous devons tous accompagner avec sérieux et conviction, le Président Bassirou Diomaye Faye. Nous le connaissons bien. C’est un homme intègre et juste. Mais il faut savoir qu’un État exige que tout ceux qui sont autour du Président, l’assiste dans sa tâche. Nous avons l’obligation d’accompagner le Président Bassirou Diomaye Faye», dixit le chef du gouvernement repris par Kinkelibaa.info. Sonko a ensuite sollicité la tenue de cette rencontre par bimestre ou trimestre, une structuration de la Coalition et à changer le nom de la coalition Diomaye Président. La conférence des leaders de cette coalition a choisi Aïda Mbodji comme présidente en remplacement de Moustapha Bamba Guirassy, nommé ministre de l’Education. Lors de cette rencontre qui a vu la présence de la quasi totalité des souteneurs de la coalition, le président de Pastef n’a pas manqué d’alerter ses alliés. «Nos adversaires ont perdu une bataille. Mais ils n’ont pas déposé les armes. Ce qui doit nous amener à multiplier les efforts pour réussir notre mission à la tête de l’Etat», a-t-il prévenu.
«Ce n’est pas dans un souci de le contrôler, mais…»
Ousmane Sonko d’après toujours Kinkeliba.info, a appelé les leaders de la coalition Diomaye Président à accompagner le président de la République pour la réussite du Projet. Très en verve, il conseille de ne pas laisser Bassirou Diomaye Faye solitaire et a pris l’exemple de son prédécesseur. «Le président sortant Macky Sall avait en réalité vécu dans la solitude et nous devons éviter cette situation au chef de l’Etat. J’ai eu la chance, indirectement, d’avoir vécu les derniers moments du président sortant. Et l’enseignement que j’en tire le plus, c’est la solitude. Mais, ce n’est pas seulement une solitude de fin de règne. Je me suis rendu compte que c’était une solitude de tout son règne. Mais tant qu’il avait des choses à distribuer, il voyait des gens faire semblant d’être autour de lui. Nous avons tous l’obligation d’accompagner le président Diomaye Faye. Je le dis, ce n’est pas dans un souci de le contrôler, nous le connaissons. Et je sais qu’il n’y a personne dans cette salle qui a les aptitudes et les capacités à remplir les missions qu’on lui a confiées. Mais, une seule personne ne peut gérer un Etat».