LES FEMMES DEMANDENT LA RATIFICATION DE LA CONVENTION 590
Les femmes syndicalistes réunies à Saly dans le cadre d’un séminaire sur le renforcement de capacités sur le dialogue social dans les entreprises, ont exigé du gouvernement la ratification de la convention 590 sur le harcèlement au travail.
Les femmes syndicalistes réunies à Saly dans le cadre d’un séminaire sur le renforcement de capacités sur le dialogue social dans les entreprises, ont exigé du gouvernement la ratification de la convention 590 sur le harcèlement au travail.
Le ministre du Travail a ouvert, à Saly, le lundi 6 mai, un séminaire destiné aux femmes responsables de syndicats de travail autour du programme de renforcement du dialogue social. Une occasion pour elles de rappeler la nécessité de ratifier la Convention sur le harcèlement au travail. «En tant que femmes, nous avons nos revendications qui nous sont spécifiques et que personne d’autre ne peut porter. Certes la 590 qui porte sur la violence et le harcèlement au travail concerne les hommes tout comme les femmes. Mais nous les femmes sommes les plus victimes. C’est pourquoi nous demandons sa ratification», a dit Mme Boye Yayou Khady Dia Samba, secrétaire général du Comité national des femmes. «Le Sénégal qui se distingue de par le respect des normes a adopté la Convention mais ne l’a pas encore ratifiée. Sa ratification permettra de réajuster notre arsenal juridique et d’amoindrir le harcèlement dont nous souffrons tous les jours», ajoute Mme Boye.
«Cet atelier de renforcement de capacités sur les méthodes et techniques en dialogue social et négociation collective pour les femmes des centrales de travail est une opportunité pour partager les outils nécessaires à la pratique du dialogue social», a déclaré le ministre du Travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, Yankhoba Diémé. A l’en croire, «le dialogue social est devenu incontournable pour la gestion de l’entreprise et l’anticipation des conflits». Le ministre a loué «le rôle des femmes dans la quête quotidienne de la stabilité dans le monde du travail». Il a également rappelé «les orientations de l’Organisation internationale du travail dont l’un des objectifs est le renforcement des piliers pour un travail décent, cadrant avec les priorités de notre pays engagé pour la refondation du dialogue social, l’instauration d’un climat social apaisé favorisant la productivité de l’entreprise».