LE MONDE A VAU-L’EAU, OU QUAND LA RAISON DU PLUS FORT…
Il y a dans le monde un bout de terre d’une demi-douzaine de kilomètres de large sur 40 de long, sans armée, sans ouverture sur l’extérieur et qui, depuis plus d’un an, reçoit sans arrêt des bombardements, de nuit comme de jour.
Il y a dans le monde un bout de terre d’une demi-douzaine de kilomètres de large sur 40 de long, sans armée, sans ouverture sur l’extérieur et qui, depuis plus d’un an, reçoit sans arrêt des bombardements, de nuit comme de jour. Ces bombardements y ont tué 1000 personnes en moyenne chaque semaine, fait dix fois plus de blessés, dont certains, souvent des enfants, handicapés à vie.
C’est un territoire sans eau, sans électricité, où les écoles et les hôpitaux ont été détruits, où les populations sont volontairement réduites à la famine et maintenues prisonnières à ciel ouvert. Ce qui se passe à Gaza depuis un an, car c’est bien de Gaza qu’il s’agit, est tout simplement indigne de notre humanité, c’est le plus grand massacre de populations civiles par une armée étrangère que le monde ait connu en temps de paix depuis la dernière guerre mondiale…
Dans toute autre région du monde, les voisins d’un territoire qui aurait subi un tel martyr, ses « proches parents » comme on dirait chez nous, se seraient mobilisés pour le défendre, au prix de leur vie, mais dans le cas de Gaza, ils se bouchent les yeux et les oreilles, aucun pays arabe n’a remis en cause les accords signés avec son agresseur et comme s’il ne se passait rien à leurs portes, ils festoient, car beaucoup d’entre eux sont devenus les lieux de débauche et les terrains de jeu des pays qui soutiennent et arment les responsables de ce massacre. Pendant que les Gazaouis agonisent, leur voisin le plus puissant, l’Arabie Saoudite, organise des réjouissances hors normes, comme le Six Kings Slam, tournoi d’exhibition de tennis auquel sont conviés de vieux chevaux de retour et doté de primes vertigineuses, bien au-delà de celles du Grand Chelem, dans un pays qui ne compte aucun joueur de classe internationale (4 milliards CFA pour le vainqueur,1 milliard minimum pour chaque participant) ou un autre gala aussi dispendieux ,un combat de MMA, une discipline non reconnue aux JO, critiquée par sa violence et qui sert de fanion à beaucoup de suprémacistes blancs !
Il y a dans le monde, un homme qui est candidat à l’élection présidentielle de la nation la plus puissante, la plus riche, la plus développée dans tous les domaines, la plus influente, et cet homme est considéré dans le monde entier comme une brute inculte, un homme grossier, outrancier et vulgaire, qui ment à toutes les occasions, qui est poursuivi pour fraude fiscale et dans des affaires de mœurs, un misogyne à la rhétorique raciste, un fasciste anti humaniste et anti démocrate puisqu’il annonce déjà qu’il ne reconnaitra les résultats des élections que s’ils lui sont favorables. Cet homme représente une menace pour la paix dans le monde et la sauvegarde de notre environnement.
Si un homme de cet acabit se présentait à une élection présidentielle en Afrique, dans ce que lui-même considère comme des pays de m…, car l’essentiel de son vocabulaire est composé de mots de ce genre, il y aurait partout une levée de boucliers et les « Grandes Puissances » n’hésiteraient pas à s’immiscer dans les affaires internes de ce pays et à le menacer de sanctions et de boycott, au cas où il accorderait sa confiance à cet horrible monstre.
Pourtant si Donald Trump, car il s’agit de lui, est élu, et il peut l’être, il sera accueilli avec tous les honneurs dans les pays qui se sont érigés en gardien de la démocratie et de l’humanisme dans le monde. On déroulerait le tapis rouge sous ses pieds tout en sachant qu’il les souillerait de ses chaussures maculées de boues et d’insultes !
Il y a dans le monde des nations dont la prospérité a longtemps reposé sur l’exploitation des richesses et de la main-d’œuvre d’autres pays qu’elles avaient autrefois conquis et occupés et dont elles avaient quelquefois exterminé les populations pour s’installer sur leurs terres. Elles ont, à une époque plus récente, fait appel aux forces vives de ces mêmes pays pour assurer la défense de leurs frontières ou préserver leur liberté, ou encore pour exercer des emplois pénibles dont leurs populations ne voulaient plus. Aujourd’hui l’Europe, car il s’agit d’elle, construit des murs pour arrêter le flot d’immigrés qui fuient leurs pays pour échapper à la misère ou à la guerre et la lutte contre ce qui est, aux yeux de ses dirigeants, le seul fléau qui menace leur bien-être, le seul thème sur lequel ceux-ci s’accordent. Alors ils votent à tour de bras des lois anti immigration de plus en plus coercitives (plus de 30 en France sous la Ve République !), ils interdisent à leurs navires de prêter secours aux naufragés, ils condamnent des gens pour délit d’assistance humanitaire, ils sous traitent les immigrés comme s’il s’agissait de vulgaires marchandises ! Et comme il est difficile de se défaire de ses mauvaises habitudes, ils continuent à nous faire des leçons de morale !
Il y a dans le monde, un pays qui tire sur tout ce qui bouge, et même sur ce qui ne bouge pas puisqu’il tire sur les mosquées, les hôpitaux et les écoles, les abris de réfugiés, les usines et les ateliers et jusqu’aux dépôts d’archives. Dans les douze mois qui viennent de s’écouler il a bombardé quatre capitales étrangères, un peu comme si le Sénégal, après avoir mitraillé Banjul puis Bissau, bombardait Monrovia et Niamey. Il a fait ce que peu de pays ont osé faire : il a mitraillé les Casques Bleus de l’ONU. En tirant sur la Finul, force d’interposition et de paix, Israël, a commis une forme de parricide car ce n’est pas la Bible qui l’a créé mais l’Assemblée Générale des NationsUnies, comme l’ont reconnu ses premiers dirigeants en proclamant son indépendance.
Je ne suis pas Mme Soleil, mais je crois bien que c’est parce que les hommes ont perdu le réflexe de l’indignation face à l’injustice et que leur règle c’est désormais le deux poids deux mesures, que la nature a piqué une sainte colère. Jamais de mémoire de météorologue elle ne s’était montrée aussi capricieuse et imprévisible puisque partout dans le monde se succèdent des catastrophes naturelles hors normes, typhons, inondations, raz de marée…
Pourtant quand la nature parle, il faut prendre les choses au sérieux, elle était déjà passée à l’acte en rayant les dinosaures de la surface de la terre !