«CI LA ÑU BOKK» INTERPELLE LE GOUVERNEMENT POUR REPARATION
La faible représentation des femmes au sein des instances de décision préoccupe le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, connu sous le nom de «Ci la ñu bokk»
La faible représentation des femmes dans les instances de décision est ce que ne veut plus voir prospérer le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, connu sous le nom de «Ci la ñu bokk». C’est ainsi que le cadre interpelle le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour rectifier ce déséquilibre.
La faible représentation des femmes au sein des instances de décision préoccupe le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, connu sous le nom de «Ci la ñu bokk». C’est ainsi qu’un appel est lancé dans ce sens aux autorités sénégalaises par cette structure. Et c’est pour intercéder en faveur de la gent féminine pour une meilleure prise en compte de ses besoins dans les politiques publiques, ainsi qu’un renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance.
Félicitant le gouvernement sénégalais pour la réussite des récentes élections législatives et l’engagement envers la consolidation démocratique, cette structure a ensuite salué la présence des femmes au sein de l’Assemblée nationale.
Non sans exprimer son inquiétude face à la sous-représentation des femmes dans les hautes sphères de l’Etat. «Nous déplorons la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’Etat sénégalais. Malgré un appel précédent adressé à Son Excellence Monsieur le président de la République, au lendemain de la formation du premier gouvernement, celui-ci ne compte que quatre ministres femmes. Les femmes, qui représentent plus de 49, 4% de la population sénégalaise (source : Ansd, 2023), continuent d’être marginalisées dans les sphères décisionnelles. Ces inégalités constituent une entrave majeure à une gouvernance inclusive et équitable», a fait savoir le collectif.
Déplorant également le «manque de mesures concrètes dans la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré les discours officiels».
En guise de rappel, dans un manifeste en mars 2024, des recommandations claires avaient été émises par le cadre, à savoir «intégrer les besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques publiques», «renforcer leur représentation dans les instances de décision», «allouer des budgets spécifiques à l’éducation, la santé, la formation et accéder aux ressources comme la terre et les financements», «promouvoir l’équité territoriale pour garantir une égalité d’accès aux ressources dans toutes les régions», entre autres.
Exhortant, par la même occasion, le président de la République, le gouvernement et les partenaires à agir rapidement pour instaurer une véritable parité, le cadre souligne que l’inclusion des femmes «est cruciale pour bâtir un Sénégal équitable et prospère, où chaque citoyen, homme ou femme, peut pleinement contribuer au développement du pays».