CES RUES DE DAKAR A CONNOTATION FORTEMENT MARCHANDE
CONNUES POUR ETRE DE HAUT LIEU DE COMMERCE
Elles sont nombreuses ces rues de Dakar dont la simple appellation renvoie à la vente d’un certain type de produits. Ces rues marchandes sont en effet connues et réputées du fait du commerce qu’elle abrite. Elles se nomment Sandiniéry, Thiong, Tolbiac, Mohamed 5, Rafenelle, Vincens…
Certaines rues très célèbres de Dakar comme Sandiniéry, Thiong, Tolbiac, Rafenelle, Mohamed 5, Vincens, Wagane Diouf, entre autres, figurent en bonne place dans le lot des coins commerçants de la capitale. Avec leurs connotations très commerciales, ces rues ont fini par entrer dans le quotidien des Dakarois de par les activités qui s’y exercent. Et c’est justement pour en savoir davantage que nous avons essayé de fouiller encore pour connaître les vraies réalités.
Rue Sandiniéry ou le point de fret de fruits de Dakar
Rue Sandiniéry. Ce nom que porte l’une des rues de la capitale sénégalaise, est assimilée au commerce de fruits. Situé en plein cœur de Dakar, entre l'avenue Lamine Guèye et la rue Malenfant, à un jet de pierres du Rond-point Sandaga, Sandiniéry est devenue par la force des choses une rue très étroite du fait de son envahissement par ce commerce de fruits qui a fait sa réputation, tel un point de dépôt fret en plein cœur de la ville.
De près, c'est l’odeur des fruits qui vous accueille à Sandiniéry. Une large gamme de fruits s’offre à vous sur des étals de fortune. Un commerce tenu par les ressortissants guinéens. Ici pomme, orange, citron, pamplemousse, mangue, raisin, mandarine, clémentine, melon… sont bien acahalandés. Parce que ce lieu est devenu au fil des années le principal point de ravitaillement en fruits et même de légumes pour le marché sénégalais.
Ici, ce sont des dizaines de camions, alignés le long des magasins, qui débarquent au quotidien des produits divers, venus de tous les coins du monde. Au grand bonheur des pousse-pousse et autres porteurs qui se chargent du déchargement des camions pour acheminer les cargaisons dans les magasins. C’est aussi ici que des camionnettes ou des vendeurs détaillants viennent s’approvisionner en fruits pour les divers points de vente dissimilés à travers Dakar et l’intérieur du pays.
Rue Tolbiac où le coin des «bana-bana»
Autre rue autre réalité : Tolbiac. Ici, on est au lieu assimilé au commerce de détail de la cola, mais aussi le fief des «bana-bana» (revendeurs). Tout ou presque se vend en ce lieu. Du bois de récupération, aux meubles, en passant par les produits de fabrication artisanale, les produits issus de la récupération, comme les portes et la plomberie, on trouve du tout. Et si on parle de «bana-bana», c’est certainement parce qu’on est au cœur du marché de la revente en détail de n’importe quel type d’article.
La rue Tolbiac est située entre l'artère allant de la rue Sandiniéry, au prolongement de l'autoroute. La rue Tolbiac a été dénommée «Rue du Liban» par l'ancien maire de Dakar, Pape Diop.
Avenue Georges Pompidou et ses boutiques de prestige
Cap sur l'avenue Georges Pompidou, ex avenue William Ponty, qui a gardé d’ailleurs ce dernier nom. Ici, c’est une autre voie très commerçante. Et ce qui fait vraiment le charme de cette avenue est que presque toutes les grandes boutiques de marque s’y trouvent. Les boutiques de mode de luxe, les montres et autres, c’est ici qu’on trouve toutes sortes de griffes. Cette rue se situe entre la place de l’Indépendance et le rond-point Sandaga.
Rue de Thiong et sa célèbre gendarmerie
La rue de Thiong qui abrite la caserne de gendarmerie du même nom, la clinique Casa House, est très réputée pour cela. Mais elle est devenue depuis un peu plus d’une décennie le coin tant prisé par les vendeurs d’habits et accessoires pour les enfants. Allant de la place de l’Indépendance à l’avenue Lamine Guèye, Thiong, c’est aussi ce carrefour qui abrite les vendeurs de salades et légumes, dans son prolongement, en allant vers le centre commercial Touba Sandaga.
Mohamed 5, la rue des babouches
A quelques encablures de l’avenue Pompidou se situe la rue Mohamed 5. Cet endroit est le coin du Maroc au cœur de Dakar. Le Mohamed 5, du nom de feu le roi du Maroc (1957-1961), est le haut lieu dakarois du commerce des produits venant du royaume chérifien. Ici, on est au cœur du marché des babouches, des djellaba, des bonnets comme les bonnet Fez, en général donc des tenues marocaines.
Rue Vincens, entre Senelec et cireurs
La rue Vincens abrite le siège de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec). Mais la rue Vincens c’est aussi surtout ce haut lieu du commerce de cirage de chaussures. Parce que justement, nombre de jeunes cireurs y ont élu domicile et y offrent leurs services à la clientèle.
Rue Joseph Gomis, fief des coiffeurs
Elle passe devant l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar. Elle est bordée sur une bonne partie par des salons de coiffure. Des salons pour hommes. Elle, c’est la rue Joseph Gomis. Elle est le fief des coiffeurs. Mais ici, tous ces spécialistes de la coupe pour homme ou presque sont des Sénégalo-capverdiens. Ils sont d’ailleurs réputés pour la qualité de leur coupe. Du reste, depuis une vingtaine d’années, la rue est connue pour être très animée.
Rue Raffenel X Paul Holle : cordonnerie et boutiques pour femmes
Cet endroit est devenu célèbre depuis plus d’une dizaine d’années grâce à la cordonnerie, des boutiques dédiées à la beauté féminine, du grand magasin de jouets Hoballah. Mais bien avant, elle était réputée du fait de son grand baobab, celui du «Penc» lébou de «Mbot», avec les familles Thiawènes et Yayènes.
Autre activité qui fait la particularité de cette rue depuis un certain temps, c’est le change. Ici, les bureaux de change font partie du décor. Toutes sortes de monnaies peuvent ainsi être échangées dans ces petites boutiques qui pilulent comme des champignons.
«Roukou diskette», le coin des jeunes filles
Ce qui fait le charme de «Roukou diskette», c’est que, quand vous achetez par exemple un pantalon, une chemise qui n’est pas votre taille, le vendeur pourra vous le retailler aussitôt sur place. Cet espace appelé «Roukou diskette» situé en plein cœur du marché Sandaga, plus précisément derrière cet endroit réputé qu’on nomme «Lalou ourouss». A «Roukou diskette», les jeunes filles sont dans le lieu idéal pour s’offrir toutes sortes d’articles pour femmes, sans casser leur tirelire.
«Lalou ourouss», la case d’or
Comme son nom l’indique, «Lalou ourouss» (ou le lit de l’or) est le point focal de la vente de l’or. Ici, on est dans la case de l’or. A la fois comptoir de l’or et site de vente de toutes sortes de bijoux en métal précieux, cet espace reste très couru et bien connu des Sénégalais. Il grouille d’ailleurs toujours de monde.
Les allées Papa Guèye Fall
Papa Guèye Fall fut directeur d’école à Médina, en 1949. Il fut également membre fondateur de l’école Papa Guèye Fall, créée par des anciens combattants. Il y a plus de 30 ans, l’allée que les Dakarois connaissent sous son nom de Papa Guèye Fall, était occupée par la grande mosquée de Dakar, l’école Malick Sy et un seul magasin qui s’appelait Diallo Diop qui vendait des carreaux, à son croisement avec l’avenue Faidherbe.
De nos jours, ces allées sont réputées pour la vente de pneus neufs et recyclés, de cadres pour photos, mais aussi par ses magasins de pièces détachées et depuis bientôt 10 ans les boutiques tenues par des commerçants chinois.