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17 novembre 2024
Par Ibou FALL
LA CAVERNE DE PASTEF ET SES 4000 AUTEURS
C’est bien au moment où personne n’attend plus le fameux «Projet» seriné par les pontes de Pastef depuis une décennie, qu’il nous sort du chapeau de… Victor Ndiaye, smart patron du cabinet Performance.
C’est bien au moment où personne n’attend plus le fameux «Projet» seriné par les pontes de Pastef depuis une décennie, qu’il nous sort du chapeau de… Victor Ndiaye, smart patron du cabinet Performance. Ce brave homme aurait déjà travaillé sur le Pse de Macky Sall dont l’horizon ambitieux fixe ses limites en 2035, avant de caler malencontreusement en 2024.
Ça tombe bien, le Président Diomaye Faye et son inévitable Premier ministre, d’un optimisme béat, poussent le bouchon bien plus loin, jusqu’en 2050, et c’est toujours ce bon Monsieur Victor Ndiaye, dans le même élan aussi républicain que patriotique, qui s’y colle.
Il y en a qui sont nés sous une bonne étoile…
Le hic est que le document en question, présenté au Centre international de conférences Abdou Diouf, Cicad -un des éléphants blancs de ce faussaire sanguinaire de Macky Sall-, représenterait le condensé de la réflexion profondément patriotique que produisent en dix ans de travail acharné les quatre mille cadres de Pastef…
Sur internet, au constat de ce petit chef d’œuvre d’une vingtaine de pages de romantisme désuet, de banales généralités et de rêveries champêtres rassemblées sous l’apparence d’un robuste baobab, un esprit chagrin se permet ce commentaire mesquin : «Chacun des cadres de Pastef doit avoir cotisé une syllabe…»
Je ne sais pas vous mais pour moi, le Référentiel Sénégal 2050 a quelque chose de surréaliste : pour une vision, vingt-cinq ans, c’est court, et pour un programme, c’est bien long…
Cette semaine sera l’occasion que ne manquera pas le Premier ministre pour illustrer ses désaccords avec les accords et les liaisons interdites. Après ses retentissantes déclarations devant l’ambassadeur du Japon et le président de l’agence de coopération nipponne, Jica, au sujet des «déclinaisons quinquennaux», ou «décennaux», il enchaînera devant le parterre des invités au Cicad, pour nous présenter les «quatre z’axes» du Référentiel Sénégal 2050…
Après «France dégage», c’est français fousle-camp ?
Si les électeurs renvoient Pastef et son gourou dans l’opposition parlementaire le 17 novembre 2024, le futur ex-Premier ministre Ousmane Sonko, qui n’aura alors gouverné que sept mois et demi, pourra se retrancher au Parlement, au mieux à la tête de son groupe parlementaire où il pourra siéger aux côtés du truculent Guy Marius Sagna, mais surtout du pittoresque Bara Ndiaye, voyant extralucide à ses heures perdues, négociant en redoutables poudres de perlimpinpin et ceintures cabalistiques qui vous évitent les inexplicables revers du sort.
Avec pareille équipe, le contrôle de l’action gouvernementale est assuré.
Un retour à la case départ, là où son irrésistible ascension commence, alors qu’il dénonce les errements du régime de Macky, depuis les enveloppes clandestines aux députés, jusqu’aux titres fonciers valsant de proprios illégitimes en proprios illégaux.
J’en vois qui sursautent, rien qu’à cette idée saugrenue : le Premier ministre Ousmane Sonko de retour dans l’opposition parlementaire dès le 17 novembre 2024… C’est pourtant la mission que Macky Sall se fixe en renonçant à son fromage parisien des «Quatre P» et sans doute quelque autre strapontin onusien récemment annoncé. A-t-il vraiment le choix ? Au micro des confrères de Bloomberg Tv, ce serait un élan disons, euh, patriotique, qui le pousserait à revenir en politique pour «renforcer» l’opposition.
Faut-il en rire ou en pleurer ?
La vérité est bien plus triviale : depuis que Pastef est au pouvoir, les attaques ne cessent pas sur sa gestion, sa probité, voire sa cruauté. L’agression dont il est victime de la part d’une certaine Aïssa Camara dans le vol de la Royal Air Maroc, n’en est qu’un avant-goût…
L’ancien Président serait responsable du carnage des quatre-vingts jeunes défenseurs des libertés, en plus d’impardonnables malversations, et autres crimes inavouables qui pourraient relever de la haute trahison. D’ailleurs, l’une des figures de proue de l’actuel régime, El Malick Ndiaye, qui n’a pas peur des mots, plaide pour la mise sur pied d’une haute cour de justice pour faire expier à Macky et son gang, leurs forfaitures.
Il n’y a qu’une majorité absolue au Parlement qui serait en mesure de les mettre en accusation, lui et ses sbires, avant de les traîner devant un peloton d’exécution après rétablissement de la peine de mort, sans doute. Au mieux, Ousmane Sonko et son gouvernement passeraient leur temps à révéler ses méfaits de telle sorte que plus aucune institution internationale ne souhaiterait mêler le nom de Macky Sall à son image et sa réputation. La preuve, quand une Sénégalaise mal mouchée l’agresse, c’est du côté de l’insolente que le gouvernement manifeste sa solidarité.
Dans l’opposition actuelle, Macky Sall sera en bien agréable compagnie : Bougane Guèye Dany, Barthélemy Dias, Serigne Moustapha Sy, Thierno Alassane Sall, pour les plus virulents… On les voit d’ici échanger des accolades et se faire des mamours, moins d’un an après leurs désamours pétaradants. Il y aura également les retrouvailles torrides avec ses anciens camarades de régiment et des années de bohème, le Pds, dont la séparation douloureuse alimentera les faits divers et fera les choux gras des journaux à sensation.
Et puis, cerise sur le gâteau, il croisera sans doute son ancien Premier ministre et candidat à sa succession au Palais, Amadou Ba, avec lequel les relations sont passées de chaleureuses à polaires ; il leur faudra bien s’expliquer, si besoin, sur les courts-circuits de la Présidentielle de 2024, pour enrayer les dangers qui les guettent tous deux. Si Pastef contrôle la majorité à l’Assemblée nationale, ils iront tous les deux devant une haute cour de justice acquise à la vérité des vainqueurs, avant d’aller au purgatoire, bras dessus, bras dessous de préférence…
Entre-temps, ces sept derniers mois, il faut reconnaître qu’on ne se sera pas ennuyé une minute : par exemple, les nominations hautes en couleurs dont les dernières concernant quarante-cinq militants de Pastef qui poussent le sacrifice suprême du patriote jusqu’à lâcher de brillantes carrières pour s’essayer à l’ingrate fonction de chargés de mission à la Présidence.
Pour mettre de l’ambiance, on peut aussi relever les controverses étalées sur la place publique dans la gestion de l’Onas dont le Dg sortant accuse publiquement le ministre de tutelle de l’avoir viré pour refus de passer un marché de gré à gré avec ses protégés ; on a beau tendre l’oreille du côté du ministre, même pas un soupir…
Les grandes douleurs sont muettes, c’est connu.
Si ce n’était que ça : à l’Agence d’électrification rurale, Aser, également, on a le sentiment que c’est devenu, non pas la caverne de Pastef et ses quatre mille auteurs, mais une auberge espagnole avec des questions gênantes à propos de plusieurs milliards de francs Cfa que des Hispaniques auraient déjà versés pour l’exécution d’un contrat et demandent quel sort est réservé à leurs investissements.
Une zizanie qui voit le limogeage du gendarme suprême de la Commande publique, le patron de l’Arcop, et que couronne la sortie de la ministre de la Femme. Maïmouna Dièye, qui n’a pas froid aux yeux, prend le relais de Yassine Fall cette semaine, question déclarations rigolotes : «même si tu avais détourné cet argent, yâ tèye !», défend-elle publiquement Abasse Fall, le patron de Pastef à Dakar, au cœur de la polémique que le journaliste Adama Gaye, vachement énervé ces dernières années, alimente depuis son exil.
Comme si ça ne suffisait pas, ne voilà-t-il pas que Abdoul Mbaye, qui voit la fin du régime de Macky avec un plaisir non feint, se fait du mouron pour un prêt de l’actuel Exécutif en eurobonds, soit quatre-cent-cinquante milliards de francs Cfa. Une opération que le Fmi trouve sans objet, à laquelle personne ne fournit de réponse concernant l’absence d’appel d’offres et le paiement d’éventuelles commissions que devraient percevoir ses initiateurs…
C’est au beau milieu de cette ambiance de cabaret que le Président Bassirou Diomaye Faye prononcera quelques mots sur leur obligation d’exemplarité et les risques de désenchantement des Sénégalais. Il mettra en garde les contrevenants qui ne devront pas compter sur une quelconque solidarité gouvernementale…
La campagne pour les Législatives, qui démarre le 27 octobre, est presque lancée : dans cette auberge espagnole aux allures de caverne d’Ali Baba qui nous sert de scène politique, il ne manque que la touche féministe… Par exemple, une p’tite vidéo sympa de Adji Sarr en sulfureux déshabillé rouge sang, pour motiver les candidats, ça en jetterait !
LE LYNAQUE DE SÉDHIOU OUVRE SES PORTES LE 4 NOVEMBRE PROCHAIN
Le Lycée nation armée pour la qualité et l’équité est créé pour offrir une formation alliant rigueur académique et discipline militaire. Il vise à promouvoir l’excellence et l’équité dans les domaines des sciences, des technologies et du numérique.
Dakar, 17 oct (APS) – Les cours vont débuter au lycée nation armée pour la qualité et l’équité (LYNAQUE) de Sédhiou (sud) le lundi 4 novembre prochain, annonce le ministère de l’Education nationale dans un communiqué.
Le LYNAQUE de Sédhiou va ainsi accueillir sa première promotion d’élèves, selon le texte.
“Cet établissement innovant a été créé pour offrir aux jeunes Sénégalais une formation de qualité alliant rigueur académique et discipline militaire”, renseigne le ministère.
Il représente un modèle de lycée visant à “promouvoir l’équité, la citoyenneté et l’excellence dans les domaines des mathématiques, des sciences, des technologies et du numérique”, indique la même source.
Elle ajoute que le LYNAQUE de Sédhiou est un modèle sur lequel les pouvoirs publics comptent s’appuyer pour former “un capital humain capable de relever les défis d’un Sénégal uni souverain et prospère”.
Dans cet esprit, le ministère de l’Education nationale invite l’ensemble de la communauté éducative à “encourager et à soutenir les élèves dans leur quête d’excellence”.
Les régions de Sédhiou et Kaffrine abritent les deux premiers LYNAQUE dont l’ouverture avait été annoncée pour cette rentrée par les ministères de l’Education nationale et des Forces armées dans un communiqué conjoint paru le 2 septembre dernier.
PASTEF LANCE UN MEGA-MEETING A DAKAR ARENA CE SAMEDI POUR UNE LEVEE DE FONDS
Le parti veut une majorité écrasante à l’Assemblée nationale - Ministres et DG appelés à cotiser1 million de frs chacun, les autres catégories - entre 50.000 à 100.000 frs, la grande masse 1000frs.
- Pastef veut une majorité écrasante à l’Assemblée nationale
- Ministres et DG appelés à cotiser1 million de frs chacun, les autres catégories
- Entre 50.000 à 100.000 frs, la grande masse 1000frs.
- Aucun centime de l’argent ne doit provenir des caisses de l’Etat
- Pastef veut une démonstration de force ce samedi
Pastef a décidé de tenir ce samedi 19 octobre à Dakar Aréna une grande mobilisation pour une levée de fonds destinée à financer sa campagne électorale des législatives du 17 novembre prochain. L’appel à la mobilisation a été lancé hier par le Président de ce parti au pouvoir, Ousmane Sonko, qui demande à ses militants et sympathisants de lui donner ainsi qu’à ses alliés une majorité écrasante au soir du 17 novembre.
Pastef sonne la grande mobilisation pour ce samedi 19 octobre à Dakar Aréna. Le président de ce parti actuellement au pouvoir, Ousmane Sonko, a donné hier à travers un message sur les réseaux sociaux les grandes lignes de cette mobilisation qui va déclenche le processus de levée de fonds ou fund raising dans la langue de Shakespeare. Ousmane Sonko a été clair à l’endroit des militants de Pastef.
Dans la continuité du concept lancé du Jub, Jubbanti et Jubal, il ne sera pas question de prendre un seul centime dans les caisses de l’Etat pour financer la campagne de Pastef. Les militants devront comme par le passé y aller de leurs poches pour mettre en place le budget de campagne de leur parti. C’est ainsi que le président du parti a demandé à ce que les ministres et directeurs généraux, présidents de conseil d’administration cotisent à hauteur d’un million de frs. Les autres catégories, surtout les cadres, contribueront entre 50.000 à 100.000 frs. La grande masse est assujettie à une cotisation de 1.000 frs.
Les sympathisants et Sénégalais lambda ont été invités à s’associer à cette grande aventure politique des Patriotes. La même formule sera appliquée au niveau des départements et de la Diaspora. La rencontre de samedi prochain devrait être un moment de démonstration de force de Pastef, selon le président Ousmane Sonko. Celui dont l’autre casquette est Premier ministre veut surtout que les militants de PASTEF montrent à l’opinion nationale et internationale leur capacité de mobilisation pour parachever la victoire du 24 mars dernier par une majorité écrasante à l’Assemblée nationale.
Ousmane Sonko rappelle que s’ils ont déjà l’Exécutif à travers la Présidence et le Gouvernement, le Législatif leur échappe jusqu’ici. Or, les derniers soubresauts politiques de la majorité de BBY à l’Assemblée nationale démontrent que la possession totale du pouvoir passe par une majorité sans équivoque à l’Assemblée Nationale. Ce qui pourrait permettre la mise en place de la Haute Cour de la Justice incontournable pour que la reddition des comptes puisse être possible. Surtout qu’il a démontré lors de sa conférence de presse du 26 septembre dernier, en sa qualité de Premier ministre, le maquillage des finances publiques concernant notamment le déficit budgétaire et le niveau d’endettement.
Le président de Pastef a aussi magnifié tout le travail abattu depuis près de 6 mois par le nouveau pouvoir. Des questions dans divers domaines de spoliation restent encore à être réglées notamment au niveau de la spoliation foncière, de la vente illégale de l’or….
Selon lui, les orientations prises depuis près de 6 mois sont une application rigoureuse de la profession de foi du candidat Diomaye Faye. Un processus qui a été enrichi au contact avec la réalité du pouvoir qui leur a permis de mieux connaître ce dernier mais surtout d’accéder à des informations capitales. Selon Ousmane Sonko, tout ce qui a été fait jusqu’ici par le régime du président Diomaye Faye ne relève pas de l’improvisation. C’est un agenda de transformation du Sénégal articulé autour de trois axes comme la Vision 2050, le Master Plan 2034 et Plan Quinquennal. Cet agenda de transformation sera désormais orienté vers une phase de communication pour une appropriation par tous les Sénégalais de la transformation a indiqué le patron de Pastef.
Selon lui, c’est un programme ambitieux et réalisable, si tous les Sénégalais adhèrent à cette vision. « Seulement cela passera par un contrôle de l’Assemblée nationale pour maitriser l’action gouvernementale et la reddition des comptes. « Il faut alors que le 17 novembre les Sénégalais nous donnent une majorité écrasante. Nous félicitions les militantes et militants de PASTEF qui ont montré un patriotisme pour le seul intérêt du Sénégal. Quiconque n’est pas investi ne doit pas s’en émouvoir. Nous félicitons les militants qui ont compris notre signal parce que nous avons zéro contestation alors que nous abordons notre 6ème campagne politique et notre 3ème élection législative. Notre cheminement a été long, mais ce fund raising se fera avec succès et nous entendons un engagement de tous les militants. Ce n’est pas parce qu’on est au pouvoir que nous allons changer notre démarche. La question du financement des partis politiques fera l’objet d’une autre prise en charge par des réformes. Un grand moment de débats sur les levées de fonds, sur la situation politique, sur les alliés politiques qui ont décidé d’accompagner Pastef. Fini le financement occulte des campagnes électorales avec des fonds qui sont assimilés à un blanchiment de capitaux » a promis le président Sonko.
Par Patrice Serge SYLVA
A PROPOS DE LA SUPPRESSION DES SUBVENTIONS PRECONISEE PAR LE FMI
Suite à la sortie du Fonds monétaire international (FMI), il est nécessaire de définir un cadre de réflexion sur la demande quelque peu exorbitante de l’institution de Bretton Woods, surtout à un moment où les populations subissent une paupérisation...
Suite à la sortie du Fonds monétaire international (FMI), il est nécessaire de définir un cadre de réflexion sur la demande quelque peu exorbitante de l’institution de Bretton Woods, surtout à un moment où les populations subissent une paupérisation accrue et insoutenable.
Est-il pertinent d'éliminer les subventions dans les énergies comme l'électricité, le carburant au Sénégal ?
L'élimination des subventions dans le secteur de l'énergie au Sénégal est une question complexe avec des arguments pour et contre.
A. Arguments pour l'élimination des subventions
1. L'Impact budgétaire des subventions
Les subventions énergétiques représentent une charge significative pour le budget de l'État, avec plus de 800 milliards de FCFA en 2023 et 750 milliards de FCFA en 2022.
Cela limite les marges de manœuvres budgétaires pour des dépenses sociales et infrastructurales essentielles.
Le FMI recommande de réduire ces subventions pour reconstituer les marges budgétaires et placer la dette publique sur une trajectoire descendante à moyen terme (remarquons qu'ils ne font pas ces mêmes propositions dans leurs pays surendettés).
2. Efficience et utilisation des ressources
L'application du principe de vérité des prix pourrait favoriser une utilisation plus efficace des ressources énergétiques et encourager une consommation plus rationnelle, ainsi que la réduction du gaspillage énergétique.
Cela pourrait également stimuler l'innovation et l'adoption de technologies énergétiques plus propres et plus efficaces.
LIRE LE COMMUNIQUÉ : Les services du FMI achèvent leur visite au Sénégal
3. Ciblage des subventions
Le FMI souligne que les subventions actuelles sont non ciblées et bénéficient à tous, y compris aux organismes internationaux et aux entreprises qui n'en ont pas besoin. Des subventions ciblées sur les ménages vulnérables seraient plus efficaces.
B. Arguments contre l'élimination des subventions
1. Impact social
Les subventions ont permis de stabiliser les prix de l'électricité et du carburant, rendant ces services essentiels plus accessibles à une grande partie de la population.
La suppression de ces subventions pourrait entraîner une hausse des prix, affectant directement le coût de la vie des Sénégalais, particulièrement les ménages vulnérables.
2. Mesures d'atténuation nécessaires
Pour éviter des impacts sociaux négatifs, le gouvernement doit mettre en place des mesures compensatoires, telles que des transferts monétaires ciblés, pour atténuer l'impact de la hausse des prix sur les ménages à faible revenu.
3. Transition progressive
Le gouvernement a défini une stratégie en six étapes pour supprimer progressivement les subventions d’ici 2025, ce qui inclut des ajustements tarifaires, des études pour réviser la structure des tarifs, et le renforcement de la situation financière de la SENELEC.
En conclusion, bien que l'élimination des subventions énergétiques puisse être économiquement justifiée pour améliorer la gestion des finances publiques et favoriser une utilisation plus efficace des ressources, elle nécessite une gestion prudente et des mesures d'atténuation pour protéger les ménages vulnérables.
Une transition progressive et ciblée, accompagnée de mesures compensatoires, est essentielle pour minimiser les impacts sociaux négatifs.
LA COLERE DE REWMI
Depuis la publication des listes des investis en direction des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le Rewmi du Président Idrissa Seck, membre de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS), brille par son silence. Mais ce silence cache mal une grosse colère et la preuve en a été donnée hier lors de la réunion de l’intercoalition au siège de l’Alliance Pour la République (APR) à Thiès. Selon nos sources, le représentant de Rewmi, en l’occurrence Cheikh Gaye, a laissé éclater sa colère, pour la simple raison qu’aucun membre de Rewmi n’a été investi. La liste départementale est dirigée par Moustapha Mbaye du PUR, suivi d’Hélène Marie Ndione, de Mor Diouf du PDS et de l’enseignante Astou Ciss. C’est au regard de tout cela que Cheikh Gaye a indiqué, selon les mêmes sources, que le coalition ne doit pas penser à compter sur le Rewmi pour battre campagne, encore moins faire triompher la liste. D’ailleurs, il a craché sur le poste de plénipotentiaire qui lui a été proposé. Joint au téléphone, il a d’ailleurs confirmé. Le Rewmi, qui était jadis la plus forte machine électorale de Thiès, est aujourd’hui livré à lui-même, d’autant que selon nos sources, Idrissa Seck n’a encore donné aucune directive aux responsables.
Vers un accord avec les travailleurs des Collectivités
Vers la paix des braves entre les travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal et le gouvernement. A l’issue de la rencontre hier, entre l'intersyndicale et le ministère de l'Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l'Aménagement des Territoires avec le ministre Balla Moussa Fofana, les deux partis se sont accordés sur la finalité d'aller vers un protocole d'accord. Aussi l’intersyndicale a magnifié la disponibilité de la tutelle et du gouvernement pour aller vers un dénouement heureux de la crise et à travailler dorénavant en parfaite collégialité avec l'intersyndicale. Cette rencontre tenue en présence de ses collaborateurs et le Directeur du Centre National de la Fonction Publique Locale et de la Formation (CNFPLF) traduit, selon le communiqué, la reprise du dialogue sans lequel aucune solution ne peut émerger au regard de la nature de cette si longue crise. Des propositions de sortie de crise ont émané des deux parties qui ont convenu de se retrouver dans une semaine, le temps de laisser la partie gouvernementale mener des consultations pour faciliter une rencontre multi-acteurs, rapporte la même source. Les propositions retenues par consensus, seront ainsi envoyées au Premier ministre et au ministre des Finances.
Montée en puissance de Sangomar
S’il y a un secteur dont les clignotants sont au vert, c’est celui de l’énergie avec l’entreprise Worldside energy. Dans son rapport rendu public, la société énergétique se réjouit des performances qu’elle a réalisées au troisième trimestre de l’année en cours. Elle a produit durant la période sous revue 53,1 millions de barils d’équivalent de pétrole (MMboe). Ce qui équivaut à (577 Mbep/jour) soit une hausse de 20% par rapport au deuxième trimestre 2024. Cette hausse s’explique par la montée en puissance de Sangomar, l’augmentation du temps de fonctionnement actifs exploités, dont une fiabilité de 99,9 % de GNL et l’augmentation saisonnière du gaz domestique. Les prévisions de production pour l’ensemble de l’année étant réduites à 189-195 Mbep. Ces performances ont porté le chiffre d’affaires trimestriel de l’entreprise à 3,679 millions de dollars, soit une hausse de 21% par rapport à T2 2024 principalement en raison des ventes de fret Sangomar et la hausse des prix moyens du gaz naturel liquéfié (GNL). A cela s’ajoute la réalisation de la capacité nominale à Sangomar avec 100 000 barils par jour, la capitalisation de l’augmentation des prix du gaz en vendant 39% des cargaisons de GNL produites au cours du trimestre 2.
Diomaye au chevet des sinistrés de Kédougou
Le Président Diomaye confirme son déplacement à Kédougou à partir du 18 octobre. En conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a informé qu’il se rendra les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité aux populations concernées. Il est revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles. A cet effet, il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées. Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés. A ce titre, lit-on sur le communiqué, Diomaye a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’Omvs et l’Omvg. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques.
Sonko montre la voie au gouvernement
Le Premier ministre a indiqué hier au gouvernement la voie menant à un « Sénégal souverain, juste et prospère » et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025- 2029. A cet effet, Ousmane Sonko a demandé aux ministres de prendre résolument en charge quatre principaux défis. Il s’agit de l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ; la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ; la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne et le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.
Le FONSIS dégage 5 milliards pour les PME
Une enveloppe de 5 milliards de francs CFA a été allouée à Taysir Finance par le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS), à travers son Fonds islamique de relance. Selon un communiqué reçu à «L’As », ce financement vise à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) sénégalaises en leur offrant un accès à des financements aux meilleures conditions du marché, avec un taux attractif de 5,5%. Cette initiative vise à accélérer la relance des activités des PME, de stimuler la création d’emplois et de favoriser la croissance économique. Elle s'inscrit dans les efforts du FONSIS pour redynamiser le tissu existant de PME/PMI et renforcer l’entrepreneuriat, rapporte le document. Le Fonds islamique de relance, doté de 20 milliards FCFA, a été mis en place par le FONSIS, en collaboration avec la Banque Islamique de développement (BID) et l’État du Sénégal. Le président du Conseil d'administration de Taysir Finance, Adama Cissé, est « heureux » de participer à cette initiative qui renforce leur capacité à soutenir les PME et le secteur informel, notamment à travers la microfinance.
Guèye lâche le chien contre son voisin
Maçon de son état, J. Guèye a lâché son Pitbull contre un élève en classe de sixième qui a couru de toutes ses forces pour monter sur un camion et échapper au chien. Mais il a été retrouvé dans le camion par le canin. Le maçon a demandé au chien de ne pas mordre le potache qui était déjà malmené. Les éléments de la brigade de recherches de la police des Parcelles Assainies en patrouille dans le secteur qui sont tombés sur la scène sont alors descendus pour tirer l’élève des griefs du chien qui se faisait de plus en plus menaçant. Ils ont interpellé J. Guèye qui est conduit au commissariat. Interrogé sur les faits, le mis en cause déclare jouer avec le chien avant de présenter ses excuses. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour mise en danger de la vie d’autrui.
Conduite en état d’ébriété
D. Djité se repose à la citadelle du silence pour conduite en état d’ébriété, mise en danger de la vie d’autrui suivi des dégâts matériels par accident de la circulation. Le mis en cause a percuté un véhicule avant de blesser une dame qui tentait de traverser la route. Il est placé en garde à vue à la Police des Parcelles assainies et déféré au parquet.
Crise au CEM 19 des Parcelles Assainies
La tension est montée d’un cran au Collège d’enseignement moyen de l’unité 19 des Parcelles assainies. Le Principal de cet établissement public, Birame Sène et les parents d’élèves sont à couteaux tirés. Ces derniers ont déposé une plainte contre le Principal pour sa gestion. Une pétition a été également initiée pour réclamer son départ. Les parents d’élèves dénoncent la cherté des inscriptions qui sont fixées à 19 mille 500 francs en violation de l’arrêté du ministre de l’Éducation nationale. Pour le moment, Birame Sène a opté pour le silence.
19,6 milliards de l’UE contre l'émigration clandestine
L'Union européenne va débourser 19,6 milliards de Fcfa pour lutter contre l'émigration clandestine. Selon Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, c’est en réponse à la demande du gouvernement que l'Union européenne a approuvé une enveloppe de 30 millions d'euros pour contribuer à prévenir les départs irréguliers et à sauver des vies sénégalaises. Les fonds seront utilisés pour aider les autorités sénégalaises à secourir les migrants en danger et à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains. A l’en croire, ils serviront également à sensibiliser la population aux dangers de la migration clandestine. Jutta Urpilainen ne veut plus voir de tragédies en mer. Elle renseigne que la Commission européenne finance déjà un projet de 3,7 milliards de Fcfa visant à renforcer la capacité des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre l'immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Elle promet que l’Union Européenne va continuer à créer davantage d'opportunités pour les jeunes du Sénégal afin de construire un avenir durable et inclusif.
Par Khady Gadiaga
DE L'UTOPIE MOBILISATRICE ET REALISATRICE POUR BATIR LES CHANTIERS DU MIEUX-VIVRE
L'avènement d'un nouveau régime qui se veut patriotique, souverainiste et anti-systémique issu des élections de mars 2024 nous a placés sur un nuage. Nous vivons un moment important, un moment heureux de retour à une forme de vie normale...
L'avènement d'un nouveau régime qui se veut patriotique, souverainiste et anti-systémique issu des élections de mars 2024 nous a placés sur un nuage. Nous vivons un moment important, un moment heureux de retour à une forme de vie normale, loin des turpitudes et turbulences politiques qui ont émaillé le pays pendant plus de trois années consécutives.
Happés par l’euphorie de ce magistère inédit sous la houlette du tandem, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko résolument engagé dans un quinquennat prometteur de ruptures structurelles d'envergure, celui-ci aujourd’hui pourrait se résumer après l'élaboration du référentiel de gouvernance à un guichet ouvert sur une jungle d’opportunités.
Les chantiers du bien-vivre, ces chantiers qui permettent de passer de politiques de survie à des politiques de vie, fécondes et créatrices en dépit des écueils que nous percevons sont nombreux et plusieurs doivent être menés conjointement.
Co-construire le futur derrière un imaginaire collectif
Toutefois, il manque à notre Sénégal désenchanté et fracturé une utopie mobilisatrice, édifiée grâce à l’apport de tous. Le futur mérite d’être co-construit car il nous appartient à toutes et tous. En fédérant la population derrière un imaginaire, un désir et une vision commune, ce travail collectif renforce les projets d’aménagement urbain, de mobilité durable, de refondation éducative et culturelle, de résilience alimentaire locale… Il est ainsi intéressant de développer cette approche de participation positive et engageante pour proposer des politiques territoriales efficaces, bienveillantes et inclusives.
À l’aune des élections législatives de novembre 2024, censée donner à la nouvelle équipe dirigeante une majorité confortable qui permet de transformer les aspirations des citoyens en réalité concrète et tangible, la communication gouvernementale doit véhiculer des programmes constitués de puissants leviers de la transition environnementale et sociétale grâce à de nouveaux récits qui rendent désirables les changements nécessaires.
La communication gouvernementale attendue sur les chantiers du mieux-vivre
Un des chantiers du mieux-vivre et non des moindres est d'apprendre à vivre mieux avec moins: «Moins de biens, plus de liens».
L’épuisement des ressources, l'inflation galopante, la cherté de la vie, la nocivité de la croissance (qui en fait, si elle est un simulacre de bonheur, est cause de malheur pour ceux qui en sont les victimes) doivent nous conduire à une simplicité de vie. Il nous faut retrouver la ferveur des joies simples. Se nourrir, se vêtir, avoir un toit, se réjouir ensemble, prendre soin les uns des autres, doivent être autant de repères qui balisent les chemins à parcourir.
Un autre chantier majeur est l’Éducation. Il urge de refaire de l’école un lieu d’apprentissage de l’entraide, de l'éthique et de la citoyenneté et non plus de la réussite des trajectoires individuelles et concurrentes. C’est peut-être là la clef de voûte de l’édifice à reconstruire.
De ce chantier doivent émerger des pratiques culturelles délivrées des impératifs d’une société marchande qui restreint les aptitudes à l’imagination et à la création tout en occasionnant une diarrhée de productions parfois dénuées de tout intérêt, sinon celui de répondre au besoin compulsif de saturer l’espace public pour écarter tout véritable renouveau.
Pour conclure, nous dirons que le choix que nous avons à faire désormais, à l’instar du titre de cette contribution, est de vivre et non pas de survivre.
Vivre dans la confiance qu’un avenir demeure ouvert et non pas survivre sans joie dans la méfiance et les sécurités aliénantes.
L’imaginaire a donc une place centrale dans la fabrique urbaine et territoriale. Il est à la fois une source d’inspiration pour les politiques publiques mais aussi parfois une justification et corollaires d'une vision politique qui prône un développement durable et maîtrisé..
La communication gouvernementale est attendue sur ces terrains.
LA BATAILLE DE PODOR
A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre prochain, tous les états-majors sérieux et sûrs de leur force, poursuivent le travail de terrain et peaufinent leur stratégie.
A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre prochain, tous les états-majors sérieux et sûrs de leur force, poursuivent le travail de terrain et peaufinent leur stratégie. Malheureusement, indique un communiqué de la coalition Jamm ak Njariñ du département de Podor, des adeptes de la politique politicienne, pris de panique, s’adonnent à leur jeu favori : la délation et la propagande mensongère. Contrairement aux balivernes débitées par ces politiciens dépassés et jaloux du leadership éclairé et sans équivoque de Cheikh Oumar Anne, la bataille de Podor aura bel et bien lieu. D’ailleurs, elle a déjà commencé, portée par les jeunes, femmes et forces vives du département. Cette bataille ne saurait se faire ailleurs que dans le département de Podor.
Le maire de Ndioum a toujours su prendre ses responsabilités. Cheikh Oumar Anne est un homme de défis qui ne rechigne jamais à la tâche. Il n’a jamais déserté le terrain politique. Toutes les victoires de l’APR dans le département de Podor, avec des scores soviétiques, portent ses empreintes. Cet homme fait peur et dérange tous les politiciens tricheurs qui ont été démasqués depuis longtemps par les populations du département de Podor qui savent faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie. Cheikh Oumar Anne est un véritable leader, un homme engagé pour le Sénégal.
La panique de l’autre camp se comprend. Selon le document, il devra croiser le fer avec des jeunes formés à la bonne école de Cheikh Oumar Anne qui, fidèle au serment qu’il avait fait au lendemain des dernières élections locales, a misé sur les jeunes. Il a joint l’acte à la parole. Une attitude seigneuriale et une véritable leçon politique pour les politiciens du département de Podor qui refusent de donner la chance à la jeunesse. Cheikh Oumar Anne et les nombreux élus qui l’accompagnent ont toujours été dans cette dynamique du rajeunissement de la classe politique dans le département de Podor.
La position du maire de Ndioum comme troisième sur la liste nationale de la coalition Jamm ak njarin confirme son leadership sur l’ensemble du territoire national. Le 17 novembre prochain, renseigne toujours le communiqué, les populations du département de Podor seront appelés à choisir entre deux camps : le camp de la constance et de la vérité incarné par Cheikh Oumar Anne et celui de la fourberie.
Par Mamadou NDAO
PDS : LE CHANT DU CYGNE ?
Le parti navigue aujourd’hui comme un bateau ivre et aura du mal à se positionner avec intelligence à court terme, traversé qu’il est, par de nouvelles fractures béantes. L’après élections législatives sera lourd de danger
Le chant du cygne est une expression en usage en France depuis le milieu du XVIII e siècle. Il désigne la plus belle et dernière chose réalisée par quelqu'un avant de mourir. Pour les férus de l’art, il s'agit de la dernière œuvre remarquable d'un poète ou d'un artiste. Le parti démocratique sénégalais (PDS) fondé par Me Abdoulaye Wade en 1974 qui, après 26 ans d’opposition farouche au régime plus que trentenaire du parti socialiste, a réalisé la première alternance démocratique au Sénégal, n’est-il pas en train d’entonner son chant du Cygne ?
Cette métaphore choisie à dessein pose la véritable question sur l’avenir d’un parti qui a, son leader en tête, dirigé le pays pendant douze ans de 2000 à 2012, et qui a merveilleusement passé le témoin à Macky Sall, son « disciple » alors nouvellement élu.
Douze ans plus tard, le parti navigue dans les eaux troubles de l’intrigue politicienne, pour survivre à son leader très âgé, en s’arc boutant, vaille que vaille à son Fils Karim Wade en exile depuis 7 ans au Qatar. Chemin faisant, il est vrai le parti a perdu de sa superbe, en se séparant tour à tour de vieux et moins vieux compagnons du père/ leader charismatique Abdoulaye Wade. Les raisons quoique variées selon les anciens « frères » (c’est comme ça qu’ils s’appelaient), tournent principalement autour de la question lancinante du « leadership fantôme imposé ».
En effet le père a souhaité, avec sa conception patrimoniale de la chose politique, que son fils lui succède à la tête du PDS, en pesant de tout son poids et de son autorité. Il a été suivi en cela par un cercle de fidèles qui se sont vite démarqués, suite au raté de l’élection présidentielle de 2019, qui fit que Karim ne fut pas candidat en raison de ses déboires judiciaires qui le rendaient inéligible, et de son exil doré organisé par Macky Sall.
Le PDS n’eût pas de candidat et refusa de soutenir un des siens, Me Madické Niang Beaucoup de cadres et responsables du PDS ont pendant cette période quitté le parti, les uns pour rejoindre leur ex-camarade libéral Macky Sall arrivé au pouvoir, d’autres ont pris leur destin en main en créant leur propre formation politique, qui toutefois allait sans tarder rejoindre la mouvance présidentielle. L’un dans l’autre, ils sont tous dans la temporalité de leur projet de conserver le pouvoir pendant 50 ans. Que s’est-il passé entretemps ?
Il s’est passé que la longue traversée du désert a fait que le parti s’est délesté de l’essentiel de sa matière grise. La liste est longue, même si on peut rétorquer que la saignée était beaucoup plus vive sous Wade et pourtant le PDS a tenu. Mais Wade n’a pas son égal dans son parti ! Le peu de cadres qui restaient sont en majorité des membres de la génération du concret, une organisation parallèle qui à l’époque, crée par Karim Wade, était destiné à faire une OPA sur le PDS, avec de nouvelles figures inconnues au bataillon des irréductibles du Pape du SOPI, Abdoulaye Wade. Ce dernier ne se privait pas d’ailleurs comme dans une « entreprise » de nommer et de limoger qui il voulait, non sans provoquer de nouvelles frustrations, qui ont fini de plomber le parti qui n’était plus aux affaires. La suite on la connait.
En raison de mauvais choix stratégiques et de mauvaises options, le parti traversera difficilement les élections locales avec des résultats médiocres, et avec sa bannière « Wallu », ne dû son salut aux législatives, que par la magie de l’inter-coalition qu’il a mis en place avec la coalition « Yewwi Askan Wi ». Erreur de stratégie, où volonté d’émancipation, une fois au parlement avec un groupe parlementaire, en main, le PDS s’éloigne de ses alliés d’hier pour faire cavalier seul. Pis, il pactise avec la coalition Benno Bokk Yaakaar pour faire face à ses mêmes alliés sans états d’âmes.
A les entendre, les responsables actuels semblent vivre sur les « trentaines glorieuses » du PDS de Wade, croyant certainement être suffisamment régénérés pour imposer un candidat en 2024. L’existence supposée du protocole de Rebeuss à l’origine de l’exile de Karim Wade à Doha, voire du protocole de Conakry « parrainé » par Alpha Condé ne suffit pas pour expliquer cette volte-face. L’élimination de Karim Wde par le conseil constitutionnel à la suite d’un recours intenté par le candidat Thierno Alassane Sall, concernant sa double nationalité avérée, a étalé au grand jour un amateurisme, qui jure avec l’expérience supposée d’un parti qu’on nous brandit fièrement, et qui risque de le précipiter dans la catégorie des « partis historiques » comme le PAI, juste parce qu’il y a un bilan du Président Wade.
Le PDS a perdu son aura à cause d’un manque de lisibilité criard des ses orientations stratégiques. Il faudra bien qu’un jour qu’il s’explique, d’une part, sur son alliance ex nihilo avec Benno Bokk Yaakaar, mais aussi sur son alliance opportuniste avec les recalés du parrainage, au point de porter un projet de loi pour proroger le mandat du président Macky Sall, rejeté par le Conseil constitutionnel, et d’autre part, sur la substance du recours en annulation du décret de convocation du corps électoral, qui avait in fine le même objet, et que la Cour Suprême a bien entendu déclaré irrecevable, le vendredi 15 Mars 2024. Ces péripéties ont finalement perdu ce parti, qui aujourd’hui s’arc-boute à un Karim Wade comme seul et unique alternative à son père, abandonné par ses cadres et suspecté par les coalitions en compétition, d’avoir voulu d’abord saper l’élection du 24 Mars, ensuite plomber la candidature du PDS aux législatives de novembre prochain, par son alliance avec l’APR et Macky Sall leurs ennemis irréductibles d’hier.
Le PDS navigue aujourd’hui comme un bateau ivre et aura du mal à se positionner avec intelligence à court terme, traversé qu’il est, par de nouvelles fractures béantes. L’après élections législatives sera lourd de danger. En cas de défaite de sa coalition Takku Wallu Sénégal qu’il forme avec l’APR en perte de vitesse, sa survie au parlement ne sera qu’une question de « meilleurs délais » pour parler comme l’autre.
La nature du scrutin qui comprend à la fois une dose de proportionnelle et de majoritaire à un tour, crée un énorme risque de dispersion, qui pourrait sonner le glas d’une longue aventure portée en triomphe à l’époque par des figures de proue, comme Abdoulaye Faye, Boubacar Sall, Coumba Ndiaye Kane, Joseph Ndong, Doudou Wade, Woré Sarr, Coumba Ba, Ousmane Ngom, Awa Diop, Pape Samba Mboup, Jean Paul Dias eh oui ! et j’en oublie !
AFFAIRE BOURSES, LA TUTELLE CLARIFIE
Il y a quelques jours, le ministère de l’Enseignement supérieur annonçait le démarrage du paiement des bourses des étudiants. Mais, il y a eu quelques poches d'incompréhensions suscitant des réactions. L'autorité donc est revenue avec des clarifications
Le ministère de l’Enseignement supérieur avait annoncé, il y a quelques jours, le démarrage du paiement des bourses des étudiants. Mais, il y a eu un souci, puisque certains étudiants n’ont pas eu leur bourse alors que d’autres n’ont pas reçu l’intégralité de la somme. Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est exprimé sur la question dans les colonnes de L’Obs.
«Il n'a jamais été question de diminuer les bourses des étudiants. Les bourses sont des dus. L'Etat a l'obligation de devoir les payer. Maintenant, nous sommes dans un mois exceptionnel, un mois de rentrée où il faut payer les bourses courantes, mais aussi, en même temps, payer les rappels. Ce qui nous amène à une enveloppe de 15 milliards de francs Cfa à payer d'un coup.
Mais, puisqu'on a quelques difficultés de trésorerie, on a fait des arbitrages. Je me suis débrouillé pour avoir 7 milliards FCfa. On a choisi de payer le mois courant et de suspendre les rappels qui restent une dette que l'Etat va devoir payer. Donc, s'il y a eu des cas où l'étudiant a reçu moins d'argent que prévu, c'est lié à ces restrictions.
Mais, en aucun cas, on ne va réduire la bourse. Parce que réduire la bourse, c'est dire celui qui devait avoir 20 000 francs Cfa a 15 000 francs Cfa par exemple et celui qui devait avoir 40 000, vous dites qu'il a 30 000 francs Cfa. Dans ce cas, vous réduisez la bourse. Mais nous, on ne la réduit pas. On n'a pas payé l'intégralité de la bourse. Si on doit par exemple à l'étudiant 6 mois avec les rappels, il est possible qu'on paie un mois ou deux mois, ce qui ne signifie pas qu'on a diminué sa bourse.
La bourse n'a pas été diminuée. Mais, nous lui devons de l'argent, parce qu’on n'a pas l'enveloppe pour tout payer en même temps. C'est aussi simple que ça. Tous ceux qui n'ont pas reçu les sommes intégrales, c'est une dette et l'état va payer cette dette. Donc, ce n'est pas une diminution. On n’a même pas le droit de diminuer la bourse. La nuance est extrêmement importante. On n'a pas pu tout payer. Pour ceux qu'on n'a pas payé, on va les payer plus tard.»
LE FMI DESAVOUE MACKY ET DONNE PRESQUE RAISON A SONKO
Selon le FMI, « le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement »
Selon le FMI, « le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement »
Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui dit vrai sur la question de la manipulation des finances publiques ? En attendant que la Cour des Comptes produise son rapport sur l’état des finances de la Nation, le Premier ministre peut afficher le sourire puisqu’il a obtenu un soutien de taille venant du Fonds monétaire international (FMI). En effet, l’institution de Breton Woods vient tout simplement de reconnaître, à la suite d’une mission qu’une de ses équipes vient d’effectuer au Sénégal du 09 au 16 octobre, que « le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement ».
L’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur les accusations de maquillage — ou misreport — de la situation des finances publiques du régime du président Macky Sall formulées par le Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa conférence de presse du 26 septembre dernier. Le chef du Gouvernement avait indiqué que les déficits budgétaires avaient été annoncés à une moyenne de 5,5% du Pib sur la période 2019-2023 mais qu’en réalité, ils ont atteint une moyenne de 10,4%, soit presque le double de ce qui avait été avancé par le précédent régime. En outre, avait souligné le Premier ministre, à la fin de 2023, la dette de l’Etat central, hors secteur parapublic, s’élève à 15.664 milliards de Fcfa, soit 83, 70 du PIB, alors que le régime du président Macky Sall parlait de 13.712 milliards de Fcfa, soit 73,6 du PIB. D’après le chef du gouvernement, il s’agit donc d’un supplément de dette non publié de près de 1.892 milliards de frs, soit 10% du PIB de plus. Le morceau était gros à avaler. Les auteurs de ces maquillages désignés et offerts à la vindicte populaire étaient notamment le président Macky Sall, les anciens ministres des Finances Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo et Moustapha Ba. Cet exercice de vérité des nouvelles autorités avait pris des proportions mondiales jusqu’à provoquer la dégradation de la note du Sénégal par l’agence Moody’s, le 4 octobre dernier. La signature du Sénégal en a pris un coup et notre pays va payer plus cher son endettement. La riposte attendue des accusés n’est pas venue jusqu’à présent. Seule la formation politique de l’ancien président incriminé, l’Alliance pour la République, a fait une riposte… littéraire. C’est sans doute ce qui a poussé le président Macky Sall à monter au créneau pour se défendre et de défendre son régime. Dans un entretien accordé à l’agence de presse américaine Bloomberg ce mardi 15 octobre il a, en marge d’un forum à Londres, rejeté les accusations de maquillage des comptes et de misreporting. « Ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens », a réagi Macky Sall. « J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert », a-t-il ajouté en peignant une situation particulièrement rose de la situation des finances publiques sous son magistère
Le FMI tranche pour Ousmane Sonko…
Cette réponse de Macky Sall a installé un flou dans l’esprit des Sénégalais, mais aussi des partenaires techniques financiers du Sénégal. En attendant que la Cour des Comptes publie son rapport sur l’exécution de la loi de finances 2023, le Gouvernement peut se féliciter d’avoir reçu un soutien de taille, celui du FMI. La coïncidence est opportune puisque la mission du FMI qui a séjourné dans notre pays du 09 au 16 de ce mois d’octobre survient au lendemain d’un mano à mano entre le pouvoir actuel et l’ancien régime. Les termes de référence de la mission étaient de discuter des conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF)sur les finances publiques nationales couvrant la période 2019-2024, ainsi que des perspectives budgétaires pour le reste de l’année. Elle devait aussi commencer à évaluer les implications des révisions des données résultant de ce rapport pour les programmes soutenus par le FMI dans le passé, et le programme en cours soutenu par les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC), du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), et approuvé par le Conseil d’administration du FMI le 26 juin 2023. « Le personnel du FMI se félicite du rapport de l’IGF sur les finances publiques et de l’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance solide et de la transparence budgétaire. Les conclusions préliminaires indiquent des révisions substantielles des données d’exécution budgétaire pour la période 2019-2023. Ces révisions sont principalement attribuables à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales. En conséquence, le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement. Durant le processus de certification des conclusions de l’IGF par la Cour des comptes, le personnel du FMI continuera à travailler en étroite collaboration avec les autorités dans les semaines à venir pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes, notamment l’évaluation d’éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes passés et en cours soutenus par le FMI » a indiqué le chef de la mission du FMI M. Edward Gemayel. « L’évaluation d’éventuelles erreurs… » Qu’en termes diplomatiques certaines choses sont dites !
… et prévoit une aggravation du déficit budgétaire avant d’exiger des mesures audacieuses
Le FMI redoute d’ailleurs une aggravation de notre déficit budgétaire. « Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l’exécution du budget. Le manque à gagner en termes de recettes, identifié lors de la dernière visite des services, a été confirmé à fin septembre. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d’une augmentation substantielle des dépenses d’investissement, comme le suggèrent les conclusions préliminaires du rapport de l’IGF. En l’absence de mesures décisives sur les dépenses, le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année, dépassant l’estimation précédente de 7,5 % du PIB » a indiqué Edward Gemayel, le chef de la mission du FMI. Il estime qu’« à l’avenir, il est essentiel que les autorités mettent en œuvre des mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante. La Loi de finances 2025 représente une occasion cruciale pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes essentielles et de répondre aux défis structurels de longue date. Des actions stratégiques pour renforcer la mobilisation des recettes domestiques — en particulier à travers la rationalisation des exonérations fiscales — ainsi que des efforts pour éliminer progressivement les subventions énergétiques et les transferts non essentiels seront déterminants pour favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique, jetant ainsi les bases d’un modèle de croissance plus inclusif, tiré par le secteur privé. » Autrement dit, les Sénégalais n’ont pas fini de se serrer la ceinture !