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17 novembre 2024
DIOMAYE A KEDOUGOU VENDREDI ET SAMEDI
Le président de la République a annoncé, mercredi en Conseil des ministres, qu’il se rendra, vendredi et samedi dans la région de Kédougou, pour ‘’notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation ...
Dakar, 16 oct (APS) – Le président de la République a annoncé, mercredi en Conseil des ministres, qu’il se rendra, vendredi et samedi dans la région de Kédougou, pour ‘’notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées’’.
Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le chef de l’Etat ‘’est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Bassirou Diomaye Faye ‘’a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées’’.
Le communiqué signale qu’au regard ‘’des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques’’, le chef de l’Etat ”a indiqué au gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés’’.
A ce titre, ajoute la même source, ‘’il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG’’.
D’où, poursuit le texte, ‘’la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques’’.
VERS LE LANCEMENT D’UN CONCOURS NATIONAL POUR LA CONCEPTION DE LA MASCOTTE
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 va lancer, dans les prochains jours, un concours pour la conception de la mascotte de la compétition dans tous les établissements scolaire du pays
Dakar, 16 oct (APS) – Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 va lancer, dans les prochains jours, un concours pour la conception de la mascotte de la compétition dans tous les établissements scolaire du pays, a annoncé son président, Mamadou Diagna Ndiaye.
”En collaboration avec le ministre de l’Éducation nationale, nous avons décidé le lancement dans les prochains jours du concours de la mascotte des JOJ à l’échelle de tous les établissements scolaires du pays’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait au cours d’un conseil interministériel consacré aux préparatifs des JOJ prévus à Dakar du 31 octobre au 13 novembre 2026. La rencontre s’est tenue mardi sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Sonko.
Selon M. Ndiaye, par ailleurs président du Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS), ‘’les JOJ Dakar 2026 s’inscrivent dans la ligne qui place la jeunesse et le sport au cœur des dynamiques de transformation. Réussir ce pari suppose également une coopération puissante avec les membres de la grande famille olympique’’.
‘’L’objectif, a-t-il poursuivi, est de livrer des Jeux dignes du Sénégal et qui feront la fierté de la jeunesse africaine. Nous avons conscience que c’est une préoccupation forte du gouvernement. En témoigne la minutie avec laquelle les travaux préparatoires de ce Conseil Interministériel ont été menés’’ par le gouvernement.
Mamadou Diagna Ndiaye a salué l’accompagnement des services de l’Etat aux côtés du Comité d’organisation des JOJ.
”Nos échanges ont mis en exergue deux consensus forts : le renforcement de l’implication de toutes les parties prenantes nationales en particulier la jeunesse et les territoires, l’utilisation transparente et rationnelle des ressources financières, en veillant à ce que les Jeux produisent le maximum d’impact et d’héritage’’, a-t-il dit.
Pour le président du CNOSS, ‘’le socle du projet Dakar 2026 est articulé autour de la vision : la jeunesse et le sport, pour une contribution à la transformation du Sénégal et une source d’inspiration pour l’Afrique”.
LE PRESIDENT DU CIO EN INSPECTION A DAKAR
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach est en visite à Dakar pour voir les ‘’progrès’’ réalisés et ‘’l’enthousiasme’’ autour des prochains Jeux olympiques de la jeunesse que va accueillir la capitale sénégalaise (JOJ-Dakar 2026)
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach est en visite à Dakar pour voir les ‘’progrès’’ réalisés et ‘’l’enthousiasme’’ autour des prochains Jeux olympiques de la jeunesse que va accueillir la capitale sénégalaise (JOJ-Dakar 2026), a-t-on appris de source officielle.
‘’Bach à Dakar, au Sénégal, pour rencontrer les athlètes, ressentir l’enthousiasme et voir les progrès des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026’’, a notamment indiqué IOC Media, le centre d’informations officiel du CIO, dans un message publié mercredi sur le réseau social X.
Le patron de l’olympisme mondial, accompagné de membres du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), a pu s’entretenir avec des escrimeurs, des praticiens des arts martiaux, et s’est rendu sur des chantiers d’infrastructures qui vont abriter des compétions.
Thomas Bach s’est ainsi rendu au stade Iba Mar Diop et à la piscine olympique, qui abriteront des compétitions lors des JOJ et va rencontrer les autorités et les dirigeants sportifs.
Il va profiter de son séjour pour faire ses adieux aux dirigeants sportifs du continent et les remercier pour le soutien au cours de ses deux mandats à la tête du CIO, ont indiqué des sources médiatiques.
L’ancien médaillé olympique allemand au fleuret par équipe, à Montréal, en 1976, ne briguera pas un troisième mandat, lors de la 142e session du CIA, prévue du 18 au 21 mars 2025, à Athènes, en Grèce.
Les JOJ-Dakar 2026, quatrième du nom, sont prévues du 31 octobre au 13 novembre 2026, à Dakar, Diamniadio et Saly (centre).
Par Mamadou Oumar NDIAYE
ESPERONS QUE CE N’EST QU’UN AU REVOIR
J’ai dit tout ce qui m’a lié aux deuxième, troisième et quatrième président de ce pays. Et voilà que c’est le cinquième d’entre eux, celui que je ne n’ai connu ni d’Adamni d’Eve, qui me promeut
Je souhaite que ce soit un aurevoir mais, sait-on jamais ? cela peut être tout aussi bien un adieu ! Car, pour que ce soit un aurevoir il faudrait d’abord que Dieu me donne longue vie jusqu’à ce que je puisse arriver au terme de mon mandat non renouvelable de six ans à la tête du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Sinon, bien sûr, cet éditorial que je signe ce jour serait peut-être le dernier, un chant du cygne. S’il advenait que je sois encore là jusqu’à la fin de 2030, encore faudrait-il que je n’aie pas perdu la main et que je conserve intactes toutes mes facultés intellectuelles. Surtout, surtout, il faudrait que la presse écrite, qui vit ses derniers jours, existe encore à ce moment-là, elle qui est réduite aujourd’hui à sa plus simple expression, pour ne pas dire à peau de chagrin, et n’en finit pas d’agoniser tuée à petites doses qu’elle est par le numérique. Si toutes ces conditions sont réunies, peut-être bien que, par la grâce du Seigneur, je pourrais encore, un jour lointain, écrire de éditoriaux. A la condition (encore une !), bien sûr, qu’il y ait encore des lecteurs de la presse ! Car après tout, Jean Daniel et Béchir Ben Yahmed, deux grands éditorialistes, ont écrit pratiquement jusqu’à leur mort intervenue aux âges respectifs de 100 et 93 ans…
En tout cas, au terme d’une formidable aventure de 34 ans à la tête du journal « Le Témoin » — depuis le temps où sa périodicité était bimensuelle jusqu’à ce qu’elle devienne quotidienne en passant par l’époque glorieuse de l’hebdomadaire —, voilà que je dois à présent tourner sans doute définitivement cette longue page pour en ouvrir une autre. Institutionnelle celle-là. Moi qui n’ai fait toute ma vie professionnelle que le journalisme, qui ai effectué toute ma carrière dans les salles de rédaction ou sur les théâtres d’événements pour des reportages, moi qui n’ai connu que ce métier qui était le moteur qui me faisait carburer et me maintenait en vie, moi qui n’ai jamais imaginé faire autre chose, voilà que je suis presque contraint de me mettre au service de la République mais du côté institutionnel cette fois-ci. Ce au terme de 44 ans d’exercice du métier de journaliste sous le harnais duquel j’ai blanchi et où j’ai gravi tous les échelons. De jeune reporter au quotidien national « Le Soleil » où je devais effectuer les reportages les plus ingrats, ceux dont les autres ne voulaient pas, les « chiens écrasés » comme on dit dans le métier, les séminaires, les meetings syndicaux, les événements nocturnes ou dominicaux, les déplacements en brousse etc. Le plus souvent de ma propre poche car les pigistes n’avaient droit ni aux frais de reportage ni celui d’être transportées par les véhicules du journal. Mais parfois, par charité chrétienne ou plutôt musulmane, on nous faisait l’honneur de nous transporter et même parfois de venir nous chercher chez nous et de nous transporter sur les lieux de reportage !
Néanmoins à quelque chose malheur étant bon, cette rude école m’a permis, en ce qui me concerne, de bénéficier de l’encadrement de grands journalistes — dont certains ne sont plus de ce monde, hélas — qui m’ont aidé à devenir ce que je suis. C’était du temps où un monument nommé Bara Diouf dirigeait avec talent et panache le quotidien de Hann. Par la suite, avec une poignée d’autres journalistes du « Soleil », des parias comme moi, nous avions répondu à l’appel de l’alors opposant Me Abdoulaye Wade qui voulait lancer un quotidien « indépendant » pour briser l’hégémonie du quotidien national. Ainsi était né « Takusaan » faussement intitulé « Le quotidien du soir » — il ne put malheureusement jamais atteindre cette périodicité du fait d’une imprimerie sous-dimensionnée — mais qui réussissait des tirages fabuleux. Ce journal avait pour directeur de publication un homme élégant, racé, brillant intellectuel aux idées plus que modernes à l’époque, je veux parler de Fara Ndiaye qui était le numéro deux du Pds (Parti démocratique sénégalais) et le président de son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Le rédacteur en chef en était Pathé Mbodj, une excellente plume à la culture académique et qui rentrait justement du Canada où il était parti faire un doctorat de journalisme. Sous la houlette de ce grand red-chef, l’équipe de jeunes journalistes que nous étions — elle était complétée par de jeunes confrères très talentueux frais émoulus du Cesti à savoir Mademba Ndiaye, Tidiane Kassé et feu Abdourahmane Kamara qui ont eux aussi fait de brillantes carrières — avait secoué le cocotier, fait bouger les lignes, ébranlé le vieil édifice socialiste. Carle simple fait qu’il y ait eu une information autre, relativement indépendante et qui venait offrir un son de cloche différent et contredire la propagande des médias d’Etat était déjà en soi une révolution ! Bien évidemment, en ces temps de quasi parti-Etat, de toute-puissance du Parti socialiste, c’était presque suicidaire de vouloir faire du journalisme « libre ». Nous avions tout l’appareil de l’Etat, au premier rang duquel les redoutables services de renseignement, derrière nous mais jeunes, idéalistes, intrépides, croyant au journalisme, nous n’en avions cure. Cette belle aventure ne dura qu’une année, hélas, du fait de graves problèmes de gestion survenus au niveau de l’imprimerie surtout. Alors que la formidable équipe se dispersait, chacun d’entre nous cherchant du travail de son côté — c’est juste à ce moment qu’un intellectuel arabisant du nom de Sidy Lamine Niass lançait un bimensuel islamique du nom de « Wal Fadjri » ! —, Me Abdoulaye Wade me fit appeler un jour pour me demander de bien vouloir rester avec lui pour aider Me Ousmane Ngom — à l’époque secrétaire national à la presse et à l’information du Pds — à animer « Le Démocrate », organe central de l’alors premier parti de l’opposition. Par la suite, je fus prié de m’occuper du « Citoyen », un journal d’éducation civique publié par l’Isefi (Institut sénégalais d’Education par la Formation et l’Information) crée parle Pds et bénéficiant du financement de la Fondation Friedrich Neumann du Parti libéral allemand. Un beau jour de la fin de l’année 1987, à quelques mois de la présidentielle de février 1988, Me Wade m’invita dans son bureau pour me demander de lui concevoir un journal de campagne qui s’appellerait « Sopi » et aurait une durée de vie de trois mois c’est-à-dire de la pré-campagne à l’après-campagne. Initialement, Me Ousmane Ngom devait en être le directeur de publication mais, étant donné que l’ancien directeur de la FNASS (Fondation nationale d’Action sociale du Sénégal qui se trouvait à la présidence de la République), un certain Jean-Paul Dias, venait d’adhérer au Pds après s’être brouillé avec le tout-puissant Jean Collin, Wade décida finalement de lui confier la direction de ce journal qui atteignit les tirages les plus élevés de l’histoire de la presse sénégalaise et dont j’étais le rédacteur en chef. A la suite d’une brouille retentissante avec le père de Barthélémy Dias, il me licencia. Tollé au Pds ! Finalement, et au terme de péripéties que je n’évoquerais pas ici, le Secrétariat exécutif national du parti libéral me donna raison, ordonna ma réintégration et nomma l’avocat Me Cheikh Koureyssi Ba, un grand ami avec qui j’ai bourlingué et qui fut mon colocataire à la cité Derklé où vivait aussi en location un certain Macky Sall, comme directeur de publication. L’aventure « Sopi » (qui ne devait durer que trois mois!) prit fin en 1990 lorsque, à la suite d’une grève déclenchée par la rédaction contre la direction du parti pour revendiquer le paiement d’arriérés de salaires, Boubacar Sall alias le « Lion du Cayor », devenu entretemps n° 2 du Pds, nous a tous licenciés.
Le début d’une formidable épopée !
C’est alors que, en avril 1990, nous avons lancé le journal « Le Témoin ». L’équipe initiale était composée, outre votre fidèle serviteur, de Mohamed Bachir Diop, Serigne Mour Diop, Mbagnick Diop (que de Ndiobènes !), Ibou Fall et notre regretté doyen Mamadou Pascal Wane. Depuis lors, 34 ans se sont écoulés au cours desquels ce journal a joué les premiers rôles au sein de la presse sénégalaise et contribué à en faire ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Malgré les procès en diffamation — nous en détenons incontestablement le record même si on a assisté à une décrue ces dernières années —, malgré les atteintes physiques à notre intégrité parfois, malgré les saisies effectuées par des huissiers, les blocages de nos comptes bancaires, les périodes de disette publicitaire comme celle que nous vivons depuis quelques mois caractérisées par des arriérés de salaires, malgré les menaces, les intimidations, les pressions, nous avons tenu bon. Et même réussi à lancer deux stations de radios. Contrairement à d’autres grands groupes, nous n’avons jamais été riches, au « Témoin », mais avons toujours eu foi en ce métier. Comme dans la fable « Le loup et le chien » de La Fontaine, nous n’avons jamais voulu d’une laisse, fût-elle en or, et avons préféré vivre heureux, libres et sans-loi plutôt que fortunés mais asservis. Au moment où je m’apprête à passer le…témoin, après avoir été le timonier pendant plus d’un tiers de siècle, le journal est dans le creux de la vague comme toute la presse nationale du reste. Je souhaite donc beaucoup de courage à l’équipe qui va me succéder et en particulier au futur directeur de publication.
Cet éditorial d’au-revoir (ou d’adieu…) ne saurait en aucun cas constituer un bilan de ma vie journalistique que je retracerai peut être, si l’occasion m’en est donnée, dans mes Mémoires. Celles d’un enfant de la banlieue, qui a grandi à Diamaguène, où il a fait ses études primaires, avant de fréquenter le lycée Blaise Diagne durant une période qui fut incontestablement la plus belle de ma vie puis d’effectuer des études inachevées au Cesti car interrompues en deuxième année non pas parce que j’étais un cancre mais plutôt du fait que j’étais trop rebelle et trop communiste en un temps où, je l’ai déjà dit, il n’était pas de bon ton de l’être. J’avais été classé deuxième au concours d’entrée auquel s’étaient présentés en 1978 plus de 700 candidats dont les sept seulement avaient été retenus, après avoir été double lauréat au Concours général…
Journaliste un jour, journaliste toujours…
Un journaliste, donc, qui a débuté au bas de l’échelle pour se retrouver au sommet et qui ai connu personnellement les trois derniers présidents de la République du Sénégal qu’il s’agisse d’Abdou Diouf qui m’adorait et prenait plaisir à discuter avec moi — et qui, d’ailleurs, jusqu’à ces dernières années, à chaque fois qu’il venait au Sénégal demandait à son fils Habib, un de mes meilleurs amis, de me faire venir — en passant par Abdoulaye Wade aux côtés duquel j’ai beaucoup appris et qui est incontestablement celui qui m’a le plus formé. Que de combats j’ai menés avec lui au cours de ce qu’on appela les années de braise ! Quant à Macky Sall, il fut véritablement un petit frère pour moi, gentil, généreux, attentionné, respectueux. Pendant ses 12 ans au pouvoir, bien que je ne l’aie jamais raté, surtout durant son second mandat, malgré mes attaques virulentes contre lui, il a toujours demandé à ses fédayins de ne pas riposter, leur répétant inlassablement en parlant de moi que « quoi qu’il puisse écrire, il est et restera mon grand-frère ». Parmi les trois, c’est celui dont j’ai été le plus proche. Hélas, à l’épreuve du pouvoir, on sait ce qu’il est devenu. J’ai tenté de l’alerter parmes écrits quand j’ai vu que les choses commençaient à dériver, on lui a dit que j’étais son ennemi !
En 44 ans de journalisme, j’ai été témoin de l’histoire de ce pays durant presque un demi siècle et même, parfois, acteur. Encore une fois, seuls des Mémoires permettront de restituer tout cela
Pour ne pas faire des frustrés, je ne citerais pas de noms mais je tiens à remercier chaleureusement tous ceux nous ont accompagnés durant ces 34 dernières années, à commencer par nos fidèles lecteurs sans qui nous aurions mis la clef sous le paillasson depuis longtemps. Des lecteurs qui ont constitué nos plus sûrs soutiens par beau temps comme par intempéries et qui, en achetant ce journal, nous ont permis de vivre. Des lecteurs qui ont tendance à se réduire du fait de l’âge, beaucoup d’entre eux n’étant plus en vie malheureusement. Merci aussi à nos annonceurs, même s’ils ont tendance à se raréfier, à nos soutiens financiers anonymes, à nos informateurs, à nos avocats, à nos imprimeurs, à nos distributeurs, aux confrères, à tout le monde… Merci surtout à nos braves épouses, au premier rang desquelles la mienne, ma Première dame qui ont supporté de nous voir rentrer tout les jours à quatre heures voire cinq heures du matin, passer les weekends sur les théâtres d’événements, les fins du mois difficiles avec la dépense quotidienne qui n’a pas toujours — pour ne pas dire n’a jamais — été au rendez-vous. Merci également à nos merveilleux enfants que nous n’avons pas vu grandir. Pardon à ces braves collaborateurs particulièrement mal payés — quand ils le sont —, abonnés aux retards voire aux arriérés de salaires, aux loyers impayés de mon fait, habitués à voir leurs enfants renvoyés de l’école pour cause de non-paiement des frais de scolarité…
Si je n’ai pas voulu personnaliser les remerciements, qu’on me permette quand même de réserver une mention particulière à l’actuel président de la République, Son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et à son Premier ministre, Ousmane Sonko, eux qui m’ont nommé généreusement aux fonctions de président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel sans même me connaître. J’ai dit tout ce qui m’a lié aux deuxième, troisième et quatrième président de ce pays. Et voilà que c’est le cinquième d’entre eux, celui que je ne n’ai connu ni d’Adamni d’Eve, qui me promeut! Donc après 44 ans au service de l’Information, je serai désormais au service de la Nation. Je sollicite les prières et les soutiens de tout le monde pour la réussite de ce nouveau et redoutable challenge pour moi. Pour le reste, encore une fois merci à tout le monde, pardon aux innombrables personnes que j’ai offensées, en espérant que ce n’est qu’un au-revoir…
LES INQUIETUDES DU FMI SUR L’ETAT DES FINANCES PUBLIQUES SENEGALAISES A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
L’état des finances publiques continue de préoccuper les quotidiens, qui se font l’écho des résultats de l’évaluation du Fonds monétaire international (FMI) relative aux comptes publics du Sénégal.
Dakar, 17 oct (APS) – L’état des finances publiques continue de préoccuper les quotidiens, qui se font l’écho des résultats de l’évaluation du Fonds monétaire international (FMI) relative aux comptes publics du Sénégal.
Le FMI ‘’confirme le gouvernement’’ au sujet de la ‘’situation catastrophique’’ des finances publiques, rapporte le quotidien Source A. Selon ce journal, une mission de l’institution financière internationale a conclu que le déficit budgétaire et la dette publique du Sénégal étaient ‘’estimés comme étant nettement plus élevés que ce qui était indiqué précédemment dans les lois de finances et de règlement’’.
‘’Dépêchée en urgence à Dakar du 9 au 16 octobre 2024 pour examiner le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui révèle que le déficit budgétaire et la dette publique sont bien plus élevés que les estimations fournies par les autorités sortantes pour la période 2019-2023, la mission du FMI a confirmé les conclusions de l’IGF’’, lit-on dans les colonnes de Sud Quotidien.
Le FMI dit même s’inquiéter ‘’des niveaux du déficit et de la dette’’, note le journal Le Quotidien, ajoutant que l’institution de Bretton Woods dénonce surtout ‘’les emprunts opérés auprès des banques locales, qui ne sont pas couvertes’’.
Des ‘’signes de tensions dans l’exécution du budget’’
La situation décrite est à ses yeux ‘’un risque pour tout le système bancaire’’, ce qui conduit WalfQuotidien à relever ‘’les sombres prédictions du FMI’’, lequel préconise des mesures ‘’audacieuses et rapides’’. ‘’D’après le FMI, le déficit budgétaire devrait s’aggraver et les recettes fiscales vont continuer de baisser’’, rapporte le même journal.
L’info relève que le FMI, en raison de cette situation, préconise des ‘’mesures audacieuses’’ pour la ‘’viabilité des finances publiques’’, au regard de ‘’l’environnement difficile’’ et des ‘’signes de tensions accrues dans l’exécution du budget’’, écrit Bés Bi Le Jour.
Les quotidiens traitent aussi de la campagne de levée de fonds que le Pastef, le parti au pouvoir, a décidé de lancer pour financer sa campagne en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.
Une ‘’grande collecte de fonds’’ qui sera ponctuée par ‘’un méga-meeting, samedi, au Dakar Arena, pour démontrer la force de frappe militante et financière de Pastef’’, affirme Vox Populi.
Les ministres et directeurs généraux membres de Pastef doivent cotiser un million de francs au moins, les maires et les autres élus doivent participer à raison de 100.000 francs chacun, les jeunes du parti étant invités à offrir 1.000 francs chacun, selon le quotidien Les Échos.
‘’Ousmane Sonko mobilise ses troupes’’, constate le quotidien Libération, selon lequel le chef de Pastef a misé sur une campagne de levée de fonds pour se démarquer des ‘’pratiques des anciens régimes’’ dans ce domaine et prévenir les risques de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.
Bakel dans une situation d’‘’urgence humanitaire’’
Pendant ce temps, la situation sociale du pays est ‘’en ébullition”, constate WalfQuotidien, qui décrète la ‘’fin de l’état de grâce’’ pour le duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, le chef de l’État et le Premier ministre.
‘’Le monde socioprofessionnel est en passe de renouer avec les contestations. Après un temps d’accalmie, plusieurs syndicats annoncent la fin de l’état de grâce, avec des mouvements d’humeur’’, ajoute le journal.
Sur des questions telles que l’emploi, l’agriculture, la pêche ou la réduction du train de vie l’État, le président de la République a donné des ‘’directives’’, à l’occasion du Conseil des ministres qu’il a présidé ce mercredi, rapporte Le Soleil.
Concernant la question des inondations dans certaines zones du pays dont Matam (nord), Bakel et Tambacounda (est), le quotidien L’As annonce que l’État a dégagé ‘’huit milliards de francs CFA pour les sinistrés’’.
Le chef de l’État, après avoir fait part de ‘’la compassion de la nation envers les populations sinistrées’’, a ‘’demandé l’intensification de la mise en œuvre du plan d’urgence de riposte et de secours’’, rapporte Vox Populi.
Bassirou Diomaye Faye a donné aussi ‘’des instructions en vue de la préservation des cultures, du bétail et des activités économiques des zones touchées’’, selon le même journal.
L’Observateur s’intéresse surtout à la situation de Bakel, à la suite du débordement du fleuve Sénégal, ce qui a plongé ce département dans une situation d’‘’urgence humanitaire’’.
Par Pape Bocar DIALLO
PSE VS PROJET SENEGAL 2050, L’ETERNEL RECOMMENCEMENT ?
L’évaluation des politiques publiques au-delà de son caractère stratégique, permet d’avoir une méthode d’action, «the one best way» qui assure une bonne continuation de l’action publique quel que soit le régime en place.
Lundi 14 octobre dernier, le nouveau régime a finalement présenté le «bébé» tant attendu par le peuple Sénégalais. Ce projet Vision Sénégal 2050 serait le remplaçant du PSE (Plan Sénégal Émergent) du président Macky Sall. Il est celui qui «enterre» définitivement la vision 2035 de l’ancien régime. Nous pouvons donc nous réjouir qu’en fin, nous avons un nouveau référentiel des politiques publiques, et désormais, nous pouvons le critiquer, l’amender ou émettre nos observations de citoyen soucieux de la bonne marche de notre cher pays.
Pour ma part, je ne m’attarderai pas sur une comparaison PSE/Vision Sénégal 2050. Point besoin de longue dissertation pour relever les similitudes entre ces 2 projets ou visions. D’ailleurs, ils ont le même géniteur. S’ils ne sont pas de même « mère », nous osons dire, sans risque de nous faire confondre, que ces 2 projets sont de même « père », Monsieur Victor Ndiaye du cabinet Performances Group. D’ailleurs, c’est assez frappant d’entendre les mêmes éléments de langages, aux mots près, lors de la présentation du projet à Diamniadio. Un autre point commun, PSE et Vision Sénégal 2050 ont suivi la même logique d’élaboration. Ces projets ont été concoctés suivant la méthode obsolète «top down» (du sommet vers le bas) alors qu’il aurait fallu se mettre dans une dynamique plus démocratique et participative, en adoption la démarche «bottom up», c’est-à-dire du bas vers le haut, avec une réelle prise en compte des avis des destinataires des politiques publiques. La coconstruction. C’est la clé de réussite des politiques publiques, associer les citoyens dans l’élaboration au lieu de chercher de faire leur bonheur sans eux.
C’est dire à quel point la similitude est évidente.
Aussi, je relève qu’il est temps pour nos politiques de sortir de cette opposition stérile et vindicative, et s’inscrire dans une démarche plus inclusive, surtout lorsqu’il s’agit de parler de l’avenir de notre pays. Parce que, si nous nous étions mis dans une posture de continuité de l’État et dans une démarche d’évaluation des politiques publiques, peut-être que nous arriverions à nous mettre d’accord autour de l’essentiel, notamment en matière de prise en charge des besoins de nos compatriotes et du développement de ce pays. Tout ne saurait être négatif dans le PSE, il en est d’ailleurs de même pour les programmes qui l’ont précédé
Parlons d’ailleurs de l’évaluation des politiques publiques.
Les politiques publiques sont considérées comme un ensemble d’actions coordonnées mises en place, avec pour objectif d’obtenir une modification ou une évolution d’une situation donnée (par ex : le chômage de masse de la jeunesse, l’iniquité territoriale…). Elles doivent donc jouer un rôle de redistribution, notamment lorsque l’égalité des chances n’est pas assurée initialement. Pour ce faire, des objectifs sont fixés et des moyens sont mis en place par les pouvoirs publics afin de les atteindre.
Au regard des éléments cités plus haut, il va de soi que l’évaluation des politiques publiques, qui consiste à une démarche ayant pour objet de juger (de la valeur) de l’efficacité, de l’efficience et de la pertinence des programmes publics, doit être intégrée dans notre façon de faire dans le cadre de l’action publique. C’est une démarche de bonne gouvernance (optimisation des dépenses publiques, mise en place de nouvelles formes de gouvernance…).
Par conséquent, si le précédent régime s’était sincèrement inscrit dans cette démarche et que les actuels tenants du pouvoir avaient fait preuve de dépassement, nous ne nous serions pas installés dans la polémique, cherchant à savoir si Vision Sénégal 2050 était oui ou non un plagiat du PSE. Nous devons dépasser ce genre de débat pour les seuls intérêts du Sénégal. Nous ne pouvons pas perdre du temps dans des joutes verbales stériles, alors que de nombreux défis (sécuritaire, chômage, autosuffisance et souverainement alimentaire, changement climatique…) nous attendent au tournant. Dans un temps troublé où chaque nation se recroqueville, dans un système d’échanges sous domination néolibérale, une compétition économique de plus en plus féroce, nous ne devrions pas nous distraire. Il nous faut avoir le sens des priorités. C’est pourquoi, je me permets de suggérer aux nouvelles autorités de rapidement mettre en place un dispositif d’évaluation des politiques. Plus encore, la future assemblée nationale qui sortira des élections législatives du 17 novembre prochain, devra pleinement assumer ses pouvoirs d’évaluation des politiques publiques.
C’est cette démarche qui permettra aussi de rendre compte de l’utilisation de l’argent public. L’évaluation des politiques publiques au-delà de son caractère stratégique, permet d’avoir une méthode d’action, «the one best way» qui assure une bonne continuation de l’action publique quel que soit le régime en place. Également, elle nous permet d’éviter cet éternel recommencement qui voudrait qu’un nouveau régime arrivant balaie tout du précédent, sans discernement
UNE MANIA DE LA KORA QUI DEFIE LA SCENE AMERICAINE
Chanteuse, joueuse de Kora et de Piano, la star montante de la musique malienne, Wassa Kouyaté, fait son bonhomme de chemin. En tournée aux Etats-Unis, elle devient le porte-étendard de la culture mandingue sur la scène internationale.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 17/10/2024
Chanteuse, joueuse de Kora et de Piano, la star montante de la musique malienne, Wassa Kouyaté, fait son bonhomme de chemin. En tournée aux Etats-Unis, elle devient le porte-étendard de la culture mandingue sur la scène internationale.
Originaire d’une lignée prestigieuse des griots, Wassa Kouyaté est une chanteuse accomplie. Elle est une instrumentiste de talent, joueuse de la kora, un instrument traditionnellement plus fréquemment utilisé par les hommes. Mais, à l'instar de la Gambienne Sona Jobarteh et de la Sénégalaise Senny Camara, la Malienne fait figure d’exception en tant que l’une des rares femmes à maîtriser cet instrument complexe qui est rendu célèbre par les défunts comme Soundioulou Cissokho, Mory Kanté, Toumani Diabaté… Diplômée de l’Institut national des arts de Bamako, Wassa s’est vite perfectionnée à la kora qu’elle a choisie dès ses premières années de formation. Chanteuse, compositrice, la jeune star s’est imposée grâce à son talent sur la scène internationale. Son dévouement pour la musique africaine n’est plus un secret. Elle a eu à collaborer avec des artistes de renom, notamment le regretté Thione Ballago Seck. Et ses performances ont conquis un large public à travers le monde.
Tournée américaine
Actuellement Wassa Kouyaté est en tournée américaine où elle fait sensation dans plusieurs grandes villes. Ce qui est opportunité pour l’artiste de partager son art, son savoir-faire, afin d’introduire les sonorités de la kora à un public international. La chanteuse a également marqué les esprits avec la sortie de sa nouvelle vidéo intitulée «Gnagaryguassa», une œuvre qui rend hommage à la femme africaine. Ce morceau, où Wassa s’entoure de djembés, de balafons et bien sûr de sa fidèle kora, est le fruit d’une collaboration avec des musiciens aguerris. «Gnagaryguassa» témoigne non seulement de son talent, mais aussi de son engagement en faveur des femmes. Une cause qu’elle défend à travers ses compositions et ses prises de position.
Avec une vingtaine de spectacles à son actif sur la scène internationale, Wassa Kouyaté est désormais reconnue comme une ambassadrice de la musique malienne. Son surnom de «Princesse de la Kora» n’est pas un vain mot grâce à ses compétences techniques, sa capacité à moderniser et à faire évoluer les traditions musicales africaines. Du coup, la tournée américaine marque une étape décisive dans sa carrière. À travers ses créations et ses performances, Wassa Kouyaté s’affirme comme une figure montante de la scène musicale africaine, l’héritage culturel de son pays en bandoulière.
CHAMOISEAU DÉFIE LE STATUT EN MARTINIQUE
Face à la crise que traverse la Martinique, le lauréat du Prix Goncourt 1992 esquisse les contours d'une île réinventée, libérée du carcan de l'assimilation et propulsée vers un avenir émancipé
(SenePlus) - Dans une tribune publiée mercredi 16 octobre sur le site de Marianne, Patrick Chamoiseau, écrivain et lauréat du prix Goncourt 1992, lance un appel vibrant à une transformation radicale de la société martiniquaise. Face à la crise que traverse l'île, il voit une opportunité unique de repenser en profondeur les structures politiques, économiques et culturelles qui, selon lui, étouffent le développement et l'épanouissement de la Martinique.
"Toute crise demeure une opportunité", affirme Chamoiseau, soulignant que les moments de tension peuvent catalyser des changements jusqu'alors jugés impossibles. L'écrivain appelle à "changer la focale" et à adopter une approche globale des défis auxquels fait face la Martinique, rejetant les solutions partielles qui, selon lui, ne font que perpétuer le "système-outremer" en vigueur.
Il dresse une liste ambitieuse de défis à relever, allant de la lutte contre la précarité à l'anticipation des impacts du changement climatique, en passant par la modernisation du cadre institutionnel et l'élaboration d'une stratégie culturelle englobante. Il insiste sur la nécessité de traiter ces urgences "ensemble, dans une intensité égale, circulaire, inter-rétroactive".
Au cœur de son analyse se trouve une critique acerbe du modèle d'assimilation qui, depuis 1946, structure les relations entre la Martinique et l'Hexagone. "L'assimilation est à la colonne vertébrale historique des Antilles dites françaises", écrit-il, dénonçant une "relation de déresponsabilisation institutionnelle, d'assistanat et de dépendances" qui a transformé l'île en une "terre d'hyperconsommation".
Pour sortir de cette impasse, Patrick Chamoiseau appelle à une émancipation qui ne se limite pas à une simple autonomie formelle ou à une indépendance redoutée, mais qui vise à "forger sa propre vision du monde". Cette émancipation passe, selon lui, par un renouvellement profond des processus démocratiques, inspiré notamment par des modèles comme l'e-démocratie estonienne. "De nouvelles ingénieries de participation populaire sont à expérimenter", propose-t-il, évoquant l'idée d'une "démocratie moléculaire" qui reconnecterait les citoyens aux processus de décision.
Sur le plan économique, Chamoiseau plaide pour un modèle "plus égalitaire, basé sur une intention sociale, culturelle, écologique, numérique, circulaire et solidaire". Il met particulièrement l'accent sur l'importance de la souveraineté alimentaire, appelant à la création de "filières agricoles et maraîchères diversifiées, ancrées dans des pratiques agroécologiques et soutenues par des logistiques numériques".
L'écrivain insiste également sur la nécessité pour la Martinique de s'inscrire fortement dans le tissu régional caribéen et de s'étendre vers le reste des Amériques. Il envisage une Martinique qui, "loin d'un nationalisme obsolète, se transformerait (dans un premier temps) en une entité politique sub-nationale, reconnue par les organismes régionaux et internationaux".
Pour concrétiser cette vision, Chamoiseau propose l'élaboration d'une "Charte-pays" qui servirait de base à une révision de la Constitution française. Cette charte viserait à "formaliser une ambition politique intégrant les défis immédiats" tout en inscrivant la Martinique dans une "métapolitique où les enjeux intérieurs et globaux, échappant aux simplifications, conserveraient l'échelle de leur inextricabilité".
La culture, selon l'auteur de Texaco, doit jouer un rôle central dans cette transformation, devenant "le système nerveux de cette émancipation". Il appelle à un renouvellement des pratiques culturelles, les rendant "plus transversales, mieux territorialisées, moins enfermées dans des raideurs essentialistes, en résonance avec les fluidités relationnelles globales".
Enfin, l'écrivain souligne l'importance cruciale de la transition écologique pour l'avenir de la Martinique. Face aux menaces du changement climatique, il plaide pour "la mise en place des énergies de troisième type, de l'économie écologique, sociale et circulaire, et d'un plan-catastrophes" comme "des impératifs de survie collective".
CES ACTEURS QUI ONT ATTIRE L’ATTENTION DU PUBLIC
Regarder le film «Black Tea» est un régal grâce à ses acteurs avec un casting diversifié. Bés bi dévoile le personnage et la personnalité de ces professionnels du 7e art.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 17/10/2024
Regarder le film «Black Tea» est un régal grâce à ses acteurs avec un casting diversifié. Le public a été séduit par le jeu d’acteur parfaitement maîtrisé à la lettre. Parmi les acteurs, trois ont attiré l’attention. Bés bi dévoile le personnage et la personnalité de ces professionnels du 7e art.
Nina Mélo dans le rôle de Aya De rock star au cinéma
Dès son enfance, Nina se rêve avocate ou rock star. Au collège, elle veut écrire des histoires à la Harry Potter pour se diriger à l’adolescence vers la caméra et le jeu. C’est en partie grâce aux films et séries américaines qu’elle pourra s’identifier à des personnages qui lui ressemblent et aura envie de jouer la comédie. Elle tournera dans un premier téléfilm et se sentira enfin vraiment à sa place en étant sur un plateau de tournage. L’époque durant laquelle elle voulait être une rock star est loin. Aujourd’hui, elle sent que l’interprétation lui apporte une sorte de guérison, en la connectant à ses propres émotions. Chaque personnage, d’après elle, lui apporte un message afin de la faire évoluer. À travers le métier d’artiste-interprète, elle a envie de partager des émotions auxquelles les gens peuvent s’identifier. Elle souhaite ainsi faire passer un message et apporter un certain bien-être.
Han Chang dans la peau de Cai Tel père, tel fils
Né en 1974, Han Chang est un acteur taïwanais. Il est diplômé du programme intensif d’un an du département de réalisation de l’Académie du film de Pékin. Bon sang ne saurait mentir, son père est l’acteur Kuo-Chu Chang et son frère cadet est le célèbre acteur Chen Chang. Il a fait ses débuts d’acteur dans «A Brighter Summer Day» d’Edward Yang en 1991. Il a également joué dans «Happy Together» de Wong Kar Wai en 1997. Han Chang joue désormais depuis plus de 25 ans. Ses prestations sont innombrables. Il a été nommé meilleur second rôle dans une mini-série Tv aux Golden Bell Awards avec Upstream, et meilleur premier rôle dans une mini-série TV aux Golden Bell Awards avec The Stranger.
Ke-Xi Wu dans Ying Une actrice à plusieurs distinctions
Ke-Xi Wu est une actrice et scénariste taïwanaise. En 2014, elle a été nommée meilleure actrice au deuxième Festival international du film et de la télévision du Canada et a été nommée meilleure actrice aux 15e Chinese Film Media Awards pour sa performance dans le film «Ice Poison», acclamé par la critique et présenté en avant-première au Festival du film de Berlin 2014. Le film a été sélectionné par Taïwan pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. En 2016, Ke-Xi a été nommée pour le prix de la meilleure actrice lors de la 53e édition des Golden Horse Awards pour son rôle dans «Adieu Mandalay», dont la première a eu lieu au Festival international du film de Venise, où le film a reçu le prix Fedeora du meilleur film et projeté au Festival international du film de Toronto. En 2017, elle a joué dans «The Bold», «The corrupt, and the beautiful». Le film a été nommé meilleur long métrage et a remporté le prix du choix du public lors de la 54e édition des Golden Horse Awards.
En 2019, Ke-Xi a écrit et joué dans le film «Nina Wu de Midi Z», un thriller psychologique inspiré par le mouvement #MeToo. Il a été projeté dans la section «Un certain regard» lors du 72e Festival de Cannes, récompensé d’un Excellent Screenplay Awards Taïwan, Youth Film Handbook China, et nommé pour le meilleur scénario original lors de la 56e édition des Golden Horse Awards. En 2020, Ke-Xi a participé au film américain «Sauvée par amour» réalisé par D.J. Caruso et a été sélectionnée pour le Variety’s 2020 International Women’s Impact Report de Variety. (…)
LES HERITIERS DE OUSMANE MBENGUE CIBLENT DE HAUTS FONCTIONNAIRES
L’affaire du titre foncier 1451/R de Rufisque est relancée. Les héritiers de feu Ousmane Mbengue ne sont pas au bout de leurs peines.
L’affaire du titre foncier 1451/R de Rufisque est relancée. Les avocats des héritiers de feu Ousmane Mbengue ont saisi le parquet financier pour enquêter sur «d’importantes sommes d’argent qui auraient été encaissées par des structures ou personnes tierces à leur insu avec la complicité de hauts fonctionnaires de l’Etat».
Les héritiers de feu Ousmane Mbengue ne sont pas au bout de leurs peines. Et, pour cause, malgré la décision rendue le 18 mars 2024 en audience publique par le tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui a ordonné la radiation de la pré-notation sur le titre foncier 1451/R à Rufisque, un bien d’une superficie initiale de plus de 200 hectares, leurs avocats dont Assane Dioma Ndiaye ont saisi le 15 octobre dernier le parquet financier. «Il a été relevé aux termes d’un rapport de l’Ofnac que d’importantes sommes ont été encaissées par des structures ou personnes tierces à leur insu et avec la complicité de hauts fonctionnaires de l’Etat du Sénégal», lit-on dans leur plainte.
Partie civile
Dans cette affaire, les héritiers veulent se constituer partie civile. Leurs avocats l’ont signifié au procureur financier et souhaiteraient qu’une enquête soit rapidement ouverte et que la loi puisse s’appliquer dans toute sa rigueur. Les héritiers de feu Ousmane Mbengue visent les délits d’escroquerie, faux et usage de faux. «Suite à l’arrêt rendu le 09 février 2012 par la chambre civile et commerciale de la Cour d’appel de Kaolack, confirmé par arrêt de la même Cour en date du 17 mars 2021, et 1’état de droits réels délivré le 27 mai 2024 par le Conservateur de la Propriété et des droits foncier de Rufisque après que le Tribunal de Grande Instance Hors classe de Dakar le lui ait enjoint suivant jugement rendu le 16 mai 2022, les droits des propriétaires ont été définitivement consacrés sur le titre foncier 1451/R», ont-ils rappelé. Ils ajoutent : «Corrélativement, la prétendue cession du droit à l’indemnité d’expropriation dont se prévalait la société SOFICO SA a été déclarée nulle et de nul effet par le Tribunal de Grande Instance Hors classe de Dakar suivant jugement en date du 15 novembre 2016 confirmé par arrêt de la Cour d’appel de Dakar en date du 11 janvier 2023. Que nonobstant tout ceci, il a été relevé aux termes d’un rapport de l’Ofnac que d’importantes sommes ont été encaissées par des structures ou personnes tierces à leur insu et avec la complicité de hauts fonctionnaires de l’Etat du Sénégal.»
Une affaire politisée
Pour rappel, l’actuel chef du gouvernement avait entamé une bataille pour rétablir la justice et venir en aide à cette famille «démunie et spoliée». A noter que cette affaire qui dure environ trois décennies a pris la tournure d’un conflit politique lorsque le leader de Pastef, Ousmane Sonko, s’en est mêlé. De même que Tahirou Ndiaye et Mamour Diallo. A l’origine, il s’agissait d’un contentieux judiciaire opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue (héritier avec la famille de feue Mbougour Diagne), au défunt Djily Mbaye. L’objet du litige était une parcelle de 258 ha situés dans la zone de Rufisque et évaluée à 94 milliards de francs CFA.