Les autorités saoudiennes ont pris des mesures sanitaires strictes pour le Hajj 2025. Elles exhortent les groupes vulnérables à reporter leur pèlerinage car pouvant être confrontés à un risque plus élevé de complications de santé, en particulier lors de marches pénibles allant jusqu’à 25 km par jour sous une chaleur extrême. Les potentiels visiteurs doivent respecter plusieurs exigences pour obtenir un visa d’entrée pour le Hajj et la Umra.
Le ministère saoudien du Hajj et de la Umra a émis un avis sanitaire plus strict pour les pèlerins du Hajj 2025. Selon le site khaleejtimes.com, le ministère saoudien de la Santé a recommandé aux personnes âgées de plus de 65 ans, souffrant de maladies chroniques, telles que des problèmes cardiaques, rénaux ou respiratoires, ou de diabète, souffrant de déficiences immunitaires, qu’elles soient congénitales ou acquises, atteintes d’un cancer, en phase terminale, enceintes ou enfants de moins de 12 ans d’envisager de reporter leur pèlerinage au Hajj et à la Umra cette année. «Cette recommandation est faite pour la sécurité des pèlerins, car ces groupes peuvent être plus à risque de complications de santé, en particulier dans le contexte des défis posés par l’environnement du pèlerinage», a-t-il souligné. Le ministère saoudien de la Santé a précisé plusieurs exigences que les visiteurs doivent respecter pour obtenir un visa d’entrée pour le Hajj et la Umra. Tous les voyageurs en provenance de pays ou de zones à risque de fièvre jaune doivent présenter un certificat de vaccination contre la fièvre jaune en cours de validité attestant que la personne a été vaccinée au moins dix jours et au plus dix ans avant son arrivée à la frontière. En l’absence d’un tel certificat, la personne sera placée sous surveillance stricte pendant six jours à compter de la date de vaccination ou de la dernière date d’exposition potentielle à l’infection, selon la première de ces éventualités. Les visiteurs arrivant dans le cadre du pèlerinage de la Umra ou du Hadj ou pour un travail saisonnier doivent présenter un certificat de vaccination avec le vaccin quadrivalent (ACYW135) contre la méningite, délivré au plus tard trois ans et au moins dix jours avant leur arrivée en Arabie saoudite. Les autorités compétentes du pays d’origine du visiteur doivent s’assurer que les adultes et les enfants de plus de deux ans reçoivent une dose du vaccin quadrivalent polysaccharidique (ACYW135).
Des comprimés de ciprofloxacine pour les visiteurs en provenance du Sénégal
Pour les visiteurs en provenance des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, en plus des exigences mentionnées, une chimioprophylaxie à base de comprimés de ciprofloxacine (500 mg) sera administrée au port d’entrée. Il est conseillé aux pèlerins internationaux de se faire vacciner contre la grippe saisonnière avant leur arrivée en Arabie saoudite, en particulier ceux qui présentent un risque élevé de complications graves liées à la grippe. Les pèlerins du Hajj et de la Umra ne sont pas autorisés à apporter des aliments frais en Arabie saoudite. Seuls les aliments en conserve ou scellés de manière appropriée ou les aliments stockés dans des récipients facilement accessibles pour inspection sont autorisés en petites quantités, suffisantes pour une personne pendant toute la durée de son voyage. Les autorités saoudiennes justifient ces décisions suite au bilan macabre du Hajj 2024 ou plus de 1300 pèlerins seraient morts lors du pèlerinage, en raison de la chaleur extrême qui a sévi dans le pays et dans la ville sainte de la Mecque. «Les températures ont atteint 51,8°C et ont frappé de plein fouet les quelque deux millions de personnes qui se sont rendues à la Mecque pour le pèlerinage de cette année. Ces décès sont dus à des longues distances à pied, sous le soleil, sans abri ni confort adéquats», a dit le ministère de la Santé, soulignant que parmi les victimes, figurent également des personnes âgées et des personnes souffrant de maladies chroniques.
LE GRATIN MONDIAL SUR LES COURTS DE L’OLYMPIQUE CLUB
Le tournoi international Junior «Sénégal World Tennis Tour» fait son retour avec la 8e édition qui se jouera à l’olympique club de Dakar du 21 octobre au 26 octobre pour le premier tournoi (J60) du 2 au 8 (novembre pour le second ( J60).
Organisé depuis 2018 dans la dernière quinzaine des mois de février et d’octobre le Sénégal World Tennis Tour, tournoi international juniors de tennis lance sa 8e édition avec ses deux semaines de compétition (J60 et J30) prévues du 21 octobre au 2 novembre à l’olympique club de Dakar. Les jeunes joueurs âgés entre 14 et 18 ans et en provenance des quatre coins du monde seront à la quête de précieux points dans le circuit dakarois devenu comme un tremplin vers le circuit professionnel.
Le tournoi international Junior «Sénégal World Tennis Tour» fait son retour avec la 8e édition qui se jouera à l’olympique club de Dakar du 21 octobre au 26 octobre pour le premier tournoi (J60) du 2 au 8 (novembre pour le second ( J60). Pendant deux semaines, les joueurs âgés entre 13 et 18 ans, en provenance des quatre coins du monde (13 nationalités chez les garçons et 12 chez les hommes) vont se mesurer dans le circuit dakarois, qui s’est imposé depuis quelques années comme un évènement majeur et incontournable pour les meilleurs jeunes évoluant dans la catégories juniors.
Le comité d’organisation qui a lancé l’évènement hier, mercredi 16 octobre, est à pied d’œuvre pour assurer le pari de l’organisation et confirmer une fois encore la qualité organisationnel de plus en plus croissante au niveau de la Fédération internationale de Tennis ( ITF).
Le coup d’envoi de la première semaines de compétitions de catégorie J60 se déroulera du 21 au 26 octobre sur les court de l’olympique club sur la corniche ouest de Dakar avec un tableau final de 32 joueurs dont 22 admis directement selon leur classement. Mais aussi d’un tableau féminin moins rempli de 16 filles. Pour le Tableau double, il se composera 24 équipes dont 22 admises d’office selon leur classement, plus 2 invitations ( Wild-Cards)
Vainqueur des deux semaines du tournoi de la dernière édition 2023 disputées au mois d’octobre dernier l’Allemand Christopher Thies (326e) et le Tchéque Daniel Bien effectueront leur retour dans le circuit. Ils ne manqueront pas encore de concurrents et devront encore batailler face à de sérieux concurrens et des jeunes prodiges du tennis attendus et qui seront tous déterminés à décrocher ces précieux points lors des deux tournois (J 30 et J 60 ).
Le circuit dakarois permettra également aux meilleurs juniors d’évaluer leur carrière, d’améliorer leur classement et surtout avoir les moyens de multiplier leur chance d’intégrer dans le futur le circuit professionnel. Les jeunes espoirs sénégalais ne seront pas en reste.
Cinq joueurs seront dans la mêlée et seront tout aussi décidés à faire sensation et de réaliser un coup à la maison. A l’image de Carla Grignac qui a réussi la prouesse de se hisser en finale de simples dames et en double lors du dernier tournoi.
Chez les garçons, il s’agit de Joher Jaddoun, Djadji Kâ, Ryad Hobalalah et Ilyas Younés. Alors que chez les filles, les espoirs reposeront sur Lea Proseti, seule sénégalaise présente dans le tableau féminin. Il faut noter que la compétition organisée depuis 2018 dans la dernière quinzaine du mois de février et du mois d’octobre, n’a pas eu lieu qu’une seule fois cette année à cause du contexte électorale.
LE FLEUVE SÉNÉGAL SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Les relevés montrent des variations significatives par rapport à l'année précédente, avec des hausses à plusieurs stations clés. À Matam et Podor, on observe une tendance à la montée, tandis qu'à Bakel, le niveau reste au-dessus de la côte d'alerte
La Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (Dgpre) informe avoir constaté ce mardi 16 octobre 2024, que « sur la Falémé à Kidira, le plan d’eau, à la côte de 10 m, 30 le 15 octobre 2024 à 8 h 00, est passé à la côte de 10m, 17 contre 4 m, 71 en 2023 à pareille moment ». D’où une tendance à la baisse de 13 cm. Sur le Bakoye à la station de Oualia, où une tendance à la baisse de 8 cm est [aussi] observée, comme l’indique la source, « le plan d’eau [qui] était à la côte de 5 m, 36 hier à 8 h 00, est de 5m, 28 ce matin, contre 1 m, 83 en 2023 à pareil moment ».
A la station hydrologique de Bakel, où la côte d’alerte est de 10 mètres, « le plan d’eau est passé de 11 m, 66 hier à 8 h 00 à la côte de 11 m, 59 ce matin. La tendance est à la baisse de 7 cm », selon la DGRPE qui note que sur la même période en 2023, le niveau du fleuve à Ba kel était de 4 m, 09
Du côté de la station de Matam, où la côte d’alerte se situe à 8 m, « le niveau d’eau est passé hier de 8m, 65 à 8 h 00, à 8 m, 74 ce matin, contre 3m, 96 en 2023 à pareille heure.. La tendance est à la montée de 09 cm ». Le bulletin indique qu’à la station de Podor, le plan d’eau qui était à « la côte de 5 m, 55 le 15 Octobre 2024 à 8 h 00 est passé ce matin à la côte de 5 m, 57 contre 3 m, 36 en 2023 à pareil moment. La tendance est à la montée de 2 cm ».
Le bulletin relève qu’à la station hydrologique de Richard Toll, où la côte d’alerte se situe à 3 m,35, le plan de l’eau qui était à la côte de 3 m,34 il y a un jour, est passé ce matin à 3 m,30. contre 2 m, 77 l’année dernière à 8 heures. Au niveau de la station, une tendance à la baisse de 4 cm est observée. A Diama (Amont Barrage), « le niveau du fleuve Sénégal est à 1m, 70 ce 16 Octobre 2024 à 8 h 00. A la même période de l’année dernière, le niveau du fleuve était à la côte 2m, 12 IGN. Le débit lâché est égal à 1832 m3 /s actuellement, contre 804 m3 /s en 2023 », souligne la source. Informant que « globalement le niveau amont est en train d’être abaissé pour préparer le passage de la crue sans grande conséquence sur Saint Louis ». Et que, « Cet abaissement permet de moduler les eaux vers Saint-Louis et l’embouchure, sa proximité favorise l’évacuation rapide des eaux ».
Au niveau de Saint-Louis, « le niveau du fleuve Sénégal est présentement à la côte de 1 m, 30 à l’échelle ce 16 Octobre 2024 à 8 h 00 , contre 0 m, 85 en 2023 à la même heure ». Il faut rappeler que la côte d’alerte à la station de Saint - Louis est de 1m, 75.
En ce qui concerne la retenue d’eau au niveau de Manantali (Amont Barrage), « le niveau du Bafing est de 208, 28 m ce jour à 8 h 00. A la même date de l’année dernière, le niveau était à la côte 204, 57 m. Le débit lâché par Manantali est de 1269 m3/s contre 266 m3/s à la même date l’année dernière »
Pour rappel, la côte normale de la retenue est de 208,05 m IGN et la côte exceptionnelle est de 211 mètres.
LES PLANTES OUBLIEES, UNE SOLUTION DURABLE POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE
SOS Sahel a souligné l'importance de ces cultures anciennes qui, bien que délaissées au profit de céréales comme le riz, le maïs et le blé, présentent des avantages nutritionnels, environnementaux, ainsi qu’un lien profond avec notre patrimoine culturel.
À l'occasion de la Journée Internationale de l'Alimentation célébrée hier, mercredi, sous le thème : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs », l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) SOS Sahel a mis à l'honneur les plantes oubliées, véritables trésors des terroirs et solutions clés pour une sécurité alimentaire durable.
Lors d'un déjeuner de presse organisé à Dakar hier, mercredi, SOS Sahel a souligné l'importance de ces cultures anciennes qui, bien que délaissées au profit de céréales comme le riz, le maïs et le blé, présentent des avantages nutritionnels, environnementaux, ainsi qu’un lien profond avec notre patrimoine culturel.
Madame Ange Grenier, responsable du plaidoyer de l’ONG, a rappelé dans ce cadre que le fonio, l'une des plantes mises à l'honneur, est une céréale sans gluten, riche en fer, et adaptée aux sols secs. Le fonio, longtemps négligé, est aujourd'hui cultivé par plus de 1 200 producteurs dans les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou, majoritairement des femmes qui ont hérité cette pratique de leurs ancêtres. « Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est promouvoir la consommation de ces plantes oubliées et mobiliser les acteurs pour soutenir leur production. Le fonio, par exemple, représente une source essentielle de revenus pour des milliers de producteurs et productrices, tout en contribuant à la préservation des écosystèmes fragiles du Sahel », a déclaré Madame Grenier.
Grâce à des partenariats solides avec des organisations locales, des communes et des partenaires financiers tels que l'Agence Française de Développement, SOS Sahel œuvre depuis près de 50 ans pour restaurer durablement les écosystèmes et soutenir les filières agricoles. À travers ses actions, l'ONG vise à transformer le secteur agricole sahélien en un levier de croissance inclusive, de prospérité partagée et de résilience culturelle. Depuis trois ans, l'organisation a redynamisé la filière du fonio, contribuant ainsi à la valorisation des savoirs endogènes et à la professionnalisation de cette filière. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie globale visant à promouvoir les plantes oubliées, notamment via le lancement de l'Alliance des Cultures Africaines, une coalition de partenaires publics et privés mise en place en juin dernier. SOS Sahel appelle à un engagement accru des partenaires locaux et internationaux pour renforcer les actions en faveur de la sécurité alimentaire et de la durabilité environnementale.
UN PAS DE GÉANT POUR L'ÉGALITÉ DANS LE SECTEUR ÉNERGÉTIQUE
Le Programme "JIGEEN MOY LEER" illumine l'avenir professionnel de 22 jeunes femmes. Cette initiative s'aligne parfaitement avec les priorités du Millennium Challenge Corporation en matière de genre et d'inclusion sociale
Vingt-deux jeunes femmes, stagiaires de la première cohorte du Programme « JIGEEN MOY LEER » ont reçu hier, mercredi 16 octobre, à Dakar, leur attestation. Elles seront prochainement intégrées au sein de six structures du Ministère de l'Énergie, du Pétrole et des Mines
Dans de nombreux secteurs étatiques, les femmes demeurent encore sous-représentées, en particulier dans les filières énergétiques. Afin de relever ce défi, le Programme « JIGEEN MOY LEER », conçu pour promouvoir l’accès des jeunes femmes aux emplois dans ces filières, a présenté les résultats de la première cohorte, composée de 22 stagiaires réparties au sein de six structures du Ministère de l'Énergie, du Pétrole et des Mines, à savoir : la SENELEC, la CRSE, l’ASER, PETROSEN, PNB-SN et GES-PETROGAZ. Ce programme s’inscrit pleinement dans les orientations du ministère, définies par le Plan d'Action National Genre-Énergie (PANGE). Il convient de noter que les filières techniques représentent 68 % des stagiaires, contre 32 % pour les filières administratives et connexes, consolidant ainsi l’objectif initial du programme, qui visait à atteindre 60 % de stagiaires dans les métiers techniques.
Le Secrétaire général du Ministère de l'Énergie, du Pétrole et des Mines, Cheikh Niane, qui présidait l’atelier de partage des résultats de la première cohorte du Programme « JIGEEN MOY LEER », a déclaré que tout est parti d’un constat : « Les femmes sont sous-représentées dans le secteur de l'énergie. C’est à partir de ce constat que ce programme a été lancé, et 4000 candidates ont été enregistrées, ce qui démontre tout l’intérêt des femmes pour le secteur de l’énergie. Par conséquent, il incombe au ministère de pallier ce déficit, et 22 femmes ont ainsi été intégrées dans le secteur». La pertinence, la motivation et l’apport qualitatif des stagiaires ont été remarquablement appréciés par leurs mentors. « Cela montre qu'il est nécessaire de travailler à une plus grande insertion des femmes dans le secteur de l'énergie », a souligné M Niane. Le Directeur général du Millennium Challenge Account-Sénégal (MCA-Sénégal II), Oumar Diop, chargé de la mise en œuvre du Millennium Challenge Corporation (MCC) Sénégal Power Compact, fruit de l’accord de don entre le gouvernement du Sénégal et celui des États-Unis d’Amérique, a salué l’initiative du MCASénégal visant à promouvoir l’accès des jeunes femmes aux emplois dans les filières énergétiques. « La prise en compte du genre et de l’inclusion sociale est une priorité pour le MCC, qui a financé, à travers un don du gouvernement américain, la mise en place de ce compact électrique au Sénégal. Lors de sa formulation, il a été constaté que les femmes étaient sous-représentées dans le secteur de l'énergie, notamment dans le sous-secteur de l'électricité », a-t-il fait savoir. Partant de ce constat, il a poursuivi en expliquant que « le MCA a collaboré avec le ministère de l'Énergie, dans le cadre du PANGE, pour identifier des solutions permettant de combler ce déficit de représentation des femmes dans le secteur de l'énergie. C’est ainsi que le Programme dénommé «JIGEEN MOY LEER» a été identifié comme un catalyseur destiné à accroître la représentation des femmes dans ce secteur », a précisé le directeur général de MCA-Sénégal.
Sokhna Khady Fall, stagiaire de la première cohorte et titulaire d’une licence en électromécanique, a exprimé sa satisfaction envers le Programme « JIGEEN MOY LEER », qu’elle considère comme une opportunité privilégiée pour se familiariser avec le milieu professionnel et surtout pour espérer une insertion professionnelle durable
LES DÉFIS D’UN SCRUTIN À ENJEUX
Maurice Soudieck Dione dresse un panorama des forces en présence pour les législatives, identifiant notamment trois blocs majeurs issus de recompositions politiques. Il pointe les débauchages et retraits comme limites éthiques du jeu politique
Professeur agrégé de Science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione, analyse l’actualité politique dominée par le processus électoral en vue des législatives du 17 novembre prochain. Dans cet entretien, l’enseignant-chercheur se prononce sur les enjeux et rivalités, sur le retour au pays annoncé de l’ancien chef de l’État Macky Sall mais aussi la stratégie d'Ousmane Sonko, président du Pastef, de faire compétir son parti sans aucune alliance.
À la lecture des différentes listes validées par le ministère de l’Intérieur en vue des législatives anticipées du 17 novembre prochain, quelle est votre appréciation ?
C’est une élection qui se caractérise par des enjeux politiques très marqués pour le contrôle de l’Assemblée nationale, une institution qui sera décisive dans la marche des affaires publiques. Pour le nouveau régime, obtenir la majorité au Parlement lui assure la réalisation de son programme ; alors que pour l’opposition, il faut peser effectivement dans le fonctionnement de l’Assemblée et réfréner la majorité présidentielle. Les forces politiques en présence sont constituées essentiellement autour de quatre grands pôles : le Pastef, la coalition « Jàmm ak Njariñ », la coalition « Takku-Wallu » et la coalition « Samm sa kaddu ». Cette nouvelle donne de la scène politique peut s’analyser autour de deux idées structurantes. D’une part, la consolidation du bloc PASTEF face à des forces politiques recomposées, ou autrement dit, des forces politiques recomposées face à la consolidation du bloc PASTEF. D’autre part, il y a la stratégie de l’inter-coalition, comme mutualisation des forces politiques recomposées au niveau des départements, pour maximiser la pêche aux suffrages et profiter ainsi au mieux du scrutin majoritaire à un tour. La stratégie de l’intercoalition avait été déterminante dans les scores de l’opposition, notamment pour les coalitions Yewwi Askan wi et Wallu Senegaal lors des élections législatives du 30 juillet 2022. En effet, la majorité présidentielle n’a pu obtenir la majorité parlementaire qu’à un siège près, 83 contre 82 pour l’opposition, à la suite du ralliement du député Pape Diop de la coalition Bokk Gis Gis Liggéey au camp de Benno Bokk Yaakaar.
Peut-on s’attendre à une élection ouverte ?
C’est une élection ouverte. En effet, il y a des recompositions politiques intéressantes de l’opposition à travers trois blocs essentiellement. D’abord, le bloc de la recomposition de la famille libérale avec la coalition TakkuWallu dirigée par le Président Macky Sall, composée de l’Alliance pour la République (APR), du PDS (Parti démocratique sénégalais), de Rewmi d’Idrissa Seck, de Bokk Gis Gis de Pape Diop, des Libéraux démocrates réformateurs (LDR/Yessal) de Modou Diagne Fada, du Parti des libéraux et démocrates (PLD/And Suqali) de Oumar Sarr, et de leurs alliés. Ensuite, le bloc de la recomposition de Benno Bokk Yaakaar autour de la coalition « Jàmm ak njariñ » de Amadou Ba, initiateur de la Nouvelle responsabilité avec les dissidents de l’APR, du Parti socialiste (PS), de l’Alliance des forces de progrès (AFP), de la LD/MPT (Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail), du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et de leurs alliés. Enfin, il y a un troisième bloc de recomposition de la coalition Yewwi Askan Wi à travers la coalition « Sàmm Sa Kaddu » dirigée par Barthélémy Dias, et constituée autour de Taxawu Senegaal de Khalifa Ababacar Sall, du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) de Serigne Moustapha Sy, du PRP (Parti républicain pour le progrès), de Déthié Fall, de l’Alternative pour la relève citoyenne (ARC) de Anta Babacar Ngom, des Serviteurs de Papa Djibril Fall, du mouvement Gëmm Sa Bopp de Bougane Guèye Dany, de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR) de Thierno Bocoum. Le contexte peut être favorable au discours de l’opposition avec la cherté du coût de la vie, les difficultés d’insertion professionnelle et sociale des jeunes, la recrudescence de l’immigration clandestine, les problèmes liés aux inondations, etc. Mais il faut reconnaître que le nouveau régime hérite d’un lourd passif ; et que sur toutes ces questions, il faut des mesures structurelles qui ne peuvent pas être mises en œuvre dans le court terme. À cela s’ajoutent, les problèmes liés aux libertés démocratiques avec l’arrestation d’opposants, d’activistes et de journalistes. Or les Sénégalais sont très sensibles au respect de leurs droits et libertés. En tout état de cause, il faut également relever une maturité certaine de l’électorat, qui a généralement tendance à donner une majorité parlementaire au président nouvellement élu, afin de lui permettre de dérouler son programme.
A qui profite, selon vous, cette pléthore de listes ?
La pléthore de 41 listes en lice pour les joutes électorales du 17 novembre profite aux partis et coalitions les plus forts. Cela est essentiellement dû au scrutin majoritaire à un tour au niveau des départements où sont élus 112 députés sur les 165 ; et avec une seule voix de différence, le vainqueur remporte tous les sièges. C’est ce qui explique également la stratégie de l’inter-coalition consistant pour les acteurs à regrouper leurs forces politiques dans les départements pour maximiser les chances de victoire. On comprend dès lors que le scrutin majoritaire à un tour au niveau des départements et le nombre élevé de listes défavorisent les partis et coalitions les plus faibles.
Comment analysez-vous le retour annoncé de l’ancien chef de l’État pour battre campagne ?
Dans l’histoire politique du Sénégal, les chefs d’État ont tendance à prendre du recul par rapport à la chose politique après qu’ils ont été déchargés de leurs fonctions, à la suite d’une démission, comme pour le Président Senghor, ou à la suite d’une alternance démocratique comme en 2000 avec l’élection du Président Abdoulaye Wade et en 2012 avec l’élection du Président Macky Sall. En effet, le Président Senghor s’est retiré en France pour laisser à son successeur le soin de prendre ses marques. Le Président Diouf après sa défaite électorale en 2000 a observé une réserve sans ambiguïté en s’éloignant de l’arène politique et de la conduite des affaires publiques. Le Président Wade également avait pris du recul par rapport au jeu politique pendant plusieurs années, jusqu’aux législatives du 30 juillet 2017, lorsqu’il a été porté à la tête de la coalition gagnante Wattu Senegaal autour du PDS. Le Président Wade y a été poussé à cause de l’acharnement contre son parti et surtout contre son fils Karim Wade, emprisonné dans la traque des biens mal acquis par une juridiction d’exception réactivée, la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) avec de graves et flagrantes violations du droit et de ses droits. Quant au Président Sall qui revient 6 mois après avoir quitté ses fonctions, dans un contexte où la question de la reddition des comptes est annoncée, il n’est pas exclu qu’il cherche à protéger ses arrières, son clan et son camp. D’autant plus que les opérations de reddition de comptes ont souvent été des opportunités de construction hégémonique et de règlement de comptes politiques comme du reste l’ont été, la mise en place de la CREI sous Diouf en 1981, les audits de la gestion socialiste sous le Président Wade, et la traque des biens mal acquis sous le Président Sall. Il faut également ajouter que le Président Sall qui est resté à la tête de l’APR est le seul à pouvoir fédérer ce qu’il en reste. Ensuite, en libérant ses alliés pour reconstruire l’APR comme le Président Wade l’avait fait en 2012, le Président Sall se projette sur les échéances électorales à venir, et l’hypothèse d’un retour en 2029 n’est pas totalement à écarter.
À votre avis, Macky Sall a-t-il les moyens pour créer la surprise comme l’avait fait Sonko en 2022 ?
Il faut dire que c’est la même stratégie de l’inter-coalition qui avait été mise en place au niveau des départements par la coalition Yewwi Askan Wi et la coalition Wallu Senegaal en juillet 2022 qui est reconduite par la coalition Takku-Wallu dirigée par le Président Macky Sall et la coalition Sàmm Sa Kaddu dirigée par Barthélémy Dias. Mais il faut tenir compte du contexte politique. En effet, il y a une division de fait de l’APR en raison du combat fratricide mené contre l’ex-Premier ministre Amadou Ba, qui explique qu’il en ait tiré toutes les conséquences en mettant en place un cadre politique dénommé la Nouvelle responsabilité autour duquel est organisé la coalition Jàmm ak Njariñ. En plus, le Président Sall a quitté le pouvoir il y a juste 6 mois. Pendant les trois dernières années de son magistère, entre 2021 et 2024, toutes les limites ont été franchies dans la négation et la transgression de l’État de droit, l’instrumentalisation de la justice et la violation des droits et libertés des citoyens. Il a par ailleurs poussé le cynisme jusqu’à reporter l’élection présidentielle à 24 heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale, un fait inédit dans l’histoire mondiale des pratiques anti-démocratiques, qui a favorisé l’élection d’un opposant dès le premier tour de scrutin de la l’élection présidentielle du 24 mars 2024 avec 54,28% des voix.
Que vous inspire également cette guéguerre sur fond de débauchage des responsables que se livrent certaines coalitions de l’opposition ?
Il faut faire la part des choses. Chacun a le droit d’opérer ses choix politiques et d’en assumer les conséquences. Mais il faut une certaine éthique dans le jeu politique notamment par rapport au retrait de certains candidats. En effet, ce sont les candidats eux-mêmes qui donnent aux différentes coalitions leurs dossiers avec tous les documents nécessaires. Donc il y a une volonté objectivement établie d’être candidat. On comprend alors difficilement qu’ils puissent se rétracter au dernier moment en portant préjudice à leur coalition, parti ou mouvement politique. Le Code électoral doit saisir de tels comportements afin que les candidats ne puissent plus se retirer après la publication des listes par la Direction générale des élections, à la suite de l’analyse de la recevabilité juridique de celles-ci. Pour ce qui est des problèmes de l’inter-coalition Takku-Wallu et Jàmm ak Njariñ à Guédiawaye, c’est sans doute un prolongement des conflits qu’il y a eu au sein de Benno Bokk Yaakaar lors de la présidentielle du 24 mars ; ce qui rend difficile les retrouvailles entre ces deux coalitions.
Que vous inspire cette stratégie de Sonko d’aller vers ses élections sous la bannière de Pastef ?
La démarche de PASTEF est compréhensible pour plusieurs raisons. En effet, aller aux élections législatives sous sa propre bannière est d’abord une manière de rechercher une majorité cohérente, stable et efficace pour la mise en œuvre du projet de PASTEF. C’est aussi une manière de contrôler et sécuriser les élus du parti. En effet, au regard de l’article 60 dernier alinéa de la Constitution du 22 janvier 2001 : « Tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat ». Or, cette disposition ne saisit pas dans son champ d’application les députés élus sous l’étendard d’une coalition. Il faut rappeler également les contradictions que PASTEF a vécues sous la 13ème législature, installée le 12 septembre 2022. D’abord à travers les divergences dans la coalition Yewwi Askan Wi, notamment avec le mouvement Taxawu Seneggal par rapport à la participation au dialogue national de 2023 pour décrisper le jeu politique et ramener dans la compétition Khalifa Abacar Sall et Karim Wade, écartés à la suite d’affaires politico-judiciaires. Il en va de même avec la coalition Wallu autour du PDS avec laquelle Yewwi Askan Wi avait formé une inter-coalition au niveau des départements. En effet, de très fortes divergences sont apparues au sein de cette entente politique concernant la conduite à tenir face à Benno Bokk Yaakaar, notamment par rapport à la motion de censure initiée par les députés du PASTEF contre le Premier ministre Amadou Ba, qui n’a recueilli que 55 voix favorables, et qui n’a pas été soutenue par les 27 députés du groupe Wallu qui se sont abstenus. La stratégie du parti PASTEF d’aller seul aux élections législatives permet également de capitaliser sur le coefficient personnel de Ousmane Sonko. En effet, lors des élections locales de janvier 2022, il a mené une campagne nationale pour Yewwi Askan Wi et a contribué à la victoire de la coalition dans plusieurs collectivités territoriales. En juillet 2022, après l’invalidation par le Conseil constitutionnel de la composante des titulaires de la liste Yewwi Askan Wi qu’il dirigeait, Ousmane Sonko a également battu campagne pour faire élire les suppléants de la liste. Lors de la présidentielle de 2024, le candidat qu’il a choisi, Bassirou Diomaye Faye, a remporté la victoire dès le premier tour avec 54,28% des voix. Mais il faut dire également qu’il y a eu l’apport des alliés de la coalition Diomaye-Président et qu’il y a eu de surcroît, un détournement référendaire de l’élection : pour ou contre la continuité du régime du Président Macky Sall.
Quelle lecture faites-vous de la décision rendue par le Conseil constitutionnel sur les recours en annulation des candidatures de Barthélémy Dias et Ousmane Sonko ?
Le Conseil constitutionnel a rejeté pour irrecevabilité les recours tendant à invalider pour inéligibilité les candidatures de Ousmane Sonko, tête de liste de PASTEF et de Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sàmm Sa Kaddu, respectivement par les décisions E-12- 0001 et E-17-0001 du 10 octobre 2024. En effet, le Conseil a considéré que les requérants ne pouvaient pas se fonder à bon droit sur les dispositions de l’article LO. 184 du code électoral, aux termes desquelles : « En cas de contestation d’un acte du Ministre chargé des élections pris en application des articles L. 179, L. 180 et LO. 183, les mandataires des listes de candidats peuvent, dans les vingt-quatre (24) heures suivant la notification de la décision ou sa publication, se pourvoir devant le Conseil constitutionnel qui statue dans les (03) trois jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête. » Le Conseil a estimé que la question de l’inéligibilité d’un candidat ne fait pas partie des cas limitativement énumérés par l’article LO. 184 qui vise d’abord les actes de l’administration résultant de l’analyse de la recevabilité juridique des listes et des candidatures sur la base de l’article L. 179 ; ensuite les actes pris sur la base de l’article L. 180 sur l’utilisation des couleurs, sigles ou symboles, qui sont attribués en cas de contestation par ordre d’ancienneté ; et enfin l’arrêté de publication des listes de candidats retenues, qui renvoie à l’article L0 183. Donc, sur tous les actes administratifs en relation avec les cas sus indiqués, les mandataires peuvent saisir le Conseil constitutionnel. Mais il en est autrement pour le contentieux de l’inéligibilité prévu par l’article LO. 182 qui dispose : « Après le délai de cinq (05) jours prévus à l’alinéa premier de l’article L. 179 et ce, jusqu’à la date de prise de l’arrêté publiant les déclarations reçues, s’il apparaît qu’une déclaration de candidature a été déposée en faveur d’une personne inéligible, le Ministre chargé des élections doit saisir le Conseil constitutionnel qui statue dans les trois (03) jours de la saisine sur la recevabilité de ladite candidature. Si les délais mentionnés à l’alinéa premier ne sont pas respectés, la candidature doit être reçue. » Or, des recours pour inéligibilité concernant Ousmane Sonko et Barthélémy Dias n’ont pas été déférés à l’attention du Conseil par l’administration et dans les délais requis. Dès lors, le juge constitutionnel a rejeté purement et simplement comme irrecevables les prétentions des requérants. Il faut encore préciser que les dispositions de l’article LO 182 sont spécifiques aux élections législatives. Car, en ce qui concerne l’élection présidentielle, l’article L. 127 du Code électoral prévoit pour tout candidat le droit de réclamation contre la liste des candidats devant le Conseil constitutionnel, dans les 48 heures qui suivent le jour de l’affichage de la liste. En tout état de cause, au-delà des considérations d’ordre juridique, il est salutaire dans une démocratie que toutes les forces politiques notamment les plus représentatives, participent aux élections ; il y va de la crédibilité du jeu, mieux encore de la légitimité et de la stabilité des institutions, donc finalement, de la paix sociale
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 17 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, EnQuête, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, Libération, L'As, Le Quotidien, L'Observateur, Bes Bi le jour
Sud Quotidien, EnQuête, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, Libération, L'As, Le Quotidien, L'Observateur, Bes Bi le jour
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE JEUDI 17 OCTOBRE 2024
Baadoolo - Yaa teey moo gueun yaa tey !
Attention ! C’est comme ça que commence l’arrogance. Cette affaire Aser agace le pouvoir, ça se comprend. Au nom de la «loi» Jub-Jubeul-Jubbanti devant un cas présumé de Jubeudi. Mais c’est plus simple de clarifier tous ces soupçons. Abass Fall a le droit de porter plainte s’il s’estime diffamé. Mais Maïmouna Dièye n’a pas le droit de nous ramener au passé des régimes précédents. Yaa tey moom dafa teel. Yaa teey c’était mieux ! Aser, na leer ni lampe yi. Si l’Arcop suspend la… suspension du marché.
Rémunération pour copie privée Diomaye réalise le rêve des artistes
Chose promise. Chose due. Le Conseil des ministres de ce mercredi a adopté le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée. Un pas de géant vers l’application de cette revendication des artistes. Une des promesses des nouvelles autorités aussi. Lors de sa prise de contact avec les artistes et la Sodav, la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture avait indiqué que c’était la priorité du nouveau régime. «Soyez rassurés à propos de cette question de copie privée, on a bien compris le message. Nous, le président de la République, le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre, comptons entrer dans l’histoire du monde des arts. Et nous savons qu’avec cette mesure-là, nous entrerons dans l’histoire du monde des arts à jamais», avait dit Khady Diène Gaye en mai dernier.
Financement de sa campagne Sonko fixe au moins 1 million aux ministres, Dg et autres
Ousmane Sonko a lancé sa campagne avant l’heure. Dans un live hier, la tête de liste de Pastef a annoncé une «démonstration de force», ce samedi, au Dakar Arena pour une cérémonie de levée de fonds de financement de sa campagne. Minimum de 1 million aux responsables dans les fonctions électives et nominatives. Et le reste selon leurs capacités. Il a par ailleurs indiqué qu’ils ont besoin de majorité qualifiée aux Législatives pour pouvoir dérouler leur politique. Notamment la reddition des comptes avec l’installation de la Haute cour de justice pour les anciens ministres qui seront visées par des poursuites judiciaires.
Non-paiement des bourses, diminution du montant… Les étudiants de l’Ucad en colère
Le ton est révélateur de la colère. «On n’a rien à comprendre !», a répondu le Collectif des listes syndicales de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp). Ces étudiants se désolent, en effet, de «la démarche» du ministre de l’Enseignement supérieur qui, «sans concertation aucune, a diminué le montant de la bourse de plusieurs étudiants». Ils soulignent que «certains même sont restés une année sans percevoir de bourse, une première dans l’histoire de notre pays». Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de dénoncer : «C’est une inégalité notoire car au moment où vous privez les étudiants de leurs bourses, vos salaires sont payés ainsi que ceux d’autres fonctionnaires. Donc la thèse qu’il a avancée, estimant que le pays n’a pas d’argent, n’est pas fondée. L’étudiant n’a que sa bourse pour subvenir à ses besoins d’hébergements, de restaurations et de recherches. Le collectif appelle le ministre à revoir sa décision dans les plus bref délais. Tous les moyens de lutte seront usés pour obtenir la satisfaction de cette revendication.»
Une dame tuée dans un appartement à Ngor 2 prostituées et un client arrêtés
Alors que l’affaire du danseur Aziz Dabala n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets, un autre meurtre a été signalé, ce mercredi, à Ngor. Une dame a été tuée dans un appartement dans la nuit du mardi à mercredi, vers les coups de 3 heures du matin. Cependant, le présumé meurtrier a été trahi par les caméras de surveillance installées aux alentours qui ont capté la scène du crame. Selon Seneweb l’enquête a révélé que la victime serait une travailleuse de nuit retrouvée morte, à moitié nue dans son appartement à Ngor. Les gendarmes de la brigade de recherches de Faidherbe ont arrêté trois suspects : deux prostituées (D. Sow et M. Sy) et le client A. Diop considéré comme le principal suspect. Le trio incriminé a été placé en garde à vue pour nécessité d’enquête
Crises dans les universités publiques Le Saes tire la sonnette d’alarme
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) alerte l’opinion publique sur la situation alarmante des universités publiques. Dans un communiqué, il constate que «malgré les efforts fournis par les enseignants pour rétablir une année académique normale après les interruptions dues aux crises socio-politiques de 2021, 2023 et 2024, les universités restent en proie à de graves dysfonctionnements». Et parmi les problèmes soulevés, figurent «l’abandon de chantiers, des effectifs d’étudiants pléthoriques, ainsi que des ressources financières limitées, qui empêchent les institutions de fonctionner correctement». Le Saes dénonce également «l’ouverture tardive des campus sociaux et la situation des bacheliers de 2024 qui frappent aux portes des universités publiques pour l’année 2024o-2025, au moment où l’essentiel des universités peinent à boucler le premier semestre de l’année dernière». Après avoir déploré les budgets «insuffisants» alloués aux universités, le syndicat appelle ses membres à une «mobilisation générale» et avertit le gouvernement contre tout retard dans le paiement des salaires.
Mbaye Sarr, Sg du Sadef, sur la demande de Pm aux syndicalistes «La patience a atteint ses limites»
Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) réagit à la demande du Premier ministre aux syndicats de faire preuve de compréhension dans leurs revendications. «Nous savons patienter et avons patienté. C’est pourquoi nous avons accordé un temps de grâce au gouvernement, mais aujourd’hui la patience a atteint ses limites car après la présentation du référentiel Sénégal 2050, on nous parle entre autres d’un nouveau modèle de développement. Et cela fait appel nécessairement à un changement de paradigme », a dit le Sg dudit syndicat, Mbaye Sarr. Qui rappelle que le régime de Macky Sall aussi avait «comme jeu favori le dilatoire». Il estime qu’avec ce nouvel agenda, les syndicats doivent avoir un «nouveau souffle» dans le monde du travail, surtout chez les enseignants. Il a cependant saluer «l’approche inclusive et participative du nouveau gouvernement pour un Sénégal juste».
KEEMTAAN GI - DALTONIEN, VOUS CONNAISSEZ ?
Il faut bien les croire. Cela nous évitera certainement d’être moins bêtes qu’eux. Quand, en avril dernier, ils procédaient aux passations de service dans leurs différents ministères, le pays se portait merveilleusement bien avec des citoyens dans un bien-être total. On avait d’ailleurs le même standing de vie que les Européens et nous avions les mêmes infrastructures et moyens de transport qu’eux avec notre si coûteux Train Express Régional et notre Bus Rapid Transit sans compter nos autoroutes à péage et notre compagnie aérienne qui était la plus ponctuelle au monde ! Le Sénégal était au cœur du progrès et de la prospérité avec des emplois à gogo. D’ailleurs, les desperados qui se suicidaient en mer pendant que d’autres prenaient les routes du Nicaragua en dépensant des fortunes pour gagner l’Amérique, tous ces crève-la-faim, donc, venaient de la sous-région et ne faisaient que transiter par le Sénégal. Aucun d’entre eux n’était originaire de notre cher pays. Comme l’a si bien dit notre illustre compatriote qui refait le monde depuis son exil doré de Marrakech, les indicateurs de notre économie étaient au vert lorsqu’il quittait le pouvoir. Il doit sans doute être un daltonien ! Nous sommes sûrs que nos lecteurs ne connaissent pas cette maladie rare des yeux qui fait avoir des inversions de couleurs à ceux qui en sont atteints. Et pour qui le rouge est vert et le vert est rouge ! Le Chef daltonien, qui l’aurait imaginé ! En tout cas, la meilleure preuve de la bonne santé de notre économie en mars dernier, c’est cette majorité écrasante de nos compatriotes qui s’est mobilisée pour bouter dehors, et dès le premier tour, le candidat de son régime. Sans doute que ces Sénégalais sont de grands ingrats! Pendant ce temps, d’autres espéraient et espèrent toujours un hypothétique deuxième tour qui aura lieu finalement le 17 novembre prochain. Les pauvres, personne ne comprend leur déconvenue eux qui avaient réussi un excellent travail ! L’émergence qu’ils nous vendaient et qui avait disparu subitement de leur vocabulaire était au bout de la rue. La vie était belle, l’argent circulait, les prix des denrées de première nécessité étaient au plus bas. Il suffisait de peu pour remplir le panier de la ménagère. C’était tellement vrai que, moins de deux mois après leur départ, les gens réclamaient la baisse des prix et dénonçaient la vie chère. La faute bien sûr à ceux qui venaient de les remplacer et qui, disaient nos gens, étaient trop nuls pour conduire les affaires de la République. De pauvres stagiaires qui peinaient à faire mieux que ceux qu’ils ont remplacés. Avec tout ça qui peut douter de la bonne parole de l’ex-Chef qui nous vend une économie qui était prospère en avril dernier alors que tout le monde geignait. Il faut que l’on se dise la vérité. Ce pays était par terre en mars dernier et si on l’aime, on doit accompagner ces jeunes au pouvoir depuis six mois et dont le programme est si ambitieux. Puisse celui-ci porter des fruits pour un Sénégal debout et fort comme un baobab. Le rêve est permis ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
POLICE-GENDARMERIE VERS UNE COORDINATION RENFORCEE !
Sous la présidence conjointe du Général Martin Faye, Haut-commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, et du Directeur Général de la Police nationale, l’Inspecteur général Mame Seydou Ndour, une rencontre du Comité paritaire Police-Gendarmerie s’est tenue hier, mercredi, à la Maison de la Gendarmerie sise Quartier Samba Diéry Diallo à Colobane. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts de renforcement de la coopération et de la coordination entre les deux institutions en matière de sécurité publique. Une réunion qui vient à son heure quand on sait que, durant la dernière période du magistère du président Macky Sall, l’ancien ministre de l’Intérieur Antoine Felix Diome avait réussi à disloquer l’articulation républicaine des forces de défense et de sécurité. Ainsi, durant toute la journée d’hier, les hauts responsables de la Police et de la Gendarmerie ont proposé des critères de répartition des secteurs de compétence, des mesures de coordination en matière de police de la circulation, des actions conjointes dans la lutte contre des phénomènes tels que la grande criminalité urbaine, la cyber délinquance, l’émigration clandestine, le trafic de drogue ainsi qu’une coopération en matière de formation et d’entraînement. A l’issue de cette réunion entre les commandements de la Police et de la Gendarmerie, « Le Témoin » quotidien a appris que les conclusions retenues feront l’objet d’un Mémorandum d’entente cosigné par le Général de division Martin Faye et l’Inspecteur général de police, Mame Seydou Ndour.
VULGARISATION DE «VISION SENEGAL 2050»
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 16 octobre, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.
VULGARISATION DE «VISION SENEGAL 2050»(BIS)
Sur « la Vision Sénégal 2050 », le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ». Il a adressé ses vifs remerciements au Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile. Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis : - l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ; - la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ; - la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ; - le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.
ASSAINISSEMENT DU TRAIN DE VIE DE L’ETAT, POLITIQUE NATIONALE DE L’EMPLOI, SECTEUR PRIVE NATIONAL…
Au regard des urgences de redressement de la situation économique nationale, le chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics. Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois. Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi. Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national..
REMUNERATION POUR COPIE PRIVEE
C’est l’une des plus vieilles doléances du monde de la Culture au Sénégal. Il s’agit de la rémunération sur copie privée qui n’est pas payée dans tous les pays d’Afrique. Dans certains États comme le Sénégal, le texte de loi existe, mais avait du mal à être signé par les gouvernants. C’est fait depuis hier et c’est la mesure phare du Conseil des ministres. Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée a été adopté. Une vieille revendication des artistes qui va donner le sourire à un secteur qui a toujours été sinistré. Si notre ami Ngaïdo Ba avait été là, sûr qu’il aurait esquissé de pas de « pakargny » car il s’et battu des années durant pour la signature de ce décret portant sur la rémunération pour copie privée des artistes. Il faut aussi dire que c’était une promesse du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Mme Khady Diène Gaye, auprès des acteurs culturels, notamment lors de sa visite à la SODAV pour s’enquérir de la situation du droit d’auteur et des droits voisins au Sénégal. Ce nouveau cadre législatif leur assurera une rémunération juste pour l’utilisation de leurs œuvres, contribuant à améliorer leurs conditions de vie et leur permettant de se consacrer pleinement à leur art. Ce décret garantira aux artistes une compensation équitable pour la reproduction de leurs œuvres aux fins d’usage privé. Vivement un nouveau monde pour ces créateurs sans qui notre monde serait si moche !