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2 avril 2025
LE PIT ALERTE SUR LA CRISE SOCIO-ÉCONOMIQUE
Le Parti de l’indépendance et du travail se dit très préoccupé par la situation actuelle du Sénégal, qu’il juge marquée par des décisions gouvernementales aux conséquences lourdes pour les populations.
Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) se dit très préoccupé par la situation socio-économique du Sénégal qui est marquée, selon eux, par des manquements dans la gouvernance du nouveau régime.
« Ils disent aux populations déjà éprouvées, qu’elles devront supporter une hausse du prix de l’électricité et du carburant ; une réduction des revenus pour certains travailleurs sous prétexte de gros salaires ; une pression fiscale accrue et inédite ; des licenciements massifs dont le caractère abusif est à tout le moins choquant ».
Le parti de gauche estime que « c’est donc dire que le Sénégal est bel et bien dans l’œil du cyclone ! »
Malheureusement, « tout cela se déroule dans un climat de dialogue social quasi-inexistant, alors que le pays est plongé dans une crise aggravée par les choix erratiques du régime », ajoute les gens du PIT.
À travers un communiqué, le Secrétariat du comité central dudit parti propose comme début de solutions au gouvernement « de réduire le train de vie de l’Etat en commençant par la présidence de la République, la Primature, l’Assemblée nationale et les nombreuses agences budgétivores dont certaines sont de surcroît inutiles ».
Concernant le rapport de la Cour des comptes, Samba Sy et ses camarades croient que celui-ci « utilisé à des fins obsolètes, ne fera qu’accentuer les tensions et saper la confiance de nos partenaires ».
ENQUÊTE SUR LA MORT DE BABACAR DIAGNE
Le jeune homme a succombé après avoir été touché par un projectile alors qu’il rentrait en moto après le combat de lutte Ama Baldé vs Franc. L’autopsie a révélé un « traumatisme thoracique grave » comme cause du décès.
L’agent des sapeurs-pompiers O. Dièye, témoin clé dans l’affaire de la mort de Babacar Diagne, a été entendu par la police de Golf-Sud. Le jeune homme a succombé dimanche dernier après avoir été blessé à la suite du combat de lutte opposant Ama Baldé à Franc.
L’audition de O. Dièye s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte après l’autopsie, qui a révélé un « traumatisme thoracique grave » comme cause du décès. Selon une source de Walf Quotidien, O. Dièye a relaté aux enquêteurs les circonstances du drame. Il a expliqué qu’après le combat, alors qu’il se rendait à Malika à moto avec Babacar Diagne comme passager, ce dernier a été touché par un projectile lancé par des jeunes à hauteur du bar dancing « Le Ravin ».
Anticipant un risque d’escalade de la violence, le pompier a conseillé à Babacar de ne pas s’arrêter et de continuer sa route pour éviter d’être pris pour cible par les agresseurs dispersés dans les ruelles. Peu après, il a entendu son compagnon pousser un cri de douleur après avoir été touché à la poitrine, mais la moto a poursuivi sa course jusqu’à la Brioche Dorée de PAI. C’est là que Babacar est descendu pour remettre les clés au sapeur-pompier.
Quelques minutes plus tard, Babacar Diagne a fait une crise. O. Dièye a tenté de le réanimer avant de le transporter en urgence à l’hôpital Dalal Jamm, où il a reçu des soins intensifs. Malgré une première prise en charge et la délivrance d’un bon de sortie par le médecin traitant, son état s’est de nouveau détérioré alors qu’il s’apprêtait à quitter l’établissement. Réintégré en urgence, il est finalement décédé aux alentours de 3 heures du matin, alors que le soldat du feu était déjà rentré chez lui.
Dans le cadre de l’enquête, les hommes du commissaire Mame Arona BA, en charge du dossier, se sont rendu sur les lieux pour une reconstitution des faits. O. DIEYE a précisé aux enquêteurs qu’il n’avait pas pu identifier les assaillants en raison de l’obscurité qui régnait au moment des faits.
Par Ndiaga Loum
IMPARDONNABLE !
Le récent rapport de la Cour des comptes est juste une confirmation. En fait, quel Sénégalais honnête et sérieux doutait encore de l’existence du système de pillage systématique des deniers publics instauré par le régime de Macky Sall? Ce qui choque...
Le récent rapport de la Cour des comptes est juste une confirmation. En fait, quel Sénégalais honnête et sérieux doutait encore de l’existence du système de pillage systématique des deniers publics instauré par le régime de Macky Sall? Ce qui choque, c’est l’ampleur irraisonnée de la prédation.
Élu en 2012 sur la base d’une rupture symbolique d’avec la logique de prédation du régime libéral de Wade, au final, Macky Sall et son « clan », son « gang », ont fait pire. Durant ses douze ans de règne, Il ne lui a pas seulement suffi de tuer ses enfants (80 personnes assassinées dans des manifestions politiques par des nervis filmés et donc identifiables), il a aussi perdu tout sentiment de d’empathie, de compassion à l’endroit de ces jeunes, en décidant de les appauvrir, et cela, peut-être à vie. Car les crimes financiers du régime de l’APR seront payés jusqu’au dernier centime par ces populations dont la moyenne d’âge tourne autour de 20 ans. Ces derniers vivront et travailleront juste pour payer des dettes empruntées en leur nom par des gens anciennement dépositaires d’une légitimité tirée de leurs suffrages et en qui ils avaient fait confiance, mais qui ont choisi, par méchanceté, par irresponsabilité, par couardise, par lâcheté, de les trahir tout simplement.
Le mot n’est pas fort, il est à son endroit, parce que le chef des traitres est en fuite. Et pour le juger, il faudra l’extrader. Et pour l’arrêter et le traduire devant un tribunal « spécial » dédié à sa fonction (la Haute cour de justice), il faudra lui trouver un motif, or le seul qui existe dans l’arsenal juridique interne, le concernant, se nomme justement : la Haute trahison. Pas besoin de la définir ici, en l’occurrence. Les seuls faits décrits par la Cour des comptes et la nature de leur gravité, suffisent à lui donner du sens, de la consistance, de la pertinence. Ce génocide financier fait sous les ordres du chef est effectivement une haute trahison. C’est impardonnable!
Pour les autres, les sous-fifres récompensés pour excès de larbinisme et qui ont ajouté leurs mains sales à la curée, des mesures conservatoires s’imposent à eux et doivent pendre les formes suivantes : mise en demeure de rembourser les sommes dérobées des caisses de l’État, immobilisations et confiscations immédiates de tous leurs biens identifiés. En attendant que la justice, pourtant si lente à la grande insatisfaction de tous les justiciables ordinaires au nom de qui elle est rendue, prenne le temps de les faire rendre gorge, de leur réserver les sanctions pénales et civiles qu’ils méritent.
Il n’y a plus de temps à perdre dans la reddition des comptes. Le seul soulagement d’un peuple « lambda » en colère, pour continuer à souffrir et supporter de vivre péniblement par la faute de ces aventuriers et prédateurs de la République (APR), c’est de voir ces derniers être poursuivis, arrêtés, jugés, condamnés. Pour l’EXEMPLE et pour l’HISTOIRE!
SENEGAL- ANGLETERRE EN MATCH AMICAL
Comme annoncé ce matin, le match amical entre l'Angleterre et le Sénégal aura bel et bien lieu en juin 2025. Les deux fédérations viennent de confirmer le duel sur les différentes plateformes digitales.
Comme annoncé ce matin, le match amical entre l'Angleterre et le Sénégal aura bel et bien lieu en juin 2025. Les deux fédérations viennent de confirmer le duel sur les différentes plateformes digitales.
"Dans le cadre de sa préparation aux prochaines compétitions internationales, la Sélection nationale de football du Sénégal va rencontrer en match amical celle de l’Angleterre le 10 juin 2025 au City Ground stadium à Nottingham, Angleterre", confirme la Fédération sénégalaise de football, dans un communiqué tombé ce jour à 16h GMT.
"Le coup d’envoi de cette affiche entre The Three Lions et les Lions de la Terranga est prévu à 19h45 (GMT)", précise l'instance, indiquant qu'il s’agira de la "deuxième confrontation seulement entre les deux nations, après celle remportée par l’Angleterre (3-0) en huitième de finale du Mondial Qatar 2022.
YOUSSOU NDOUR EN DEUIL
El Hadj Elimane Ndour, père de l’artiste chanteur Youssou Ndour, est décédé mercredi à l’âge de 98 ans, a appris l’APS du Groupe Futurs médias dont le musicien de renommée est le propriétaire.
El Hadj Elimane Ndour, père de l’artiste chanteur Youssou Ndour, est décédé mercredi à l’âge de 98 ans, a appris l’APS du Groupe Futurs médias dont le musicien de renommée est le propriétaire.
La cérémonie de levée du corps est prévue ce jeudi à 11 heures à l’hôpital Principal de Dakar.
Elle sera suivie de l’inhumation le même jour, à Poufoune, son village d’origine dans la commune de Khombole dans le département de Thiès.
LA FRANCE A LA POURSUITE DU MARCHE SENEGALAIS
Les entreprises françaises souhaitent continuer d’investir au Sénégal, a déclaré mercredi, Marc Legouy, conseiller économique à l’ambassade de France à Dakar.
Les entreprises françaises souhaitent continuer d’investir au Sénégal, a déclaré mercredi, Marc Legouy, conseiller économique à l’ambassade de France à Dakar.
‘’Le message que nous souhaitons faire passer à travers cette mission, c’est que les entreprises françaises souhaitent continuer d’investir au Sénégal, avec cette logique de co-investissement et de co-partenariat’’, a-t-il dit.
M. Legouy s’exprimait à l’issue d’une rencontre entre une délégation du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et des responsables de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX).
Selon lui, la délégation du MEDEF a beaucoup apprécié l’accueil et la qualité des interlocuteurs publics sénégalais mais aussi les opportunités.
»Les entreprises françaises sont déjà très présentes au Sénégal et elles souhaitent y rester’’, a-t-il réitéré.
Il a indiqué les patrons de certaines des 26 entreprises composant la délégation étudient ‘’l’idée d’investir au Sénégal […]’’
Le conseiller économique de l’ambassade de France à Dakar est revenu sur ses rapports avec l’APIX.
‘’Quand nous avons une entreprise qui a un projet d’investissement, un projet de partenariat, un projet industriel au Sénégal de transformation de valeur ajoutée, nous allons voir nos amis de l’APIX pour travailler ensemble et donc faire que ce projet soit un succès et abouti’’, a-t-il expliqué.
Il s’est beaucoup réjoui de la réussite de la visite de la délégation ponctuée par des rencontres avec le ministre du Commerce et d’Industrie et ses collègues de l’économie et l’agriculture’’.
‘’Ce matin, il y a eu le forum d’affaires où votre directeur général était l’invité principal. Nous sommes, cet après-midi, à l’APIX. Nous avons pu voir également cet après-midi, le ministre de l’énergie’’, a-t-il salué.
LES PERSPECTIVES DU DIALOGUE SOCIAL A LA UNE DE LA PRESSE
Les parutions de ce jeudi traitent des promesses de dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux
Les promesses de dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux font le menu de plusieurs quotidiens parvenus jeudi à l’APS, dont Le Soleil.
Il annonce que le 27 février est la date retenue pour un « premier tour de table » entre les deux parties, le Premier ministre, Ousmane Sonko, considérant que « ce sera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique » avec les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile.
Les différentes institutions de la République et les dirigeants d’entreprises vont également prendre part aux discussions, de même que des organismes nationaux, des associations et des amicales, indique Le Soleil.
« Diomaye appelle au dialogue », affiche à ce sujet Le Quotidien, évoquant une « situation économique morose ». Le président de la République, ajoute-t-il, a demandé au Premier ministre de tenir des concertations avec tous les acteurs sociaux.
« Malgré la publication du rapport très alarmant de la Cour des comptes sur la situation économique et financière, les pouvoirs publics ont des difficultés à convaincre l’opinion d’accepter les sacrifices éventuels qui seraient attendus », fait observer Le Quotidien.
« La crise de confiance s’installe »
De nombreux salariés « ne sont pas disposés à accepter des ponctions sur leurs salaires », en plus « des remous » signalés dans le secteur du travail. « Cela semble être la base de l’appel du chef de l’Etat à des concertations avec le gouvernement », selon Le Quotidien.
Le quotidien Enquête note que les syndicats « exigent un partage équitable de l’effort, face aux réformes d’austérité annoncées ». Il y a aussi que l’absence de concertation « renforce les tensions », pointe le même journal, qui titre à propos : « La crise de confiance s’installe ».
« Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, le gouvernement sénégalais est confronté à une grogne persistante. Grèves, revendications syndicales et critiques sur les réformes économiques et sociales mettent en lumière les difficultés de sa communication politique », analyse Enquête.
L’info rapporte que le président de la République a instruit le Premier ministre « d’engager les concertations et de trouver les ‘consensus adaptés' ». Dans cette perspective, le rendez-vous du 27 février prochain entre le gouvernement et les partenaires sociaux s’annonce comme une « rencontre cruciale », estime le quotidien Libération.
En attendant, Bassirou Diomaye Faye « appelle à ‘l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes' », signale Libération. « L’Etat sonne la charge », affiche Sud Quotidien, pour dire que le président de la République et son Premier ministre ont annoncé, en Conseil des ministres, « plusieurs mesures pour rationaliser les dépenses publiques, suite aux conclusions du rapport de la Cour des comptes ».
Des « mesures conservatoires et correctives » annoncées
Intitulé « Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », ce rapport a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023. La Cour des comptes y relève également une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.
L’As annonce justement qu’en Conseil des ministre, « le chef de l’Etat et ses équipes ont évoqué les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des comptes ».
« Pour corriger les anomalies constatées […], Bassirou Diomaye Faye a appelé ses hommes à appliquer des mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité du système économique, budgétaire, financier et comptable sénégalais », écrit L’As.
Walfquotidien s’intéresse à la plénière de l’Assemblée nationale devant être consacrée à des questions d’actualité, vendredi. « Sonko refait les comptes », peut-on lire à la une du journal. Il affirme que les députés Pastef (pouvoir) « offrent au Premier ministre Ousmane Sonko une tribune pour qu’il annonce des ‘mesures conservatoires et correctives’ contre les personnes incriminées par le rapport ».
Pour le reste, les quotidiens annoncent la mort d’El Hadj Elimane Ndour, père de la star sénégalaise Youssou Ndour, à 98 ans. « Un sage s’en va », titre L’Observateur, quotidien du Groupe Futurs médias (GFM) dont Youssou Ndour est le propriétaire.
Le quotidien Tribune titre le plus simplement possible : « Youssou Ndour a perdu son père Elimane Ndour ».
LA TRAJECTOIRE D’UN MONUMENT DU CINEMA AFRICAIN
Le cinéaste malien Souleymane Cissé, décédé mercredi à l’âge de 84 ans à Bamako a été jusqu’à sa mort un monument du cinéma africain auréolé de prix, totalisant plus de 50 ans de carrière et ayant fait rayonner le 7e art du continent partout dans le monde
Le cinéaste malien, Souleymane Cissé, décédé mercredi à l’âge de 84 ans à Bamako, a été jusqu’à sa mort un monument du cinéma africain auréolé de prix, totalisant plus de 50 ans de carrière et ayant fait rayonner le 7e art du continent partout dans le monde.
Il devait présider à partir de samedi prochain le jury long métrage fiction de la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), au Burkina Faso.
Né à Bamako le 21 avril 1940, Souleymane Cissé qui fait son entrée dans le cinéma en 1970 a réalisé de nombreux films? dont ‘’Baara’’ (Le travail) en 1978 Etalon d’or de Yennenga au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) l’année suivante, suivi de ‘’Finyé’’ (Le vent) en 1982 qui sera aussi distingué en 1983 d’un Etalon d’or du Yennenga, faisant de lui le premier réalisateur à être lauréat de cette récompense deux fois. Ce film sera aussi récompensé d’un Tanit d’or aux journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie (1982).
‘’Baara’’ relate l’histoire d’un jeune ingénieur, révolté par l’attitude de son PDG, qui décide d’organiser une réunion avec les ouvriers pour faire valoir leurs droits. Son patron le fait aussitôt enlever puis assassiner. ‘’Finyé’’, quant à lui, est une chronique sur la révolte des étudiants maliens face au pouvoir militaire. Ce dernier film sera aussi sélectionné au festival international de Cannes en France en 1982.
Mais c’est ‘’Yeelen’’ (La lumière), son film initiatique sur le douloureux chemin que prend l’enfant pour devenir adulte tourné entre 1984 et 1987, qui obtiendra le prix spécial du jury au festival de Cannes, en 1987. Il devient alors premier cinéaste africain à décrocher une telle distinction à Cannes.
Souleymane Cissé tourne ‘’Waati’’ (Le Temps, 1995), qui retrace l’histoire de Nandi, une enfant noire d’Afrique du Sud au moment de l’Apartheid, qui fuit son pays pour partir en Côte d’Ivoire, au Mali et en Namibie, avant de revenir dans son pays d’origine après la fin du régime. Il réalise ensuite ‘’ Min yé’’ qui aborde le thème de la polygamie. Ce film, dans lequel jouent Sokona Gakou, animatrice à Africable, et Assane Kouyaté, est présenté au Festival de Cannes 2009.
Dans sa riche filmographie, Cissé qui a reçu en 2023 en France la Carosse d’or en ‘’reconnaissance de sa brillante carrière’’ lors de la 76e édition du festival de Cannes. Le trophée avait fait l’objet d’un vol à Bamako l’année dernière, mais il a été finalement retrouvé quelques jours après une grande campagne menée par les autorités maliennes.
Formé à l’école de cinéma VGIK de Moscou comme Sembene Ousmane
Fondateur depuis 1997 de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) qu’il a présidé, Souleymane Cissé a pris goût au cinéma à Dakar où il a passé son enfance alors que son père y travaillait dans le cadre des colonies de l’Afrique occidentale française (AOF).
Après des études de philosophie, il ira se former entre 1963 à 1969 de l’école de cinéma VGIK de Moscou, où il obtient son diplôme de réalisateur là où des années auparavant le cinéaste sénégalais Sembene Ousmane était passé.
En 2012, Souleymane Cissé va présenter aux JCC un film hommage à celui que l’on appelait ‘’l’Aîné des anciens’’ intitulé »O ! Sembene ». Ce documentaire personnel permet à Cissé de faire son deuil après la disparition de Sembène Ousmane le 9 juin 2007. ‘’Lorsque j’ai été informé du décès, je me suis rendu à Dakar et j’ai commencé à filmer sans savoir quoi capter’’, avait-il dit lors de cette projection à Tunis. Son lien avec Dakar était ‘’très profond’’ et le cinéaste malien ne manquait pas de l’évoquer à chaque sortie.
Porte-flambeau d’un cinéma engagé
Souleymane Cissé est considéré comme le porte-flambeau d’un cinéma engagé, a estimé le journaliste critique Baba Diop qui cite la plus grande œuvre du réalisateur malien comme étant ‘’Yeelen’’ (La lumière).
‘’+Yeelen+ est sa plus grande œuvre qui a ébloui le public africain et mondial parce qu’il ouvre une nouvelle écriture cinématographique vers la science-fiction alliée à la tradition qui était très chère à Souleymane Cissé’’, a analysé Baba Diop qui précise que tout le monde a été unanime sur ce film.
Selon lui, le réalisateur malien disparu ce mercredi a eu, à travers ses films, ‘’un engagement social pour la classe ouvrière, les minorités et se battait contre l’injustice’’. ‘’C’était un réalisateur qui avait une connaissance aigue de sa société et de ses cultures qu’il a toujours revendiquées’’, a dit le critique rendant hommage à Souleymane Cissé.
Pour l’enseignant Maguèye Kassé, par ailleurs critique de cinéma, ‘’l’Afrique a perdu un cinéaste dont l’esthétique est particulière’’. ‘’Dans ses films décomplexés, il a mérite de mettre le doigt sur un certain nombre de travers de la société. Il fait partie de ceux qui avaient à cœur de participer à la transformation sociale’’, a déclaré le professeur Kassé analysant chacun des films de Souleymane Cissé. Il ajoute que Cissé faisait partie des »cinéastes prometteurs » qui se sont engagé sans partie pris idéologique après la génération de Sembene Ousmane.
Souleymane Cissé a été élevé par le président de la République Amadou Toumani Touré, au rang de Commandeur de l’Ordre national du Mali, le 1er janvier 2006. Il est également élevé au grade de Commandeur des Arts et Lettres de la République Française.
En 2022, sa fille Fatou Cissé lui consacre un documentaire portrait « Hommage d’une fille à son père : Souleymane Cissé » dont la première mondiale a lieu au festival de Cannes la même année.
L’ETAT SONNE LA CHARGE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ont annoncé en Conseil des ministres hier, mercredi 19 avril 2025, plusieurs mesures pour rationaliser les dépenses publiques, suites aux conclusions du rapport
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ont annoncé en Conseil des ministres hier, mercredi 19 avril 2025, plusieurs mesures pour rationaliser les dépenses publiques, suites aux conclusions du rapport de la Cour des comptes.
En Conseil des ministres d’hier, mercredi 19 février 2025, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a relevé́ qu’au-delà̀ de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépensés publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné́ que, conformément aux orientations du président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays. Cette rencontre, dit-il, «constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique et réunira autour du gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société́ civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales», informe le communiqué du Conseil des ministres.
Dans sa communication, le Premier ministre a fait part au Conseil de son passage àl’Assemblée nationale, le vendredi 21 février 2025, au titre des questions d’actualité́ au gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements àtirer des «constatations graves et des recommandations» ressortant du Rapport définitif de la Cour des comptes sur «l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024», notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier ministre a relevé́ les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des comptes envisage de donner aux faits présumés «constitutifs de fautes de gestion, de fait ou d’infractions à caractère pénal».
MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT D’AUDIT DE LA COUR DES COMPTES, DANS LES MEILLEURS DÉLAIS
Diomaye Faye demande à Sonko un chronogramme et un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques.
Toujours sur le Rapport de la Cour des comptes, le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a appelé́ ̀a «l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité́ de notre système économique, budgétaire, financier et comptable», informe le communiqué du Conseil des ministres d’hier, mercredi 19 février 2025. Il a demandé́ au Premier ministre de lui «proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maitrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision «Sénégal 2050».
Le président de la République a souligné́l’importance d’une bonne maîtrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé́ au ministre des Finances et du Budget et au ministre chargéde l’Économie de proposer, sous la coordination du Premier ministre, une nouvelle règlementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique. Le Premier ministre veillera également ̀a la préparation rapide par le ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire.
URGENCE «D’ASSEOIR L’INTÉGRITÉ DE L’INFORMATION FINANCIÈRE EN TERMES DE FIABILITÉ , D’EXHAUSTIVITÉ , D’EXACTITUDE ET DE SINCÉRITÉ »
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué́ au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, «l’urgence : d’asseoir l’intégrité́ de l’information financière en termes de fiabilité́, d’exhaustivité́, d’exactitude et de sincérité́». Il s’agit d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité́ des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat, de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique et d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé.
Il a indiqué́ que la situation de vérité́ assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle ̀a un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.
UNE RENCONTRE AVEC LES SYNDICATS ET LE SECTEUR PRIVÉ SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE DU PAYS
En outre, le Chef de l’Etat a demandé́ au Premier ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précisions les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité́ et la protection sociale des couches vulnérables. Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations. Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité́ et ̀a la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières.
LE CIMETIÈRE MILITAIRE DE THIAROYE ÉLEVÉ AU RANG DE «CIMETIÈRE NATIONAL» ET LA DATE DU 1ER DÉCEMBRE «JOURNÉE DES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS», PAR DÉCRET
Enfin, le Premier ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité́ de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du «Massacre des Tirailleurs Sénégalais à Thiaroye». Àcet égard, il a rappelé́ que le président de la République a, par décret en date du 13 janvier 2025, élevé́ le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et instituéla date du 1er décembre «Journée des tirailleurs sénégalais».
ÉRECTION MÉMORIAL THIAROYE 44 ET INTRODUCTION, DANS LES CURRICULA, DE L’ENSEIGNEMENT DE CETTE HISTOIRE…
Le Premier ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique évènement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet évènement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire. S’agissant de la manifestation de toute la vérité́sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé́ le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.
Par Abdoulaye THIAM
LES ÉLEPHANTS, UNE SELECTION EXEMPLAIRE
L’image avait le tour du monde. Didier Drogba, capitaine emblématique des Éléphants de la Côte d’Ivoire avait réuni l’ensemble de ses coéquipiers, implorant Laurent Gbagbo, alors président et Alassane Dramane Ouattara à une réconciliation nationale
L ’image avait le tour du monde. Didier Drogba, capitaine emblématique des Éléphants de la Côte d’Ivoire avait réuni l’ensemble de ses coéquipiers, les genoux à terre, implorant les autorités ivoiriennes, particulièrement Laurent Gbagbo, alors président de la République et Alassane Dramane Ouattara, chef de l’opposition à une réconciliation nationale. C’était le 8 octobre 2005. Les Éléphants venaient de composter leur ticket pour la coupe du monde 2006 en Allemagne, devant le Cameroun de Samuel Eto’o Fils dans un duel à distance qui avait tenu en haleine toute l’Afrique, voire le monde entier.
Un appel qui va malheureusement tomber dans l'oreille d’un sourd, puisque quelques années après, le pays va sombrer dans une crise politico-militaire entre le Nord et le Sud. Entre catholiques et musulmans sous le concept de l’ivoirité, qui aurait apparu en 1945 à Dakar, avec des étudiants ivoiriens avant de disparaitre pour ne réapparaitre qu'en 1994 avec l’ancien président Henri Konan-Bédié.
Ce qui va pousser Didier Drogba a monté à nouveau au créneau, pour lancer un nouvel appel au calme. «Nous sommes particulièrement affectés par les événements qui marquent la Côte d'Ivoire aujourd'hui et en appelons à la raison pour que cesse toute violence. Nous souhaitons faire cet appel solennel à l'apaisement dans notre pays pour éviter de nouvelles vies sacrifiées», écrit le capitaine emblématique, double ballon d’or de la CAF, dans un communiqué.
Alors que le pays était divisé en deux, les joueurs de football, eux, continuent à être exemplaires de par leur attitude sur le terrain et en dehors, avec des messages de paix, en refusant tout partie pris. Elle est restée une sélection digne, patriotique, melting-pot avec les meilleurs footballeurs ivoiriens du moment, de toutes les ethnies, de toutes les origines, du Nord, au Sud, d’Est en Ouest. Sans occulter les binationaux. Musulmans et catholiques se côtoyaient. Ils ont su former une dream-team qui aurait dû régner sur le continent de 2006 à 2015, sous l’influence d’une star internationale. Natif d’Abidjan, Drogba sera formé en France. Le Mans, puis l’En avant Guingamp, il va ensuite déposer ses baluchons à l’Olympique de Marseille, avec cette finale mémorable en coupe de l’UEFA. Il touchera le graal avec Chelsea en remportant la Ligue des champions en 2012.
En dehors de Didier Drogba, on se souviendra de Yaya Touré, recordman du ballon d’or africain (2011, 2012, 2013 et 2014). Mais surtout, d’un certain Kopa… Barry. Et oui, un Barry ivoirien qui a offert aux Éléphants leur deuxième étoile. Mais aussi, un Seko Fofana né en France. Sans être contraint à renoncer à la nationalité française, il a su porter haut les couleurs ivoiriennes jusqu’à la victoire finale devant les Super Eagles du Nigeria. Ce 10 février 2024, c’était toute une Côte d’Ivoire qui était fière de ses enfants. Cette Côte d’Ivoire ou se côtoie toutes les nationalités africaines. Cette Côte d’Ivoire est blanche, elle est arabe, elle est noire. C’est ce qui fait son charme et sa puissance symbolisée par les Éléphants. Ce serait pathétique que des hommes politiques mus par des intérêts bassement personnels, réveillent à nouveau les démons de la xénophobie, du sectarisme confessionnel, voire de la discrimination pour sombrer le très beau pays dans le chaos alors qu’il a pris son envol vers l’émergence.