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16 novembre 2024
L'ETAT VEUT SCOLARISER 90% DE SES ENFANTS A L'HORIZON 2050
Le gouvernement s’est fixé comme objectif de scolariser au moins 90 % des enfants en âge d’aller à l’école dans les prochaines années, en améliorant la qualité des services publics scolaires en milieu rural
Dakar, 15 oct (APS) – Le gouvernement s’est fixé comme objectif de scolariser au moins 90 % des enfants en âge d’aller à l’école dans les prochaines années, en améliorant la qualité des services publics scolaires en milieu rural notamment, selon son programme de développement “Sénégal 2050”.
Dans ce document présenté lundi 14 octobre aux partenaires économiques et financiers de l’État et au secteur privé, les autorités disent vouloir faire en sorte que chaque enfant scolarisé obtienne “un diplôme ou une reconnaissance officielle d’acquisition de compétences”.
L’État promet en même temps d'”offrir une éducation de qualité à tous”.
Au Sénégal, le taux brut de scolarisation, qui évalue l’accès des individus scolarisables par cycle, était en 2023 de 18,2 % pour le préscolaire, 81,0 % pour le primaire, 50,6 % pour le moyen et 30,3 % pour le secondaire, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
“La proportion de femmes pauvres et inactives aura été considérablement réduite, par le biais de programmes ciblés de formation, d’accompagnement et de suivi pour leur autonomisation professionnelle”, lit-on dans le programme de développement “Sénégal 2050”.
L’État envisage aussi de prendre des mesures de prévention des grossesses précoces et d’instaurer des programmes de rattrapage pour les jeunes filles en situation de décrochage scolaire.
Des formations destinées aux femmes adultes seront dispensées pour favoriser leur accès aux emplois, selon le document.
L’ŒIL DE WALIMATA SEYE : : LA TOUCHE PAPE THIAW
Coach des Filles de Dakar Sacré-Cœur, sélectionneuse des Lioncelles U15, Walimata Sèye analyse la première de Pape Thiaw avec les Lions et se projette sur ce qui doit être amélioré pour le match du jour contre le Malawi.
Coach des Filles de Dakar Sacré-Cœur, sélectionneuse des Lioncelles U15, Walimata Sèye analyse la première de Pape Thiaw avec les Lions et se projette sur ce qui doit être amélioré pour le match du jour contre le Malawi.
Victoire match aller
«C’est une grosse satisfaction sur le plan comptable. Le Sénégal gagne les trois points avec la manière, avec beaucoup de buts marqués, un cleansheet, un jeu plutôt séduisant opté par Pape Thiaw avec une animation offensive très riche, une équipe portée vers l’offensive, avec ce système en 4-2-3- 1. Avec beaucoup de joueurs à vocation offensive, des joueurs qui ont joué avec leur qualité, qui ont été mis dans de bonnes dispositions. Donc on a vu un jeu aussi dans la verticalité en première intention. Ce qui a beaucoup déstabilisé l’adversaire. Les joueurs ont pu se trouver dans les intervalles, dans le dos de la défense. En percutant, en jouant le uncontre-un, en rentrant dans la surface, se créant des occasions, notamment avec Sadio Mané, Nicolas Jackson… Ils ont été très remuants et très intelligents dans leurs appels. Le positionnement axial de Ilimane Ndiaye lui a permis de montrer toute sa palette, même si par moments on l’a un peu moins vu. Les milieux ont été précieux dans le contre-pressing. On l’a vu sur le but de Pape Guèye. Moussa Niakhaté n’a pas hésité à monter pour donner de bons ballons dans les intervalles, dans le dos de la défense adverse.
Il faut noter aussi le premier but de Nicolas Jackson. Une bonne chose pour ce garçon travailleur qui a été patient.»
Le coaching
«C’est l’autre satisfaction de ce match, avec des joueurs qui sont rentrés en cours de jeu et qui ont apporté un plus aussi. Je peux citer Habib Diarra, Boulaye Dia, Gana Guèye… Et d’ailleurs il faut saluer la réactivité par rapport aux changements de Pape Thiaw. Avec au bout un coaching gagnant.»
Les aspects à améliorer
«Pour les choses à améliorer, en premier lieu c’est l’efficacité, le réalisme. Parce que le Sénégal se crée énormément d’occasions, mais en concrétise peu. Même s’ils ont marqué quatre buts, je pense que le score aurait pu être plus lourd. Il va falloir aussi s’améliorer sur ce plan-là. Comme aussi sur les coups de pied arrêtés qui sont malheureusement mal exploités. Autre chose à améliorer : le Sénégal doit être plus constant durant le match sur l’intensité, parce que parfois ils ont un peu ronronné. Avec beaucoup de balles peu nécessaires dans la latéralité. Il faut aussi beaucoup chercher à renverser le jeu pour surprendre l’adversaire.
Un travail de déséquilibre qui a son importance
Dans l’ensemble, c’est un jeu qui reste toujours à perfectionner. Il y a eu pas mal de déchets techniques, de petites choses à corriger. Sur le plan individuel, un joueur comme Ismaïla Sarr doit élever un peu plus son niveau de jeu. Il y a lieu aussi de trouver des latéraux de métier. On a vu Formose Mendy qui n’était vraiment pas à l’aise sur son côté droit. Mais dans l’ensemble c’est une première assez satisfaisante pour Pape Thiaw qui doit confirmer ce mardi, en apportant des correctifs par rapport au match aller.»
Par Mohamed GUEYE
LE PROJET AU PAYS DES BISOUNOURS
Il faut néanmoins s’interroger sur les rumeurs qui déclarent que le travail du cabinet Performances Group coûterait plus de 2 milliards de francs Cfa au contribuable..
Après en avoir entendu parler depuis une dizaine d’années, et guetté sa préparation depuis 7 mois environ, les Sénégalais ont pu enfin avoir une vision concrète du contenu du fameux «Projet» qui est destiné à changer notre vie à tous. Rien que pour cela, nous devons tous nous sentir fortement soulagés. Après avoir tenu tout un pays en haleine, nous savons enfin tous, le chemin que nos dirigeants vont nous faire parcourir pour que le Sénégal puisse devenir, dans 26 ans au plus tard, un pays «souverain, juste et prospère».
Il faut être aigri et pétri de jalousie pour ne pas se rendre compte que cet «Agenda national de transformation Sénégal 2050» est en totale rupture et constitue une grande avancée par rapport au fameux Plan Sénégal émergent (Pse) de Macky Sall. Les titres déjà donnent une idée de la différence de vision.
Quand l’un voulait faire émerger le pays, l’autre ne veut rien moins que le transformer, c’est-à-dire créer un Sénégalais nouveau, si tant est que cela est faisable.
Ensuite, on notera que, comme ses ambitions qui, en un moment, à en croire ses «amis», s’arrêtaient à Diamniadio, la vision du Président Macky Sall avec son Pse, n’allait pas plus loin que 2035. Le nouveau régime, lui, se donne 15 ans de plus pour arriver à 2050. De plus, il ne compte pas sur les apports de l’étranger pour façonner le pays. Forte ambition, qu’il faut saluer chaleureusement, surtout qu’il aura besoin, dans un premier temps, de plus de 18 000 milliards de francs Cfa pour atteindre ses objectifs, alors que le Pse dans sa Phase 3, n’avait besoin que d’un peu moins de 15 000 milliards pour la période 2019-2023. Mais les initiateurs du «Projet», le Président Diomaye et son Premier ministre, sont assurés d’atteindre leurs objectifs.
Bien sûr, ils mettent en garde contre une certaine tendance à la précipitation. Sonko a-t-il jeté un coup d’œil dans l’assistance ? On peut le penser en l’entendant déclarer que son régime ne cherchera pas, comme certains, à «accélérer la cadence». Mais on sait qu’avec cette déclaration, il y un gros pavé qui est tombé dans les jardins de la Présidence, du côté des bureaux des Envoyés spéciaux. Mais parfois, on ne contrôle pas toujours ses propos. En assurant ne vouloir faire appel qu’à l’expertise locale pour élaborer ce référentiel du développement national, le chef du gouvernement avait clamé et déclamé que cela ne coûterait pas aussi cher qu’avec le travail de McKinsey. On veut bien le croire. Il faut néanmoins s’interroger sur les rumeurs qui déclarent que le travail du cabinet Performances Group coûterait plus de 2 milliards de francs Cfa au contribuable..
C’est Pierre Goudiaby Atepa, la référence du Patronat national auprès de nouvelles autorités politiques, qui a joué l’entremetteur avec le nouveau régime. Et tout le monde sait que le brillant architecte-ingénieur ne fait pas dans la philanthropie. De plus, Victor Ndiaye, membre du Club des investisseurs (Cis) que dirige Atepa, s’y connaissait déjà en plans de développement. N’a-t-il pas fortement contribué à l’élaboration du Pap 3 du Pse, sous la férule de l’ancien Premier ministre Amadou Ba ? Ce serait sans doute pour cela qu’il s’est dit qu’il n’y avait pas de raison que l’on paie très cher un travail à un cabinet étranger, et qu’on le fasse travailler lui, pour le même travail, pour la gloire de la Nation. Mais, rappelons-le, le montant reste à vérifier.
Quoi qu’il en soit, l’intrusion de Victor Ndiaye explique les nombreuses similitudes entre les deux documents, Pse et «Projet». A commencer d’abord par les objectifs. Le Pse se structurait sur 3 axes majeurs qui sont la transformation structurelle de l’économie et la croissance, le développement du Capital humain, la protection sociale et le développement durable, et enfin, la Bonne gouvernance, le renforcement des institutions, la paix et la sécurité.
Le «Projet» lui veut se développer autour de 4 axes qui sont la gouvernance et l’engagement panafricain, le développement et l’aménagement durable du territoire, le capital humain et la justice sociale et la compétitivité de l’économie et la création d’emplois.
Sur d’autres plans également, en parlant de la relance de l’industrie, du développement de l’agroalimentaire ou même des produits de construction, le «Projet» donne le sentiment d’avoir juste réactualisé les objectifs du Pse. Or, en dehors du financement, le Pse de son côté, en butte à l’efficience de la mise en œuvre, n’avait pu soulever l’enthousiasme du secteur privé. On est bien curieux de voir comment les maîtres d’œuvre du «Projet» comptent parvenir à un résultat meilleur. D’autant plus qu’ils ne semblent pas faire montre de plus d’ambition. Mais il faut répéter que le nouveau document est censé pouvoir nous conduire bien plus loin que celui qui a été élaboré en son temps sous la férule de Macky Sall. Les nouveaux dirigeants, des patriotes comme ils se nommaient, ont toujours affirmé qu’ils avaient eux plus d’amour pour le pays que Macky Sall, qui a passé son temps à planter des infrastructures dont Ousmane Sonko a dit hier qu’il ne restera bientôt plus que des ruines. Ils affirment avoir plus d’ambition. Et ils veulent en finir avec les relents de la Gouvernance de Macky. Aussi bien au sein de l’Administration publique que dans le secteur privé.
Il était révélateur de voir, dans le panel appelé à commenter la présentation du référentiel, que c’est Antoine Ngom qui prenait la parole au nom du Patronat. Tout en reconnaissant ses compétences et sa capacité, on se doit de souligner que le président d’Optic n’est pas le plus important dans la structuration hiérarchique du Conseil national du Patronat (Cnp). Etait-ce une manière pour Baïdy Agne et ses collègues vice-présidents d’exprimer leur bouderie d’une quelconque manière ? L’absence de la deuxième organisation patronale en importance, la Cnes, n’est pas non plus passée inaperçue.
On sait que ce ne sont pas les commerçants membres de l’Unacois, qui sont en mesure à eux seuls, d’impulser l’industrialisation du pays, en dépit de leur important nombre. Depuis des années, les gouvernements successifs ont des difficultés pour les formaliser, comme l’a souligné en de termes moins crus, Ousmane Sy Ndiaye. S’appuyer sur eux pour relancer l’économie, c’est se préparer à faire du pays un gros souk, tout le monde le sait.
Il faudrait peut-être croire que nos dirigeants ont une baguette magique pour transformer notre secteur privé, en ce qu’ils veulent qu’il soit. En attendant, s’ils veulent des résultats concrets, ils auraient intérêt, pour le bien de tous, à s’ouvrir aux investisseurs qui ont déjà pignon sur rue. Parler de secteur privé à l’intérieur du pays, alors que l’on n’a pas fini de combattre l’exode rural et les tentatives d’émigration clandestine, cela peut-il être réaliste ? Comme ils l’ont eux-mêmes dit, il ne s’agira pas de couper les ponts de manière brutale avec l’étranger, mais d’apprendre progressivement à s’en passer. M. le Premier ministre ne l’a-t-il pas dit lui-même, là où ils s’attendaient à trouver un immeuble au rez-de-chaussée, ils sont tombés au quatrième sous-sol du fait des données erronées laissées par leurs prédécesseurs. C’est sans doute cela qui a faussé leurs calculs et les a poussés, le 26 septembre dernier, à déclarer que la situation du pays était plus mal que ce qu’on leur avait annoncé. Quelle que soit la réalité, pareille situation ne se redresse pas d’un seul coup, et la croissance durable ne peut s’atteindre en un laps de temps.
Après avoir fait toutes ces affirmations, on peut se demander comment les nouvelles autorités peuvent prétendre avec confiance, écarter tout ce qui a été fait durant les douze années du régime de Macky Sall, et s’assurer qu’ils ne construisent pas sur du sable. Si leur référentiel se présente tel qu’il est, c’est pourtant parce que, qu’ils le veuillent ou pas, il est basé sur les chiffres produits depuis l’époque de Macky Sall. D’ailleurs, Victor Ndiaye, ainsi que les fonctionnaires des ministères de l’Economie et des Finances, qui ont eu à travailler sur ces deux projets, seraient-ils humainement capables de produire deux documents totalement différents ? Par ailleurs, et même malgré les rodomontades, on voit que le nouveau référentiel est souvent moins ambitieux que le Pse. Ce dernier, sans mettre en avant les hydrocarbures dont on ne savait pas, en 2014 et en 2019, en quelle année on en verrait les effets, ne les avaient pas intégrés dans leurs chiffres de croissance. Mais Macky et les siens avaient fait des projections de 7% de croissance, et plus à partir de 2023, jusqu’à plus de 10% bien après. Grâce à son Pse, les effets du Covid n’ont pas empêché de réaliser plus d’1% de taux de croissance là où même des économies développées étaient tombées en récession. Mais cela était peut-être aussi de faux chiffres, pourrait-on nous déclarer aujourd’hui. Néanmoins, le référentiel de Diomaye-Sonko ne pense pas produire plus de 6% de croissance dans ses meilleures années. Avec ce genre de chiffres pourrait-on vraiment obtenir une transformation systémique de la société sénégalaise ? N’oublions pas que nous avons une population très jeune et appelée à grandir. C’est vrai que pour nous rassurer, on nous a déclaré qu’il suffisait d’avoir des dirigeants décidés et honnêtes pour réussir nos objectifs de développement d’ici 26 ans. Alors, à ce moment, nous serons sans doute dans le pays des Bisounours.
UN PEUPLE, UN BUT...2050
Le PSE a vécu. maintenant, c'est le Sénégal 2050 qui va sous-tendre les politiques publiques pour les 25 prochaines années.
Le PSE a vécu. maintenant, c'est le Sénégal 2050 qui va sous-tendre les politiques publiques pour les 25 prochaines années. Rehaussant hier la cérémonie de présentation de ce nouveau référentiel, le président de la République Bassirou diomaye faye a fait savoir ainsi que ce ''projet collectif, audelà des clivages politiques, appelle l'engagement de chaque sénégalais''.
Et si le Projet, qui suscite tant de réactions et fait couler beaucoup d'encre depuis l'accession à la magistrature suprême du président Bassirou Diomaye , ne sera-ce finalement que ce que toutes les forces vives de la nation en feront . En tout cas, si le Sénégal 2050 remplace le PSE en vue d'un changement structurel du Sénégal, force est de constater que c'est les mêmes composantes socio-economiques qui etaient à l'écoute du ''PSE'', qui sont pendues aujourd'hui aux lèvres du tandem Diomaye-Sonko et de leur référentiels. Le CICAD a refusé du monde hier pour la présentation de Sénégal 2050. Mais, à part les membres du gouvernement qui dirige ce pays depuis mars, on constate qu'il y a la même masse critique qui a voulu la concretisation du PSE . C'est en effet le même secteur privé, les mêmes brillants hauts fonctionnaires, la même très incisive société civile. Les même défis. Donc est-ce qu' un changement de referentiel suffit-il à engager un développement durable pour le Sénégal? Pour le chef de l'Etat Bassirou Diomaye, il faut plus, et il faut tout le monde. Dans son allocution empreinte de solennité et d'humilité, il a défini leur projet de transformation du pays traduit dans le Sénégal 2050 comme un ''projet politique inédit qui trouve sa source dans les valeurs séculaires de notre nation, bâtie sur l'honneur et la dignité''.
Conscient visiblement du caractère inclusif qui doit accompagner ce nouveau document, le président Bassirou Diomaye Faye soutient:'' C'est le temps de la transcendance, du consensus, et du sursaut du don de soi pour asseoir notre souveraineté et libérer les énergies, les talents et les potentiels de notre nation''. Et pour montrer toute sa volonté à asseoir les bases d'un dialogue solide avec tous les acteurs de la vie économique et sociale, il rappelle que ce projet est un projet collectif, au-delà des clivages politiques, qui appelle l'engagement de chaque sénégalaise et chaque sénégalais. ''D'où mon attachement particulier à son appropriation, à son enrichissement et à sa vulgarisation par une communication adaptée'', prône-t-il avant d'ajouter ce qui sonne comme un mantra, un appel à la nation : '' Nous devons être fier de notre nation parce que nous sommes le Sénégal''. Le ton est donné. Connu pour sa furie verbale et sa fougue, le Premier ministre Ousmane Sonko semble néanmoins être en phase avec le chef de l'Etat dans la manière de construire le Sénégal 2050.
«CE NOUVEAU REFERENTIEL DOIT ETRE PORTE PAR TOUS LES SENEGALAIS»
A l'en croire ce nouveau référentiel des politiques publiques doit être porté par tous les sénégalais. ''On planifie pour le peuple et c'est le peuple qui doit porter ce nouveau document '', note le PM non sans indiquer que le président Bassirou Diomaye Faye veut que ce document soit un rapport provisoire. Pour permettre, d'après le chef du gouvernement, d'avoir des avis sur le nouveau référentiel. ''Donc la démarche a été inclusive et elle le sera jusqu'au bout'', rassure-t-il .Dans le même ordre d'idées, il faut dire que la démarche inclusive qui doit sous-tendre le Sénégal 2050 entre en droite ligne avec les revendications de certains membres de la société civile comme le directeur de Legs Africa.
INCLURE LES INITIES PROACTIFS DE LA SOCIETE CIVILE
Pour Elimane Kane en effet, beaucoup d'universitaires et de membres de la société civile ont déjà enclenché des initiatives proactives. ''Et nous sommes prêts à travailler avec vous et à vous soumettre ces travaux de longue haleine qui pourront étoffer le nouveau référentiel'', renseigne Elimane Kane. Poursuivant son analyse en tant que paneliste, il ajoute avec véhémence : ''Quand on parle de souveraineté, d'économie endogène, de refondation, ça demande un travail en profondeur’’. Pour sa part le président d'OPTIC Antoine Ngom estime qu'il faut une alliance stratégique entre l'Etat et le secteur privé. Par ailleurs, si le président Bassirou Diomaye Faye admet que le choix qu'ils ont emprunté par le truchement du Sénégal 2050 est exigeant, une chose est sûre et ce nouveau gouvernement semble en être conscient, pour réussir la mise en œuvre efficace et efficiente de ce nouveau référentiel pour une prospérité en 2050, il faut se débarrasser de l'obsolète et de tout ce qui a été improductif par le PSE. S'il est vrai que les sénégalais ont élu des politiques, il faudra un élan national pour gouverner et pour réussir cette nouvelle dynamique. La bonne nouvelle, c'est que beaucoup de sénégalais sont conscients des soubresauts qui ont précédé l'avènement de ce nouveau régime et ne veulent plus revivre ces genres de crises. Donc si comme le souligne le président de la République, ce document est le fruit d'une réflexion collective et ouverte sur l'avenir, il pourra compter sur toutes les forces vives de la nation pour arriver enfin à sortir d'une ''gouvernance de confort '' et aller vers un véritable développement. Nonobstant les divergences politiques.
LE NOUVEAU REFERENTIEL DES POLITIQUES PUBLIQUES A LA UNE DE LA PRESSE
Les quotidiens de ce mardi reviennent très largement sur le document de politique nationale de développement élaboré par le nouveau pouvoir et présenté la veille à Dakar, au cours d’une rencontre présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
Dakar, 15 oct (APS) – Les quotidiens reviennent très largement mardi sur le document de politique nationale de développement élaboré par le nouveau pouvoir et présenté la veille à Dakar, au cours d’une rencontre présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
Intitulé “Sénégal 2050 : Agenda national de transformation”, le nouveau référentiel des politiques publiques au Sénégal “repose sur une vision endogène, claire, cohérente, ambitieuse et assumée”, affirme le président de la République dont les propos rapportés par le quotidien Les Echos.
“Cet agenda de transformation symbolise le redressement du pays et l’accélération de son développement endogène et durable”, explique-t-il dans d’autres déclarations reprises par le quotidien Vox Populi à sa une.
Le journal évoque dans le même temps un “défi phénoménal” que ce nouveau document doit aider à relever sur 25 ans, à savoir “accompagner près de 10 millions de jeunes à la recherche d’un premier travail”.
Vox Populi revient sur différentes autres propositions contenues dans le nouveau document, relativement aux pôles économiques, au désenclavement, à l’agriculture, au numérique, au tourisme, à la santé, à l’éducation et à la formation, parmi d’autres secteurs de la vie économique et sociale du pays.
“Consolider durablement une nation solidaire et résiliente”
La nouvelle vision “se veut la déclinaison stratégique du ‘PROJET’ de Pastef qui a fait élire le président Faye, explique le quotidien L’info, ajoutant que le nouveau référentiel ”repose sur 4 axes et la mise en place de 8 pôles de développement à travers le pays”.
“A l’horizon 2050, rapporte L’info, les nouvelles autorités promettent un Sénégal fortement transformé et un pays souverain, juste, avec une prospérité équitablement répartie”.
Selon Le Soleil, le gouvernement attend de ce document de politique de développement une croissance économique entre 6,5 et 7% sur la période 2025-2029, le revenu par habitant devant “passer de 1660 dollars à 2.480 dollars”, au cours de la même période.
Sud Quotidien, citant le président de la République, note que l’ambition de ce nouveau document de politique de développement est de “consolider durablement une nation solidaire, résiliente et résolument ancrée dans la modernité, le progrès et le bien-être…”.
“Bougane efface tout”
Sauf que tout le monde ne semble pas être de cet avis. “Contrairement au président Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko qui ont vanté les qualités intrinsèques du document référentiel ‘Sénégal Vision 2050’, le président de Gueum Sa Bopp Les Jambars pense que c’est de la poudre aux yeux”, écrit le quotidien Tribune.
“Du plagiat du PSE avec les mêmes hommes au décalage de la vision en passant par la véracité des chiffres avancés par le PM, les déclinaisons quinquennales et décennales et la bonne gouvernance sans oublier la suppression de la subvention de l’énergie […], Bougane Guèye Dany taille en pièces les arguments avancés par le nouveau régime”, ajoute le même journal.
“Diomaye dessine les contours, Bougane efface tout”, affiche Source A. L’Observateur, de son côté, revient sur des aspects moins consensuels de l’ambition déclinée par les autorités, comme la situation difficile des finances publiques, rapportée aux ambitions du gouvernement.
Sur ce point précisément, le journal relève que le Premier ministre a demandé “un temps de grâce aux syndicats”, sauf que les organisations interrogées par L’Observateur ne semblent pas très disposés à répondre favorablement à cet appel.
Walfquotidien juge que que la présentation de le nouveau référentiel des politiques publiques du Sénégal ”vise surtout à remobiliser les troupes”, en perspective des législatives anticipées du 17 novembre prochain.
“Tous les moyens sont bons pour maintenir la flamme allumée”, à moins de deux semaines du démarrage de la campagne électorale, écrit le journal.
Une enseignante poignardée à Thiès
Un triste spectacle s’est produit hier au Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Hersent 2 de Thiès. M. D., une enseignante servant dans l’établissement comme surveillante, a été poignardée devant l’établissement aux environs de 14 heures, par un garçon. Selon nos sources, la dame a reçu plusieurs coups de couteau et l’acte n’a aucun lien avec l’école. A. Diallo, oncle de la victime, affirme que l’agresseur a été clairement identifié et une plainte sera déposée contre lui, car il n'était pas à son coup d'essai. En ce qui concerne la dame M.D, elle a été aussitôt évacuée au service des urgences du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès où elle a été admise au bloc.
Une dizaine d'élèves voilées renvoyées à Fatick
Une dizaine d'élèves du Collège du Sine (école privée catholique) de Fatick interdits d'accès dans l'établissement hier. Pour cause, leur voile. Un acte que déplorent leurs parents qui ont décidé de se réunir en collectif pour faire respecter la laïcité de l'école sénégalaise. Ils entendent engager les services d'un huissier dès ce mardi. «Nous ne comptons pas laisser cette injustice passée. Il faut qu'ils (les responsables de l'école, ndlr) respectent les gens. Le droit d'étudier des enfants ne peut pas être piétiné à ce point», a déclaré Mor Talla Mbow, un des parents d'élèves que nous avons joint au téléphone. Le principal de l'établissement, interpellé, parle de non-respect du règlement intérieur pour justifier la décision de la direction de refuser l’accès aux élèves voilées.
Le gouvernement au chevet des populations de Bakel
Une délégation du gouvernement est allée au chevet des populations envahies par les eaux du fleuve Sénégal. Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine et sa collègue de la Famille Maimouna Dièye étaient hier à Bakel, pour constater l'ampleur des crues qui frappent le département, « un phénomène rare que les habitants n'avaient plus vu depuis 1961 ». Fort heureusement, renseigne une note du ministère de l’Intérieur, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, mais les dégâts matériels sont importants, touchant surtout les cultures et les habitations. «Je me suis rendu sur place pour apporter le soutien du président de la République et de l’ensemble du gouvernement aux populations affectées. Il est de notre devoir de les rassurer et de leur assurer que toutes les dispositions sont prises pour leur porter assistance dans ces moments difficiles», rapporte Général Tine. Il annonce que dès aujourd’hui, les convois de vivres et d'eau potable seront en route pour venir en aide aux sinistrés. Le ministre de l’Intérieur félicite les autorités administratives et les Forces de sécurité pour leur réactivité dès le début de cette crise et leur mobilisation pour protéger et accompagner les populations. A l’en croire, les prévisions restent globalement positives, mais il est important de continuer à faire preuve de prudence.
Dette due aux concessionnaires de nettoiement
Le collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal a étalé ses difficultés du secteur hier, à l’occasion d’un point de presse. Les concessionnaires en ont profité pour exhorter les autorités à éponger leur dette. « Aujourd'hui, nous sommes confrontés à des difficultés de trésorerie. Mais c'est un secteur assez stratégique et le développement endogène du pays ne dépend que de sa salubrité. Quand on parle de salubrité, on parle d'attirance du tourisme, d'absence d'hommes d'affaires et les maladies entre autres. C'est pourquoi nous avons pris l'engagement de continuer à mener nos activités tout en exhortant l'autorité à respecter ses engagements par rapport à la dette », affirme Ahmed Fall Braya. Il souligne qu’une échéance est établie pour éponger notre dette. « Je pense que les autorités vont nous convier pour faire le planning. Nous reconnaissons que des efforts sont en train d'être faits. Car les parties se retrouvent chaque semaine autour d'une table pour discuter. Nous souhaitons que cela aboutisse à des résultats concrets. Nous souhaitons que cette histoire de dette soit derrière nous. On ne peut pas parler de développement sans salubrité », a déclaré M. Fall. « Nous qui sommes derrière pour collecter l'ensemble des ordures et les amener dans les décharge, on doit vraiment nous satisfaire au plus haut niveau », ajoute le porte-parole du jour en réitérant l'engagement du collectif d'accompagner les autorités dans son programme de salubrité, de nettoiement et d'assainissement pour mettre à l'aise tous les sénégalais.
Diomaye au chevet des blessés
L’artiste comédien Lamine Ndiaye et d’autres ont fait un accident en rentrant du Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio où se tenait la rencontre sur le projet Sénégal 2050. Le véhicule a fait des tonneaux avant de se retrouver les quatre roues en l’air. Informé de l’accident, le Président Diomaye est allé au chevet des blessés parmi lesquels, il y a Lamine Ndiaye.
Sit-in des travailleurs de La Poste Les travailleurs du groupe
La Poste traversent une situation difficile. Jusqu'au 14 du mois, les salaires ne sont toujours pas payés. Au regard de la situation insoutenable que vivent les travailleurs du Groupe, le Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications (SNTPT) appelle tout le personnel à tenir un sit-in devant la Direction Générale ce mercredi. Les Secrétaires généraux des Unions régionales sont appelés à tenir également des sit-in dans les directions régionales de leurs circonscriptions respectives.
Grogne au village Aladji Pathé de Keur Massar sud
S’il y a des populations qui sont très remontées contre leur maire, ce sont bien celles du village de Aladji Pathé Sow de la commune de Keur Massar Sud. Ces dernières sont montées au créneau pour tirer sur leur édile Bilal Diatta face à sa volonté de construire une route en pavés sans canalisations. Ce qui est inacceptable aux yeux des habitants de Aladji Pathé qui demandent au Chef du gouvernement de recadrer Bilal Diatta pour qu’il privilégie le dialogue et la concertation en lieu et place d’un forcing de ce projet de pavage qui risque d’accentuer les problèmes des inondations dans la zone. Elles sollicitent le démarrage de la deuxième phase du programme de la gestion des eaux pluviales et adaptation aux changements climatiques.
Arrestation d’une bande de malfaiteurs
La brigade de recherches de la Gendarmerie de Keur Massar a procédé à l’interpellation de trois personnes soupçonnées d’être mêlées dans le cambriolage d’un magasin d’un ressortissant chinois non loin du champ de l’ancien président Abdoulaye Wade à Keur Massar Sud. Selon nos sources, c’est suite à l’exploitation des vidéos des caméras de surveillance qu’un membre de la bande, en l’occurrence F. Nguer, a été alpagué. Devant les enquêteurs, le mis en cause est passé aux aveux avant de dénoncer les autres membres de la bande dont L. Diouf et le receleur A. Dème à qui ils ont bazardé le matériel volé estimé à plus d’un million à seulement 50 mille francs. Tout ce beau monde a été déféré au parquet pour association de malfaiteurs et vols avec effraction commis la nuit.
Lettre de l’adjoint du maire de Golf Sud au ministre
La situation difficile que vivent les travailleurs des Collectivités territoriales en grève depuis presque un an ne laisse pas indifférent le 1er adjoint au maire de la Commune de Golf Sud, Ibrahima Diop par ailleurs responsable local du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur). Ce dernier, dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, l’exhorte à trouver des solutions heureuses à leurs difficultés, notamment les salaires dérisoires malgré les sacrifices énormes consentis par les travailleurs pour le rayonnement des communes et le développement du Sénégal.
Dieguy Diop et Cie consignent 28 millions
L’ancienne directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire et ses coaccusés ont échappé à la prison. Après un retour de parquet, ils ont transigé devant le juge du 3e cabinet pour ne pas aller en prison. En effet, Dieguy Diop, le Dage et les deux fournisseurs ont cautionné 28 millions FCFA pour obtenir leur liberté. Le groupe est inculpé pour faux et usage de faux et escroquerie portant sur les derniers public et placé sous contrôle judiciaire.
Diomaye à Kédougou
Le chef de l’État est attendu dans la région de Kédougou, les 18 et 19 octobre prochain. Diomaye va s’enquérir de la situation des victimes des crues du fleuve Sénégal dont les dégâts sont énormes aussi bien dans la région de Kédougou que de Tambacounda. Des habitations sont occupées par les eaux et les champs engloutis.
Anta Babacar Ngom chahute le référentiel des politiques
A peine la cérémonie de lancement du référentiel des politiques publiques du gouvernement terminée, Anta Babacar Ngom monte au créneau pour exprimer sa déception quant à son contenu. Elle dit rester sur sa faim puisqu’elle s'attendait à une proposition révolutionnaire qui aurait justifié ce long temps d’attente. A l’en croire, le gouvernement a raté l'occasion d'impliquer les Sénégalais dans la conception de ce projet. Dans un communiqué reçu à «L’As », Anta Babacar Ngom pense que les Sénégalais n’ont pas le luxe d’attendre trois décennies pour un changement hypothétique. Ce dont les gens ont besoin, dit-elle, c'est d'abord un plan d'urgence sur un maximum de deux ans pour sortir les Sénégalais de la précarité. Anta Babacar pense que les secteurs clés tels que l’agriculture et l’industrialisation sont à peine effleurés dans le projet. Pourtant, c’est précisément là que se trouve une grande partie de la solution pour transformer notre pays, souligne-t-elle. Elle déplore également l'absence de propositions solides pour les secteurs de la santé, de l'éducation et la création d'emplois.
Une bagarre entre deux éleveurs vire au drame
Un jeune éleveur a perdu la vie, lundi, lors d’une bagarre avec un proche à Ndoumbélane, un village de la commune de Mbane, dans le département de Dagana, a appris l’Aps de source sécuritaire. Les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Richard-Toll et les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour faire le constat d’usage. Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances de ce drame.
SEPT ENFANTS SUR DIX N’ONT PAS ACCES A UN ENSEIGNEMENT PREPRIMAIRE
Se fondant sur un rapport d’Africa’s Pulse, le Groupe de la banque mondiale a alerté hier les pays de l’Afrique de l’Ouest sur l’urgence de «réformer l’Education» afin d’arriver à une croissance inclusive.
Se fondant sur un rapport d’Africa’s Pulse, le Groupe de la banque mondiale a alerté hier les pays de l’Afrique de l’Ouest sur l’urgence de «réformer l’Education» afin d’arriver à une croissance inclusive. S’il est ressorti de ce tableau qu’en «2024, le service de la dette absorbera 34% des recettes publiques» des pays comme le Sénégal, l’étude note que le système éducatif «devraient absorber 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires».
Comme moteur de croissance, le système éducatif en Afrique subsaharienne est miné par un déséquilibre qui risque de freiner des pays à l’image du Sénégal. C’est l’essence d’un communiqué d’alerte du Groupe de la banque mondiale publié ce lundi. «Actuellement, en Afrique subsaharienne, sept enfants sur dix n’ont pas accès à un enseignement. pré primaire, et moins de 1,5% des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10% dans les pays à revenu élevé. Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique et d’assurer une croissance durable et inclusive», a demandé l’organisation financière basé à Washington. S’appuyant sur un rapport d’Africa’s Pulse, le Groupe de la banque mondiale estime que, pour parvenir à une éducation universelle d’ici 2030, les systèmes éducatifs «devraient absorber environ 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d’environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d’enseignants» dans l’espace ouest-africain.
0,5% de croissance du Pib par habitant en 2024
D’après les prévisions de la 30e édition du rapport économique semestriel de la Banque mondiale sur l’Afrique subsaharienne, l’activité régionale devrait croître de 3% en 2024, contre un point bas de 2,4% en 2023, principalement grâce à la hausse de la consommation et de l’investissement privés. «L’inflation devrait s’atténuer, pour passer de 7,1% en 2023 à 4,8% cette année, sous l’effet de politiques monétaires et budgétaires plus strictes, de la stabilisation des devises et d’une diminution des perturbations d’approvisionnement», a indiqué le Groupe de la banque mondiale. Toutefois, l’institution financière précise que cette reprise est toutefois insuffisante pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. «La croissance du Pib par habitant reste atone, à 0,5% seulement en 2024, contre une moyenne de 2,4% sur la période 2000-2014. Les conflits, le changement climatique et l’explosion des coûts du service de la dette sont autant de freins aux progrès. En 2024, le service de la dette absorbera 34% des recettes publiques dans la région, au détriment des investissements productifs», s’est projette le rapport.
SE QUALIFIER AUJOURD’HUI
Imiter le sélectionneur du Burkina Faso en compostant le ticket du Sénégal pour la prochaine coupe d’Afrique des nations, prévue au Maroc. C’est l’objectif que Pape Thiaw, coach intérimaire des Lions s’est assigné
Imiter le sélectionneur du Burkina Faso, Brama Traore en compostant le ticket du Sénégal pour la prochaine coupe d’Afrique des nations, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. C’est l’objectif que Pape Thiaw, coach intérimaire des Lions s’est assigné. Il l’a déclaré hier, lundi 14 octobre 2024, lors du traditionnel point de presse. Le Sénégal affronte ce mardi 15 octobre, (13 heures GMT) a Lilongwe, les Flames du Malawi pour le compte de la 4eme journée des qualifications de la CAN2025.
«L’état d’esprit est bon et il faut féliciter les joueurs de cela parce que c’est extraordinaire. Et espérons qu’on continuera à surfer sur cette dynamique parce que c’est très important pour aborder ce genre de match. Mathématiquement, on n’est pas encore qualifiés. On aura un match difficile car, on aura en face une équipe de Malawi très remontée, qui n’est pas encore qualifiée et qui est dos au mur. Nous, on veut se qualifier dès demain (ce mardi, Ndlr). On a mis tous les ingrédients pour partir sur de bonnes bases. On espère que ça va marcher ».
HABIB DIARRA A LA PLACE DE FORMOSE MENDY
«Formose Mendy est un excellent joueur. Sur ce match (Sénégal-Malawi, Ndlr) après le carton rouge, on avait besoin de plus d’apport d’offensif sur ce côté et on a vu que Habib Diarra était bien avec une palette technique au-dessus de celle de Formose (Mendy) sur le plan offensif. Raison pour laquelle on a fait ce changement pour nous permettre de marquer beaucoup plus de buts et de prendre des buts en fin de match.»
ILLIMAN NDIAYE FORFAIT ?
«Iliman (Ndiaye) était blessé durant le match mais il s’est entrainé, même s’il n’était pas au galop. Il était resté à l’hôtel. Maintenant, il est à ma disposition et on verra s’il va jouer ou quelqu’un d’autre va prendre sa place. Je ne vais pas dévoiler mon équipe. Vous verrez le jour-j.»
FINIR LE TRAVAIL ET LAISSER MON AVENIR ENTRE LES MAINS DE DIEU
«On suit tous les réseaux sociaux mais moi, je me mets un peu à l’écart. On sait que ça parle, ça parle beaucoup au Sénégal. Je suis là pour faire mon boulot en tant qu’intérimaire. J’ai à qualifier ce magnifique groupe qui bosse depuis un bon bout de temps. Il faut finir le travail et laisser l’avenir décider. J’espère que ça va bien se passer. Je suis un soldat du Sénégal. On m’a confié une mission qui est de qualifier cette équipe. On est sur la bonne voie. On sera toujours là pour le Sénégal parce que c’est notre pays. Maintenant, laissons le Bon Dieu décider pour l’avenir. Je me suis entretenu avec beaucoup de joueurs pour leur expliquer la valeur de ces matchs et ce que je voulais. Ils ont adhéré et espérons que marche dès demain (aujourd’hui, Ndlr) pour obtenir cette qualification qui nous tient à cœur. On sait ce que le football peut régler au Sénégal. Si on se qualifie dès demain (ce mardi, Ndlr), le peuple sera très content.»
REPRENDRE LA PREMIERE PLACE AUX ETALONS
Idéalement relancée dans la course vers la qualification en faveur de son carton offensif réussi à domicile, le Sénégal retrouve ce mardi 15 octobre à Lilongwe à 13h le Malawi dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires de la CAN
Idéalement relancée dans la course vers la qualification en faveur de son carton offensif réussi à domicile, le Sénégal retrouve ce mardi 15 octobre à Lilongwe le Malawi dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires de la CAN. Ce sera un tournoi décisif parce qu’en cas de victoire les Lions valideront et rejoindront les Etalons du Burkina Faso leader de la poule L et première nation à décrocher son ticket pour la prochaine CAN 2025 prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Mais au-delà, le Sénégal aura pour mission de reprendre la première place en attendant le finale entre Etalons et Lions a Abidjan.
Quatre jours après leur écrasante victoire obtenue vendredi dernier au stade Abdoulaye Wade, le Sénégal retrouve ce mardi le Malawi pour une seconde confrontation comptant pour la 4e journée du groupe L des éliminatoires de la CAN 2025. Une rencontre qui s’annonce cruciale dans la course vers la qualification pour le rendez-vous continental prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc.
Un succès au bout, permettre aux Lions de prendre le bon wagon et rejoindre le Burkina Faso qui s’est assuré depuis ce dimanche le premier ticket qualificatif. C’était au terme d’un double succès devant les Hirondelle de Burundi (4 -1, puis 0-2) au stade Alassane Dramane Ouattara d'Abidjan.
La bande à Kalidou Koulibaly est aujourd’hui à un tournant décisif de son parcours. C’est également un nouveau défi qui se présente pour Pape Thiaw et Teddy Pellerin. Propulsé à la tête de la sélection après le départ de Aliou Cissé, ce duo d’entraineurs intérimaires a réussi le pari de relancer la machine et surtout de créer une nouvelle dynamique en restaurant la confiance dans la Tanière
Une victoire, avec la qualification à la clé, sera toute aussi significative voire déterminante pour l’avenir des deux coachs intérimaires sur le banc. Ils seraient alors en pole position pour signer un nouveau bail
Dans cet élan, Pape Thiaw a tous les atouts en main pour confirmer et faire plier une fois de plus cette modeste formation des Flammes. Arrivés depuis samedi à Lilongwé, les Lions sont au complet. A l’exception de l’arrière gauche Ismail Jakobs titularisé contre le Malawi.
Pour cause de blessure, le joueur a été remis à la disposition de son club. Déclarés incertains et sortis sur blessure vendredi, Lamine Camara et Ilimane Ndiaye, ont pris part à la séance d’entrainement à la veille du match. Le coach des Lions ne manque pas de change puisqu’il aura l’occasion de lancer dans le bain El Hadji Malick Diouf. Appelé lors de la trêve de septembre par Aliou Cissé, le défenseur de Slavia Prague n’a disputé qu’une poignée de secondes contre le Burundi. A moins qu’il rappelle Abdou Diallo qui avait d’ailleurs suppléé sur le flanc gauche l’absence du même Ismail Jakobs contre le Burundi. Le dispositif ne changera pas dans les autres compartiments. Pape Thiaw proposera également le même schéma gagnant avec Ismaïla Sarr, Sadio Mané, Nicolas Jackson ou encore Boulaye Dia pour constituer sa ligne d’attaque. Il a sans doute une palette qui lui permet de s’imposer encore largement et de franchir un nouveau cap.
A noter que les Etalons du Burkina occupent provisoirement la tête du groupe L avec 10 points et une différence de buts de +7. Le Sénégal totalise 7 points (+5) avec un match en moins.
Par Calame
NOTRE EMBLEME DERACINÉ
Bientôt, le baobab ne sera plus que l’emblème fictif du Sénégal, abîmé et enserré dans une virtualité du fait de son abattage effréné. Désespérante perspective qui en dit long sur la totale absence de vision qui gangrène le pays.
Le Baobab, symbole emblématique inscrit dans les Armoiries de la République du Sénégal, a été placé au cœur du nouveau référentiel des politiques publiques. Dénommé « Vision Sénégal 2050 », ce nouveau cadre macro-économique est structuré autour de quatre axes fondamentaux devant à terme aboutir à la transformation systémique du pays, d’ici 25 ans. Seulement, aussi emblématique qu’il fût au Sénégal, le symbole du Baobab n’a cessé de s’effriter dans le temps. Pour diverses raisons que relevait déjà Calame, une publication de Sud Quotidien du 23 juillet 2020. Retour sur ces avatars qui ont jalonné la réalité de l’arbre-emblème, aujourd’hui « réhabilité » par le nouveau référentiel des politiques publiques édicté par le régime en place.
Bientôt, le baobab ne sera plus que l’emblème fictif du Sénégal, abîmé et enserré dans une virtualité du fait de son abattage effréné. Désespérante perspective qui en dit long sur la totale absence de vision qui gangrène le pays.
A Ndingler, des reportages ont montré des baobabs déboulonnés, arrachés de leur sol, mis à terre, dans une ambiance à fendre le cœur. A cette allure, bientôt, le baobab ne sera plus que l’emblème fictif du Sénégal, abîmé et enserré dans une virtualité du fait de son abattage effréné.
Désespérante perspective qui en dit long sur la totale absence de vision qui gangrène le pays. Une vision, c’est en effet une projection, un horizon. C’est un projet, une générosité qui englobe les générations à venir et s’inscrit par conséquent dans une trajectoire de bâtisseur d’avenir.
Vision aujourd’hui délaissée et fracassée au profit d’une immédiateté qui a comme point de mire la rentabilité à court terme. Quitte à brûler les étapes, à ruiner le futur, au profit d’un présent éphémère, délesté de toute ambition. Qu’il est loin l’époque du ravissement ! Jusqu’au début des années 80, à quelques encablures de Nguekokh, il y avait une forêt de baobabs qui invitaient au calme et à la tranquillité.
C’était un plaisir d’arpenter la route de Mbour, de se pâmer devant ces grands espaces qui donnaient à goûter les différentes nuances sahéliennes de baobabs drapés dans leur somptueuse majesté. Au rythme des saisons sèche et pluvieuse, dépouillés ou revêtus de leurs frondaisons, se laissant aller à des postures lascives, portés par des branches qui donnaient l’impression de bras bagués de verdure, s’affaissant vers le sol ou s’élevant vers le ciel. On les regardait, s’extasiant devant leurs troncs énormes, la tête fourmillant de légendes et d’histoires merveilleuses où se bousculaient des esprits et des djinns dotés de pouvoirs étranges. C’était à couper le souffle. 30 ans plus tard, la bêtise et l’ignorance sont passées par là, enveloppées dans leur pulsion destructrice.
Tout récemment du côté de Diass, la construction d’une usine de carreaux a occasionné la destruction d’une cinquantaine de baobabs alors que d’autres lotissements privés sont en cours de réalisation sur fond de désastre écologique. Abattus un à un, réduits à une portion lilliputienne, les baobabs sont ainsi bousculés. Et les voir, déracinés et terrassés, est simplement pathétique.
Pourtant, le code forestier dans son chapitre V classe l’Andansonia digitata (nom scientifique du baobab) parmi les espèces forestières partiellement protégées. Dans l’article R.61 du même chapitre, il est indiqué : «les espèces partiellement protégées ne peuvent être abattues, ébranchées ou arrachées sauf autorisation préalable du Service des Eaux et Forêts». Cette condition administrative a-t-elle été remplie? Le ministère en charge doit impérativement nous renseigner.
En tout état de cause, le baobab, arbre protecteur et bienfaiteur, est présent depuis les temps immémoriaux dans nos rituels de vie et de mort. Si caractéristique de la savane sénégalaise, cet arbre emblématique qui taquine l’éternité avec ses mille ans de vie possible a tout pour lui.
Arbre-pharmacie, arbre-totem, les fruits oblongs qu’ils portent gracieusement, suspendus comme des jouets sont fortement appréciés par les hommes. Il est une ressource pour les populations autochtones ou pas. Rien n’est perdu dans le baobab. Ses feuilles riches en protéines sont utilisées en cuisine. Séchées et réduites en poudre, elles sont un liant dans le couscous, le rendant ainsi plus digeste. Elles sont également données en pâture au bétail. Le baobab est également un habitat pour un grand nombre d’animaux, et les singes ont fini d’y imprimer leurs marques, au point que ses fruits sont appelés pains de singe.
Outre d’être une composante essentielle et particulièrement prisée dans nos fameux ngalax, le « bouye », de son appellation locale, est particulièrement riche en éléments nutritifs. Il contient six fois plus de vitamines C qu’une orange, deux fois plus de calcium que le lait, et une quantité importante de phosphore (six fois plus qu’une banane) et de fer, sans compter les antioxydants. Le bouye est consommé en jus mais aussi sous forme de sirop, de glace, de confiture, de bonbons, gâteaux sucrés et de complément alimentaire. Utilisé à des fins médicinales, il agit aussi sur le transit intestinal.
Excellent anti-diarrhéique, prisé dans de nombreuses familles, il a aussi un effet pansement qui favorise la régularité des selles et évite la constipation. Particulièrement indiqué en cas de problèmes infectieux, de grippe, sans gluten, très peu allergisant, le « bouye » n’a pas de contre-indication. Ses graines, très riches en oligoéléments et vitamines, sont utilisées, après pressage à froid, pour une huile dite «de baobab», nourrissante, adoucissante, réparatrice, hydratante pour l’entretien de peau et des cheveux, dont elle favorise la croissance.
Torréfiées, mélangées au « diar » (aromatisant), elles sont connues pour leurs propriétés anti-microbiennes, efficaces contre la grippe, les bronchites ou la dysenterie. Certains en font une boisson chaude qui s’apparente au café. Le baobab a mille et une facettes. Son bois spongieux retient l’eau.
Son écorce sert à confectionner des cordes. Tout en lui est grâce. Mais le monde dans lequel nous vivons en ce moment, complétement perturbé par l’urgence de l’argent à accumuler au détriment de toute autre considération, a cadenassé ses émotions, se détournant du rythme des saisons, du silence des grands espaces pour le bruit assourdissant de la jouissance immédiate. Course effrénée et aveuglante qui fait basculer dans une cécité qui empêche de voir tous les bienfaits que l’on peut retirer de cet arbre iconique. Et pourtant, cela fait une dizaine d’années que le baobab et ses dérivés ont reçu l’autorisation d’être commercialisés sur le marché européen et américain.
Grâce à ses vertus d’antioxydants, de nutriments, de potassium, de phosphore, de niveau élevé de vitamine C (7 fois plus riche qu’une orange), de calcium et de fibres (9 fois plus que les pruneaux séchés), son usage a connu un bel essor. On aurait pu s’attendre à ce que le fruit du baobab, emblème du Sénégal, soit une source de revenus substantiels pour le pays.
En plus de participer à l’effort de sécurité et d’autonomie alimentaire, il peut jouer un rôle important dans la santé des populations tout en permettant des rentrées de devises importantes grâce à l’exportation. Au lieu de cela, il est réduit à de l’or blanc que l’on piétine avec une insolence et une irresponsabilité désarçonnâtes.
Au moment où la pandémie de Covid-19 nous oblige à revoir nos modèles en nous recentrant sur nous-mêmes, rappelant ainsi que l’indépendance à un prix. Compter sur soi pour se nourrir, se soigner, s’éduquer. Compter sur soi pour pouvoir aller à la rencontre des autres et à la conquête du monde.