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17 novembre 2024
A MATAM, PLUS DE 1000 RIZICULTEURS SANS VOIX FACE À LA CRUE
Plus de 700 hectares de riz inondés ont été recensés dans la région de Matam (nord) par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), impactant 1000 producteurs rizicoles
Plus de 700 hectares de riz inondés ont été recensés dans la région de Matam (nord) par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), impactant 1000 producteurs rizicoles, a indiqué, vendredi, Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de cette entreprise nationale.
”Durant la première vague, c’est-à-dire quand le fleuve était sorti de son lit, on avait plus de 400 hectares de riz qui étaient inondés. Avec les lâchers d’eau, on est actuellement à plus de 700 hectares de riz inondés”, a-t-il dit au cours d’un entretien avec des journalistes.
Le chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED prévient que ‘’la situation ne va pas s’arrêter’’, ajoutant que ‘’plus de 1000 producteurs ont été impactés suite au débordement du fleuve Sénégal’’.
Il a également souligné que la SAED est en train d’évaluer les pertes de récolte des producteurs, grâce à des agents envoyés sur le terrain pour effectuer le recensement.
”En dehors des cultures perdues, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui sont partis. Les aménagements risquent aussi d’être complètement dégradés. Il va falloir encore faire des estimations sur l’ensemble des périmètres qui existent, notamment ceux qui étaient en campagne et ceux qui ne l’étaient pas encore”, a expliqué M. Mbodj.
Selon lui, il va falloir également évaluer tous les dégâts liés aux aménagements, tout en se ”projetant sur la réhabilitation et la réaffectation de plus de 2000 hectares” pour les remettre à niveau et permettre aux producteurs de reprendre leurs activités.
Le chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED signale que parmi les producteurs, certains avaient contracté des crédits à La Banque agricole (LBA), alors que d’autres étaient allés en campagne avec leurs propres fonds.
CAN BEACH SOCCER, LES LIONS FACE A LA MAURITANIE DIMANCHE
L’équipe nationale du Sénégal de beach soccer va affronter la Mauritanie, dimanche, à 12h GMT, pour son premier match de Coupe d’Afrique des nations de la discipline à Hurghada, en Egypte, selon le calendrier des matchs publié par la FSF
L’équipe nationale du Sénégal de beach soccer va affronter la Mauritanie, dimanche, à 12h GMT, pour son premier match de Coupe d’Afrique des nations de la discipline à Hurghada, en Egypte, selon le calendrier des matchs publié par la Fédération sénégalaise de football.
Le Sénégal est logé dans le groupe B, en compagnie de la Mauritanie, du Malawi et du Mozambique.
Les Lions de la plage, septuples champions d’Afrique et tenants du titre, entameront l’opération de conservation du titre par le derby en phase de groupe contre la Mauritanie.
Vingt-quatre heure après, ils affronteront les Malawites avant de jouer leur dernier match de poule, mardi, contre les Mozambicains.
La compétition se poursuivra jusqu’au 26 octobre.
Douze joueurs ont été retenus par le sélectionneur national, Oumar Ngalla Sylla, pour prendre part à cette douzième édition de la CAN de beach soccer.
Voici la liste des 12 joueurs sélectionnés pour cette compétition :
Gardiens : Al Seyni Ndiaye, Ousseynou Faye
Défenseurs : Ninou Jean Paul Diatta, Papa Modou Ndoye, Seydina Laye Gadiaga, Mamadou Sylla
Huit pays, dont l’Egypte, le pays hôte, et le Sénégal, participeront à cette édition de la CAN de beach soccer.
Les autres nations sont le Ghana, le Malawi, le Maroc, la Mauritanie, le Mozambique et la Tanzanie. Elles seront réparties en deux groupes de quatre.
La CAN de beach soccer est qualificative pour les phase finales de la Coupe du monde de la discipline prévue en 2025 à Victoria, aux Seychelles, (1er-11 mai).
L’Égypte accueille, pour la deuxième fois, la Coupe d’Afrique des nations, après l’édition de 2018 à Sharm El Sheikh.
COUVERTURE PRÉCAMPAGNE, TOUS DES HORS-LA-LOI !
Politiciens, journalistes et autorités administratives, tous violent ou se rendent complices de violations tous azimuts de la loi électorale, sous le regard passif du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
Politiciens, journalistes et autorités administratives, tous violent ou se rendent complices de violations tous azimuts de la loi électorale, sous le regard passif du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
Comme s’ils se sont passé le mot, cette fois, aucune partie prenante ne fait – ne serait-ce qu’un effort - pour respecter la réglementation sur la couverture médiatique de la période de précampagne en direction des élections législatives du 17 novembre 2024. Pourtant, la loi électorale est très claire. ‘’Durant les trente jours précédant l’ouverture officielle de la campagne électorale, est interdite toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux publics et privés’’, dispose la loi électorale.
Il ressort dudit texte que, par acte de propagande déguisée, il faut entendre ‘’toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à un parti politique ou coalition de partis politiques faite directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes quelle qu’en soit la qualité, nature ou caractère’’. La loi ne s’en limite pas. Elle assimile ‘’à des propagandes ou campagnes déguisées, les visites et tournées à caractère économique, social ou autrement qualifiées, effectuées par toutes autorités de l’État sur le territoire national et qui donnent lieu à de telles manifestations ou déclarations’’.
Chargé de veiller au respect strict de cette réglementation, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) n’a eu de cesse d’alerter, à chaque veille d’élections. Bon an, mal an, certains professionnels essayaient de s’y conformer, même si la pertinence de la disposition a toujours été fortement remise en cause. Dans un communiqué en date du 19 septembre, l’organe de régulation, sous la présidence de Babacar Diagne, avait sacrifié à cette tradition, en rappelant les prescriptions législatives. À travers ce communiqué, le gendarme des médias précisait que la précampagne pour les Législatives du 17 novembre s’étend du vendredi 27 septembre à 00 h au samedi 26 octobre à minuit. S’ouvrira alors la campagne pendant laquelle les candidats pourront dérouler leurs activités librement, couvertes par les médias dans le respect des principes d’équité et d’équilibre.
Mais qu’advient-il en cas de violation de cette règle ? Le Code électoral prévoit qu’’’en cas de contravention à cette interdiction, l’organe chargé de la régulation des médias doit proposer des formes appropriées de réparation au bénéfice de tout candidat, de tout parti politique ou coalition de partis politiques lésés. Ces derniers peuvent saisir directement l’organe de régulation des médias d’une plainte, en cas de contravention à cette interdiction’’. En d’autres termes, les candidats qui le souhaitent peuvent, en principe, réclamer, auprès de tout média qui outrepasse cette réglementation, une réparation de ce déséquilibre dans le traitement des différents protagonistes.
Par le passé, le CNRA n’hésitait pas à faire des communiqués pour rappeler aux uns et aux autres la nécessité de se conformer audit code. ‘’De tels agissements, qui exposent les médias concernés aux sanctions prévues par la réglementation, ne sauraient être tolérés’’, lançait-il à l’endroit des médias récalcitrants lors de la dernière Présidentielle. Pour les présentes élections, c’est plutôt un laisser-aller total. Chaque média fait ce qu’il veut, sans se soucier de cette interdiction qui, autrefois, pesait comme une épée de Damoclès sur la tête des puristes. Même si, il faut le préciser, certains anticonformistes se sont toujours interrogés sur la pertinence d’une telle disposition.
Mais que dire des partis politiques qui généralement élaborent les textes qu’ils sont sûrs de ne pouvoir respecter ?
En fait, selon de nombreux experts, durant cette période de précampagne, ce qui est interdit ce n’est pas le fait d’organiser des activités politiques, mais plutôt l’usage des médias pour en assurer la propagande. Sauf que tous les acteurs politiques font appel aux médias et se rendent ainsi complices de telles violations. Pourtant, ces textes sont souvent le fruit de larges consensus entre les acteurs.
Lors des précédentes élections, certaines autorités administratives, sur la base d’une interprétation extensive de la loi, n’hésitaient pas à interdire certaines activités de propagande. Seulement, ils semblaient stigmatiser les partis de l’opposition qui ne pouvaient mener leurs activités sur le territoire, au moment où l’ancien parti au pouvoir pouvait dérouler sans être inquiété. Les mêmes autorités restent aujourd’hui aphones sur les violations tous azimuts de la loi électorale en ses articles L61 et suivants.
Dans une déclaration faite le mercredi 16 octobre, largement relayée par les médias, la tête de liste de Pastef/Les patriotes donne rendez-vous à ses militants à un ‘’giga-meeting’’ prévu le samedi 19 au Dakar Arena de Diamniadio. Pendant ce temps, Bougane Guèye Dany de la liste Samm sa Kaddu est presque tout le temps à la une de certains médias et va, avec sa coalition, animer aujourd’hui une conférence de presse. Il en est de même de l’Alliance pour la République, membre de la coalition Takku Wallu Sénégal, qui donne rendez-vous aux médias cet après-midi.
Il faut rappeler qu’avec les changements intervenus à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, on assiste à une sorte de flottement qui semble assez propice au règne de ce désordre. Cela dit, lors de son installation en début de semaine, le nouveau président du CNRA, connu pour être un journaliste irrévérencieux et très libre, a insisté sur le dialogue et la compréhension mutuelle, en lieu et place de la sanction.
‘’Je ne veux pas être un gendarme de l’audiovisuel. Mon rôle sera d’encourager le dialogue et la compréhension avant toute intervention coercitive’’, avait déclaré Mamadou Oumar Ndiaye. Selon lui, la sanction ne devrait être appliquée qu’en dernier ressort, après l’épuisement de toutes les autres voies de règlement des contentieux.
Reste à voir si cette méthode pourra prospérer.
LE FRAPP APPELLE À UNE RUPTURE AVEC LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE POUR UN SÉNÉGAL SOUVERAIN
Selon le Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine, le Sénégal doit rejeter les politiques d'austérité et privilégier des solutions africaines basées sur ses propres ressources et la coopération Sud-Sud.
Alors que le nouveau régime a récemment lancé son Référentiel des politiques publique Sénégal 2050, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine (FRAPP)/France-dégage demande au tandem Diomaye-Sonko de rompre toute relation avec les institutions financières mondiales comme le FMI et la Banque mondiale. Car, pour dérouler le programme des nouvelles autorités, il faut refuser «l’application aveugle des politiques d’austérité et se tourner résolument vers des solutions africaines, axées sur la valorisation de nos ressources, la mobilisation endogène et la coopération Sud-Sud ».
La «construction d’une économie souveraine, solidaire et résiliante exige une rupture avec ces modèles imposés de l’extérieur, qui servent avant tout les intérêts des puissances économiques du Nord». A travers une note, les activistes estiment que «ces institutions, qui se sont longtemps érigées en gardiennes d’un ordre financier global néolibéral, n’ont cessé d’imposer à notre pays des réformes structurelles qui ont gravement compromis notre souveraineté économique et affaibli notre capacité à répondre aux aspirations de nos peuples ».
Le pire est que le Sénégal est prisonnier «des erreurs coûteuses des Plans d’Ajustement Structurel (PAS), qui ont démantelé les fondements de notre économie, exacerbé les inégalités sociales et enfermé notre pays dans un cercle vicieux de dépendance à l’égard des bailleurs de fonds internationaux ».
Sur ce, le FRAPP demande à l’Etat de rompre ses relations avec les institutions comme le FMI, la Banque mondiale et annonce des «pistes de sortie du cadre financier international actuel».
DEUX RESPONSABLES DE LA DER/FJ ARRÊTÉS À TOUBA ET MBOUR
Selon Libération, qui donne l’information, l’un est l’agent administratif du point Nano-crédit de Touba. Il était chargé d’orienter, d’aider les bénéficiaires pour les enrôlements et le remboursement.
La DER/FJ traque les mauvais payeurs et les agents véreux de ses services. Récemment, deux représentants de la structure dirigée par Aida Mbodj ont été arrêtés.
Selon Libération, qui donne l’information, l’un est l’agent administratif du point Nano-crédit de Touba. Il était chargé d’orienter, d’aider les bénéficiaires pour les enrôlements et le remboursement. Nos confrères indiquent que le mis en cause est accusé d’avoir détourné la somme de 3 millions CFA qui correspond aux remboursements de crédits effectués par les bénéficiaires.
Quant au deuxième suspect, le journal informe qu’il a été arrêté à Mbour. Il est accusé des mêmes faits que son collègue de Touba et a été placé sous mandat de dépôt.
LA DATE DES CAF AWARDS 2024 CONNUE
L'attaquant nigérian Ademola Lookman (Atalanta) et l’avant-centre guinéen Serhou Guirassy (Borussia Dortmund) sont favoris pour succéder à Victor Osimhen.
iGFM (Dakar) La Confédération africaine de football (CAF) a révélé la date de la prochaine cérémonie des CAF Awards 2024.
La date des prochains CAF Awards 2024 a été dévoilée. La cérémonie qui verra la remise de la récompense officieusement appelée Ballon d'Or africain aura lieu le 16 décembre prochain au Maroc, informe la chaîne Arryadia, qui cite le Bureau Exécutif de la CAF.
Si le lieu de l’événement n’a pas encore été précisé, il s’agit de la troisième édition de suite qui se déroulera au royaume après celles de 2022, tenue au Complexe Mohammed VI de Maâmora, et de l’an dernier organisée au Palais des congrès de Marrakech.
Lookman, Guirassy...qui pour succéder à Osimhen ?
L'attaquant nigérian Ademola Lookman (Atalanta) et l’avant-centre guinéen Serhou Guirassy (Borussia Dortmund) sont favoris pour succéder à Victor Osimhen. Malgré une finale de CAN 2023 au palmarès, la star des Super Eagles se retrouve cette fois nettement moins à son avantage, avec en toile de fond des statistiques en berne, une saison vierge de titres et une relation conflictuelle avec Naples débouchant sur sa mise à l’écart et son transfert vers Galatasaray cet été.
En comparaison, ses compatriotes Lookman et Victor Boniface ont connu une cuvée riche, et plus spécifiquement le pensionnaire de Leverkusen, vainqueur du premier double coupe-championnat de l’histoire des Rouge et Noir. S’il ne peut se prévaloir d’un palmarès aussi éloquent, Guirassy semble pouvoir coiffer au poteau ses concurrents avec ses folles statistiques individuelles aussi bien en club qu'en sélection.
Le Marocain Brahim Diaz paraît, lui, définitivement écarté de la course pour un sacre à domicile, au vu de son inactivité en raison de sa récente blessure, en dépit d’un doublé championnat-Ligue des champions remporté avec le Real Madrid.
PAR Fatou Kassé-Sarr
LA SOUVERAINETÉ CULTURELLE, PILIER DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE
La culture est notre richesse la plus précieuse. Elle nous donne les outils pour comprendre notre passé, affronter notre présent et construire notre futur
Le nouveau gouvernement, porté par une forte aspiration populaire au changement, vise la souveraineté du Sénégal. Il ne pourra réussir son projet de transformation du pays sans s'appuyer résolument sur la culture. Plus qu'un simple secteur d'activité, la culture doit être envisagée comme le socle sur lequel bâtir la souveraineté et le développement durable d’un Sénégal qui se projette sur la scène mondiale tout en restant fidèle à ses racines.
La souveraineté culturelle se réfère au droit et à la capacité d'une communauté, d'un peuple ou d'une nation à préserver, promouvoir et contrôler ses propres pratiques culturelles, ses valeurs, ses traditions et son patrimoine. Elle vise à garantir que les expressions culturelles d'une communauté soient respectées et protégées face l'homogénéisation imposée par des influences externes, qu'elles soient politiques, économiques ou sociales.
Elle est alors est un pilier essentiel de la souveraineté nationale que le nouveau gouvernement sénégalais doit impérativement prendre en compte dans sa quête de souveraineté économique.
L’histoire de notre continent a été largement racontée par l’Occident, souvent déformée pour véhiculer des stéréotypes et servir des objectifs de domination économique. Les africains se sont longtemps eux-mêmes perçus et positionnés en fonction de cette ce narratif externe. En 2024, ces stéréotypes persistent même s’ils sont contestés.
Il existe une seule manière de déconstruire cette fausse perception de l’Afrique : construire nos propres récits et les diffuser à travers la multiplicité des arts et de la culture. Des récits décomplexés qui reflètent nos spécificités culturelles et notre vision du monde.
Dans une interview récente au quotidien Le Soleil, Ibrahima Thioub dit très justement « A nous Africains de nous positionner par rapport à nous-mêmes en élaborant en toute souveraineté nos politiques mémorielles et patrimoniales qui ne doivent rien attendre de qui que ce soit ».
La souveraineté est un processus pensé et des dispositions mentales
Aujourd’hui, le Sénégal a élu un nouveau pouvoir dont le Projet vise la souveraineté du pays. Mais qu’est-ce que la souveraineté ? Et surtout que signifie la souveraineté pour une Nation africaine face aux défis contemporains (mondialisation, développement des multinationales, nouvelles technologies, etc.), ?
La souveraineté est globalement le droit à l'autodétermination et la capacité à prendre des décisions autonomes sur les plans politique, économique et social. Pour une nation africaine, la souveraineté revêt des dimensions particulières, influencées par son histoire coloniale principalement, et ses contextes politiques et sociaux spécifiques. Rechercher la souveraineté signifie donc qu’il y a une part de notre destinée qui ne nous appartiendrait pas et dont il faudrait reprendre le contrôle. Demande de se recentrer sur les intérêts nationaux et dans le même temps, puisque nous sommes au 21ème siècle, de s’ouvrir au monde.
La souveraineté donc est un processus pensé, déployé et décliné avec des fondements solides notamment la perception qu’ont les peuples d’eux-mêmes. Un peuple mentalement fort, sera en mesure de sortir de la dépendance, d’avoir cette ambition collective et d’établir des relations équitables avec le monde dit développé.
Pour moi, le slogan « Jub, Jubal, Jubanti » est une première déclinaison vers cette capacité à être souverain. Il propose une vision de la souveraineté qui ne se limite pas à l'indépendance formelle, mais qui englobe une gouvernance transparente, juste et orientée vers le développement national. Il suggère que la véritable souveraineté découle d'un État fort, responsable devant son peuple et capable de défendre les intérêts nationaux. Ce slogan en langue wolof puise ses racines dans la culture et les valeurs sénégalaises. Ses signifiants découleraient alors de référents culturels communément admis par l’ensemble des Sénégalais.
Dans ce contexte, quelle place accorder à la culture ? Quel est son apport réel dans les dispositions mentales qui permettront d’atteindre la souveraineté ?
La souveraineté culturelle est un pilier de la souveraineté nationale
Le nouveau gouvernement a présenté le référentiel Sénégal 2050 dont l’ambition est de faire du pays « une Nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans des valeurs fortes ». La souveraineté culturelle devient alors un élément central à considérer dans sa stratégie de souveraineté économique, car elle constitue un fondement essentiel de l’identité, des valeurs, et de l'indépendance nationales.
Souvent minimisée dans les politiques de gouvernements, je pense que la culture, (équilibrée avec d'autres éléments tels que la citoyenneté, les droits politiques et les valeurs communes), est le fondement d’une Nation. Et que serait une souveraineté sans fondements ? Je ne fais bien entendu pas référence à une vision culturaliste caricaturale de repli sur soi et de rejet de l'autre, mais à la culture sous tous ses aspects (identité collective, histoire, patrimoine, manière de vivre, pratiques culturelles, design, artisanat, gastronomie, éducation, etc.). Je pense à la culture de nos terroirs. Par exemple : le ndeup, le kankourang, le nduut, l’ékonkong, que les communautés organisent sur toute l’étendue du territoire, ou encore le fonio qui nous vient des hauteurs de Kédougou. Et je m’interroge : ne méritent-ils pas d’être expliqués, transmis aux jeunes générations et valorisés comme partie intégrante de ce qu’est être sénégalais ? Quelle place donner aux expressions culturelles contemporaines qui traduisent aussi l’identité du Sénégal ?
Je pense ici à la « senegalese touch », celle qui rend le Sénégal singulier.
Il s'agit de concevoir la culture comme un ancrage solide, une source de références, qui redonne fierté, rend notre jeunesse moins poreuse à toutes sortes d'influences, qui aiguise l’esprit critique sur le monde et qui permet par la même occasion de gagner sa vie. Un fondement qui rend plus assuré, mieux assis, qui rend souverain.
La souveraineté d'une nation ne se limite donc pas à sa capacité de se gouverner sans ingérence étrangère. Elle inclut aussi la capacité à s’affirmer. C’est pourquoi la souveraineté tout court est indissociable de la souveraineté culturelle.
Les vrais récits pour reconstruire la cohésion sociale
Cette souveraineté culturelle ne signifie pas un repli sur soi, mais plutôt la capacité du Sénégal à maîtriser son propre récit, à valoriser ses traditions et ses expressions artistiques contemporaines, tout en restant ouvert aux échanges culturels mondiaux. Senghor avait dit "enracinement et ouverture". Était-ce visionnaire ? Car la vérité est que ceux qui savent d'où ils viennent tracent leur chemin sûrement et fermement.
Le Sénégal, riche de sa diversité culturelle, doit valoriser et promouvoir ses expressions artistiques et créatives. Celles-ci sont porteuses des vrais récits africains, qui remettent en question les stéréotypes et offrent une vision renouvelée de notre continent. Elles renforcent fierté et sentiment d'appartenance à une identité plurielle et dynamique.
Trop longtemps, l'histoire de notre continent a été déformée par des grilles de lecture inadaptées et des stéréotypes tenaces. Il est temps de déconstruire ces fausses perceptions à travers les arts et la culture.
Les États africains doivent investir dans la culture
La notion de "nouveaux récits" est aujourd'hui de plus en plus revendiquée par les Africains, mais elle est aussi présente dans tous les projets et orientations de la coopération internationale sous l'appellation de nouveaux récits communs. Cette construction se met en œuvre grâce au financement. À ce stade, on pourrait se poser la question suivante : pourquoi mettre autant d'efforts à financer la culture en Afrique s'il n'y avait pas un gain spécial ? Si nos gouvernements se penchaient réellement sur ces questions, ils accorderaient assurément une place stratégique à la culture.
Pourtant, le Sénégal a été précurseur en la matière avec un soft power culturel puissant. C'est d'ailleurs l'une des forces du pays sur laquelle nous surfons depuis lors. Aujourd'hui, le soft power culturel sénégalais a vécu, et je pense qu'on en subit les conséquences au quotidien. Il faudrait alors tirer des leçons du passé, regarder le monde et observer l'évolution des forces. Tirer des leçons de la position du Maroc ou bien observer la force de la K-Wave, cette fameuse vague culturelle qui nous vient de la Corée du Sud, ou bien encore se demander comment la fulgurante renaissance culturelle du Nigéria a-t-elle donné lieu à cette explosion internationale puissante de l’industrie culturelle nigériane. Et prendre le temps d’analyser : quels ont été les impacts concrets dans ces pays ? Pourquoi persistent-ils à investir dans la culture ?
La souveraineté culturelle est un investissement stratégique
Investir dans la souveraineté culturelle du Sénégal ne devrait pas être perçu comme un investissement à perte. Au contraire, c’est essentiel pour garantir que nos expressions culturelles soient respectées, protégées et promues. C'est un moyen efficace de résister à l'homogénéisation culturelle mondiale tout en positionnant le Sénégal comme un acteur culturel influent sur la scène africaine et internationale.
La culture est le socle indispensable de la souveraineté. Il est temps de reconnaître cette réalité et de la placer au cœur des politiques publiques.
Elle contribue au développement économique du Sénégal à travers plusieurs canaux, notamment le tourisme qui attire des visiteurs intéressés par notre patrimoine culturel riche et nos traditions. De plus, les industries créatives telles que la musique, le cinéma, la mode et l'artisanat génèrent des emplois et stimulent la croissance économique locale. Le pétrole et le gaz ne sont pas la panacée. Le Sénégal peut diversifier son économie et renforcer son attractivité sur la scène mondiale si elle intègre la culture au cœur de ses stratégies de développement.
SEM Samir Addahre, Ambassadeur du Maroc auprès de l’Unesco, déclarait récemment lors de la XIVe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris : « La culture s’impose aujourd’hui comme un levier fondamental de la diplomatie ».
Cela nécessite toutefois une volonté politique forte et un engagement à long terme : une politique culturelle ambitieuse, un soutien aux acteurs culturels locaux, la protection notre patrimoine ou encore la promotion de nos traditions. Le gouvernement doit également encourager la création artistique, investir dans les infrastructures culturelles et renforcer les capacités des industries créatives.
La culture n'est pas un simple ornement, elle est le fondement sur lequel nous devons bâtir notre avenir.
En résumé, la culture est notre richesse la plus précieuse. Elle nous donne les outils pour comprendre notre passé, affronter notre présent et construire notre futur. Investir dans la culture, c’est investir dans notre identité, notre souveraineté et notre avenir.
Placer la souveraineté culturelle au cœur de notre projet de développement, c’est construire un Sénégal plus fort, plus uni et plus prospère.
Le moment est venu de reconnaître la valeur de la culture et de lui donner la place qu'elle mérite dans notre société.
Fatou Kassé-Sarr est Directrice Générale Labell’Com, organisatrice du Carnaval de Dakar.
par Thierno Alassane Sall
AGENDA 2050 : AMATEURISME, INCOHÉRENCES ET LÉGÈRETÉ AU SOMMET DE L’ÉTAT
L’Agenda 2050 prend-il en charge les urgences ? Les autorités ont-elles proposé des solutions pour soulager la souffrance des Sénégalais ? Ce qui devait être une vision ambitieuse pour l’avenir du Sénégal se révèle être un catalogue de vœux pieux
Cette carte du Sénégal version Agenda 2050 situe Sédhiou à la place de Kolda et vice-versa. Signe que les graphiques de l’Agenda ont été bâclés. On ne sait pas si ces régions bénéficieront d’une mutation économique, mais elles subissent déjà un bouleversement géographique que même la tectonique des plaques ne saurait expliquer.
Comment peut-on espérer transformer un pays en s'égarant dans sa géographie ? Les erreurs sont nombreuses et révèlent une improvisation inquiétante au sommet de l’État. Sans prendre en compte les nombreuses fautes, voici quelques autres signes révélateurs des lacunes et incohérences du fameux Agenda 2050.
1/ Souveraineté monétaire : une omission stratégique majeure
Comment transformer un pays sans aborder la question de la souveraineté monétaire ? Le parti au pouvoir avait pourtant martelé que cette réforme était essentielle au développement. L’absence totale de mention de cet enjeu montre un reniement de leurs promesses et trahit un manque de cohérence stratégique dans cette vision de transformation.
2/ Pacte national : les co-contractants ignorés
L’Agenda se présente comme fondé sur un pacte national, mais aucune concertation réelle n’a eu lieu avec les forces vives. Ni la société civile ni le secteur privé n’ont été consultés. Pourtant, le gouvernement attend 5 700 milliards F CFA de ce secteur pour financer son plan quinquennal. Ignorer ses partenaires économiques témoigne, à tout le moins, d'une lacune inquiétante.
3/ Croissance : ambitions limitées
L’Agenda 2050 prévoit un taux de croissance moyen de 6,5 à 7 %. Pourtant, l’histoire montre que seules les nations atteignant des taux à deux chiffres ont pu véritablement se transformer. Avec ces projections timorées, le Sénégal risque de reproduire les mêmes échecs que par le passé.
4/ Tarifs énergétiques : une course contre la montre perdue
Le plan promet de ramener le prix de l’électricité sous 60 F CFA/kWh d’ici 2050. Mais attendre 25 ans pour atteindre un tarif proche de celui pratiqué aujourd’hui en Côte d’Ivoire (87 F CFA/kWh) est une preuve d’inertie. Comment parler de compétitivité avec une telle lenteur de réforme ?
5/ Culture : l’élément symbolique oublié
Transformer une société en 25 ans sans intégrer la culture et le patrimoine est une erreur de fond. Une vision de développement durable nécessite de valoriser l’identité culturelle. Cet agenda, purement technocratique, semble déconnecté des réalités sociales et des aspirations profondes des Sénégalais.
6/ Sécurité territoriale : le déni face aux menaces dans le Sahel
En plein cœur d’une crise sécuritaire au Sahel, l’Agenda 2050 reste muet sur les questions de souveraineté territoriale et de défense des frontières. Il y a quelques mois, notre gouvernement se jouait les sauveurs du Sahel, en promettant de réintégrer les pays de l’AES dans la CEDEAO. Aujourd’hui, silence radio. L’absence d’une stratégie claire expose le pays à de graves vulnérabilités géopolitiques. Sans une réponse à ces enjeux, ce plan est non seulement incomplet, mais dangereusement irréaliste.
7/ Le présent dans tout ça ?
Factuellement, l’Agenda présenté prend-il en charge les urgences ? La réponse est non. Les autorités ont-elles proposé des solutions pour soulager la souffrance des Sénégalais ? La réponse est non. Diomaye et Sonko n’ont pas dit comment ils allaient sortir le pays des difficultés actuelles. Ils donnent rendez-vous prochainement, cela s’appelle de la démagogie.
En fin de compte, ce qui devait être une vision ambitieuse pour l’avenir du Sénégal se révèle être un catalogue de vœux pieux. La montagne a accouché d’une souris. Le peuple sénégalais mérite bien plus qu’un agenda sans feuille de route ni contenu sérieux.
LE SILENCE ASSOURDISSANT D'IDRISSA SECK
A moins de trois semaines du démarrage de la campagne pour une nouvelle législature, rien ne bouge encore sur le terrain politique à Thiès, pourtant jadis bouillant à l’approche de rendez-vous électoraux de cette importance
A quelques semaines du démarrage de la campagne électorale pour les prochaines élections législatives du 17 novembre à Thiès, c’est encore la morosité et l’indécision sur le terrain politique à Thiès. Et le fait marquant reste de loin le silence assourdissant, voire intrigant du président Idrissa Seck de rewmi, qui était il y a seulement quelque temps le maître du jeu politique local. Mais à ce jour, aucune déclaration, aucune orientation ou directive à l’endroit des responsables de son parti, ce qui suscite mille et une interrogations dans la capitale du rail.
A moins de trois semaines du démarrage de la campagne électorale, pour élire une nouvelle législature au Sénégal, rien ne bouge encore sur le terrain politique à Thiès, pourtant jadis bouillant à l’approche de rendez-vous électoraux de cette importance. Et le fait le plus marquant est le silence assourdissant, voire même intrigant du président Idrissa Seck de Rewmi, qui était le maître incontestable du jeu politique local, avec une machine électorale dévastatrice.
Pourtant depuis 1996, il est au-devant de la scène politique à Thiès, d’abord avec le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et à la suite du divorce politique avec Me Abdoulaye Wade, son hégémonie a été plus marquante sous la bannière de son parti en l’occurrence le Rewmi. L’ascendance n’a été brisée que lors des élections locales, puis législatives de 2022, avec l’expérience du «Mburook soow», signée par un compagnonnage avec l’APR le parti au pouvoir d’alors, dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Mais aujourd’hui, force est de constater que tout est en berne au niveau de Rewmi et les responsables ne savent pas encore quoi faire. Et pour cause, notent les différentes sources sollicitées à cet effet, Idrissa Seck n’a encore donné aucune orientation, aucune indication quant à la conduite à tenir. Sous le sceau de l’anonymat, un responsable indique que personne ne sait encore les contours des dispositions qui sont à la base de la mise en place de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS).
D’ailleurs aucun responsable de Rewmi ne figure parmi les investis qui iront à l’assaut des 4 sièges mis en jeu dans le département de Thiès. Pour tenter de s’imposer à l’échelle départementale, la coalition a misé sur Moustapha Mbaye du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) comme tête de liste, suivi d’Hélène Tine de Mor Diouf du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et d’Astou Ciss. Beaucoup de Rewmistes considèrent une telle situation comme un manque de respect notoire, exacerbé par le silence de leur leader.
D’ailleurs lors de la dernière réunion de la coalition au siège de l’Alliance Pour la République (APR) présidée par Abdou Mbow, Cheikh Gaye le représentant de Rewmi n’a pas manqué de lâcher ses vérités dans ce sens, avant de cracher sur le poste de plénipotentiaire de la coalition qui lui a été proposé. Des responsables de Rewmi confient ne pas comprendre que le Rewmi puisse s’allier encore avec l’APR après deux tentatives infructueuses, marquées par « des trahisons manifestes ». C’est parce que, disent-ils, lors des dernières locales, alors que Siré Dia de l’APR était la tête de liste départemental de la coalition et des Rewmistes à la tête des listes de la ville de Thiès-Est, Thiès-Ouest et Thiès-Nord, l’analyse des résultats a clairement fait apparaître des votes sanctions de républicains contre les candidats de Rewmi.
Quant au PDS, ces responsables disent ne pas comprendre comment le Rewmi peut cheminer dans une même coalition avec ce parti qui a battu campagne contre Idrissa Seck lors de la présidentielle et pour la coalition Diomaye Président. Fort de ces considérations qu’ils considèrent comme des incongruités, la quasi-totalité des responsables de Rewmi ont aussi adopté la stratégie du silence, avec en toile de fond, la volonté de croiser les bras et de ne pas battre campagne. Ce qui serait dommage pour la grande coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) qui compte également dans ses rangs à Thiès bien d’autres formations politiques. A cette attitude de Rewmi, s’ajoute le fait que le PDS et l’APR subissent également de plein fouet, les contrecoups d’une division interne, causée par ce jeu d’alliance. C’est ainsi que beaucoup de responsables importants de ces deux formations politiques ont craché sur l’alliance, pour aller se retrouver dans d’autres listes concurrentes. C’est dire que pour l’heure, rien n’est encore joué à Thiès et les coalitions gardent les mêmes chances de s’emparer des 4 sièges dédiés au département de Thiès.
Mort d’un jeune dans un accident de la circulation
Un violent accident est survenu, hier, à hauteur du village de Keur Ngary, localité située dans la commune de Keur Socé (département de Kaolack, Ndlr). Il s’agit d’un véhicule de type 7 places qui a mortellement heurté un jeune homme. La victime qui a perdu la vie sur le coup, est âgée de 24 ans, selon le maire de cette commune, El Hadji Malick Ndiagane qui était sur les lieux du drame. Il faut noter que cette zone est accidentogène, raison pour laquelle les habitants réclament des ralentisseurs.
Le Doué déborde et menace des maisons à Ndioum
La montée des eaux du fleuve Sénégal commence à faire des dégâts dans le nord du Sénégal. À Ndioum, où la cote d'alerte est dépassée depuis début octobre, les conséquences commencent à se faire sentir. Quelques maisons du quartier Darou Salam sont occupées par les eaux, d’après Le Soleil Digital. Face à un Doué de plus en plus menaçant, l'inquiétude ne cesse de grandir. Dans l'attente d'une assistance qui tarde encore, les riverains tentent d'arrêter l'avancée des eaux avec des moyens dérisoires.
L’armée évacue les villages de Gourel Samba Ndama et Mboyo
L’armée porte secours aux populations dontles maisons sont envahies par les eaux du fleuve. D’après la Dirpa, les militaires de la station navale de Podor, en compagnie des éléments de la brigade des sapeurs-pompiers, ont procédé à l’évacuation de populations dans les villages de Gourel Samba Ndama et Mboyo à une vingtaine de km de Podor, suite au débordement des eaux du fleuve Sénégal. Les sinistrés ont été relogés au siège de la Plateforme des femmes de Mboyo, près du lycée du village.
Les sinistrés de Bélli Diallo en quête de refuges
Les habitants du village de Bélli Diallo, dans la commune de Ogo (Matam), sont obligés de se réfugier sous des arbres, en attendant l’installation de tentes de fortune, après que les eaux du fleuve Sénégal les ont chassés de leurs habitations. Le village de Bélli Diallo est situé à trois kilomètres de la commune de Matam, sur la piste menant vers le Dandé Mayo. Depuis quelques jours, les maisons, littéralement envahies par les eaux de crues se sont totalement vidées de leurs occupants. Devenus des sans abris en l’espace de quelques heures, les habitants n’ont eu d’autre choix que de se réfugier sous des arbres, à la merci de la pluie et du vent. En cette fin d’après-midi(hier), presque tout ce que le village compte d’habitants se trouve dehors. Des deux côtés de la piste, chaque famille s’attelle à installer une tente de fortune pour s’y abriter. Partout des valises, matelas, ustensiles de cuisine et autres bagages sont posés à même le sol, rapporte l’Aps. De loin, on aperçoit des familles portant des bagages sur la tête, marcher les unes après les autres. Ils cherchent à trouver refuge sur un espace situé à plusieurs mètres du point de ralliement de la majeure partie des habitants de Bélli Diallo. Au total, près d’une vingtaine de familles vivent dans ce village, explique Ismaïla Sy, un habitant Bélli Diallo. Comme beaucoup d’autres familles, Ismaïla et les siens ont passé la nuit à la belle étoile. Assis sous un arbre, à côté de leurs affaires, ils s’apprêtent à prendre le petit-déjeuner en plein air.
Les enregistrements débutent le 24 octobre à la Rts
L’ordre de passage des listes de candidats qui auront l'opportunité de s'exprimer à la RTS a été déterminé. Ainsi, la Coalition Farlu sera la première à enregistrer suivie de la Coalition Defar Sa Gokh. La Coalition Diam Ak Njariñ dirigée par l’ancien Premier ministre se situe à la 17e position. La liste du parti au parti Pastef se trouve à la 20e place. La coalition Samm Sa Kaddu amené par Barthélémy Dias va passer à la 25e position. A la 30e position se trouve la coalition Sénégal Kese de Thierno Alassane Sall. Alsar de l’homme d'affaires Mamadou Racine Sy passe à la 36e position devant la coalition Takku Wallu Sénégal avec Macky Sall comme tête de liste qui est à la 37e position. Elle est suivie par la coalition Nafoore avec le maire de Missirah, Amadou Ba, comme tête de liste. C’est la coalition Sopi Sénégal qui ferme la manche. Au total, ce sont 41 listes qui vont se succéder au studio de la Rts où les enregistrements des déclarations des candidats vont débuter le jeudi 24 octobre prochain. Chaque liste bénéficiera d'un temps d'antenne quotidien de 3 minutes pour présenter ses idées et programmes, dans le cadre d'un processus visant à garantir une information équitable et diversifiée aux électeurs.
Princesse Jessica chavire au Port de Dakar
Dans la nuit du 15 au 16 octobre 2024, un incident a eu lieu au Port autonome de Dakar plus particulièrement au Môle 2. En effet, le navire « Princesse Jessica » a été touché à quai par le MV Zografia. Ce qui a entraîné le chavirement du navire « Princesse Jessica » à quai. Le « Princesse Jessica » est un cargo battant pavillon togolais, âgé de 34 ans construit en 1990 doté d’une capacité de tonnage de 1652 tonnes, a indiqué la cellule communication stratégique du port. Long de 77 mètres, le navire mouille au Môle 2 depuis près de deux ans. Selon la cellule communication stratégique du PAD, la zone de l’incident a été circonscrite, le balisage effectué et les procédures administratives entamées. L’accident n’a eu aucun impact sur les activités portuaires, ajoute-t-on. Les dispositions seront rapidement prises pour un renflouement du navire.
La Sodav «rémunère» Diomaye
du projet de décret portant collecte de la Rémunération pour copie privée, hier, en Conseil des ministres a provoqué une explosion de joie dans le monde de la Culture. Dans un communiqué, la Société sénégalaise du droit d'auteur et des droits voisins (SODAV) se dit satisfaite de l’adoption de ce décret. Selon elle, un nouveau pas a été franchi dans l'histoire du droit d'auteur et des droits voisins au Sénégal, annonçant à la fois la concrétisation d'une prérogative reconnue aux titulaires de droits, mais aussi des lendemains meilleurs pour ceux-ci grâce à une augmentation de leurs revenus et, par conséquent, à l'amélioration de leur pouvoir économique. Par cet acte, d’après la Sodav, le Président Diomaye Faye vient de hisser le Sénégal à un autre niveau sur l'échiquier des pays africains les plus respectueux et soucieux du devenir des créateurs et de tous ceux qui, par leur talent et leurs investissements économiques, participent au développement des industries culturelles et créatives. La Sodav a aussi félicité le Premier ministre, la ministre de la Culture et le Secrétaire à la Culture.
Arrestation du présumé meurtrier de Nd. Codou S.
Fin de cavale pour le présumé meurtrier de la dame Nd. Codou S. tuée mercredi à Ngor. Selon des informations de Dakaractu Mbour, il a été arrêté dans la Petite-Côte par la brigade de recherches de la gendarmerie de Faidherbe. Les mêmes sources révèlent que le mis en cause serait un Baye Fall. Pour rappel, hier mercredi, aux alentours de 5h 30, les voisins d’un appartement contigu de l’école primaire « Alieu Samb » ont découvert le corps d’une femme, identifiée comme Nd. Codou S. Les premiers éléments de l’enquête de voisinage ont révélé que sa mort pourrait remonter à environ 3h du matin. Bien qu’aucune trace de violence n’ait été relevée sur son corps, cela n’exclut pas la possibilité d’un meurtre.
Un véhicule cogne un mur et tue une dame
Un tragique accident s'est produit hier, vers 8 heures à Sangalkam. En effet, après avoir déposé ses enfants à l'école, la commerçante C. Diallo qui était à bord de son véhicule a fait une mauvaise manœuvre. Ainsi, en voulant faire marche arrière, elle a malencontreusement placé le levier au départ. Le véhicule a foncé tout droit sur le mur de la sous-préfecture de Sangalkam, percutant une dame qui était de l'autre côté du mur. La victime A. Kane, mère de 5 enfants et habitant à Keur Moussa est décédée. Les sapeurs-pompiers se sont déplacés sur les lieux de l'accident et évacué la dépouille à la morgue. D’après Dakaractu la mise en cause est entre les mains des forces de l'ordre qui ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de cet accident.