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25 février 2025
L'ONU REFUSE L'ADHÉSION DE LA PALESTINE
Le Conseil de sécurité avait ouvert la voie à l'entrée de la Palestine dans le concert des nations. Mais c'était sans compter la ferme opposition de Washington, défenseur historique d'Israël
(SenePlus) - Le 18 avril 2024, les Etats-Unis ont opposé leur veto à la demande d'adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations Unies, portant un coup dur aux aspirations palestiniennes d'obtenir un Etat souverain reconnu par la communauté internationale.
Depuis plusieurs semaines, les Palestiniens, qui ont actuellement le statut inférieur d'« Etat non membre observateur » depuis 2012, ainsi que les pays arabes, "imploraient le Conseil [de sécurité] d'accepter qu'un 'Etat palestinien' prenne sa place 'légitime' au sein des Nations unies", selon Le Monde. Mais leurs efforts ont été vains face à l'opposition américaine.
Après le veto américain, l'Autorité palestinienne a vivement dénoncé cette décision. "Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international", a déclaré le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas, cité par l'AFP.
L'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a lancé en pleurs : "Ce rejet ne brisera pas notre volonté, ne stoppera pas notre détermination. Nous n'arrêterons pas nos efforts. L'Etat de Palestine est inévitable, il est réel."
Explication du veto américain
Les Etats-Unis ont justifié leur veto en affirmant que "ce vote ne reflète pas une opposition à un Etat palestinien, mais est une reconnaissance qu'il ne peut naître que de négociations directes entre les parties", selon l'ambassadeur adjoint Robert Wood, cité par Le Monde.
Washington craint également que l'admission de la Palestine à l'ONU ne déclenche des coupes budgétaires selon la législation américaine, qui "leur imposerait de couper leur financement à l'ONU en cas d'une adhésion palestinienne en dehors d'un accord bilatéral".
Réactions internationales
Malgré le veto, l'ambassadeur algérien Amar Bendjama a salué "le soutien 'écrasant' des membres du Conseil" qui "envoie un message très clair : l'Etat de Palestine mérite sa place à l'ONU". Il a promis de "présenter à nouveau cette requête ultérieurement".
De son côté, l'ambassadeur chinois Fu Cong a déploré "une triste journée" où "le rêve du peuple palestinien a été anéanti".
Israël s'est également opposé avec force à l'initiative palestinienne. Son ambassadeur Gilad Erdan a estimé que le soutien au projet palestinien allait "encourager les Palestiniens à ne pas revenir à la table des négociations et rendre la paix presque impossible".
Le gouvernement israélien reste opposé à la solution à deux Etats, contrairement à la position défendue par une majorité de pays dont les Etats-Unis. 137 des 193 Etats membres de l'ONU reconnaissent déjà unilatéralement un Etat palestinien.
LE FRANC CFA FACE À SES CONTRADICTIONS
Pour Kako Nubukpo, la donne change avec l'élection au Sénégal d'un président hostile au franc CFA. Dans une interview au Point Afrique, il décrypte les options désormais sur la table et les réformes à engager pour sortir de ce régime monétaire colonial
(SenePlus) - Des changements majeurs semblent se profiler concernant le franc CFA en Afrique de l'Ouest. Dans une interview accordée au Point Afrique, l'économiste togolais Kako Nubukpo, reconnu pour ses travaux sur cette monnaie, revient sur les enjeux en cours.
"C'est une très bonne nouvelle que des acteurs politiques clairement engagés contre le franc CFA, en tout cas dans sa mouture actuelle, puissent accéder aux responsabilités", souligne d'emblée Nubukpo. L'élection de Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite sortir du franc CFA, "crédibilise les débats" selon l'économiste.
Cependant, Nubukpo s'interroge : "Le sujet pertinent est de savoir si les nouveaux dirigeants sénégalais souhaitent une sortie isolée ou mener des réformes dans le cadre de la Cedeao." Deux options aux conséquences différentes.
Pendant ce temps, le Mali, Burkina Faso et Niger, réunis au sein de l'Alliance des États du Sahel, ont annoncé vouloir créer une monnaie commune pour remplacer le franc CFA. Un projet que Nubukpo juge "légitime" : "Le pouvoir de battre monnaie est un privilège régalien."
Mais il prévient : "Si le Sénégal prenait cette décision, l'avenir de l'UEMOA serait clairement en sursis, avec 45% de son PIB qui partirait."
Côté Cedeao, qui devait créer l'eco dès 2020, "rien n'a bougé depuis 2021", déplore Nubukpo. Il pointe "une absence de leadership et de consensus" pour expliquer ce statu quo.
La France dit avoir "fait sa part" selon Nubukpo, qui précise : "Le débat ne porte pas là-dessus." Pour lui, des réformes sont nécessaires, comme le changement de nom, l'abandon de la garantie française jugée caduque, la fusion des traités monétaires et un nouveau régime de change.
Au final, Nubukpo plaide pour un vrai débat ouvert : "On a l'impression que les bienfaits du franc CFA sont simplement postulés." Il appelle à des "référendums" pour que les populations puissent choisir en "décidant de manière souveraine".
Quant à la stabilité souvent vantée, "C'est un leurre" tranche-t-il, rappelant que le franc CFA fluctue en réalité au gré de l'euro. "Si vous avez des prix bas mais pas de revenus élevés, vos revenus réels seront très bas."
par baba Zoumanigui
PRIÈRES CITOYENNES
Le Sénégal vit sa quatrième alternance. Comme une jeunesse en renaissance. Nombreuses sont les doléances. Et moi comme un sage je médite en silence. Comment concilier le droit la justice et l’équité Comment rendre au travail toute sa dignité
Le Sénégal vit sa quatrième alternance
Comme une jeunesse en renaissance
Qui vit l’aboutissement de ses rêves
Ndiaganio désormais sur une carte du continent
Par la force des urnes et celle du divin
Un fils issu de ce bourg veille sur notre destin
Le peuple des profondeurs se reconnait dans son président
Nombreuses sont les doléances
Profonds sont les besoins de savoir
Gloutons sont les appétits de pouvoir
Énormes sont les espérances
Sur les frêles épaules de son leader le pays attend
Des réponses et surtout des actions
Des décisions pour sauver la nation
Dont la jeunesse vibrante n’a plus de temps
Et moi comme un sage je médite en silence
Comment concilier le droit la justice et l’équité
Comment rendre au travail toute sa dignité
Et permettre à chaque citoyen de garder l’espérance
Je voudrais que partout résonne le cri de ceux qui ont faim
Pour éveiller les cœurs et les consciences
Que la solidarité dans le partage des abondances
Permette à ceux qui ont tout de penser à ceux qui n’ont rien
Que les terres ancestrales arrachées sur la foi d’un titre foncier
Comme preuve ultime de propriété héritée du colonisateur
Au mépris de l’Afrique et ses valeurs
Soient rendues aux communautés au nom de l’histoire et de la vérité
J’observe impuissant des guides dits spirituels
Passeports diplomatiques en main
Sillonnant les capitales en quête de l’aumône du lendemain
En échange d’une prière vers le ciel
J’entends la détresse des familles éplorées
Dont les fils agglutinés dans des pirogues à la merci des vagues
Ont préféré défier la mort et les langues
Plutôt que l’inutilité d’une vie sans opportunités
Je vois tous ces politicards sans convictions
Qui retournent leur veste pour le son des espèces
Qu’importe le projet pourvu qu’ils aient l’ivresse
Celle du pouvoir de l’argent et des oripeaux de la Nation
Je perçois la désespérance et l’instinct de survie
Dans les banlieues périphériques
Quand dans les beaux quartiers des politiques
Dépensent sans compter des biens mal acquis
Alors je prie pour que ceux qui ont le pouvoir
Et guident notre chemin vers l’avenir
Ne cèdent jamais à leur bon plaisir
Et veillent à la flamme et l’espoir des gens du terroir
Je prie pour le courage de leurs décisions
Je prie pour leur sens de l’équité et de la tolérance
Je prie pour leur clairvoyance et leur pertinence
Je prie pour que l’intégrité soit au cœur de leurs actions
Puisse l’étoile polaire guider le berger et son peuple
Que jamais nul ne s’écarte du but
Et que rien ne nous détourne de la foi
RTS, LES DESSOUS DE LA SIGNATURE D’UN NOUVEL ACCORD D’ENTREPRISE
L’ancien accord d’entreprise étant caduc car signé en 2005, il était nécessaire pour la direction et l’intersyndicale de se retrouver autour d’une table pour le réviser et permettre aux agents de la RTS d’avoir une hausse de salaire, explique le personnel
Dakar, 18 avr (APS) – Le nouvel accord d’entreprise signé récemment par la direction générale de la RTS est l’’’aboutissement d’un processus remontant à 2018’’, a précisé, jeudi, Thierno Dramé, membre du conseil des délégués de ladite entreprise.
‘’Les gens doivent savoir que cet accord d’entreprise signé par la direction générale, est l’aboutissement d’un processus qui remonte à 2018’’, a-t-il rappelé lors d’une rencontre avec la presse.
Il a rappelé que les salaires des agents de la RTS n’avaient pas connu d’augmentation depuis 2013. C’est ce qui explique, selon lui, le combat du Syndicat des professionnels de l’audiovisuel public (SYNPAP) pour obtenir cette signature, a-t-il fait valoir.
‘’Il ne faut pas oublier que cet accord d’entreprise est bénéfique pour tous les agents de la RTS. Donc, il ne devait pas y avoir des frustrations de la part des autres syndicats, car il ne s’agit pas seulement des membres du SYNPAP, mais tout le monde va aussi bénéficier de ces augmentations’’, a-t-il expliqué.
Thierno Dramé signale que ce sont des blocages notés pour la signature de cet accord qui ont poussé le syndicat à agir pour le bien des agents.
‘’L’accord est signé normalement et tout le monde doit être content et pousser un grand ouf de soulagement. Personne ne devait être frustré’’, a-t-il estimé.
L’ancien accord d’entreprise étant caduc car signé en 2005, il était nécessaire pour la direction et l’intersyndicale de se retrouver autour d’une table pour le réviser et permettre aux agents de la RTS d’avoir une hausse de salaire.
‘’Le processus a donc été lancé en 2018. Et de 2018 à 2022, il y a eu très peu d’avancements. Au fil du temps, les deux parties ont trouvé un accord sur les aspects financiers. Malheureusement, le seul point d’achoppement se trouvait autour de la clause de mobilité (…) ’’, a-t-il poursuivi.
‘’Nos objectifs, tels que l’attribution des terrains à usage d’habitat, la signature de l’accord d’entreprise (…) ont été atteints grâce à notre approche’’, a pour sa part soutenu Ousmane Cissé, lui aussi membre du SYNPAP.
Contrairement à certaines allégations, déclare M. Cissé, ce syndicat ne roule que pour le bonheur des agents de la RTS, et non pour la direction générale.
LES AUTORITÉS INVITÉES À DÉVELOPPER DES MÉCANISMES DE RÉDUCTION DES DOMMAGES ASSOCIÉS À L’EXPLOITATION DES HYDROCARBURES
La responsable des programmes de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles a insisté sur l’importance de développer des mécanismes de mitigation permettant de réduire les dommages associés aux enjeux liés à l’exploitation du pétrole et du gaz.
Dakar, 18 avr (APS) – La responsable des programmes de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles (NRGI) au Sénégal, Aïda Diop Ndiaye, a insisté, jeudi, sur l’importance de développer des mécanismes de mitigation permettant de réduire les dommages associés aux enjeux et défis liés à l’exploitation du pétrole et du gaz.
”Il est important que l’on commence, dès à présent, à développer des mécanismes de mitigation pour pouvoir adresser les défis et enjeux liés à l’exploitation du pétrole et du gaz”, a-t-elle déclaré.
Mme Ndiaye prenait part à un atelier de renforcement des capacités des médias, des communautés et des organisations de la société civile sur la nouvelle exigence de divulgation des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la norme ITIE et sur l’engagement des parties prenantes sur la réduction des émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier au Sénégal.
Elle a indiqué que le Sénégal, avec l’exploitation du gaz du projet conjoint GTA avec la Mauritanie et Sangomar, doit intégrer ces urgences par rapport à la gouvernance des hydrocarbures.
Selon la responsable des programmes de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles (NRGI), ”aujourd’hui, l’objectif est de voir quels sont les enjeux et les défis urgents et voir comment les adresser”.
”Il ne faut pas attendre que les exploitations se fassent pour prendre des mesures, parce que ces exploitations impliquent des émissions de gaz et des installations peuvent prévenir des fuites mais également du torchage du gaz”, a-t-elle conseillé.
Cela passe d’après elle par la communication et la connaissance des acteurs, surtout de la société civile et des médias, qui peuvent jouer un rôle d’influence, d’alerte et de veille pour que les politiques et pratiques qui devraient être prises soient adaptées aux réalités locales.
Elle a souligné qu’il existe un code de l’environnement mais dont les décrets d’application ne sont pas encore pris. ”Cela ne permet pas d’avoir aujourd’hui en termes de sanction, de mécanismes une clarté sur ce qui sera fait”, a-t-elle expliqué.
Sur ce point, ”on sait juste que le torchage de routine est interdit, mais il peut y avoir d’autres outils (…)”, a-t-elle relevé, soulignant que ”le méthane est un gaz à effet de serre qui n’est pas à négliger”. ”Il est 80 à 90 fois plus puissant que le CO2”, a-t-elle fait valoir.
Aida Diop Ndiaye estime qu’”en tant que nouveau producteur du pétrole et du gaz, le Sénégal a cette chance et cette opportunité unique d’en décider sur les mécanismes de gestion des émissions de gaz à effet de serre”.
”Cela passe par une maîtrise de ces sources d’émission pour pouvoir développer des mécanismes de mitigation et anticiper”, a encore expliqué la responsable des programmes.
Selon elle, ”la question des émissions de gaz à effet de serre est devenue un enjeu économique et un enjeu de développement”, au-delà des enjeux climatiques.
RENCONTRE FAYE ET GHAZOUANI, LA COOPÉRATION ENTRE DAKAR ET NOUAKCHOTT AU CŒUR DES ÉCHANGES
L’objectif principal de cette visite était de dynamiser les liens historiques qui unissent le Sénégal et la Mauritanie, et d’explorer de nouvelles opportunités de coopération dans divers domaines.
Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a effectué une visite historique en Mauritanie, où il a été accueilli avec les honneurs par son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, également Président en exercice de l’Union africaine. Cette rencontre de haut niveau a été marquée par des discussions approfondies sur le renforcement des relations de coopération bilatérale entre les deux nations frères.
L’objectif principal de cette visite était de dynamiser les liens historiques qui unissent le Sénégal et la Mauritanie, et d’explorer de nouvelles opportunités de coopération dans divers domaines. Les deux dirigeants ont ainsi examiné les moyens de développer ces relations dans des secteurs clés tels que l’économie, les transports, la pêche, et la justice.
L’entretien entre les présidents s’est déroulé au Palais présidentiel de Nouakchott, où des discussions en tête-à-tête ont été suivies d’une réunion élargie des délégations des deux pays. Cette première visite officielle du chef de l’État sénégalais à l’étranger revêtait une importance symbolique, soulignant l’importance stratégique des relations entre le Sénégal et la Mauritanie.
Outre les discussions politiques, les secteurs prioritaires de coopération entre les deux pays ont été passés en revue, avec la participation des ministres chargés de cabinet du Président sénégalais. Cette rencontre a donc offert une plateforme essentielle pour renforcer la collaboration et explorer de nouvelles opportunités de partenariat entre le Sénégal et la Mauritanie.
MYTHES ET RÉALITÉS DES LANGUES AVEC SALIKOKO S. MUFWENE
Les langues sont des virus selon le linguiste congolais. Transmises de personne à personne, leur survie dépend de nos interactions plus que de leur prestige. Retour sur cette vision originale à travers son analyse de l'histoire du français et des créoles
(SenePlus) - Salikoko S. Mufwene, professeur linguistique à l'université de Chicago et invité cette année de la chaire annuelle Mondes francophones du Collège de France, a une vision originale de l'évolution des langues. Dans un entretien accordé au site du Collège de France, il explique que "les langues n'ont pas de vie indépendante de leurs locuteurs. Comme les virus, nous nous les transmettons d’une personne à l’autre, ou surtout nous les apprenons des personnes avec lesquelles nous interagissons. Si nous mourons, les langues que nous parlons meurent." Selon le linguiste, "nos interactions qui assurent une certaine vitalité à ces dernières, comme pour les virus."
Titulaire de la chaire Edward Carson Waller Distinguished Service Professor of Linguistics à l’université de Chicago, S. Mufwene remet également en cause l'idée reçue selon laquelle le prestige d'une langue garantirait sa survie. "L’Allemagne est une importante puissance économique, mais l’allemand reste peu parlé à travers le monde", fait-il remarquer. Pour le chercheur originaire de la République démocratique du Congo, "c’est un ensemble d’étapes historiques qui, les unes suite aux autres, ont contribué à diffuser l’anglais et à en faire la langue dominante", alors que le français a perdu de sa diffusion notamment avec la vente de la Louisiane par Napoléon Bonaparte aux États-Unis en 1803.
S'il reconnaît que le français "conserve ses fonctions vernaculaires" en France, en Belgique et en Suisse, S. Mufwene estime néanmoins que "l’avenir du français comme langue impériale ou mondiale dépend de plusieurs enjeux politiques et économiques, en particulier des réponses de la France à ces enjeux, car elles influencent les attitudes autochtones à sa langue." Pour le linguiste, les langues évoluent en fonction des structures de population dans lesquelles elles s'insèrent et non uniquement de leur prestige. Il prend l'exemple du français au Québec, où la langue "a été revitalisée parce que les Québécois francophones ont exigé que le français fonctionne aussi comme langue de travail".
S. Mufwene a par ailleurs étudié comment les parlers locaux ont été influencés par les colonisations européennes à partir du XVe siècle. S'intéressant aux créoles, ces parlers coloniaux mêlant plusieurs langues, il souligne que "les Européens ont à leur tour aussi appris des langues locales", et que "les langues se sont mutuellement influencées" dans les colonies. Pour le linguiste, "les créoles (...) nous donnent une idée de l’évolution langagière en général" car ils montrent que "les langues modernes sont le résultat des contacts langagiers".
Ainsi, dans cet entretien accordé au Collège de France, dont il est l'invité cette année, Salikoko S. Mufwene propose un éclairage original sur l'évolution des langues, remettant en cause certains mythes et mettant en lumière l'influence décisive des structures de population dans la survie ou la diffusion des langues.
SONAR NGOM, NOUVEAU MINISTRE-CONSEILLER DIPLOMATIQUE À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Parmi les personnalités accompagnant le président Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie pour sa première sortie visite officielle à l’étranger, il y a son nouveau ministre-conseiller diplomatique. Il a remplacé Oumar Demba Bâ.
Parmi les personnalités accompagnant le président Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie pour sa première sortie visite officielle à l’étranger, il y a son nouveau ministre-conseiller diplomatique, Sonar Ngom. Il a remplacé Oumar Demba Bâ qui aura occupé le poste sous les magistères de Macky Sall et de son prédécesseur Abdoulaye Wade.
Arrivée ce jeudi 18 avril à Nouakchott, la délégation sénégalaise comprend Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères ; El Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ; Fatou Diouf, ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Birame Mbagnick Diagne, ambassadeur du Sénégal en Mauritanie et Mamadou Ndiaye, ambassadeur, chef du protocole de la présidence sénégalaise.
Jusqu’au 23 septembre 2020, Sonar Ngom avait été limogé de son poste de secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères. Il avait duré deux ans à ce poste. Titulaire d’une maîtrise en Droit (Option relations internationales) de l’UCad, son mémoire de fin d’études a porté en 2001 sur « La diplomatie sénégalaise et les crises africaines des années 1960-1970 : Les exemples du Congo Léopoldville, de l’Angola et de la Guinée Portugaise ». Breveté de l’ENA (Option diplomatie), il a notamment été conseiller à l’ambassade du Sénégal à Paris
CUBA : L'ÉCOLE INTERNATIONALE DE CINÉMA ACCEUILLE LE CINÉASTE CHRISTIAN THIAM
Le réalisateur sénégalais s'immerge dans la création audiovisuelle cubaine, à la découverte des studios, cinémathèques et des figures tutélaires de l'industrie cinématographique de l'île
Cette semaine, le réalisateur et professeur sénégalais Christian Thiam visite la prestigieuse École Internationale de Cinéma et de Télévision de San Antonio de los Baños, l'EICTV, où il s'est entretenu avec ses directeurs, professeurs et étudiants dans un environnement créatif.
La possibilité de mettre en place des actions conjointes d'échanges académiques avec l'Université Numérique du Sénégal Cheikh Hamidou Kane, UN-CHK, où Christian Thiam est responsable de l'unité d'enseignement numérique et de la formation en Arts Graphiques et Numériques, ainsi que le partage de son initiative de Master Erasmus sur la création et la réalisation de films, ont fait partie des dialogues de mardi dernier.
De même, les projets de collaboration visant à tirer parti des capacités de l'EICTV dans la formation des étudiants du Sud contribuent directement à l'une des missions de l'important centre créé par le Comité des cinéastes latino-américains en tant que filiale de la Nouvelle Fondation du Cinéma Latino-américain en 1986.
Une visite des installations de l'école, y compris les salles de classe, la postproduction, les espaces sociaux et récréatifs, sans oublier la médiathèque, qui conserve l'histoire audiovisuelle de ces presque quatre décennies de travail.
Ce mercredi, dans la salle Glauber Rocha, il y aura une conférence sur "La composition de l'image, la théorie et l'esthétique du montage dans l'œuvre de Cristian Thiam", qui sera le prélude à la projection, pour la première fois dans la plus grande des Antilles, de "Mami Watta", le dernier long métrage de fiction du réalisateur.
Delia, -lit-on dans le synopsis-, est une jeune fille issue d'une communauté de pêcheurs de la banlieue de Dakar. Elle découvre rapidement qu'elle a le pouvoir de prédire l'avenir, et une tragédie frappe à sa porte, générant des conflits qui auront des conséquences néfastes pour le quartier. Le film porte également un regard lucide sur la situation religieuse, sociale et familiale des femmes sénégalaises d'aujourd'hui.
Jusqu'à vendredi prochain, M. Thiam passera du temps avec des étudiants et d'autres créateurs de l'EICTV, où il devrait également discuter du concept de "nationalité cinématographique" et de l'établissement de cadres pour des actions conjointes d'un point de vue académique.
Le séjour d'un mois à Cuba comprendra des réunions professionnelles avec la Faculté des Arts des Médias Audiovisuels (FAMCA) et les directeurs de l'Université des Arts (ISA), ainsi qu'à l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC).
L'un des moments les plus attendus sera la discussion sur le patrimoine cubain avec Francisco Cordero, qui sera reçu par Luciano Castillo, directeur de la Cinemateca de Cuba. Des visites des studios d'animation, de la cinémathèque et des chambres fortes feront également partie des journées du cinéaste à La Havane.
La visite de Christian Thiam à Cuba s'inscrit dans le cadre des activités de l'Ambassade de Cuba au Sénégal en collaboration avec l'UN-CHK, à l'occasion de la célébration d'un demi-siècle de relations bilatérales entre les deux gouvernements, et dans le cadre du 65ème anniversaire de l'ICAIC, première institution culturelle créée par la Révolution. (EmbaCuba Sénégal).
VISITE DE DIOMAYE À NOUAKCHOTT, LES ATTENTES DES RÉFUGIÉS MAURITANIENS AU SÉNÉGAL
Le collectif regrette que “seules 1600 personnes d’entre eux ont pu récupérer leur nationalité mais sont toujours dans les rangs pour leur indemnité ou avoir accès à leur terre”.
En marge de la première visite du président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye en terre mauritanienne, la coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal demande qu’au sortir de cette rencontre entre ces deux chef d’Etat une décision sur la révision des copies de l’accord tripartite portant le rapatriement effectif des réfugiés mauritaniens au Sénégal soit prise. En conférence de presse ce jeudi à Dakar, le collectif a rappelé que cette convention rompu par le gouvernement mauritanien avait facilité le rapatriement de quelque 24 milles mauritaniens en 2008.
Seulement, le collectif regrette que “seules 1600 personnes d’entre eux ont pu récupérer leur nationalité mais sont toujours dans les rangs pour leur indemnité ou avoir accès à leur terre”. C’est ainsi que chargé de la communication dudit coordination, Abdourahmane Sy déclare : “nous aimerions qu’au sortir de cette visite en Mauritanie qu’on ne nous parle pas uniquement de relation diplomatique sans pour autant revenir sur la question fondamentale qui lie ces deux nations depuis l’évènement de 1989 qui avait occasionné la déportation de plus de 120 milles personnes. Et nous tenons à rappeler qu’ actuellement il y a plus de 15 milles réfugiés mauritaniens sur le sol du Sénégal qui continuent de vivre leur calvaire au quotidien sans documentation, ni logement, dépourvu de toutes les prérogatives définies sur le cadre de droit humanitaire international signé par le Sénégal, la Mauritanie et le HCR dont il est important d’y revenir”.
la coordination des organisations des réfugiés souligne également que ce conflit sénégalo-mauritanien “était un prétexte pour expulser la race noir pour restreindre la démographie des communautés noire en Mauritanie car cette dernière était composé de Wolofs, Alpoulards, Soninké, Bambaras etc., d’où la plupart d’entre eux ne souhaitent plus retourner en Mauritanie”.
Le collectif des organisations de réfugiés termine par demander au président Diomaye de se pencher sur la question des réfugiés souhaitant rester au Sénégal à travers la loi portée par l’un des députés de la coalition “Yewwi askan wi”, portant révision de statut des réfugiés mauritaniens au Sénégal.