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25 février 2025
FORTE CANICULE AU SÉNÉGAL, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ALERTE LES POPULATIONS
Dans le bulletin numéro 5, plusieurs régions sont identifiées comme des zones à risque, où les conditions météorologiques peuvent entraîner des coups de chaleur. Les régions du Centre, de l’Est et du Sud du pays sont particulièrement concernées.
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), a dévoilé un bulletin d’alerte précoce pour informer la population des risques associés à cette canicule.
Dans le bulletin numéro 5, plusieurs régions sont identifiées comme des zones à risque, où les conditions météorologiques peuvent entraîner des coups de chaleur. Les régions du Centre, de l’Est et du Sud du pays, notamment Thiès, Louga, Diourbel, Kaolack, Fatick, Kaffrine, Kédougou, Tamba et Kolda, sont particulièrement concernées.
Les autorités sanitaires mettent en garde contre les effets néfastes de la chaleur sur la santé. La déshydratation, les étourdissements, les crampes, l’épuisement et même la syncope sont parmi les risques encourus par la population exposée à des températures élevées. Il est particulièrement important que les personnes sensibles, telles que les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, prennent des mesures pour se protéger de la chaleur excessive. En restant bien hydratées en buvant beaucoup d’eau, ces individus peuvent réduire les risques de déshydratation et de complications liées à la chaleur.
Il est également recommandé de rester au frais autant que possible et d’éviter les activités extérieures pendant les heures les plus chaudes de la journée. La sensibilisation et la prévention sont essentielles pour minimiser les impacts de la canicule sur la santé publique.
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LES TEMPS FORTS DE L’ARRIVÉE DU PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE À NOUAKCHOTT
Au chapitre des activités, les deux dirigeants vont s’entretenir en tête-à-tête, suivi d'une réunion élargie des deux délégations.
Vers 11h, l'avion présidentiel s'est posé sur le tarmac de l'aéroport international de Nouakchott. Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé pour sa première visite en République islamique de Mauritanie, avec l'objectif de dynamiser les relations séculaires de coopération entre les deux pays.
Ce premier voyage officiel, qui revêt une dimension symbolique, constitue une occasion pour le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et la République sœur de la Mauritanie d'accueillir avec tous les honneurs le Chef de l'Etat Bassirou Diomaye Faye.
Au chapitre des activités, les deux dirigeants vont s’entretenir en tête-à-tête, suivi d'une réunion élargie des deux délégations.
AFFAIRE DES 94 MILLIARDS, L’OFNAC DONNE RAISON À OUSMANE SONKO
Dans son rapport rendu public l’organe de contrôle estime que « les investigations menées ont permis de confirmer la quasi-totalité des griefs soulevés par le plaignant ».
L’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption a confirmé la plainte déposé par Ousmane Sonko contre l’ancien directeur des domaines Mamour Diallo dans l’affaire du Titre foncier TF1451/R pour un détournement présumé de 94 milliards de francs CFA.
Dans son rapport rendu public l’organe de contrôle estime que « les investigations menées ont permis de confirmer la quasi-totalité des griefs soulevés par le plaignant », en l'occurrence Ousmane Sonko
« Toutes ces entorses à la procédure régulière pourraient faire penser à une volonté inavouée des fonctionnaires concernés de tirer le maximum de profit pour SOFICO et CFU dans une seconde procédure d’indemnisation, tout en sachant qu’il y a eu un premier cas d’expropriation ayant abouti à une indemnisation portant sur le montant de 605.853.850 frs CFA », précise le document.
Les éléments de fait ci-dessus relatés pourraient permettre de retenir les infractions suivantes:
association de malfaiteurs, fait prévu et réprimé par les articles 238 à 240 du Code Pénal;
escroquerie portant sur des deniers publics, fait prévu et réprimé par les articles 152à 154 du Code Pénal
tentative d’escroquerie portant sur des deniers publics complicité d’escroquerie portant sur les deniers publics
Le dossier a été transmis au Procureur de la République..
PUBLICATION DES RAPPORTS, ÉLIMANE KANE SOULIGNE CE QUI EST LE PLUS IMPORTANT
Le président de Legs Africa a réagi sur les instructions données par le chef de l'Etat, sur la publication des rapports des corps de contrôle. Il estime qu'il faut que ces organes continuent de faire leur travail régulièrement.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a demandé, hier mercredi, que les rapports des Corps de contrôle soient publiés. Une bonne chose, soutient Élimane Haby Kane.
Le président de Legs Africa, Élimane Haby Kane, a réagi sur les instructions données par le chef de l'Etat, sur la publication des rapports des corps de contrôle. Il estime qu'il faut que ces organes continuent de faire leur travail régulièrement sans qu'ils aient besoin que le président de la République leur demande de publier leurs rapports.
Les corps de contrôle doivent surtout respecter la loi organique qui leur donne la possibilité de publier périodiquement leurs rapports, estime-t-il, parce que cela y va du respect des dispositions de transparence économique et constitutionnelle.
«Nous pensons qu'à partir de maintenant, les rapports seront régulièrement publiés pour permettre à la population de savoir la qualité de la gestion des finances publiques», a-t-il déclaré dans les colonnes de L’Observateur.
Mais pour lui, «ce qui est le plus important, c'est que ces rapports soient suivis d'effet et que l'impunité soit derrière nous». M. Kane espère qu’aujourd’hui, cette publication des rapports sera immédiate, puisque les arguments, comme ceux qui ont été servis par la Cour des comptes, ne sauraient plus être acceptés, dit-il.
30 minutes avec
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DÉMÊLER LES FILS DE LA DÉSINFORMATION
"Fake news", désinformation intentionnelle, mésinformation involontaire... Samba Dialimpa Badji, spécialiste du fact-checking, explore les nuances de cette nébuleuse. Il évoque également la situation préoccupante en Afrique de l'Ouest
Dans le cadre de sa série "30 minutes avec", Rama Salla Dieng a accueilli Samba Dialimpa Badji, journaliste sénégalais, spécialiste du fact-checking. Leur discussion riche a exploré les nuances complexes autour de la désinformation et les défis du fact-checking en Afrique.
Dialimpa a d'abord clarifié les distinctions entre "fake news", désinformation intentionnelle, mésinformation involontaire et "désordre informationnel" - un terme englobant notre écosystème trouble d'informations vraies et fausses. Une telle conceptualisation a posé les bases pour aborder le sujet de manière nuancée.
S'appuyant sur ses recherches doctorales, le chercheur souligne la présence grandiose de puissances étrangères projetant leurs propres narratifs médiatiques au Sahel et en Afrique de l'Ouest. De la Russie à la Turquie en passant par la Chine, cette « guerre informationnelle » fait rage, sans grande voix médiatique africaine pour contrebalancer.
La récente élection présidentielle au Sénégal ont constitué un cas d'étude frappant. Sur un terrain exceptionnel de désinformation virale, l'initiative collaborative « Saytu » a rassemblé médias et fact-checkers pour tenter de rétablir les faits en temps réel - un modèle à analyser.
Enfin, Dialimpa identifie trois défis cruciaux : l'accès à l'information de base pour les populations, la conceptualisation dans les langues locales, et la démocratisation des outils de fact-checking au-delà des rédactions.
Au croisement du journalisme, de la recherche et de l'engagement citoyen, l'entretien offre un éclairage essentiel sur un phénomène global aux nombreuses ramifications locales.
LES ACHATS PUBLICS AUX COULEURS DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Dakar abrite du 22 au 26 avril prochain, une formation clef sur les achats publics de demain. Plongée au cœur de cet événement qui a pour ambition de refonder la commande publique en Afrique de l'Ouest à l'aune des objectifs onusiens
La capitale du Sénégal va abriter, du 22 au 26 avril, un atelier international de formation sur les Achats Publics Durables (APD). Des experts venus de la région ouest et nord du continent recevront une formation sur cette nouvelle notion d’APD qui s’impose désormais à toutes les politiques publiques, plus spécifiquement dans la commande publique qui représente environ 15 % du PIB mondial. L’activité se tient à l’IRCOP, le centre de formation de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) qui met en œuvre ce projet grâce à un partenariat avec la Banque mondiale.
Les APD se présentent aujourd’hui comme un concept stratégique visant à intégrer les considérations économiques, sociales et environnementales dans le cycle de passation des marchés publics. En plus de présenter d'énormes avantages potentiels, les APD épousent parfaitement les objectifs de développement durable des Nations Unies et la mission révisée de la Banque mondiale visant à mettre fin à l'extrême pauvreté et à stimuler la prospérité sur une planète vivable.
Animé par des experts internationaux du cabinet de conseil en passation des marchés publics Merrill Solutions Ltd (www.merrill-solutions.com), l'atelier présente aux participants les concepts clés de la commande publique durable, en définissant le contexte régional et mondial, en décrivant les obstacles et avantages et en explorant les opportunités de la commande publique durable tout en les liant aux objectifs politiques plus larges des gouvernements et aux engagements internationaux.
Les participants sont ensuite guidés à travers chaque étape du cycle de passation des marchés publics, familiarisés avec des outils tels que les techniques de planification et de priorisation ainsi que la cartographie de l'impact du cycle de vie, et comment ces outils et les principes de la commande publique durable peuvent être utilisés pour développer des spécifications et des exigences efficaces, soutenir la sélection des fournisseurs et l’évaluation des offres, et soutenir la gestion des contrats et les mesures de performance.
L’atelier de formation est hautement interactif, utilisant des études de cas, des scénarios travaillés, des groupes de discussion et des plans d'action personnels pour consolider l'apprentissage et créer de nouveaux réseaux de soutien qui s'étendent au-delà de l'atelier lui-même. Initialement dispensé en mars 2024 au Ghana, l’atelier de formation sur la commande publique durable a le potentiel de repositionner la commande publique dans la région Afrique de l'Ouest en tant que catalyseur stratégique du progrès économique, social et environnemental.
par Ibrahima Thioye
MESSAGES BRUTS POUR CONSTRUIRE DES ÉLÉMENTS DE LANGAGE
Des mots-clés pour une communication maîtrisée. Focus sur les messages à véhiculer pour aborder avec discernement des sujets polémiques tels que les erreurs, les critiques, le système ou le parrainage d'événements
Nous proposons aux nouveaux dirigeants ces messages bruts qui peuvent être utiles dans la construction des éléments de langage. Certains thèmes font déjà l’objet d’échanges et/ou de controverses (populisme, patriotisme, panafricanisme, parrainage de manifestations). D’autres peuvent éclairer l’opinion et constituer de bons défis pour la nouvelle équipe (la démocratie interne, les erreurs). Pour chaque point, nous indiquons l’avantage qui le sous-tend. Les thèmes abordés sont :
l’ennemi public n° 1
l’appréciation des régimes précédents
la chasse aux sorcières
les erreurs
les critiques
le système
la démocratie
la démocratie interne
le populisme
le patriotisme et le souverainisme
l’apprentissage de l’action gouvernementale
l’orientation politique
le panafricanisme de gauche ou de droite
l’expertise et les ressources humaines compétentes
le parrainage des manifestations (lutte et autres événements culturels)
- L’ennemi public n° 1 : « Notre seul ennemi est le retard économique. »
: recentrer le débat sur le retard économique plutôt que sur des adversaires ou des individus, évitant ainsi la stigmatisation et les débats inutiles.
Les régimes précédents : « Ils ont probablement fait de leur mieux compte tenu du contexte qui était le leur. Nous nous efforcerons d’aller plus loin pour répondre aux aspirations, besoins et exigences des populations. »
: une évaluation lucide et réaliste qui est au-delà des personnes, tenant compte du contexte et mettant l’accent sur l’amélioration future.
La chasse aux sorcières : « Nous n’engagerons pas de chasse aux sorcières ; amnistie et non amnésie, réconciliation nationale basée sur la justice et la vérité. »
: éviter de focaliser l’attention de l’opinion sur ces questions, tout en étant ferme sur le principe de non-impunité et de reddition des comptes.
Les erreurs : « Nous admettrons nos erreurs et les corrigerons avec promptitude. »
: favoriser un climat d’honnêteté et d’authenticité en reconnaissant et en corrigeant les erreurs.
Les critiques : « Nous accueillerons favorablement les critiques constructives, les considérant comme des outils précieux pour nous ajuster. Les critiques non fondées seront traitées avec indifférence, sauf celles nécessitant des éclaircissements. »
: démontrer un esprit d’ouverture et une capacité de discernement face aux critiques non fondées.
Le système : « Le système est un ensemble d’éléments en interaction. Nous ciblons les interactions plutôt que les acteurs. Notre critique du système vise les interactions malsaines. Lutter contre le système signifie introduire de nouvelles interactions saines. »
: souligner l’importance des interactions dans le système et l’engagement à les améliorer pour un changement positif.
La démocratie : « Nous maintiendrons et renforcerons les acquis démocratiques et l’État de droit. »
: promouvoir la démocratie et l’État de droit pour favoriser un dialogue pacifique et constructif.
La démocratie interne : « Nous favoriserons la démocratie interne en encourageant l’inclusion et le renouvellement régulier des instances de nos structures. »
: dynamiser les organisations en évitant la concentration du pouvoir et en favorisant l’émergence de nouveaux leaders.
Le populisme : « Le populisme a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques. Nous rejetons le populisme et nous nous engageons à travailler pour le développement économique et la résolution des problèmes sociaux en mobilisant tous les acteurs de la vie nationale. »
: clarifier la position par rapport au populisme et mettre l’accent sur le développement économique et social.
Le patriotisme et le souverainisme : « Nous aspirons à renforcer le patriotisme et le souverainisme pour parachever notre indépendance ».
Avantage : promouvoir le patriotisme et le souverainisme comme compléments à l’indépendance et sortir du joug de la dépendance.
L’apprentissage de l’action gouvernementale : « Nos ministres sont ouverts à l’apprentissage et visent à être opérationnels rapidement pour éviter les erreurs. » Avantage : promouvoir une attitude d’apprentissage et d’efficacité dans l’action gouvernementale.
L’orientation politique : « Nous ne nous positionnons ni à gauche ni à droite, mais nous favorisons une approche équilibrée en soutenant à la fois l’initiative privée et les politiques sociales ».
Avantage : adopter une position équilibrée pour répondre aux besoins de toutes les couches de la société.
Le panafricanisme de gauche ou de droite : « Nous promouvons un panafricanisme axé sur l’efficacité dans un cadre de marché libéral. »
: clarifier la position sur le panafricanisme et son orientation économique.
L’expertise et les ressources humaines compétentes : « Nous utiliserons les ressources humaines compétentes du pays, en mettant l’accent sur l’intégrité. »
: garantir l’efficacité de l’action gouvernementale tout en promouvant l’intégrité.
Le parrainage des manifestations (luttes et autres événements culturels) : « Nous éviterons l’implication des membres du gouvernement dans le parrainage des manifestations pour prévenir toute dérive (conflit d’intérêts, exhibitionnisme, etc.). Nous veillerons à l’organisation appropriée de ces événements. »
: assurer la transparence et éviter les conflits d’intérêts et autre potentielle dérive dans le parrainage des événements.
PAR Abdou Karim Gueye
INTRODUCTION A LA THÉORIE DES 100 PREMIERS JOURS : MYTHE OU RÉALITÉ ?
Les 100 premiers jours: une période cruciale pour un nouveau dirigeant. Révélé par Roosevelt dans les années 1930, ce concept est devenu un véritable outil de gestion pour installer rapidement les bases d'un mandat réussi
À l’origine du concept, une ferme résolution de Franklin Delano Roosevelt nouvellement élu de faire de sa présidence un succès face à la grande dépression économique. Tout au début de celle-ci, Roosevelt se fixa alors un objectif fort ambitieux : « remettre les Américains au travail, protéger leur épargne, créer de la prospérité, soulager les malades et les personnes âgées, remettre l'industrie et l'agriculture sur pied, ceci en trois mois… » On connaît la suite, le succès de ce dirigeant et le redressement économique des États-Unis. Depuis, ce modèle des 100 jours est évoqué dans des situations diverses. Par exemple, aux États-Unis, il est utilisé par une variété d’experts, d’analystes, d’organismes, de cabinets conseil, d'ONG, pour évaluer les 100 premiers jours d’un mandat présidentiel ou ceux suivant les nominations de dirigeants, PDG, divers responsables, etc. Ce modèle est devenu un outil de gestion, de planification et de suivi développé et vendu par de nombreux cabinets, consultants, experts, etc. Au-delà du concept, plusieurs « business models » sont donc proposés dans le cadre d’activités de conseils, de coaching, d’accompagnement d’un nouveau PDG, d’un cadre exécutif nommé ou d’une personne élue ou affectée à la prise en charge d’un nouveau projet, programme, etc. En effet, il est important pour le nouvel élu ou nommé de maintenir une première bonne impression, de ne pas perdre une bonne première chance, d’impulser le mouvement et de maintenir l’élan durant les premiers mois et semaines qui suivent. Ces 100 premiers jours de travail sont cruciaux ; ils donnent le ton et potentiellement, ont un impact sur l’image, les premières impressions de crédibilité et de professionnalisme.
En dépit de la variété des modèles existants, la méthode des 100 premiers jours impose au nouveau venu de veiller à l’exécution des diligences ci-dessous :
Évaluer la situation et se préparer minutieusement à définir un plan des 100 premiers jours et les règles qui vont avec, ceci pouvant exiger des recherches approfondies sur l’environnement, les tendances économiques, les comportements, les enjeux de compétition et de positionnement. Il est recommandé de rester détendu, serein, optimiste et orienté vers une approche réfléchie des modalités d’intégration dans une nouvelle organisation.
Communiquer clairement sur les intentions au cours des trois prochains mois de la période des 100 jours en étant véridique sans tricher ; écouter activement, accepter de se connecter avec le principe que « communiquer c’est bien, se connecter, c’est mieux ».
Parier sur les talents, construire une équipe soudée et solide, en maîtrisant les collaborateurs et les conversations toxiques ; dès lors, s’il existe des documents permettant d’en savoir plus les performances des collaborateurs, les étudier attentivement pour se faire une idée ; à cet égard, l’art des conversations transformationnelles constitue un atout incomparable de leadership transformationnel.
Privilégier l’intention de s’améliorer et de se perfectionner, voire de développer ses compétences en leadership pour le succès du mandat, de la vision et/ou des ambitions dont la réalisation est recherchée.
Connaître et comprendre l’organisation, ses métiers, ses hommes, l’environnement dans lequel on met les pieds, son mode de fonctionnement, ses règles du jeu, sa culture organisationnelle.
Développer un narratif sur la vision, les ambitions et bien d’autres considérations stratégiques (par exemple la transparence, l’éthique, la méritocratie, les talents, le modèle de transformation, etc.) permettant de mettre en œuvre la vision, les stratégies, les plans et les processus pertinents.
Identifier et clarifier les attentes et les rôles, les réseaux, les partenariats nécessaires au succès et les ressources dont on dispose pour réaliser l’ambition projetée.
Définir les moyens « d’accélérer la cadence », de mobiliser les gens autour d’urgences et en dehors de leur zone de confort.
Se plier aux exigences d’attention soutenue et d’humilité pour écouter et apprendre, pour s’éduquer soi-même en évitant de perturber tous les projets déjà existant en se concentrant sur la planification des urgences et des prochaines étapes.
Plusieurs modèles de « Plans des 100 premiers jours » formalisent des démarches et des processus destinés à retracer des objectifs à court, moyen et long terme, mensuels ou hebdomadaires. Ce genre de document, voire de processus, tend aussi à identifier et à impliquer les parties prenantes au succès, les messages clés, la mesure du succès, les récompenses à court terme de ceux qui réalisent des victoires immédiates. Le succès de tels plans dépend donc fortement de l’intentionnalité des nouveaux dirigeants, de leur volonté à apprendre, de leurs capacités de leadership inclusif, d’interactions, d’échapper aux contraintes bureaucratiques et de lever la tête pour réfléchir et regarder ce qui se passe autour d’eux.
En conclusion, les 100 premiers jours d’un nouveau leader représentent une période critique pour établir des fondations solides et pour façonner le succès futur. En général, la méthode comporte de nombreux processus allant de l'évaluation initiale à la mise en œuvre stratégique, en passant par la communication efficace et la mobilisation des talents.
Dans les prochains articles de cette série, nous explorerons en profondeur les thèmes clés tels que les modalités d’élaboration et de mise en œuvre des plans des 100 premiers jours, les calendriers, les outils et les référentiels essentiels à leur succès, les bonnes et meilleures pratiques permettant de maximiser l'impact et la réussite de cette période cruciale.
Mots clés : 100 premiers jours, leadership, coaching, onboarding, planification stratégique, communication, évaluation, mise en œuvre, outils, référentiels, succès, gestion du changement, transformation, apprentissage continu.
À bientôt pour une analyse approfondie et une orientation pratique sur la réussite des 100 premiers jours !
A suivre …
Abdou Karim Gueye, DBA- MBA- ENA -UCAD. Ancien Directeur général de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature du Sénégal. Inspecteur général d’Etat à la retraite. Ancien Secrétaire exécutif du Forum des Inspections générale d’Etat d’Afrique. International Certified Investigator, Coach, Consultant and Advisor !
BURKINA FASO, TROIS DIPLOMATES FRANÇAIS EXPULSÉS DU TERRITOIRE
A travers un communiqué, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l’extérieur, l’autorité a porté à la connaissance du public qu’elle va expulser trois personnes pour activités subversives.
Le Burkina Faso a pris une importante décision concernant le cas de trois diplomates français. A travers un communiqué, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l’extérieur, l’autorité a porté à la connaissance du public qu’elle va expulser trois personnes pour activités subversives.
Les trois diplomates «sont déclarés persona non grata sur le territoire du Burkina Faso, pour activités subversives. Ils sont priés de quitter le territoire du Burkina Faso dans les prochaines 48 heures», indique la note. Les personnes impliquées sont Gwenaëlle Habouzit, Hervé Fournier et Guillaume Reisacher.
LE FMI DEMANDE À L'ÉTAT DE REVOIR SA COPIE
L'institution de Bretton Woods remet en cause les estimations du gouvernement sur les recettes attendues de l'exploitation pétrolière en 2024, un coup dur pour les finances publiques
A Washington, le Fmi a demandé à la mission gouvernementale de revoir le budget 2024, qui ne devrait pas être alimenté par les recettes issues de l’exploitation du pétrole.
C’est une douche froide que la mission gouvernementale en séjour à Washington, pour discuter avec les partenaires financiers du Sénégal, a reçue de la part du Fonds monétaire international (Fmi). Cette institution a remis en cause le cadrage budgétaire pour l’exercice en cours, en demandant aux autorités sénégalaises de revoir la copie du budget 2024, dans le sens de réduire drastiquement les prévisions de recettes. En effet, le Fmi considère que les recettes attendues de l’exploitation du pétrole ne seront pas au rendez-vous. Les espoirs de recettes qui boostaient le budget de l’année 2024, avec de fortes recettes additionnelles pour cette année, se sont envolés. Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, publié en juillet 2022, indique que le Sénégal devrait engranger 888 milliards de francs Cfa de recettes tirées de l’exploitation du pétrole, sur la période 2023-2025, réparties ainsi qu’il suit : «59 milliards en 2023, année de démarrage de la production, puis 327 milliards en 2024 et enfin 501 milliards en 2025.» On voit que toutes ces belles prévisions sont tombées à l’eau.
Cela devrait-il surprendre les nouvelles autorités gouvernementales ?
L’information constitue un coup de tonnerre pour les responsables des finances publiques. Vérification faite auprès de sources proches des compagnies partenaires pour l’exploitation du gisement de Sangomar, la réalité reste têtue. «Le début de l’exploitation reste maintenu pour fin juin 2024, mais durant les cinq à six premiers mois, la production ne pourra pas réellement commencer. Nous serons en phase test et l’exploitation ne commencera à être viable ou optimale qu’à partir de la fin du mois de novembre 2024.» Les experts dans le domaine de l’exploitation du pétrole expliquent cette situation par des considérations techniques. «On ne peut pas faire autrement. Les premiers barils de pétrole pompés sont toujours souillés par des éléments comme la boue ou autres sédiments rocheux, et il faudra extraire de grandes quantités pour accéder au pétrole brut de qualité commercialisable.»
La menace de renégociation des contrats
Les compagnies pétrolières multinationales, déjà engagées dans l’objectif d’exploitation des ressources en hydrocarbures, restent dubitatives ou sont gagnées par une certaine frilosité, quant à l’avenir de leurs relations avec le Sénégal. Le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines, Birame Soulèye Diop, ont indiqué, sur tous les tons, leur volonté de renégocier les contrats miniers. Il faut dire que de nombreuses suspicions entourent ces contrats miniers. Le chef de l’Etat a indiqué engager son gouvernement dans une prochaine opération d’audit des contrats miniers, et une renégociation desdits contrats pourrait en découler. Quand on sait qu’une procédure d’audit nécessitera plusieurs mois entre la sélection des cabinets, le démarrage de la mission et le dépôt de rapports contradictoires, on peut se demander si l’horizon 2025 pour l’exploitation effective du pétrole et du gaz ne serait même pas trop proche. «En attendant d’y voir plus clair, il nous sera assez difficile de songer à accroître nos investissements au Sénégal. Nous avons besoin de savoir comment tout cela va se passer», souligne un administrateur d’une multinationale. Il s’y ajoute que les majors commençaient à traîner les pieds pour démarrer le pompage du pétrole et du gaz au Sénégal. Les coûts d’exploitation peuvent être plus onéreux que dans certaines régions, car des gisements en eaux très profondes exigeant plus de moyens logistiques et techniques. Certaines compagnies songeaient à garder en réserve les volumes de pétrole estimés au Sénégal. Une perspective qui, assurément, ne saurait enchanter le Sénégal. Il n’est pas à craindre des lendemains tumultueux avec des contentieux nés de la remise en cause de conventions déjà signées par le Sénégal. On peut se rappeler les déconvenues des régimes du Président Abdoulaye Wade en 2000 avec la compagnie canadienne d’électricité Hydro-Québec et celles du régime de Macky Sall avec le groupe sidérurgique indien Mittal. La dénonciation de ces contrats, signés par des régimes politiques précédents, avait occasionné des réparations importantes supportées par le Sénégal pour mettre un terme aux procédures contentieuses.
Négociations avec la Mauritanie
Le dossier du gaz que partagent équitablement le Sénégal et la Mauritanie, sera au centre des discussions officielles lors de la visite qu’effectue aujourd’hui le Président Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie. Les deux pays avaient réussi à s’entendre assez facilement sur les conditions d’exploitation et de partage de la ressource, mais l’arrivée d’un nouveau régime politique au Sénégal pourrait changer la donne. Qui pourra garantir que la Mauritanie accepterait de prendre son mal en patience pour laisser du temps au Sénégal, pour procéder aux audits et autres diligences souhaitées, et peut-être remettre en cause les accords existants aussi bien entre les deux pays que ceux signés avec les investisseurs ? La Mauritanie nourrit de grands espoirs de décollage économique et social grâce aux ressources attendues de l’exploitation de son gaz. Nous rappelions, le 11 avril 2022, que «les experts considèrent que les ressources en gaz estimées au Sénégal sont de classe mondiale. Le Sénégal est parti pour être un grand pays exportateur de gaz. Le champ de Grand Tortue Ahmeyim (Gta), partagé entre le Sénégal et la Mauritanie, découvert en 2014, est estimé aujourd’hui contenir entre 15 et 20 Tcf de ressources gazières, soit entre 530 et 700 milliards de m3 de gaz prouvés. British Petroleum (Bp) considère que le potentiel de ce gisement de gaz naturel est beaucoup plus important. Un autre gisement, Yaakar Teranga, au large de Cayar, découvert en 2016, révèle des ressources déjà prouvées de l’ordre de 700 milliards de m3. Aux dires d’experts, le potentiel de Yaakar Teranga serait bien plus colossal que celui de Gta. D’autres poches de gaz sont identifiées au large des côtes sénégalaises comme à Sangomar (Fatick). Des gisements de gaz on shore (sur terre) sont aussi identifiés au Sénégal comme le gisement de Ngadiaga (Thiès). La consommation totale en gaz du continent africain est de 153 milliards de m3 par an, selon la Bp Statistical Review of World Energy, publiée en juin 2021. Cela donne une bonne idée sur l’importance des réserves de gaz du Sénégal. Au demeurant, il faudra plus d’exploration et de recherche pour confirmer ou infirmer une telle évaluation. Ce qui est certain, c’est que le potentiel confirmé est suffisant pour lancer un très gros projet gazier. C’est l’une des raisons-clés qui ont fait que Bp, la troisième plus grande compagnie pétrolière privée dans le monde après ExxonMobil et Royal Dutch Shell, soit entrée dans ce projet et qu’elle ait pris la direction des opérations en détenant 53% des parts contre 27% pour l’Américain Kosmos Energy. Dans les milieux des hydrocarbures, le sentiment le mieux partagé est que le Sénégal n’a pas encore effectué assez de recherches pour découvrir tout le gaz que devrait renfermer son bassin sédimentaire».
Hostilité contre le gaz sénégalais
Le régime du président Macky Sall avait su être en phase avec les autorités de Nouakchott pour cheminer main dans la main sur le dossier de l’exploitation du gisement de gaz de Grand Tortue Aymehim (Gta). Mais on sait que certains pays «amis» du Sénégal ne verraient pas d’un bon œil l’exploitation de cette ressource en hydrocarbures. Le gaz sénégalais apparaît très compétitif par rapport à d’autres régions et fournisseurs. Le Sénégal et la Mauritanie pourront-ils toujours ignorer les vents contraires et poursuivre leur partenariat ? Des pays, notamment la Russie, le Qatar et l’Algérie, pourraient ne pas voir d’un bon œil l’arrivée sur les marchés internationaux du gaz sénégalo-mauritanien.
Du reste, le Président Macky Sall avait dû batailler ferme sur la scène internationale pour faire accepter la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles par les pays africains. Dans un élan de préservation de l’environnement, de nombreux pays développés continuent de demander l’arrêt de ce type d’exploitation, surtout pour ce qui est des gisements off-shore qui sont présentés comme très polluants pour l’environnement. Bassirou Diomaye Faye aura-t-il une voix aussi forte que celle de Macky Sall pour faire entendre raison à la Communauté internationale ?