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25 février 2025
PAR Mouhamadou Sall
EXPERTISE EN LOGICIEL ET CYBERSÉCURITE - PRÉREQUIS POUR RÉUSSIR LA TRANSITION NUMÉRIQUE
Entre dépendance et souveraineté numérique, un enjeu crucial pour les pays en développement. Si les GAFAM règnent en maîtres sur le marché des technologies du numérique, quelle marge de manœuvre reste-t-il pour les nations du Sud ?
Cet article aborde l’un des deux enjeux majeurs actuels à relever obligatoirement : les enjeux de la transition numérique. Le premier aborde les enjeux de la transition énergétique vers l’objectif « 2050 Net Carbon ». L’hydrogène, la solution vers un monde net zéro carbon | senePlus
Hégémonie des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft)
La démocratisation du numérique et l’adoption massive d’Internet engendrent des volumes croissants de données (principales richesses mondiales) et favorisent l’émergence de technologies innovantes telles que : Big Data, Intelligence Artificielle, Cloud Computing, Objets Connectés, …
Malgré cette démocratisation, la technologie du numérique est fortement dominée par de grands groupes transnationaux originaires de l’Amérique : les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft).
Ces géants du numérique ont leur mainmise sur les données et sur l’économie numérique mondiale. Ils dominent les activités liées à l’Internet, aux médias à la culture et envahissent le quotidien des individus impactant ainsi sur leurs comportements, sur celui de la société et sur la souveraineté des états.
Face à cette hégémonie, l’Asie réagit par les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) pour concurrencer les GAFAM.
A l’image de l’Asie, tout pays peut saisir cette démocratisation, du savoir du savoir-faire et du faire savoir, pour s’approprier les technologies du numérique, promouvoir des acteurs technologiques à l’image des GAFAM et prendre part activement à l’économie numérique mondiale.
A cet effet, il est à noter que, dans cette ère du numérique, les données, principale richesse mondiale, et le logiciel, chargé de leur traitement et qui permet la création d’applications innovantes, sont au cœur de toute technologie innovante.
Nécessité de synergie formation Entreprise-Recherche-Innovation
Le chômage des jeunes est un problème mondial. Il est essentiellement dû à un déficit de formation et, pour un grand nombre de diplômés, à l’inadéquation formation-marché de l’emploi.
La maitrise du savoir-faire logiciel, notamment la réalisation industrielle de logiciels, et la cybersécurité, assurer la protection des données partout où elle peut se trouver (transit dans le réseau, stockage, traitement), sont des prérequis pour s’approprier les technologies du numérique.
L’avancée technologique actuelle est une occasion pour :
la reconversion d’un grand nombre de diplômés dans les technologies innovantes comme : ingénierie du logiciel , cybersécurité, microélectronique, intelligence artificielle.
la promotion des académies de codage, encore embryonnaires, pour un grand nombre de jeunes motivés par la découverte des métiers du numériques
Une formation complémentaire à l‘entreprenariat est nécessaire et permet aux apprenants, à la fin de leur formation, de trouver du travail ou de se positionner comme prestataires de service dans ce marché mondial ouvert à l’expertise.
Les pays en développement ont l’occasion, à l’image de certains pays comme l’Inde, de promouvoir une grande masse de compétences et de faire de leur pays un marché d’investissement grâce à ses ingénieurs hautement qualifiés.
S’inspirer de l’expérience indienne notamment celle du miracle de Bangalore
Bangalore était l’une des villes les plus pauvres d’Inde voire même de la Planète, mais ses enfants n’ont jamais perdu espoir de voir un jour leur ville devenir l’une des plus riches au monde.
Ceux qui avaient pris le chemin de l’émigration ont pu tirer le maximum de l’expérience outre-Atlantique en proposant à leurs collègues des séjours touristiques dans leur ville sans moyens.
Aujourd’hui, la réputation des ingénieurs de l’Inde, en particulier ceux implantés à Bangalore (voir Le miracle Indien | L’actualité (lactualite.com) ), attire, depuis plus de 25 ans, les grands noms de la haute technologie. L’émergence de la compétitivité indienne est basée sur les politiques encourageant les technologies de l’information et des communications. (https://books.openedition.org/pupo/17347?lang=fr )
Aussi, le gouvernement indien clame-t-il souvent : « L’inde a manqué les révolutions agricole et industrielle. Elle ne manquera pas la révolution technologique. »
L’enseignement en Inde est géré par l ‘Etat. Chaque année l’Inde produit plus de 100 000 ingénieurs. Quant à la Chine, elle forme plus de 400 000 ingénieurs par année.
A l’image des pays Asiatiques, l’urgence pour un pays en développement c’est de promouvoir la formation d’un maximum d’experts du numérique à même de participer activement à l’économie mondiale.
Le monde digitalisé, en particulier l’Afrique, est sous la menace d’une crise cyber majeure
L’utilisation massive des services en ligne ainsi que du travail en ligne, ont entrainé l’élargissement des surfaces d’attaques et l’exposition aux cyberattaques devenues de plus en plus complexes avec l’usage de l’intelligence artificielle par les hackeurs.
Parmi les cybers malveillances les plus courantes contre les états et les entreprises :
Le phishing : courrier électronique (ou SMS) dont l'expéditeur se fait généralement passer pour un organisme financier et demandant au destinataire de fournir des informations confidentielles ;
Le ransomware : logiciel rançonneur qui crypte certains fichiers sur l'ordinateur de la victime. Le rançonneur propose la clé de décryptage contre une rançon
Social engineering : exploiter les failles humaines en manipulant psychologiquement une personne (un employé) afin obtenir des informations confidentielles
Les hackeurs exigeaient une rançon de 3 millions de dollars que l’Union a bien fait de refuser de payer d’autant plus que les données étaient dupliquées dans un data center à Nairobi. Cependant, elle a déboursé 6 millions de dollars pour la reprise des activités en faisant a fait appel à des experts externes.
Selon le cabinet de cybersécurité Serianu : en 2017 la perte due au télétravail, en Afrique, a été estimée à 3,5 milliards de dollars
Lutte contre la cybercriminalité besoins de stratégies communes
La faiblesse des infrastructures, le manque de compétences et l’absence de sensibilisation des entreprises et des usagers rendent l’Afrique particulièrement vulnérable aux cyberattaques.
La sécurité n’est jamais garantie à 100%. La gestion de la sécurité doit s’appréhender d’une manière globale afin de maitriser les risques techniques, économiques, juridiques, humains. C’est une responsabilité partagée qui requiert un besoin en formation, de la sensibilisation et de la résilience au niveau individuel, organisationnel, territorial voire sociétal.
La résilience suppose des mesures préventives organisationnelles et techniques résilientes et agiles à même de résister, d’absorber et/ou rebondir face à une crise majeure et de s'adapter de façon régulière.
Depuis 2016, l’Europe a adopté une position commune en matière de lutte collective contre la cybermenace pour promouvoir la cyber résilience, combattre la cybercriminalité, stimuler la cyberdéfense.
Aussi, est-il impérieux pour l’Afrique de mettre en place une stratégie de lutte contre la cybermenace à plusieurs niveaux : territoriale, régionale, continentale, internationale.
Prendre le train des GAFAM ou rester sur les quais
Le déficit structurel et technologique dont souffre l’Afrique ne se justifie que par le manque de vision ou de volonté politique de la part de ses états.
La démocratisation de l’accès au numérique, le partage du savoir, du savoir-faire et du faire-savoir à travers le cyber espace, offre l’opportunité à tout pays, et à l’Afrique en particulier, de promouvoir une masse critique de compétences à même de faire partie des acteurs technologiques mondiales à l’image des GAFAM (Google Facebook, Amazon, Apple, Microsoft).
Relever les enjeux de la transition énergique et celle du numérique sont à la portée de tout pays. Il appartient à chaque pays de saisir cette opportunité ou de plonger davantage dans la dépendance et le sous-développement.
PASSEPORTS DIPLOMATIQUES : ENTRE FANTASMES, RÉALITÉS ET DÉRIVES
Alors que d'anciens ministres se voient désormais refuser leur utilisation, les avis divergent quant à leur réelle valeur. Pour l'ancien député Théodore Chérif Monteil, ce document n'est qu'un "attrape-nigaud" dont l'importance est souvent surfaite
Objet de toutes les convoitises, les passeports diplomatiques font souvent l’objet de multiples controverses et fantasmes à l’occasion surtout des changements de régime. Chaque président qui arrive promet, en effet, de remettre de l’ordre, avant de céder aux pressions des lobbys et aux tentations de gestion clientéliste. En vérité, se dit convaincu l’ancien député et ancien bénéficiaire Théodore Chérif Monteil, ce document est ‘’un véritable attrape-nigaud’’ qui ne vaut nullement toutes ces polémiques.
Les chutes de régimes soulèvent généralement beaucoup de poussière. Entre les entrants qui voient partout du deal et les sortants qui ont souvent du mal à s’habituer à leur nouvelle vie, la cohabitation peut s’avérer parfois difficile. À son arrivée au pouvoir en 2000, Macky Sall et ses hommes en avaient fait voir de toutes les couleurs aux tenants du défunt régime de Wade. La roue tournant, c’est aujourd’hui à eux de subir dans tous leurs excès les conséquences de la rigueur républicaine.
Députée membre du régime sortant, Adji Mergane Kanouté a récemment dénoncé ce qu’elle considère comme ‘’un manque d’élégance’’ de la part des nouvelles autorités. Elle est revenue ainsi sur l’opposition à l’utilisation des passeports diplomatiques par les anciens ministres de Sall, au motif que ‘’le passeport diplomatique est lié à la fonction’’.
Saisissant la balle au bond, ils ont été nombreux à soupçonner des volontés de fuite de la part de certains ministres et à saluer ce qu’ils considèrent comme des mesures de restriction pour faire la lumière.
Il ressort des vérifications faites par ‘’EnQuête’’ qu’effectivement, l’aéroport international Blaise Diagne de Diass applique la mesure. Mais la volonté, selon nos interlocuteurs, n’est autre que l’application stricte de la loi. ‘’Sur les passeports diplomatiques, il est clairement inscrit la qualité du bénéficiaire. Dès que tu perds cette qualité, tu ne peux plus voyager avec le passeport à AIBD’’, confient nos sources qui précisent toutefois qu’il ne s’agit pas de retirer le document.
Aussi, est-il possible pour les ayants droit qui veulent, par exemple, se rendre en France et qui n’auraient pas de visas de se rendre d’abord au Maroc avec leur passeport ordinaire et ensuite de rejoindre le pays de Marianne, grâce au passeport diplomatique. Mais à l’AIBD, impossible de se prévaloir du sésame, aux dernières nouvelles. ‘’Au retour, il peut présenter le passeport diplomatique, s’il le souhaite…’’, ajoute-t-on.
Ancien député à l’Assemblée nationale, Théodore Chérif Monteil est tout à fait d’accord avec cette pratique. Il déclare : ‘’C’est tout à fait normal. Comme je l’ai dit, chaque fois que je le présentais dans mes voyages en tant que parlementaire, on me demandait un ordre de mission. Donc, le ministre qui n’est plus en mission ne doit pas pouvoir l’utiliser. C’est aussi valable pour les députés. C’est un débat inutile, à mon avis. Normalement, le document doit même être rendu. Parce que c’est marqué dessus propriété de l’État du Sénégal’’.
Au Sénégal, ils sont encore nombreux à croire que le passeport ouvre presque tous les horizons. La réalité est souvent très différente. Dans un post sur sa page Facebook, M. Monteil trouve bien exagéré le débat autour du document. ‘’Quel est la valeur du passeport diplomatique sénégalais ?’’, s’est-il interrogé, avant d’apporter lui-même une réponse : ‘’Zéro. En Europe, à part la France, vous devez prendre le visa pour tous les autres pays.’’
Joint par téléphone, l’ancien parlementaire précise : ‘’En fait, quand on te remet le passeport, on te remet en même temps la liste des pays que tu peux visiter sans visa. Il y a beaucoup de pays africains, quelques pays arabes, des pays d’Amérique du Sud. En Europe, le seul pays qui te dispense de visa, c’est la France’’, réagit M. Monteil qui pense que le passeport diplomatique sénégalais est un ‘’véritable attrape-nigaud’’.
D’ailleurs, explique-t-il, il ne s’en servait que quand il devait voyager dans le cadre de ses activités de parlementaire dans la sous-région. Et c’était souvent une source de lourdeur. ‘’Par exemple, pour aller participer à des réunions dans les pays membres de l’UEMOA, on va te demander un ordre de mission, quand tu présentes un passeport diplomatique, à la sortie comme à l’entrée. Alors que pour les autres, une carte d’identité suffit’’, rigole-t-il, estimant que la réalité est bien différente de ce qui se passe sur le papier.
Sur le papier, ils sont encore nombreux à estimer que le passeport diplomatique sénégalais dispense de visas pour la plupart des pays de l’espace Schengen. Cette source diplomatique est formelle. À l’en croire, malgré des velléités de remise en cause par le passé, le sésame sénégalais continue de prévaloir en Europe. ‘’Il y a quelques pays comme les États-Unis, certains pays asiatiques qui exigent le visa, mais pour les pays membres de l’Union européenne, nous avons un accord’’, signale-t-il.
Pour Monteil qui a été bénéficiaire pendant cinq ans, la réalité est tout à fait différente. ‘’Toutefois, reconnait-il, même s’il ne dispense pas du visa dans certains cas, il peut faciliter l’octroi du visa. Le titulaire ne passe pas par certaines formalités. Par exemple, pour aller en Corée du Sud, il n’a pas besoin de passer par des intermédiaires, il se présente directement au consulat et on peut lui octroyer le visa en 24 heures’’, a-t-il souligné.
Dans tous les cas, la constance est que le passeport diplomatique sénégalais a perdu de sa valeur à travers les âges. Pour beaucoup, son utilisation a été galvaudée par les régimes successifs. ‘’Dans ce pays, tout le monde peut être détenteur de passeport diplomatique. Alors que le décret fixe la liste de personnes devant en bénéficier. C’est pourquoi certains pays, de plus en plus, corsent leurs procédures’’, soutient Théodore Chérif Monteil.
LE PRÉSIDENT ANNONCE LA CRÉATION D'UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGEUSES
Cette réforme structurelle majeure vise à mieux encadrer le domaine spirituel et à ouvrir des perspectives aux jeunes formés dans les écoles coraniques
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé mercredi la création d’une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’enseignement arabe, a appris l’APS de source officielle.
Le chef de l’Etat en a fait l’annonce, mercredi, lors du conseil des ministres.
Selon le communiqué sanctionnant cette réunion hebdomadaire du gouvernement, cette direction est composée du Bureau des affaires religieuses et du Bureau de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe.
DIOMAYE ACCENTUE LE CONTRÔLE DE L'ACTION PUBLIQUE
Le chef de l'État ordonne la publication des rapports de l'IGE, de l'OFNAC et de la Cour des comptes pour les 5 dernières années. Des missions de contrôle seront aussi menées chaque année dans les institutions de la République
Le Conseil des ministres réuni ce mercredi 17 avril 2024 sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye a évoqué les rapports des corps de contrôle comme l'Inspection générale d'État (IGE) et l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).
À ce sujet, le chef de l'État a demandé la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l'IGE et de l'OFNAC des cinq dernières années (2019 à 2023). Cette décision vise à renforcer la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le président Faye a également instruit l'IGE de mener une mission de contrôle des services de la Présidence dans les meilleurs délais. "Il s'agit de s'assurer du respect des procédures et de la bonne gouvernance à la tête de l'État", a-t-il déclaré.
Au-delà des audits réguliers dans les ministères, le chef de l'État a ordonné l'organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles comme la Cour des Comptes et le Conseil constitutionnel.
L'intégralité du Conseil des ministres ci-desssous :
"Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 17 avril 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses sincères remerciements au Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKE et au Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar SY Mansour pour l’accueil chaleureux, les prières formulées à l’occasion de ses visites de courtoisie et les cadeaux de grande valeur et de haute portée symbolique le lundi 15 avril 2024, respectivement à Touba et à Tivaouane.
Le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il poursuivra ses déplacements dans les autres cités et foyers religieux du Sénégal, en vue de prendre en compte d’une part, leur modernisation en termes d’infrastructures de base (voirie, eau, assainissement, électricité, téléphonie…) et d’autres part, de réaffirmer son engagement constant à améliorer la vie communautaire et religieuse pour un Sénégal juste et prospère dans la paix, la stabilité et la concorde nationale.
Le Président de la République a aussi informé le Conseil qu’il a créé à la Présidence de la République une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’Enseignement Arabe (composé du Bureau des affaires religieuses et du Bureau de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe).
Suite à la mise en place du Gouvernement le 05 avril 2024, le Chef de l’Etat a informé que l’Inspection générale d’Etat va dresser un pré-rapport et un rapport définitif sur chaque passation de services.
En attendant, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, en liaison avec les ministres, de faire le point sur toutes les passations de services effectuées dans les ministères et d’élaborer, avant fin avril 2024, un rapport exhaustif sur les constats et les propositions relatives à la situation sectorielle, administrative, budgétaire et financière dans chaque ministère, avant toute initiative ou action gouvernementale d’envergure.
Le Président de la République a insisté, avec le Premier Ministre, sur l’impératif, pour chaque membre du gouvernement, de suivre les procédures fondamentales de validation concernant les orientations politiques de l’action gouvernementale, ainsi que les modalités de communication indiquées à cet effet.
Le Chef de l’Etat a demandé, dès lors, au Premier Ministre de veiller en permanence au respect strict des règles de pilotage, de conception, d’exécution, de coordination et de suivi-évaluation de l’action gouvernementale et des politiques publiques en particulier.
S’agissant de la supervision et de l’évaluation des politiques et programmes publics, en cohérence avec les dispositifs institutionnels relevant des prérogatives du Premier Ministre, le Président de la République a informé le Conseil de la création à la Présidence de la République, d’un Bureau d’Intelligence et de Prospective Economique (BIPE), ainsi que d’un bureau de suivi-évaluation des projets et programmes qui va assurer le monitoring des directives présidentielles et du PROJET.
Le Président de la République a insisté sur l’urgence de finaliser le plan d’action du gouvernement avec un agenda précis de réalisation des objectifs de souveraineté dans les domaines économique, culturel, sécuritaire, alimentaire, monétaire, numérique et pharmaceutique.
Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de finaliser avant le 15 mai 2024, un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Dans le même sillage, il a ordonné, au-delà des audits et des missions périodiques de vérifications dans les ministères, l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles.
D’ores et déjà, le Président de la République a instruit l’Inspection Générale d’Etat de mener une mission de contrôle des services de la Présidence de la République dans les meilleurs délais. Le Président de la République a notamment ordonné la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq (5) dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023).
Le Chef de l’Etat est revenu sur la politique de transformation de l’Administration publique. Il a rappelé à cet effet les principes partagés du « JUB, JUBAL, JUBANTI », afin de bâtir une Administration performante au service des Sénégalais et des intérêts du Sénégal. C’est le sens de sa lettre n° 00807/PR/SP du 08 avril 2024 adressée aux fonctionnaires et agents de l’Administration du Sénégal.
Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre de préparer un projet de décret relatif à l’appel à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs public et parapublic. Le Président de la République a demandé également au Premier Ministre et au Ministre en charge de la Fonction publique de finaliser, dans les meilleurs délais, un projet de loi relatif à l’accès à la fonction publique, en vue d’assurer l’égalité des chances d’accès aux emplois et fonctions dans l’administration publique. Le Chef de l’Etat a aussi invité le Premier Ministre à préparer la tenue de la Journée du Dialogue national le 28 mai, sur le thème prioritaire de «la Réforme et la Modernisation de la Justice ».
Il a, par ailleurs, demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de veiller à la sécurisation des données dans le secteur public, à la Présidence de la République, à la Primature et dans les Ministères en particulier. A ce sujet, le Président de la République a invité le Ministre en charge du Numérique à présenter prochainement en Conseil des Ministres, un projet de loi d’orientation sur les données et leur sécurisation conformément à la politique de promotion de la souveraineté numérique.
Abordant la question de l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural, qui demeure une préoccupation majeure des populations, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de tenir un Conseil interministériel sur le secteur hydraulique afin de lui faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets hydrauliques (forages, châteaux d’eau, réseaux…), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable.
Le Chef de l’Etat a décidé de la création d’une Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau pour améliorer la gouvernance de l’eau au Sénégal. Le Président de la République est revenu sur la situation académique, budgétaire, financière et sociale dans les universités du Sénégal qui, souligne-t-il, appelle à un suivi soutenu de la part du Gouvernement.
Le Chef de l’Etat a demandé à ce sujet au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire, en rapport avec la Conférence des Recteurs, la situation 3 globale dans les universités publiques et de proposer un plan de relance des activités académiques et de gestion des urgences sociales dans l’Enseignement supérieur. Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’Etat du Sénégal (SONES) et SEN’EAU et du contrat de performances Etat-SONES-SEN’EAU, d’engager l’évaluation des Partenariats Publics Privés (PPP) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la SONES avec la JICA et ACWA POWER.
Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires de faire le point sur le dossier de la concession des chantiers navals de DakarNave, l’évaluation de ses activités et des mesures prises par l’Etat avant la fin de la concession prévue en juin 2024, l’édification du Port multifonction de Ndayane avec DPWorld et de procéder à la revue de tous les projets et contrats dans le secteur maritime et portuaire.
Le Président de la République a demandé, en ce sens, la tenue d’un conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires. Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il effectuera sa première visite, hors du Sénégal en République Islamique sœur de Mauritanie, le jeudi 18 avril 2024 avant de se rendre en République sœur de Gambie le samedi 20 avril 2024.
Avec ces visites, le Président de la République entend s’inscrire dans la continuité du renforcement des liens historiques de bon voisinage et de brassage socio-culturel entre ces pays et le Sénégal. En outre, le Chef de l’Etat a fait part au Conseil qu’il envisage de rendre visite à ses autres homologues du voisinage immédiat. Il a, enfin, saisi l’occasion pour engager l’ensemble du Gouvernement à veiller particulièrement au maintien et au renforcement des relations cordiales que notre pays entretient avec ses voisins.
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Président de la République de la démarche d’élaboration du plan d’action du Gouvernement. Pour ce faire, chaque ministère devra lui soumettre sous huitaine un plan sectoriel.
Conformément aux instructions du Chef de l’Etat, le Premier Ministre a annoncé la tenue d’un séminaire gouvernemental les 27 et 28 avril 2024. Le Premier Ministre a enfin informé de la tenue prochaine des réunions interministérielles suivantes :
- un Conseil interministériel consacré à la préparation de la Tabaski 2024 ;
- un Conseil interministériel consacré à la campagne de production agricole 2024 ;
- un Conseil interministériel consacré à la préparation de l’hivernage ;
- un Conseil interministériel consacré à la préparation des examens et concours ;
- une réunion interministérielle de suivi des engagements du Gouvernement dans le cadre de la préparation du pèlerinage à la Mecque, édition 2024.
Enfin, le Ministre du Travail de l’Emploi et des Relations avec les Institutions a fait une communication sur les préparatifs de la fête du travail 2024."
LE SENEGAL, LA TETE DE PONT DE LA SORTIE DU FRANC CFA
Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye sera-t-il le premier pays à abandonner le franc CFA ? C’est l’une des promesses phares du nouveau président. Mais qu’il entend mener en prenant son temps.
Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye sera-t-il le premier pays à abandonner le franc CFA ? C’est l’une des promesses phares du nouveau président. Mais qu’il entend mener en prenant son temps.
Enterrer le franc CFA pour retrouver sa souveraineté monétaire, rompre l'un des derniers liens de sujétion avec l’ancienne puissance coloniale, c’est un sujet très populaire parmi la jeunesse ouest-africaine. Un geste qui serait très fort sur le plan politique, mais lourd de conséquences économiques. Une rupture brutale pourrait faire fuir les investisseurs et précipiter le pays dans une crise financière. Pas vraiment ce dont a besoin le Sénégal. Pas plus que les sept autres pays partageant cette monnaie. Même les trois pays dirigés par des juntes militaires, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, n'ont pas osé franchir le Rubicon. Ils veulent quitter la Cédéao, la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest qui les a sanctionnés, mais pas question pour le moment de sortir du CFA. Fort de la légitimité des urnes, Diomaye Faye devient un porte-voix régional d'un mouvement jusqu'alors très populaire dans la rue, mais pas du tout assumé au niveau des dirigeants.
L’approche prudente privilégiée par Diomaye Faye
Il reste cependant très précautionneux. Il souhaite d’abord se concerter avec les pays concernés par l'éco, la future monnaie commune de l'Afrique de l'Ouest. Une approche conforme à l'esprit de la réforme du franc CFA entérinée en 2020 par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron. Les pays membres de la zone franc ont alors prévu d'abandonner le CFA au profit de l'éco. La date butoir de la création de l'éco est fixée à 2027. Elle pourrait encore être repoussée, car les discussions durent depuis trente ans. Chacun sait que parvenir à un accord exige de gros efforts de convergence économique et budgétaire entre les quinze pays intéressés. Si les conditions ne sont pas réunies au niveau régional, « le Sénégal pourrait considérer l'option de cette monnaie nationale », nous a indiqué Cheikh Fatma Diop, qui a coordonné le programme économique du Pastef. Au préalable, nous explique l'économiste, le Sénégal devra assainir ses comptes publics en renégociant sa dette, améliorer la balance commerciale aujourd'hui déficitaire et se constituer des réserves d'or pour garantir la future monnaie. Un processus qui prendra plusieurs années.
UN INDICE SPECIAL DES RELATIONS SECULAIRES ENTRE DAKAR ET NOUAKCHOTT
Le choix porté sur la Mauritanie par le président Bassirou Diomaye Faye pour sa première sortie à l’étranger est ‘’un indice spécial’’ mettant ‘’en exergue les relations séculaires qui unissent les deux pays’’
Dakar, 17 avr (APS) – Le choix porté sur la Mauritanie par le président Bassirou Diomaye Faye pour sa première sortie à l’étranger est ‘’un indice spécial’’ mettant ‘’en exergue les relations séculaires qui unissent les deux pays’’, a affirmé, mercredi, Nani Ould Chrougha, ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement mauritanien.
‘’Concernant la visite du Président de la République du Sénégal, SEM Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie, le ministre a estimé que le fait que le Président nouvellement élu consacre sa première visite officielle à Nouakchott, constitue un indice spécial, qui met en exergue les relations séculaires qui unissent les deux pays’’, a-t-il dit dans des propos rapportés par l’Agence mauritanienne d’information (AMI).
Selon l’AMI, ‘’au-delà des ressources énergétiques en partage, le porte-parole a invoqué l’histoire, la géographie et la culture que les deux pays partagent pour enfin déclarer que le nouveau président de la République sœur du Sénégal est le bienvenu en Mauritanie’’.
Le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement commentait mercredi soir, ‘’les résultats du Conseil des Ministres qui s’est déroulé plus tôt dans l’après-midi’’, explique l’agence de presse mauritanienne.
Elle signale que le Premier ministre mauritanien, Mohamed Bilal Messoud, et son homologue sénégalais, Ousmane Sonko, se sont entretenus par téléphone ce mercredi. ‘’L’échange téléphonique entre les deux hommes a offert l’occasion au Premiers ministre de féliciter son homologue sénégalais pour sa désignation au poste de Premier ministre de son pays lui souhaitant au passage plein succès dans l’exercice de ses fonctions’’, souligne l’AMI.
Elle ajoute que ‘’les deux premiers ministres ont également abordé les excellentes relations bilatérales entre les deux pays ainsi que les voies et moyens susceptibles de les améliorer davantage’’.
Selon le Bureau d’information gouvernementale (BIG), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, se rendra ce jeudi à Nouakchott, pour une visite officielle en Mauritanie.
‘’Premier déplacement du Chef de l’Etat à l’étranger, depuis sa brillante élection à la tête du pays le 24 mars 2024, cette visite revêt un caractère symbolique hautement important’’, souligne cette structure chargée de ‘’diffuser auprès de la presse et du public des informations sur l’action gouvernementale’’.
Le BIG relève qu’’’elle témoigne aussi de la volonté du Président Bassirou Diomaye FAYE de veiller au raffermissement des liens historiques entre le Sénégal et ses voisins’’.
‘’Avec la Mauritanie, poursuit-il, le Sénégal entretient des relations à la fois séculaires et exemplaires d’amitié cordiale, de bon voisinage et de fraternité.’’
Les deux Etats entretiennent une coopération s’étendant pratiquement à tous les secteurs : sécurité, hydrocarbures, hydraulique et environnement, énergie, pêche, l’agriculture, finances publiques, questions fiscales et douanières, infrastructures de transport et autres questions sociales de grande importance.
Par exemple, 500 pirogues de sennes tournantes sénégalaises ont été ‘’autorisées à pêcher dans les eaux sous juridiction mauritanienne’’.
S’y ajoute la gestion du projet gazier Grand Tortue/Ahmeyin (GTA) qui a ‘’fini de s’ériger en modèle’’.
VIDEO
BOUBACAR BORIS DIOP RÉCLAME DES COMPTES AU RÉGIME DÉCHU DE MACKY SALL
Tortures ayant conduit à la mort, scandales financiers, autoritarisme... l'écrivain dresse un réquisitoire sans concession. "On n'a jamais demandé des comptes à Diouf, ni à Wade, mais là il le faudra", insiste l'auteur de renom
L'éminent écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop était l'invité de TV5 Monde cette semaine. Si l'entretien couvrait plusieurs sujets dont son dernier roman et le génocide au Rwanda, c'est son réquisitoire contre l'ex-président Macky Sall et ses proches qui a marqué les esprits.
Diop, figure littéraire respectée, n'a pas mâché ses mots en évoquant la nouvelle ère politique qui s'ouvre au Sénégal après l'adhésion surprise au pouvoir d'une équipe très jeune. "Pour la première fois, on assiste à une alternance qui a un parfum de rupture radicale", at-il estimé.
Mais au-delà de l'espoir suscité, l'écrivain a énoncé les crimes lourds qui auraient été commis ces dernières années par le clan Sall. "Il faut que les responsables rendent compte, on ne peut pas faire l'économie de demander des comptes cette fois-ci", a martelé Diop.
En ligne de mire : les cas de tortures ayant conduit à la mort, les enrichissements personnels « spectaculaires » et injustifiables pour un pays si pauvre. "On n'a jamais demandé des comptes à Diouf, ni à Wade, mais là il le faudra", a insisté l'auteur de renom.
Ses mots ont fait l'effet d'un séisme, relayant un sentiment de ras-le-bol répandu après les 12 années de pouvoir de l'ancien président Macky Sall, entaché par les scandales de mal-gouvernance et la dérive autoritaire.
Diop prévient cependant que "tous les comptes n'ont pas encore été vendus". Un avertissement appuyé pour la nouvelle équipe : la population, qui a tant sacrifié, sera intransigeante et n'accordera "pas de droit à l'erreur".
L'OPPOSITION TOGOLAISE A L'ECOLE SENEGALAISE
A l’instar du Sénégal lorsque les libertés ont été privées à l’opposition, le Togo a aussi annoncé un concert de casseroles à partir du 20 avril. Selon un communiqué, pour le respect des principes démocratiques
A l’instar du Sénégal lorsque les libertés ont été privées à l’opposition, le Togo a aussi annoncé un concert de casseroles à partir du 20 avril. Selon un communiqué, pour le respect des principes démocratiques et la prise en compte des aspirations du peuple et la participation de toutes et tous à la prise de décision, un concert va être organisé pour s’interposer contre le changement de la Constitution «qui retire au Togolais leur droit d’élire leur président de la République».
«À compter du 20 vendredi et jusqu’au 29 avril 2024, depuis vos maisons, où que vous soyez, faites résonner vos ustensiles de cuisine pour dire NON au changement de la Constitution sans nous consulter organisé par des députés dont le mandat a expiré depuis plusieurs mois», indique le communiqué.
Le Togo qui vit la même situation que le Sénégal, il y a quelques semaines, compte sur les populations pour regagner son droit d’élire son président au suffrage universel. Une disposition de la Constitution que veulent supprimer les députés sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé afin de se maintenir au pouvoir autant qu’il veut.
AFFECTATION ARBITRAIRE, LE DEMENTI DU DG DE LA POSTE
Une information parue dans la presse sénégalaise « accuse » le directeur général de la poste d’effectuer une série d’affectation arbitraire de cadres. Chose que le Dg Mahamadou Diaité a démenti à travers un communiqué
Une information parue dans la presse sénégalaise « accuse » le directeur général de la poste d’effectuer une série d’affectation arbitraire de cadres. Chose que le Dg Mahamadou Diaité a démenti à travers un communiqué parvenu à Emedia. M. Diaité mentionne que « notre entreprise a initié un Plan Stratégique d’Expansion dénommé PSE-La Poste 2023-2028 et bâti autour de trois axes: – la bonne gouvernance ; – la diversification de l’offre de services ; – la transformation numérique ».
Le document renseigne de surcroît que dans la mise en œuvre de ce plan, en 2023, sept (7) bureaux de Poste ont été érigés en Centres des Services Postaux dont la mission principale est de simplifier le parcours-client, en offrant à ce dernier, le maximum de services digitaux. Dans la même lancée, souligne t-il, par décision N°17/DG du 08 avril 2024, les bureaux de poste de Dakar-Peytavin, Dakar-Fann, Dakar-Liberté, Tambacounda et Kaolack sont érigés en Centres des Services postaux éponymes. « A la tête de ces Centres, des Inspecteurs et Contrôleurs des Postes, répondant au profil de l’emploi, sont nommés, et ce, après consultation suivi de consentement de leur part. La seule affectation de Dakar à l’intérieur du pays concerne le Chef de Centre des Services Postaux de Tambacounda, précédemment Receveur du bureau de poste de Grand-Yoff. Or, cette nomination est une promotion d’un cadre expérimenté et aux compétences avérées, ayant émis son accord préalable à son affectation. Pour terminer, la Direction générale de la Société nationale La Poste tient à préciser que Mahamadou Diaité est un commis de l’Etat qui est toujours dans une posture républicaine », lit-on sur le communiqué.
CINQ PROJETS D’ETUDIANTS ENTREPRENEURS FINANCES A HAUTEUR DE 20 MILLIONS CFA A L’USSEIN
L’université du Sine-Saloum de Kaolack a octroyé un financement de vingt millions de francs CFA à cinq projets de ses meilleurs étudiants en entreprenariat dans le cadre de la deuxième édition de l’incubation ‘’DemoDay’’
Kaolack, 17 avr (APS) – L’université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack (centre) a octroyé un financement de vingt millions de francs CFA à cinq projets de ses meilleurs étudiants en entreprenariat dans le cadre de la deuxième édition de l’incubation ‘’DemoDay’’, a constaté l’APS, mercredi.
‘’Ces cinq meilleurs étudiants ont obtenu des fonds d’amorçage de leur start-up, à raison de quatre millions de francs CFA par projet. Mais, nous allons continuer à les accompagner, parce qu’on ne veut pas s’arrêter seulement à la création d’entreprises’’, a dit la rectrice de l’USSEIN, Pr Ndèye Coumba Touré Kâne, lors de la remise de ce financement.
‘’Nous voulons également voir quel est le devenir de l’entreprise et ceux qui n’ont pas bénéficié de ces fonds. Nous les accompagnons pour trouver d’autres canaux de financement, pour que les projets innovants qui ont été présentés soient des réalités et impactent le développement de notre pays’’, a-t-elle ajouté
Elle a rappelé que les missions de l’USSEIN portent sur l’enseignement, la formation et la recherche ainsi que sur l’offre de services à la communauté et l’employabilité des jeunes, devenue une ‘’thématique majeure’’ au Sénégal.
”C’est dans ce contexte qu’au niveau de l’USSEIN, il a été mis en place un incubateur, grâce à l’appui de l’Agence belge de développement (ENABEL), pour faire renaitre l’espoir chez les jeunes”, a-t-elle expliqué.
Elle a indiqué que dès le début, les étudiants inscrits dans cette université se sont organisés en coopératives et en groupements d’intérêt économique de façon multidisciplinaire. Selon elle, l’objectif vise à faire en sorte qu’ils puissent réfléchir à un projet innovant de développement du secteur agroalimentaire.
L’USSEIN, c’est une université qui va ‘’de la fourche à la fourchette, de l’étable à la table et de l’halieutique à l’assiette’’, parce que couvrant toute la chaîne de valeur agricole, a-t-elle souligné.
La remise des chèques a eu lieu dans les locaux du campus de Sing-Sing, situé en périphérie de la ville de Kaolack, en présence, entre autres, de représentants de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et du corps professoral et administratif de l’USSEIN.
L’USSEIN, établissement d’enseignement supérieur à vocation agricole, est la première université à thématique agricole du Sénégal polarisant les trois régions administratives de Fatick, Kaffrine et Kaolack.
Le ‘’DemoDay’’ est une journée où les incubés sont évalués par rapport à leur business plan à travers des speechs publics visant à convaincre un jury par rapport à l’innovation et à la valeur ajoutée.