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25 février 2025
LE MOTIF DE LA CHUTE DU TOURISME A MATAM
Plusieurs facteurs, dont l’avènement de la pandémie de Covid-19 et la situation sécuritaire dans la sous-région, ont plombé l’activité touristique dans la région de Matam qui compte une quinzaine d’hôtels
Matam, 19 avr (APS) – Plusieurs facteurs, dont l’avènement de la pandémie de Covid-19 et la situation sécuritaire dans la sous-région, ont plombé l’activité touristique dans la région de Matam qui compte une quinzaine d’hôtels, indique le président du Syndicat d’initiative et de tourisme, Ousseynou Fall.
”Depuis l’avènement du Covid-19, nous sommes confrontés à divers problèmes qui ont plombé toute l’activité touristique dans la région. Il y a également la situation dans la sous-région, notamment au Mali avec l’insécurité qui a fait que des zones comme Bakel et Matam ne sont plus fréquentées par les touristes européens”, a expliqué Ousseynou Fall lors d’un entretien avec l’APS.
Selon lui, certains touristes préfèrent aller vers d’autres localités comme Podor que de venir dans la région de Matam. D’ailleurs, il n’existe que deux hôtels dans la capitale régionale : la Résidence du fleuve et le centre d’accueil Bilbassi.
Il déplore l’installation de beaucoup de réceptifs hôteliers à Ourossogui, ”obligeant les personnes en mission dans la région d’y loger et de rallier la commune de Matam pour y tenir leurs activités comme des séminaires et autres”.
‘’Les gens logent parfois en dehors de la capitale régionale malgré eux. Car ils sont obligés de se déplacer jusqu’à Matam pour y tenir leurs activités et rentrer à la fin. Si on avait des hôtels capables de recevoir tout ce monde, ce serait bien. Malheureusement, celui que je gère ne compte que huit chambres’’, a expliqué M. Fall, premier gestionnaire du célèbre hôtel Sogui de Ourossogui.
Ousseynou Fall rappelle que, pour promouvoir le tourisme dans la région, beaucoup de sites et attractions touristiques avaient été répertoriés, avec l’appui d’une structure française dénommée Initiative pour le développement durable (IDD) et basée à Calais, au nord de la France.
Les maisons du Farba et du Diom, le lac de Kanel, le parc zoologique de Ranérou pour attirer des touristes
Les teinturières de Bokidawé, le lac de Kanel, les forgerons et les Laobé de Ogo, les ateliers des potières de Wassacodé Mbayla et le parc zoologique de Ranérou avaient été retenus à cet effet, a-t-il précisé.
‘’Dans la commune de Matam, on avait découvert des sites comme la maison du Farba, au quartier Soubalo, la maison du Diom qui est construite en banco avec une chambrette installée en haut. On se débrouillait avec ces sites que nous faisions découvrir aux touristes que nous envoyaient nos collègues de Saint-Louis’’, se souvient le propriétaire de la Résidence du fleuve, créée en 2006.
Il y a quelques années, rappelle-t-il, le secteur était bien organisé à Matam avec des visites, des sites répertoriés, des ballades sur le fleuve et des parties de chasse dans le Ferlo. Il rappelle qu’une quinzaine de guides avaient été formés dans ce sens.
Le syndicat d’initiative local regroupe la quinzaine d’hôtels de la région ainsi que des restaurants, a-t-il précisé.
Ousseynou Fall souligne que, depuis 2019, le Syndicat d’initiative et de tourisme de la région de Matam s’est affilié à celui de Fatick dans l’espoir de ‘’faire revivre l’activité touristique dans la région’’.
‘’Nous comptons beaucoup sur les nouvelles autorités, notamment le ministre de tutelle qui a promis de venir à Matam pour une visite. Le président du Syndicat national d’initiative et de tourisme, Issa Barro, nous a aussi promis un accompagnement en faisant tout son possible pour relever les défis à Matam’’, a fait savoir l’acteur touristique.
Pour faire revivre le secteur dans la région, Ousseynou Fall, a acquis un site au quartier Halwaar avec l’intention d’y construire un hôtel. Pour l’heure, il dit être à la recherche de partenaires pour réaliser ce projet.
LA CLÉ DE LA STABILITÉ SÉNÉGALAISE
Alors que l'insécurité gangrène le Sahel, comment le Sénégal y échappe-t-il ? Selon l'universitaire Papa Fara Diallo, son secret résiderait dans une politique de dialogue avec ses voisins immédiats
La politique de bon voisinage développée par le Sénégal depuis plusieurs années impacte sur la stabilité du pays et explique qu’il soit épargné jusque-là par les ”menaces” liées à la criminalité transfrontalière, estime l’universitaire Papa Fara Diallo.
“Le Sénégal, dans sa politique étrangère, a toujours développé une diplomatie de bon voisinage. Le Sénégal est réputé être un pays stable”, a dit cet enseignant en science politique à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
“Si on a cette stabilité, c’est parce qu’on n’a pas de problème avec nos voisins. Donc, on peut avoir une bonne politique de gouvernance sécuritaire, transfrontalière avec nos voisins”, a déclaré Papa Fara Diallo, dans un entretien avec l’APS.
De l’avis du maître de conférences titulaire en Science politique, le Sénégal a une bonne politique avec ses voisins.
La criminalité transfrontalière et les menaces liées au terrorisme sont “très présentes dans le Sahel mais pour le moment, le Sénégal est épargné. Si on a ça, c’est parce qu’on a une bonne politique de bon voisinage”, a-t-il analysé.
Le Sénégal ne veut plus avoir de problèmes avec ses voisins immédiats, comme lors de la crise de 1989 avec la Mauritanie, qui a failli se transformer en “guerre ouverte” entre les deux pays, a souligné Papa Fara Diallo, maître conférences en science politique.
Le Sénégal doit aussi faire avec les “turbulences” dans sa partie sud, frontalière de la Gambie et de la Guinée-Bissau, avec notamment la question de la rébellion en Casamance. D’où la nécessité de faire en sorte que “les menaces transfrontalières ne puissent pas véritablement avoir un impact au Sénégal”.
Il s’y ajoute qu’avec la Mauritanie, où le président Bassirou Diomaye Faye a effectué jeudi sa première visite hors du territoire sénégalais depuis son installation, “on a un contrat d’unitisation pour l’exploitation du pétrole et du gaz, notamment le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) que nous partageons 50/50 avec la Mauritanie”.
“Donc, c’est un pays voisin contigu au Sénégal mais qui est un allié stratégique pour l’exploitation du gaz et du pétrole offshore”, a fait observer l’universitaire sénégalais, selon lequel le projet GTA est “le plus important et le plus avancé du Sénégal”, en matière d’hydrocarbures.
Un autre élément à prendre en compte dans l’analyse de cette visite concerne les accords de pêche, a relevé Papa Fara Diallo, en rappelant qu’en 2020, “plus de huit pêcheurs” de Guet-Ndar avaient été tués par les garde-côtes mauritaniens parce qu’ils avaient “violé l’espace maritime d’un pays souverain”.
La Mauritanie applique le repos biologique, qui favorise le renouvellement de la ressource halieutique, “contrairement peut-être au Sénégal”, où la surpêche fait que la ressource “devient de plus en plus rare”.
“On a donné beaucoup de licences de pêche à des bateaux étrangers qui viennent pêcher chez nous. Les pêcheurs sénégalais ont vu leurs débarquements journaliers drastiquement baisser depuis 2014. Donc, ils vont suivre le poisson jusqu’en Mauritanie parce que la Mauritanie applique le repos biologique”, dit-il.
Le Sénégal a aussi besoin de négocier avec la Mauritanie sur les accords de pêche, notamment pour les licences, poursuit-il, pour parler de l’importance de la première sortie officielle du président Faye.
DES INTOX POLLUENT LE DÉBAT FRANCE-SÉNÉGAL
Des rumeurs infondées attribuant à Diomaye Faye des propos qu'il n'a jamais tenus. Des centaines de messages anonymes affirmant à tort que des entreprises françaises contournaient l'impôt local. Africa Check a démêlé le vrai du faux
(SenePlus) - Des entreprises françaises installées au Sénégal paient-elles vraiment leurs impôts en France ?
Cette question, devenue virale ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, a été soumise à l'analyse du site de fact-checking Africa Check. Plusieurs fausses déclarations ont en effet circulé, attribuant notamment au nouveau président Bassirou Diomaye Faye l'intention de contraindre les entreprises françaises à payer désormais leurs impôts au Sénégal.
Pour faire la lumière sur ces allégations, Africa Check a mené une enquête rigoureuse, contactant différentes sources officielles. Tout d'abord, l'organisation a cherché à vérifier le nombre souvent avancé de "250 entreprises françaises installées au Sénégal", mais n'a pu trouver de chiffres fiables et récents auprès des organismes statistiques des deux pays.
Africa Check s'est ensuite entretenu avec la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID) sénégalaise. Celle-ci a confirmé de manière catégorique que "les entreprises françaises opérant au Sénégal paient bien leurs impôts dans le pays". Selon Mouhamedou Lamine Sy, directeur de la législation et de la coopération internationale à la DGID, "il est erroné de penser qu'une entreprise française puisse être exempte d'impôt au Sénégal".
La DGID a précisé que le Sénégal avait signé vingt conventions fiscales, dont celle avec la France en 1974, visant justement à éviter les doubles impositions. Ainsi, une entreprise française installée via une filiale au Sénégal est assimilée à une société locale et soumise aux mêmes obligations fiscales. Cette interprétation a été validée par l'ambassade de France à Dakar et des filiales comme Auchan et Sonatel, qui ont confirmé leur paiement régulier d'impôts au Sénégal.
Africa Check a pu démontrer que les allégations sur un prétendu non-paiement d'impôts par les entreprises françaises étaient dénuées de fondement. Le cadre juridique actuel garantit au contraire leur contribution aux finances publiques sénégalaises, dans le respect des conventions internationales. Le journaliste Mame Birame Wathie, à l'origine de certaines des rumeurs, a reconnu s'être exprimé "pour aider les gens à comprendre" de manière transposée, sans réelles preuves. Quant au président Bassirou Diomaye Faye, il n'a tenu aucune des déclarations qui lui ont été attribuées sur le sujet.
Ces dernières semaines, plusieurs rumeurs concernant les entreprises françaises au Sénégal ont largement circulé sur les réseaux sociaux.
Nous avons vérifié trois d’entre elles.
Les États-Unis sont "profondément préoccupés" par les récentes mesures prises par le gouvernement de transition au Mali. Le 10 avril, le gouvernement a publié un décret suspendant tous les partis et associations politiques...
Les États-Unis sont "profondément préoccupés" par les récentes mesures prises par le gouvernement de transition au Mali. Le 10 avril, le gouvernement a publié un décret suspendant tous les partis et associations politiques et interdisant aux médias de rendre compte de l'activité politique.
Ce décret est le dernier coup porté aux aspirations démocratiques du peuple de cette nation déchirée par la guerre en Afrique de l'Ouest. Après des décennies de régime dictatorial, le Mali a commencé, dans les années 1990, à faire des progrès dans la mise en place d'institutions démocratiques, mais le pays a souffert d'une série de coups d'État militaires, ainsi que d'une insurrection brutale qui se poursuit dans le Nord.
En juin 2021, le colonel Assimi Goita, l'un des chefs militaires du coup d'État de 2020, a prêté serment en tant que président du gouvernement de transition. Ce gouvernement s'est engagé à rétablir la démocratie dans le pays en mars 2024, après les élections de février 2024. Cependant, en septembre 2023, le gouvernement de transition a annulé ces élections "pour une durée indéterminée" en invoquant des difficultés techniques. Aujourd'hui, dans l'intérêt de l'ordre public, le gouvernement affirme qu'aucune élection ne peut être organisée et que l'activité politique et les reportages sur les questions politiques doivent cesser.
"Nous sommes profondément préoccupés par le décret du gouvernement de transition malien suspendant toutes les activités politiques jusqu'à nouvel ordre", a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d'État : "La liberté d'expression et la liberté d'association sont essentielles à une société ouverte. Le gouvernement de transition a déjà pris la décision de ne pas organiser d'élections en février 2024 pour revenir à un gouvernement démocratique dirigé par des civils, malgré l'engagement qu'il avait pris publiquement en 2022 de le faire. Nous appelons le gouvernement de transition du Mali à honorer son engagement envers ses citoyens et à organiser des élections libres et équitables".
"Au Mali et ailleurs", a déclaré le porte-parole Miller, "la démocratie reste le meilleur fondement de la stabilité et de la prospérité".
IL EST URGENT DE RENÉGOCIER LE CONTRAT D'AFFERMAGE DE L'EAU, SELON MINIANE DIOUF
Le président Bassirou Diomaye Faye a ordonné l’audit du contrat d’affermage de l’eau liant le Sénégal à la société Suez. Coordonnateur du Forum Social sénégalais, Miniane Diouf, a apprécié une telle mesure dans un entretien dans L’Obs.
Le président Bassirou Diomaye Faye a ordonné l’audit du contrat d’affermage de l’eau liant le Sénégal à la société Suez. Coordonnateur du Forum Social sénégalais, Miniane Diouf, a apprécié une telle mesure dans un entretien dans L’Obs dont nous vous proposons quelques extraits.
"Au-jourd'hui, je crois même qu'il est plus urgent de renégocier le contrat d'affermage de l'eau que de renégocier les contrats du pétrole et du gaz. Il nous faut immédiatement revenir à ce que l'eau soit une propriété de souveraineté nationale. Si on ne peut pas retourner à la gestion communale qui était là, donc la gestion de l'Etat avec la Sones directement, qu'on prenne la Sones avec les collectivités territoriales pour que chaque maire s'occupe de la gestion de l'eau dans sa commune en relation avec la mairie comme c'est le cas dans certaines localités en France. Aujourd'hui, nous saluons très vivement la décision du chef de l'Etat qui considère qu'il faut qu'on fasse le point sur le contrat d'affermage de l'eau avec Suez, un contrat qui était vraiment en dehors de toute norme légale."
Publier le contrat
"Il faut publier le contrat très rapidement. Il faut diffuser et publier officiellement le contenu du contrat avec Suez, que chacun puisse disposer d'une copie pour savoir ce qu'il y a dedans. On nous a dit la semaine passée qu'il y a eu un rajout de ce contrat-là qui a été signé par le dernier ministre avant son départ. Est-ce vrai ou non ? Tout cela mérite que le contrat soit publié officiellement. Tout en publiant ce contrat, il faut l'auditer pour savoir quelles sont les dépenses effectives, les engagements qui ont été respectés. Il faut voir ce qui n'a pas été respecté et jusqu'à quel taux de pourcen-tage? Au mois de juillet-Août passé, la société Suez, à travers sa filiale Sen'Eau, nous avait dit qu'elle était à des pertes cumulées de 17 milliards FCFA sur les trois ans de gestion".
La renégociation
"Si Suez perd autant de milliards, pourquoi continue-t-elle donc à vouloir garder le contrat ? Donc, si l'audit est fait, tout cela va être clarifié. Ensuite, il faut, concomitamment à l'audit, travailler dans le sens de voir comment on mettra en place l'autorité de régulation de l'eau. Nous invitons dans cette même logique, le président de la République à aller vers une renégociation de ce contrat et, même s'il le faut, revenir sur la gestion institutionnelle étatique en relation avec les collectivités territoriales, les consommateurs."
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LES ÉCLAIRAGES DE DAOUDA MINE SUR LES RÉFORMES DE LA JUSTICE
Le 3 Avril dernier, le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré officiellement son ambition de faire des réformes de la justice. Dans ce numéro de parlons droit, Daouda Mine explique la faisabilité de ce projet.
Le 3 Avril dernier, le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré officiellement son ambition de faire des réformes de la justice. Dans ce numéro de parlons droit, Daouda Mine explique la faisabilité de ce projet qui tend à réconcilier la population sénégalais avec sa justice.
PÉTROLE, WOODSIDE FAIT LE POINT À QUELQUES MOIS DU DÉBUT DE LA PRODUCTION
Woodside renseigne que 23 puits de production sont déjà prêts et le projet est achevé à 96%. Elle maintient aussi, que la sortie du premier baril de pétrole du champ pétrolier Sangomar est prévue pour la mi-2024.
iGFM - (Dakar) Les nouvelles autorités sénégalaises comptent renégocier les contrats pétroliers. En attendant, Woodside a fait le point sur le niveau d’avancement du projet Sangomar, à quelques mois du début de la production du premier baril.
Woodside, Opérateur du projet pétrolier sénégalais (Sangomar), informe que les activités de mise en service sont actuellement en cours. Elles sont en bonne voie pour que la production du premier baril de pétrole puisse avoir lieu au milieu de cette année, renseigne la Compagnie dans son bilan financier du premier trimestre de cette année.
Woodside renseigne que 23 puits de production sont déjà prêts et le projet est achevé à 96%. Elle maintient aussi, que la sortie du premier baril de pétrole du champ pétrolier Sangomar est prévue pour la mi-2024.
Le Fpso Léopold Sédar Senghor, c’est-à-dire le navire qui va assurer les futures opérations de production et de stockage du pétrole, est arrivé au large du Sénégal en février et a été solidement amarré. Les travaux de raccordement sont terminés et le programme de mise en service est en cours.
Aussi, selon la compagnie, la campagne d'installation sous-marine est désormais terminée et le programme de forage de développement s'est poursuivi avec 19 des 23 puits forés et complétés.
INQUIÉTUDES CONCERNANT LA SÉCURITÉ DES PRODUITS CERELAC ET NIDO POUR LES BÉBÉS
Dans un rapport publié mercredi 17 avril 2024, l’ONG Public Eye (organisation suisse de défense des droits humains qui dénonce les injustices) accuse Nestlé de « rendre les enfants accros au sucre dans les pays à revenu plus faible ».
Dans un rapport publié mercredi 17 avril 2024, l’ONG Public Eye (organisation suisse de défense des droits humains qui dénonce les injustices) accuse Nestlé de « rendre les enfants accros au sucre dans les pays à revenu plus faible ».
Un traitement inégal des bébés selon la zone de naissance
Nestlé ne vendrait pas les mêmes produits partout dans le monde. En Suisse où se trouve son siège et dans plusieurs pays européens, les produits destinés aux bébés allant jusqu’à 3 ans tel Cerelac et Nido ne contiennent pas de sucres ajoutés.
Dans les pays du Sud, il en est autrement, et le Sénégal fait partie des pays avec le volume le plus élevé de sucres ajoutés à un produit.
Dans un tableau publié par Public Eye, le Sucre ajouté par portion dans les produits Cerelac est de 7,3g aux Philippines, 6,8g au Nigeria. Et le Sénégal qui arrive en troisième position enregistre 5,9g de sucre ajouté dans les produits Cerelac
Pour les produits Nido, le Sénégal enregistre 0,6g de sucre ajouté par portion.
Risque pour la santé
Le rapport souligne que l’OMS prône l’élimination des sucres ajoutés dans les produits destinés aux bébés car cela favoriserait l’obésité, le développement des maladies chroniques, cardiovasculaires…
« L’obésité infantile a été multipliée par dix durant les quatre dernières décennies, selon l’agence onusienne, qui estime à 39 millions le nombre d’enfants de moins de 5 ans en surpoids ou obèses. La grande majorité d’entre eux vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. »
Faiblesse des réglementations
L’ajout du sucre aux aliments pour bébés est autorisé dans beaucoup de pays. Cette législation s’appuie sur le « Codex Alimentarius, un recueil de normes internationales développé par une commission intergouvernementale basée à Rome. »
« Ces normes […] tolèrent le sucre ajouté dans les aliments pour bébés à des limites définies pour chaque type de produits – jusqu’à 20 % dans les céréales infantiles », indique le document.
L’Organisation mondiale de la santé est en désaccord totale avec ces normes à cause des risques de santé énumérés plus haut dans ce texte.
La Campagne de communication Nestlé pointée du doigt
Un autre point du rapport pointe le « marketing agressif » de Nestlé qui utilise la sensibilité des mamans pour rendre plus attractif leur produit.
Le groupe promeut ses céréales comme sains et riches en nutriments bon pour le développement de l’enfant sans tenir en compte le sucre ajouté.
Des experts médicaux dépêchés sur les canaux en ligne de Nido et Cerelac pour débattre des bons nutriments pour bébés, même si les produits de la marque ne sont pas directement promus, laissent penser que « les allégations de Nestlé en matière de santé et de nutrition sont scientifiquement prouvées.
Une résolution contre ces produits rejetée à l’Assemblée générale annuelle du groupe Nestlé
Des actionnaires du groupe Nestlé, constitués en coalition, ont proposé une modification des statuts pour que l’entreprise augmente la proportion d’aliments bons pour la santé dans sa gamme de produits. Et par la même occasion diminuer la part des produits malsains. Notamment trop gras ou trop sucrés. C’est en ce sens, entre autres, qu’une résolution a été proposée. Cette résolution soutenue par des actionnaires a cependant été rejeté à 87,88% des voix, rapporte la Radio Télévision Suisse (RTS).
Le Conseil d’administration a avancé les motifs suivants pour rejeter la résolution : Favorise la concurrence, affaiblit l’entreprise et n’a pas de bénéfice sur la santé publique.
TABASKI 2024, LE GOUVERNEMENT PREND DES MESURES POUR FACILITER UN BON APPROVISIONNEMENT EN MOUTONS
Il est ordonné au Sénégal « L’’assouplissement du contrôle des camions et véhicules transportant des moutons à destination du Sénégal ; L’exonération des droits et taxes sur les moutons de Tabaski...
Sur instruction du président de la République Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris certaines mesures dans le but de satisfaire la forte demande par un approvisionnement correct du marché en moutons.
Ainsi, du 19 Avril au 02 Août 2024, il est ordonné au Sénégal « L’’assouplissement du contrôle des camions et véhicules transportant des moutons à destination du Sénégal ; L’exonération des droits et taxes sur les moutons de Tabaski ; L’autorisation de la présence, à bord de chaque camion, de trois (03) bergers chargés de la surveillance des animaux transportés »
par Souleymane Gueye
LES DIRECTIVES PRÉSIDENTIELLES RÉVÈLENT L'URGENCE D'UNE GOUVERNANCE DES DONNÉES VITALES
La sécurisation des données vitales est un enjeu crucial pour la sécurité nationale dans un monde de plus en plus numérisé
Dans un contexte où la protection des données devient une préoccupation mondiale, les récentes directives du président Bassirou Diomaye Faye, lors du Conseil des ministres du 17 avril 2024, soulignent l'urgence pour les nations de renforcer la sécurisation de leurs données, en particulier celles considérées comme vitales pour leur fonctionnement et leur sécurité. À l'échelle mondiale, plusieurs pays ont déjà franchi des étapes significatives dans l'élaboration de politiques de gouvernance des données vitales. La France, par exemple, a établi une liste de systèmes d'information stratégiques et critiques, protégés par des mesures spécifiques de cybersécurité. De même, les États-Unis ont adopté des lois visant à protéger les infrastructures critiques et à renforcer la résilience face aux cybermenaces.
L'Exemple de la France : Une approche proactive en matière de protection des données stratégiques
La France se distingue par son approche proactive en matière de protection des données stratégiques. À travers la Loi de Programmation Militaire et la Stratégie Nationale pour la Sécurité du Numérique, le pays a établi une liste de systèmes d'information stratégiques et critiques. Ces systèmes sont protégés par des mesures spécifiques de cybersécurité, visant à garantir leur intégrité et leur disponibilité face aux menaces émergentes.
L'Exemple des États-Unis : une législation renforcée pour protéger les infrastructures critiques
Les États-Unis ont adopté une série de lois visant à protéger les infrastructures critiques et à renforcer la résilience face aux cybermenaces. Le Federal Information Security Modernization Act (FISMA) et l'Executive Order 13636 sur l'amélioration de la cybersécurité critique en sont des exemples significatifs. Ces mesures fournissent un cadre réglementaire solide pour identifier, évaluer et protéger les données et les systèmes d'information vitaux pour la sécurité nationale.
L'exemple de la Côte d'Ivoire : Le socle d’une PSSI
En Afrique, la Côte d'Ivoire se distingue également par ses efforts en matière de protection des données vitales. Le pays a récemment mis en place une Politique de Sécurité des Systèmes d'Information (PSSI) pour l'administration publique, offrant ainsi un cadre juridique solide pour la sécurisation des informations sensibles. De plus, la Côte d'Ivoire a lancé des initiatives visant à renforcer la cybersécurité et à sensibiliser les acteurs concernés aux enjeux liés à la protection des données.
L'importance des cadres de gouvernance solides dans la protection des données
Ces exemples mettent en évidence l'importance cruciale des cadres de gouvernance solides dans la protection des données vitales. En identifiant les actifs numériques critiques et en adoptant des mesures de protection appropriées, les nations peuvent renforcer leur résilience face aux cybermenaces et assurer la continuité de leurs opérations essentielles.
Une approche holistique pour assurer la sécurité des données
Face à ces défis, il est impératif que notre nation adopte une approche holistique pour assurer la sécurité de ses données vitales. Cela inclut la mise en place de mesures techniques avancées, telles que le cryptage et la surveillance des réseaux, ainsi que des initiatives de sensibilisation pour renforcer la culture de la sécurité au sein des institutions publiques et privées.
En conclusion, la sécurisation des données vitales est un enjeu crucial pour la sécurité nationale dans un monde de plus en plus numérisé. En s'inspirant des meilleures pratiques mondiales, notre nation peut renforcer sa résilience face aux cybermenaces et protéger ses intérêts stratégiques à long terme.