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24 février 2025
IBRAHIMA SY MISE SUR UNE RÉINVENTION DU SYSTÈME DE SANTÉ SÉNÉGALAIS
L’universitaire a cité la matérialisation concrète de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le relèvement du plateau technique médical avec une offre de soins de qualité accessible, la mise à jour de nos services d’urgences médicales et sanitaires...
Dakar, 12 avril (APS) – Le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a insisté, vendredi, sur la nécessité pour le système sanitaire sénégalais de se “réinventer” dans une perspective visant à répondre de manière adéquate aux besoins des Sénégalais en matière de santé et de bien-être.
“Face aux défis sanitaires émergents auxquels fait face notre société, notre système de santé a besoin de se réinventer afin de répondre de manière adéquate aux besoins de nos concitoyens en matière de soins de santé et de bien-être social”, a déclaré le géographe et spécialiste de la santé publique.
S’exprimant lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Ibrahima Sy estime que “nous devons diagnostiquer les maux de notre système de santé, comprendre globalement l’environnement de soins de nos malades et investir dans le secteur de la santé pour apporter des solutions efficaces, économiquement et socialement acceptables dans le cadre de l’équité territoriale en santé”.
L’universitaire a cité “la matérialisation concrète de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le relèvement du plateau technique médical avec une offre de soins de qualité accessible, la mise à jour de nos services d’urgences médicales et sanitaires, le recours à l’intelligence artificielle et la digitalisation dans notre système sanitaire”, comme étant les “projets phares” qu’il compte dérouler à la tête de ce département ministériel.
Font aussi partie de ses chantiers prioritaires, la souveraineté pharmaceutique, le renforcement de la gouvernance des établissements de santé et la promotion d’une politique de protection sociale pour une bonne prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.
“Soyez rassurés que le gouvernement travaillera à apporter des réformes structurelles profondes de notre système de santé dans l’intérêt des populations et des acteurs sociaux”, a insisté M. Sy.
C’est à travers ce projet de société, dit-il, que les nouvelles autorités entendent bâtir “un Sénégal souverain, juste et prospère soutenu par un système sanitaire inclusif, performant, efficace, durable et à moindre coût”.
“J’appelle solennellement l’ensemble des acteurs du secteur de la santé, surtout nos vaillants médecins, infirmiers et infirmières, les sages-femmes, les auxiliaires de santé, les pharmaciens, les +badiénou gox+ [marraines de quartier] dans les structures de soins, les organisations syndicales, les associations communautaires, les partenaires au développement, les universités et centres de recherche, etc., à suivre la nouvelle feuille de route gouvernementale face aux nombreuses urgences qui nous attendent’’, a encore lancé Ibrahima Sy.
Devant la ministre sortante, Marie Thérèse Ngom Ndiaye, il s’est félicité des “progrès importants” réalisés dans ce département notamment en matière d’amélioration de l’état de santé de la population, fruit selon lui, “de l’abnégation et de l’effort constant, soutenu et continu de l’ensemble des acteurs secteur”.
“La santé et le bien-être n’ont pas de prix”, a martelé la ministre sortante, notant qu’il reste à s’inscrire dans “la dynamique de l’innovation, de l’investissement dans les infrastructures de santé, du relèvement des plateaux techniques et du renforcement de nos politiques pour toujours répondre au mieux aux besoins croissants et ambitieux de notre population”.
Mme Ndiaye a soutenu que, durant près de deux ans, elle a essayé, “avec des collaborateurs dévoués, de conduire, avec abnégation, le développement de notre système national de santé”.
VOIX ÉTOUFFÉES AU MALI, LE PREMIER TEST POUR LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE
Alors que le gouvernement malien serre la vis sur la liberté d'expression, les yeux se tournent vers ses voisins pour un soutien potentiel. Parmi eux, le Sénégal, reconnu pour son histoire démocratique robuste, peut-il jouer un rôle décisif ?
Face à l'escalade des restrictions imposées aux manifestations et activités politiques au Mali, l'inquiétude monte tant au niveau local qu'international. Alors que le gouvernement malien serre la vis sur la liberté d'expression, les yeux se tournent vers ses voisins pour un soutien potentiel. Parmi eux, le Sénégal, reconnu pour son histoire démocratique robuste, peut-il jouer un rôle décisif ?
Le jeudi 11 avril 2024, la Haute autorité de la communication (HAC) a ‘’invité tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations’’, sans préciser les risques auxquels les médias peuvent encourir.
Pour ce directeur de publication d’un journal à Bamako, ‘’cette mesure est impopulaire et ce n’est que le prolongement d’une série de décisions prises sans la moindre concertation avec les autres parties prenantes. On nous a ramenés trente ans en arrière, avec cette nouvelle interdiction. On peut empêcher les gens de parler, mais on ne peut pas leur faire croire en un seul discours. Il faut libérer la parole des autres, même s’ils ne sont pas d’accord avec eux (la junte)’’.
Pour le journaliste et directeur de la chaîne de télévision Joliba TV News, Mohamed Attaher Halidou, qui avait subi les sanctions de cette autorité de régulation en octobre 2022, cette nouvelle décision est "contraire à sa mission de promotion et de défense des libertés et de toutes les libertés. Cette HAC s'aligne toujours derrière les décisions des autorités et cela au mépris des valeurs de démocratie et de la liberté de la presse, des valeurs qui fondent d'ailleurs et justifient son existence''.
Il renchérit sur sa page Facebook : ‘’J'ai comme l'impression que ce sont des préfets qui siègent à la HAC, pour exécuter des décisions arbitraires et fantaisistes… Nous disons non à la caporalisation de la presse, aujourd'hui plus qu'hier. Mais tout cela montre que nous manquons de faitières fortes au Mali pour défendre les valeurs de la profession...’’
Colonel Maïga : ‘’La lutte contre les groupes armés djihadistes et indépendantistes touareg ne s’accommode pas de débats politiques stériles.’’
En effet, 24 heures avant le communiqué de la HAC, le régime militaire avait exigé la suspension de toutes les activités politiques. Ce dernier a publié, le mercredi 10 avril 2024, un décret interdisant les activités des partis politiques, alors que des appels sont lancés à la junte militaire au pouvoir pour qu'elle organise des élections.
L'annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement à la télévision publique, mercredi soir. Le colonel Abdoulaye Maïga a déclaré que l'interdiction des activités politiques avait été prise dans l'intérêt du maintien de l'ordre public. Pour motiver ces mesures jugées ‘’impopulaires’’ par les partis politiques, il rappelle : ‘’Quand le chef de la junte a lancé, le 31 décembre, un dialogue national pour la paix ou quand le jalon du 26 mars a été franchi sans que les militaires ne partent, les partis se sont livrés à des discussions stériles. Par ailleurs, la poursuite de la lutte contre les groupes armés djihadistes et indépendantistes touareg ne s’accommode pas de débats politiques stériles.’’
Une interpellation qui a fait réagir l'ancien Premier ministre Moussa Mara (2014-2015). Il a demandé aux autorités de revenir sur leur décision. Il parle d’un ‘’recul majeur’’ qui ‘’n’augure pas de lendemains apaisés’’.
Quant au président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), Housseini Amion Guindo, il a appelé à la ‘’désobéissance civile jusqu’à la chute du régime illégal et illégitime (…), en raison notamment de son incapacité à satisfaire les besoins essentiels des Maliens’’.
Toujours dans cette optique de défendre les principes de la démocratie qu’il pense être fortement menacés par Assimi Goïta et Cie, ce dirpub dans l’anonymat relève que le risque majeur est de passer à côté de l’objectif des militaires, c’est-à-dire dérouler une transition avec une grande inclusivité des Maliens. ‘’Le dialogue intermalien, qui a été comme étant la raison politique de cette suspension, risque gravement et contradictoirement de prendre un coup. Les partis politiques et associations à caractère politique sont composés aussi de Maliens qui devront avoir leur mot à dire lors de ce dialogue’’, fait-il remarquer.
Ibrahima Harane Diallo : ‘’Ces nouvelles mesures vont multiplier les fronts de contestations.’’
Il poursuit : ‘’Un autre risque de cette mesure est la tenue d'un dialogue intermalien de sourds. Les discussions indispensables ou encore les débats éventuellement houleux qui pourraient caractériser ce dialogue risquent d'être étouffés.’’
Pour le journaliste et chercheur en sciences politiques basé aux États-Unis, Ibrahima Harane Diallo, ‘’cette décision va affaiblir le poids de ce gouvernement de transition en termes de soutien. La junte va avoir plus de problèmes. Ces nouvelles mesures vont multiplier les fronts de contestations et porter un coup dur au dialogue entre Maliens’’.
Une analyse qu’il (Harane Diallo) partage avec les partis, regroupements de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024.
‘’Au moment où le chef de l'État en appelle à tous les Maliens pour participer à un dialogue dit intermalien, on suspend les activités des partis et activités à caractère politique des associations, qui constituent un pan indispensable dans l’animation de la vie politique et publique, conformément aux textes de loi pertinents en la matière’’, regrettent-ils à travers un communiqué diffusé le jeudi 11 avril 2024.
En outre, ils attirent l’attention de l'opinion publique nationale et internationale, sur le fait que ‘’ces atteintes graves aux libertés démocratiques sont sans précédent dans l'histoire du Mali, depuis la chute de la dictature militaire du général Moussa Traoré’’.
Médiation des nouvelles autorités diplomatiques sénégalaises ?
Quant aux nouvelles autorités diplomatiques sénégalaises, elles préfèrent ne pas s’exprimer pour le moment, car elles sont en train de travailler d’arrache-pied sur le dossier malien pour proposer une solution de médiation entre les acteurs politiques et les autorités militaires.
Pour rappel, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye a manifesté son souhait de voir les pays voisins, Mali et les autres (Niger et Burkina Faso) réintégrer la CEDEAO. Une tâche qui s’avère difficile, au regard des tensions entre ces pays et cette communauté sous-régionale qui a perdu beaucoup de crédit.
Pour Ibrahima Harane Diallo, le Sénégal est dans une dynamique proactive, dans le cadre des relations bilatérales et multilatérales avec le Mali. ‘’Dakar, dit-il, doit pouvoir faire quelque chose. Bien avant l’arrivée du nouveau président et du Premier ministre, à travers les interventions publiques, on savait qu’il y avait une certaine proximité en matière de vision politique entre ces différents acteurs. On voit que les relations deviennent de plus en plus importantes. Lors de la cérémonie d’investiture de Diomaye Faye, il y avait une forte délégation malienne. Toutefois, sur le plan interne, c’est plus difficile, parce qu’il y a un discours de souveraineté mis en avant par les colonels. Dakar pourrait être gêné et sa marge de manœuvre réduite, car les affaires internes sont de la compétence exclusive des pays’’.
Oumar Ndiaye : ‘’Toute démarche diplomatique des nouvelles autorités sénégalaises sur le Mali doit se faire dans le cadre de la CEDEAO.’’
Pour le journaliste spécialiste des questions géopolitiques au quotidien national ‘’Le Soleil’’ Oumar Ndiaye, ‘’il sera difficile aux nouvelles autorités d’avoir une marge de manœuvre dans le dossier malien, même si elles bénéficient d’un préjugé favorable au niveau des juntes au pouvoir en Afrique de l’Ouest, dont le Mali, qui les voient d’un bon œil, surtout concernant la redéfinition des rapports avec les autres partenaires comme la France’’.
Il ajoute : ‘’Les nouvelles autorités sénégalaises ont fait de l’option panafricaniste une pierre angulaire de notre politique étrangère. D’où le changement de dénomination du ministère chargé de notre diplomatie qui devient ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Même dans leur programme de campagne, leur vision de la politique extérieure est calquée sur cette vision qu’elles appellent ‘’Pour une véritable intégration sous-régionale et africaine’’’.
Alors que beaucoup d'observateurs pensent qu'en tant que puissance régionale influente, Dakar pourrait aider à façonner l'avenir politique de son voisin, en équilibrant pression diplomatique et soutien stratégique, le chef de desk de la rubrique Internationale du ‘’Soleil’’ prévient qu’il faut éviter les cavaliers seuls et adopter une posture collégiale. ‘’Toute démarche diplomatique des nouvelles autorités sénégalaises sur le Mali doit se faire dans le cadre de la CEDEAO qui, depuis le coup d’État de 2020, a mené des actions pour que la transition militaire puisse se terminer avec le retour d’un pouvoir démocratique. Les nouvelles autorités sénégalaises ne peuvent accéder au pouvoir par la voie des urnes de manière très démocratique, saluée par le monde entier et s’accommodaient de putschistes qui trainent avec une transition militaire de quatre ans, presque la durée d’un mandat d’un président élu. La CEDEAO a déjà un médiateur au Mali, en la personne de l’ancien président du Nigéria Goodluck E. Jonathan’’, insiste-t-il.
Il y a aussi le Togo qui est l’un des rares pays qui maintient des canaux de discussion avec les militaires. Le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a joué un rôle important dans la libération des soldats ivoiriens, en janvier 2023.
Yacine Fall et son équipe auront-ils les épaules solides pour ce premier test intra-africain ? L’approche à adopter sera déterminante pour l’issue de cette crise.
Alors que les rues de Bamako et d'autres villes maliennes se vident de leurs manifestants, la résonance des voix étouffées ne fait qu'amplifier l'écho international de la situation. Les Maliens, privés de leurs tribunes publiques, cherchent désormais de nouveaux moyens pour exprimer leur résilience et leur désir de démocratie. Si le gouvernement maintient ses interdictions, il pourrait non seulement isoler davantage le pays sur la scène mondiale, mais aussi alimenter une volonté populaire de changement qui finira par trouver son chemin, quelles que soient les barrières imposées.
NOMINATION DU NOUVEAU MINISTRE DE LA SANTÉ, LES MÉDECINS PRIVÉS SONNENT L'ALERTE
“Nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels que énoncés par le chef de l’État. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental”.
Après la nomination de M. Ibrahima Sy à la tête du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Syndicat des Médecins Privés du Sénégal (SYMEPS) en synergie avec l’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) ont adressé une lettre ouverte à l’attention dudit ministre. Cela pour exprimer leur désolation par rapport à l’absence de la filière santé dans les 5 axes prioritaires du nouveau gouvernement. “Nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels que énoncés par le chef de l’État. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental”, lit-on sur la note.
Cela étant, le consortium souligne que le système sanitaire sénégalais connaît beaucoup d’insuffisance et d’inégalité avec une grande disparité des établissements de santé dans le territoire sénégalais avec souvent des équipements insuffisants parfois vétustes. Le système sanitaire sénégalais souffre de beaucoup de maux tels que “l’absence d’un code de la santé, le financement insuffisant, le manque d’une politique inclusive privée et publique, l’insuffisance des ressources humaines, la grande disparité dans l’accès des soins, l’inégalité sociale dans la prise en charge de nos concitoyens, le problème de la gestion des urgences”, en à croire les agents.
Les agents du privés de rappeler que “le secteur privé sénégalais de la santé représente près de 50% de l’offre de soins et compte plus 2700 structures privées de santé selon l’enquête de l’USAID de Mars 2018. Le secteur privé a toujours été occulté aussi bien dans le cabinet du ministre, que dans les différents plans de développement, notamment dans le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) 2019-2028 basé sur trois axes majeurs : – La gouvernance et le financement du secteur de la santé – L’offre de services de santé et d’action sociale – La protection sociale”.
Les professionnelles estiment avec amertume le manque cruel de médecins au Sénégal “avec près de 4000 médecins inscrits à l’Ordre National des Médecins du Sénégal dont plus du cinquième sont installés dans le privé. Nous constatons avec une grande tristesse que le secteur privé de la santé est toujours relégué au second plan. Aucun pays ne peut développer son système sanitaire en se basant uniquement sur le secteur public”. Et les médecins du privé de la santé de renchérir que “malgré tout, force est de constater que les maux de la santé pourtant signalés par les syndicats et les professions médicales elles-mêmes, demeurent, au fur et à mesure que les ministres de la Santé et de l’Action Sociale se succèdent. Le secteur privé de la santé à travers le Syndicat des Médecins Privés du Sénégal (SYMEPS) et l’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) s’engagent à mettre tout en œuvre pour vous accompagner à réaliser la vision du chef de l’état pour une vraie souveraineté sanitaire”.
ADMISSION DE NOUVEAUX MEMBRES À L’ONU, LA PALESTINE ENCORE BLOQUÉE
Le Comité des Nations unies pour l’admission de nouveaux membres n’est pas parvenu à un consensus sur l’adhésion à part entière de la Palestine à l’organisation internationale.
Le Comité des Nations unies pour l’admission de nouveaux membres n’est pas parvenu à un consensus sur l’adhésion à part entière de la Palestine à l’organisation internationale.
Une source à la Représentation permanente de Malte, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré jeudi à Anadolu que le comité chargé d’accepter de nouveaux membres n’était pas parvenu à un consensus pour une recommandation concernant l’adhésion de la Palestine.
La source a expliqué que Malte préparerait un rapport à ce propos qui sera distribué aux membres du Conseil de sécurité.
De son côté, la représentante permanente de Malte auprès des Nations unies, Vanessa Frazier, a déclaré à la presse qu’il n’y avait aucun problème par rapport aux conditions d’adhésion et que les deux tiers des membres du comité soutenaient l’adhésion à part entière de la Palestine.
Robert Wood, représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, a déclaré que l’adhésion de la Palestine à l’organisation internationale “est une question qui devrait être négociée entre Israël et les Palestiniens”, et a souligné que la position de son pays sur cette question n’a pas changé.
La Palestine a obtenu le statut d’État observateur non membre auprès des Nations unies suite à une résolution adoptée par l’Assemblée générale à une large majorité le 29 novembre 2012.
La Palestine a demandé à devenir un État membre à part entière des Nations unies en 2011, mais cette candidature n’a pas reçu le soutien nécessaire au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le 2 avril dernier, le représentant permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, demandant un réexamen de la demande d’adhésion.
Guterres a écrit une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU le 3 avril, dans laquelle il a appelé à ce que la demande de la Palestine soit inscrite à l’ordre du jour.
Le processus d’inclusion de nouveaux États membres aux Nations unies commence d’abord par le Conseil de sécurité, et après discussions, le Conseil renvoie la question au Comité d’admission de nouveaux membres.
Si le comité émet un avis favorable, le Conseil de sécurité de l’ONU procédera à un vote et exigera que ses membres permanents n’utilisent pas le veto. Il est aussi nécessaire que 9 membres sur 15 votent en faveur de la décision du comité onusien.
Si le Conseil de sécurité décide d’accepter la demande, la question est alors renvoyée devant l’Assemblée générale des Nations unies, où l’adhésion nécessitera les deux tiers des voix des 193 Etats membres pour approuver l’adhésion.
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UNE HISTOIRE DE L'IMPÉRIALISME ÉLECTORAL EN FRANÇAFRIQUE
Après «Une histoire du franc CFA », Ndongo et Fanny retrempent leurs plumes pour nous raconter «Une histoire de l’impérialisme électoral en Françafrique » . Découvrez le nouvel ouvrage de deux complices intellectuels : un chercheur et une journaliste
Après le succès inattendu de leur premier ouvrage sur le franc CFA, intitulé «L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du franc CFA», l’économiste Ndongo Samba Sylla et sa complice intellectuelle, la journaliste française Fanny Pigeaud, se sont emparés d’une autre thématique en rapport avec la domination de l’Afrique, la démocratie avec ses farces de vraies-fausses élections comme c’est fréquent dans beaucoup de pays d’Afrique.
Les deux auteurs viennent de faire paraître «De la démocratie en Françafrique : une histoire de l’impérialisme électoral ». Ce nouveau livre fait écho au précédent dédié au franc CFA dans lequel ils se sont attelés à rendre intelligible toute la problématique de la monnaie aux Africains.
Il est disponible en librairie depuis quelque temps et en attendant la ceremonie de dedicace dans quelques semaines, Ndongo Samba Sylla nous donne un petit aprecu de leur nouvel ouvrage et ainsi que ce qui a motive la production de cet ouvrage.
Decouvrez-le dans cette courte vidéo.
YOUSSOU NDOUR HONORÉ PAR L’UNIVERSITÉ BERKLEE VALENCIA
L’établissement Berklee Valencia, une université privée à Valence en Espagne, conférera au célèbre chanteur, compositeur, acteur et homme politique sénégalais, le titre de docteur honoris causa en musique.
L’établissement Berklee Valencia, une université privée à Valence en Espagne, conférera à Youssou N’Dour, le célèbre chanteur, compositeur, acteur et homme politique sénégalais, le titre de docteur honoris causa en musique. Cette distinction lui sera remise lors de la cérémonie de graduation de la classe de 2024, qui se tiendra le lundi 8 juillet à 18h00 au Auditori del Palau de les Arts. L’annonce a été faite par l’institution éducative dans un communiqué.
LA NORVÈGE ANNONCE L’OUVERTURE D’UNE AMBASSADE À DAKAR
Cette ambassade couvrira plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. C’est la première fois qu’Oslo ouvre une ambassade au Sénégal.
Dakar, 12 avr (APS) – La Norvège prévoit d’ouvrir pour la première fois une ambassade à Dakar, une représentation qui va couvrir plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, a appris l’APS de source diplomatique.
‘’La Norvège va ouvrir une ambassade à Dakar à l’automne 2024. Cette ambassade couvrira plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. C’est la première fois qu’Oslo ouvre une ambassade au Sénégal’’, a annoncé la diplomatie norvégienne dans une note transmise à l’APS.
Cette représentation diplomatique va s’occuper également des relations de la Norvège avec le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, la Norvège n’ayant pas d’ambassade dans ces pays.
‘‘Je suis heureux que nous ayons bientôt des diplomates norvégiens au Sénégal. Ils s’efforceront de renforcer notre partenariat avec le Sénégal et d’œuvrer pour la stabilisation et le développement de la région”, a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide.
Dans des propos rapportés dans la note d’information, le chef de la diplomatie norvégienne assure que son pays donne la priorité à l’aide au développement dans les pays africains, aux efforts en faveur de la résolution des conflits et à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.
”La Norvège soutient depuis longtemps l’ONU et l’Union africaine. La Norvège et le Sénégal ont de bons prérequis pour renforcer leur coopération”, a affirmé M. Eide.
De son côté, la ministre du Développement international, Anne Beathe Tvinnereim a estimé qu’il était à la fois important et juste qu’Oslo consolide sa coopération avec le Sénégal.
‘’Le Sénégal est un partenaire multilatéral important pour la Norvège, notamment dans la lutte contre les changements climatiques, mais aussi pour la souveraineté alimentaire, la démocratie et les droits humains”, a-t-elle fait valoir.
La Norvège investit beaucoup dans l’aide aux pays du Sahel. En 2022, elle a ainsi donné 569 millions de couronnes norvégiennes, soit environ USD 54 million, pour des initiatives au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal. Cette aide était principalement destinée à la prévention des conflits, au travail humanitaire et à l’éducation.
”Outre le renforcement de notre partenariat avec le Sénégal, nous souhaitons pouvoir analyser au mieux la situation dans la région. Beaucoup de gens dans la région sont affectés par des crises qui n’attirent guère l’attention de la communauté internationale. Par voie d’assistance humanitaire et d’aide au développement à long terme, nous contribuerons à améliorer la sécurité alimentaire et le développement durable dans la région”, a annoncé Mme Tvinnereim.
LES ENGAGEMENTS DU NOUVEAU MINISTRE DE L'HYDRAULIQUE ET DE L'ASSAINISSEMENT
Cheikh Tidiane Dièye, se dit engagé à faire en sorte que l’accès à l’eau et à l’assainissement ne soit plus un luxe au Sénégal.
Diamniadio, 12 avril (APS) – Le nouveau ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, se dit engagé à faire en sorte que l’accès à l’eau et à l’assainissement ne soit plus un luxe au Sénégal.
”Nous ne ménagerons aucun effort pour être à la hauteur et au service des Sénégalais, et faire en sorte que l’accès à l’eau et à l’assainissement ne soit plus un luxe pour eux”, a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Serigne Mbaye Thiam.
Il a promis, après des visites dans les différents départements de son ministère, d’aller à la “rencontre directe” des populations, afin de “recueillir leurs préoccupations et ainsi mettre en place des actions qui puissent véritablement améliorer leur quotidien”.
Se disant ”conscient de la responsabilité et de la lourde tâche” qui l’attend, M. Dièye a salué ”le travail de qualité” abattu par son prédécesseur à la tête de ce département ministériel.
“Les efforts soutenus et constants déployés en matière d’accès aux services d’eau et d’assainissement, ainsi que la mobilisation des ressources conséquentes pour suivre le rythme d’expansion démographique et de croissance des activités économiques, ont permis de réduire drastiquement les écarts entre les zones urbaines et le milieu rural, conformément au principe d’équité territoriale et sociale (…)”, s’était auparavant félicité Serigne Mbaye Thiam.
Le ministre sortant a aussi indiqué avoir laissé à son successeur quelque “41 projets structurants” identifiés et évalués, dont une partie a déjà été financée à hauteur de 1852 milliards de francs CFA.
L'ONU DEMANDE AU MALI D'ABROGER IMMÉDIATEMENT LA SUSPENSION DES ACTIVITÉS DES PARTIS POLITIQUES
"Nous sommes profondément préoccupés par le décret suspendant les activités des partis politiques et autres associations civiques. Il doit être immédiatement abrogé", a indiqué le Haut-Commissariat sur le réseau social X.
iGFM - (Dakar) Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a demandé jeudi au Mali d'"abroger immédiatement" la suspension des activités des partis politiques.
"Nous sommes profondément préoccupés par le décret suspendant les activités des partis politiques et autres associations civiques. Il doit être immédiatement abrogé", a indiqué le Haut-Commissariat sur le réseau social X.
Le régime malien a annoncé mercredi suspendre "jusqu'à nouvel ordre" les activités des partis et des associations à caractère politique, coupables selon lui de "discussions stériles" et de "subversion".
"Sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, pour raisons d'ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l'étendue du territoire national", dit un décret pris en conseil des ministres par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, et lu devant des journalistes par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
Il s'agit d'une nouvelle restriction à toute expression d'opposition ou de dissidence de la part des colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 en renversant le président civil Ibrahim Boubacar Keïta. "Les actions de subversion des partis politiques et de leurs alliés ne font que se multiplier", dit le communiqué du conseil des ministres.
Ce nouveau tour de vis survient alors que les militaires se sont maintenus à la tête du pays au-delà du 26 mars 2024, date à laquelle ils s'étaient engagés, sous la pression de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), à céder la place à des civils élus. Ils n'ont pas non plus organisé de présidentielle en février 2024 comme ils en avaient pris l'engagement.
Le colonel Maïga a justifié la suspension des partis en invoquant un "dialogue" national initié le 31 décembre par le colonel Goïta. Le lancement de ce "dialogue" ainsi que le non-respect de l'échéance du 26 mars ont donné lieu à des "discussions stériles", a dit le colonel Maïga. "On ne peut pas mener un dialogue aussi crucial que l'est le dialogue direct intermalien dans la cacophonie et la confusion", a-t-il dit. "On ne peut pas accepter que des forces politiques, pour une raison ou une pour autre, prennent en otage une initiative aussi salvatrice", a-t-il insisté.
AUCUN DÉTENU POLITIQUE NE DOIT PASSER CE WEEK-END EN PRISON, SELON ME CLÉDOR CIRÉ LY
Depuis l'Allemagne où il est hospitalisé, Me Clédor Ciré Ly s'est fendu aujourd'hui d'un communiqué pour dénoncer la situation des personnes détenues qui devraient être libérées sur la base de la loi d'amnistie.
"C'est un situation confuse et tous ceux qui ont été victimes d'arrestations arbitraires et abus de qualifications du parquet régional, ne sont pas encore libérés", a fait remarquer l'avocat.
Dans le communiqué, la robe noire de dire que "tous ceux qui avaient bénéficié de liberté conditionnelle avec des bracelets électroniques encombrants et avilissants sous le régime de terreur, n'ont pas été libérés de leurs chaines".
«Il est à rappeler que la loi d'amnistie est une loi d'Etat et que toutes les personnes qui ont le pouvoir de mettre fin à la détention des personnes qui en bénéficient et qui s'abstiennent d'y mettre fin, peuvent être poursuivies pour détentions arbitraires quels que soient leurs qualités ou leurs rangs. Il a été relevé les situations suivantes :Les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers ont été programmés à des dates différentes et lointaines, les personnes dont les dossiers sont déjà jugées par la Chambre d'accusation mais qui sont entre la cour d'appel et les cabinets d'instructions, les personnes dont les dossiers se trouvent devant la Chambre d'accusation et qui n'ont pas encore fait l'objet d'aucun traitement définitif, des personnes concernées par la loi d’amnistie pour lesquelles la police ou la gendarmerie a ajouté d'autres infractions irréelles pour charger leurs situations et dont une analyse sommaire fait apparaître des qualifications juridiquement incompatibles ou inconcevables", a énuméré Me Ly.
Selon lui, toujours dans cette catégorie, "il y a des militaires qui font l'objet d'un transfèrement à Dakar et qui dépendent de la juridiction de Ziguinchor et enfin, il y a les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers n'ont pas été enrôlés par le parquet. Pour lui, il urge pour une solution rapide et globale qui remplit les exigences de la loi d'amnistie, il revient aux procureurs des régions d'établir les listes exhaustives de toutes les personnes arrêtées depuis mars 2021, la situation dont relève chaque détenu, d'attirer l'attention des procureurs généraux, des chambres d'accusation, des juges d'instruction et des premiers présidents des tribunaux de grande instance et les administrations pénitentiaires (pour les personnes déjà condamnées), pour leurs mises en liberté immédiate ».
«Tout le formalisme invoqué ne se justifie pas, puisque c'est la loi d'amnistie qui est le fondement juridique de la disparition des infractions qui leurs avaient été à tort et arbitrairement imputées, et qui effacent les crimes ou délits. Le nouveau ministre de la justice doit veiller à ce qu'aucun détenu politique ne passe ce week-end en prison », plaide l’avocat.