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24 février 2025
Par Alassane SALLA
NE VOUS TROMPEZ PAS D’ANGLE D’ATTAQUE
Félicitation à (OS) pour reprendre Monsieur Mansour Cissé journaliste chroniqueur. Lui (O.S) qui nous offert la voie et l’occasion d’être encore plus mature
Félicitation au peuple sénégalais, d’ici et de la diaspora
Félicitation à (OS) pour reprendre Monsieur Mansour Cissé journaliste chroniqueur. Lui (O.S) qui nous offert la voie et l’occasion d’être encore plus mature. Même les faibles d’esprit d’antan qui étaient les cibles faciles des politiciens du temps d’Abdou Diouf et Cie, d’Abdoulaye Wade et Cie et de Macky Sall et Cie sont devenue en espace de 7 ans (2017,2023) seulement des gens plus matures et plus responsables, jeunes et adultes, hommes et femmes, et même vieux et vieillards. Cet éveil des consciences n’a pas de prix.
Nos Hommages donc à (O.S) avec un grand H. l’Homme de la culture de l’intérêt général.
Vœux et Prières pour Monsieur le Président Diomaye Diakhar Faye que je vais appeler affectueusement le Président DDF. Rien, la bonne foi et la bonne volonté appelle l’aide de Dieu. Que Dieu vous accompagne avec les versets 1 à 5 de la sourate 48 Al Fathi, je cite : Innaa Fatahnaa Laka Fathane Moubiine, Wa Yann Souraka Lahou Nassrane Anziizane… Et le peuple qui vous a élu, sera aussi celui qui vous accompagnera (SPD). Je lance un appel à tous ces milliers de marabouts de tous bords qui priaient et faisaient des sacrifices pour (O.S) de se remobiliser pour également refaire des prières et des sacrifices pour qu’aucun ‘baatine’ de ‘deudeullé’ n’intervient entre (O.S) et le PR (DDF), ni entre leurs familles respectives par le sang, ni entre leurs proches par le sens et j’y insiste avec sérieux. Cheikh Bara Ndiaye refait ta coalition de ‘Niane’ pour qu’aucun ‘baatine’ ‘deudeullé’ ou pas n’intervient entre eux deux.
Je connais les capacités de nuisances des adversaires et même de certains qui sont des ennemis. Suivez mon regards : maitre e h d et m d pour ne citer que ces deux-là, ils ne leur restent que des œuvres de ‘baatine’ et plus particulièrement de ‘deudeullé’ entre les deux pour polluer l’œuvre. Et vous qui êtes marabouts vous savez mieux que moi que le ‘deudeullé’ existe bel et bien. Et ceci n’étais qu’une introduction, venons-en maintenant sur le sujet :-Ne vous tromper pas d’angle d’attaque
Bien sûr que vous aviez des partisans dans Yewwi askan wi qui vous ont suivi sur Diomaye 2024. Bien sûr que des coalitions, partis politiques et mouvements ont rallié pour la phase finale. Mais sachez que tous ensemble n’ont rien apporté de plus, n’ont rien ajouté sinon leurs statuts juridiques et leurs rhétoriques. Mais c’est le peuple d’ici et de la diaspora sans passer par eux et sans se soucier d’eux qui vous ont directement plébiscité. Ce peuple qui souffrait pendant 12 ans de la culture de l’injustice que distribuait le régime de Macky Sall et Cie.
Très tôt déçu de : La patrie avant le parti pour se retrouver devant le fait accompli non seulement le renforcement du parti avant la patrie mais également de la famille avant le parti et la patrie.
Très tôt déçu de : La rupture pour se retrouver devant le fait accompli de l’approfondissement des pratiques de ruses à la place et lieu de l’Intelligence, de la manipulation à la place et lieu du Mérite, de moi-même, ma famille, mes proches avant tout, à la place et lieu de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Très tôt déçu de : Gestion sobre et vertueuse pour se retrouver devant le fait accompli de : hop le départ, pléthore de ministres, ensuite des institutions taillées sur mesures pour caser des alliés et des mécontents du Benno pour entretenir le clientélisme, poussé jusqu’à ensuite distribuer des postes de ministres conseillers sans limites eux-mêmes ne savaient plus le nombre exacte. Et distribuer à des gens, les plus moins exemplaires du Sénégal au détriment par exemple de Monsieur Momar Samb (un baroudeur de l’avancée démocratique qui à portée leur lutte en 2011 sur ses épaule en étant au four et au moulin mais qui a été laisser au frigo pendant 12 ans parce qu’ils n’aiment pas ces genres d’hommes intègrent et vertueux + les montagnes de scandales placées sous coude et j’en passe. Et c’est ce peuple qui est témoin de toutes les formes d’injustices et d’impostures que Macky Sall servait et sévissait envers toutes personnes qui a une certaine légitimité quelques parts. Quels que soient le secteur et le domaine et plus encore envers deux personnalités qui le gênaient particulièrement et qui en fin de compte ont révélé sa nature de méchanceté, ce sont : Serigne Moustapha SY le Responsable Morale des Moustarchidine. Macky a tenté mille choses contre lui. Les plus méchants les uns et les autres mais personne n’était au courant parce que lui, il ne médiatise pas ses mésaventures. Et (O.S) parce tout simplement les gens le portent sur le cœur. Il sévissait contre lui, de façon si flagrante, sans gants et sans scrupules.
Ce peuple las de tous cela, ruminait sa colère et sa vengeance. Ce qu’il a déversé, en vous donnant 2.434.751 voix + les 15.172 de C. T. Diéye + les 3.206 de H.sy en total 2.453.129 voix avec ‘yènné’ et colère. Tout ce qu’on vous demande c’est de ne pas refroidir cet élan en donnant des postes et des positions à toutes ces personnes qui sont aujourd’hui à vos côtés, alors que du temps de Diouf et Cie, de Wade et Cie, de Sall et Cie, ils étaient les plus zélés à défendre, soutenir et expliqué le clientélisme d’Abdou Diouf et Cie, de la Mafia d’Etat d’Abdoulaye Wade et Cie, de la méchanceté et de l’absence de noblesse de Macky Sall et cie, il n’y a pas longtemps. Je veux citer : Habib Sy, Aïda Mbodj, Guirassy, Aminata Touré, etc., ce qu’on a retenu d’eux c’est leur zèle quand ils étaient aux commandes par contre les moins zélées de ces régimes comme Matar Cissé, Thierno Alassane Sall, Marie Teuw Niane, etc., peuvent entrer.
Vous connaissez très bien ceux qui étaient les zélés et nous n’en voulons pas d’eux, ne vous tromper pas d’angle d’attaque.
Par ailleurs un appel également à ces zélés d’hier des régimes précédents, mêmes si le Président (D.D.F) vous pressentent pour un poste, vous-mêmes refuser ce poste pour montrer que maintenant vous œuvrer pour l’intérêt général sans en attendre rien en retour et vous pouvez le faire et vous devez le faire car (O.S) le maitre d’œuvre de cette merveilleuse victoire l’a fait.
Si vous faite le contraire, vous vous tromper d’angle d’attaque.
Pour terminer je fais la proposition suivante : Compte tenu que c’est l’assemblée nationale fort de sa légalité qui a offert à Macky Sall cie (sa complicité pour orchestrer une amnistie que personne ne veut sinon euxmêmes, car ils savent ce qu’ils ont fait et ce qui les attend si la justice fait son travail) contre toute légitimité. Et compte tenu que la légalité et au service de la légitimité et que la légitimité suprême est le référendum. Je propose alors qu’un referendum se tient au mois de juin ou juillet pour interroger les sénégalais si oui ou non à l’annulation de cet amnistie que des coupables ont orchestré pour se tirer d’affaire. Et enfin tout ce que je conseille également : aux tenants du nouveau régime et au peuple sénégalais d’ici et de la diaspora.
C’est que : A Bonne foi, Bonne foi égale ! A Bonne volonté, Bonne Volonté égale !
(Heureusement que le gouvernement qui a été formé le 05 avril 2024 par le PM O.S a très bien abordé l’angle d’attaque, un seul Guirassy est tolérable).
REGARD CRITIQUE SUR L’INTERVENTION DE L’ECONOMISTE KAKO NUBUKPO SUR RFI
Commentant la récente volonté exprimée par les nouvelles autorités sénégalaises tendant à envisager le lancement d’une monnaie nationale, il a, dans ses développements, esquissé des reformes qu’il juge nécessaires sur le franc CFA
Nous avons suivi avec intérêt sur la Radio France Internationale (RFI) une intervention de Monsieur Kako Nubukpo, économiste reconnu et par ailleurs Commissaire en charge de l’Agriculture, des Ressources en eau et de l’Environnement à la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Celle-ci, actuellement largement partagée sur les réseaux sociaux, a porté sur plusieurs sujets notamment économiques dont entre autres, la question relative au franc CFA. Commentant la récente volonté exprimée par les nouvelles autorités sénégalaises tendant à envisager le lancement d’une monnaie nationale, il a, dans ses développements, esquissé des reformes qu’il juge nécessaires sur le franc CFA à savoir :
1- le changement de nom
2- l’abandon de la garantie de convertibilité
3- l’instauration de règles de rotation au poste de Gouverneur en ce qui concerne la BCEAO
4- la modification des règles de gouvernance notamment l’articulation des politiques monétaires et budgétaires
5- l’ouverture de concertation sur la question du régime de change mais en relation avec la CEDEAO.
Mon avis est que des réformes focalisées sur ces seuls paramètres évoquées par l’économiste ressembleraient à des réformettes. Le problème du franc CFA et les nombreuses contraintes qu’il fait peser sur nos économies demandent plutôt des modifications structurelles.
Monsieur Kako Nubukpo a, me semble-t-il, omis dans son argumentation 5 mesures de fond que nous avions du reste rappelées dans une de nos dernières communications publiée dans la presse le 28 mars dernier.
1- Changer la parité fixe actuelle au sein de l’UEMOA et non pas en attendant d’en discuter avec la CEDEAO comme il le préconise, ce qui risquerait de retarder l’agenda. Ce régime de change gagnerait à être déterminé par rapport à un panier de monnaie caractéristique de notre structure de commerce extérieure. Une monnaie arrimée à l’euro, comme c’est le cas actuellement pour le franc CFA nous confine dans une position d’importateur, gêne considérablement nos exportations, notre balance commerciale et au-delà, l’impérieuse nécessité de transformer nos matières premières locales sur place grâce à de bonnes politiques d’industrialisation. Il faut une transformation structurelle de nos économies. Pour rappel, selon la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Afrique enregistre 35 milliards de dollars d’importations nettes de denrées alimentaires par an, un chiffre qui devrait atteindre 110 milliards de dollars à l’horizon 2025, si les tendances actuelles persistent. Au niveau de l’UEMOA, les importations de biens et services ont atteint 36 511 milliards de FCfa en 2022 soit 32.9% du PIB.
2- Imprimer nos billets de banque sur place ou à défaut sur la base d’appel d’offre international au lieu que ce soit toujours en France. L’impression des francs CFA, se fait à Chamalières par la Banque de France depuis sa création en 1945. Il est temps que les chefs d’État des pays de la Zone franc apprécient de manière optimale l’intérêt et l’opportunité du lieu de fabrication.
3- Modifier les règles de fonctionnement des organes de gouvernance des banques centrales des 3 zones concernées par le dispositif (UEMOA, CEMAC, COMORES) de manière à rendre les décisions entièrement africaines.
4- Revoir les missions de ces banques centrales en leur donnant une vraie mission de plein emploi au lieu des seuls objectifs réellement poursuivis de lutte contre l’inflation. Ce qui signifie en d’autres termes, desserrer l’étau de politiques monétaires restrictives et de ratios prudentiels calés sur ceux de la zone euro, lesquels handicapent l’accès au financement des acteurs économiques.
5- Faire circuler dans les 3 zones les mêmes signes monétaires afin de favoriser leur intégration. Rien ne peut justifier le fait que le franc CFA d’Afrique centrale ne soit pas interchangeable avec le franc CFA d’Afrique de l’Ouest.
Magaye GAYE
Économiste international Ancien Cadre de la BOAD et du FAGACE
LES MEDECINS PRIVES INTERPELLENT LE POUVOIR
Le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symes) a exprimé sa colère, hier, contre le Président Diomaye Faye, en listant ses vives préoccupations.
Le secteur de la santé n’a pas été pris en compte dans les 5 urgences déclinées par le nouveau gouvernement. Le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symes) a exprimé sa colère, hier, contre le Président Diomaye Faye, en listant ses vives préoccupations.
A l’attention du ministre de la Santé fraichement installé dans son fauteuil, le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symeps) a exposé un premier dossier sensible. Celui de la mise à l’écart de leur secteur par rapport aux urgences annoncées par le Président Bassirou Diomaye Faye. «Monsieur le ministre, nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels qu’énoncés par le chef de l’Etat. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental», ont dénoncé, hier, dans une lettre ouverte, les blouses blanches.
Ils justifient leur colère par le fait que «le système sanitaire sénégalais connait beaucoup d’insuffisances et d’inégalités avec une grande disparité des établissements de santé dans le territoire sénégalais, avec souvent des équipements insuffisants parfois vétustes». Toujours dans son diagnostic sur fond de doléances, le Symeps expose les chiffres alarmants du secteur. «Le Sénégal manque toujours cruellement de médecins avec près de 4000 médecins inscrits à l’Ordre national des médecins du Sénégal dont plus du cinquième sont installés dans le privé. Nous constatons avec une grande tristesse que le secteur privé de la santé est toujours relégué au second plan», ont fustigé Ardo Boubou Ba et ses camarades.
Estimant qu’«aucun pays ne peut développer son système sanitaire en se basant uniquement sur le secteur public». Ces médecins du privé soulignent que «malgré tout, force est de constater que les maux de la santé pourtant signalés par les syndicats et les professions médicales elles-mêmes, demeurent, au fur et à mesure que les ministres de la Santé et de l’action sociale se succèdent».
D’après un rapport de la Fao, de l’Unicef et du Pam, 55 millions de personnes seraient dans cette situation en Afrique de l’Ouest et du Centre dont 500 000 personnes au Sénégal.
Bés Bi le Jour |
Amadou BARRY & Malick SY |
Publication 13/04/2024
Les mois prochains risquent d’être vécus durement par une partie de la population sénégalaise. D’après un rapport de la Fao, de l’Unicef et du Pam, 55 millions de personnes seraient dans cette situation en Afrique de l’Ouest et du Centre dont 500 000 personnes au Sénégal. Une situation qui interpelle le régime de Diomaye Faye qui devra faire face, comme Macky Sall en 2012 avec 800 000 Sénégalais sous la menace de l’insécurité alimentaire.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour le gouvernement. Un rapport conjoint du Pam (Programme alimentaire mondial), de la Fao (Fonds des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation) de l’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’enfance), publié ce 12 avril 2024, fait état de «500 000 personnes menacées d’insécurité alimentaire au Sénégal». Au-delà, en Afrique de l’Ouest et du Centre, près de 55 millions de personnes auront du mal à se nourrir pendant la période de soudure, de juin à août de cette année, s’inquiètent ces trois organismes spécialisés des Nations Unies. Qui notent que ce chiffre représentant «une augmentation de 4 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire par rapport aux prévisions de novembre dernier». Une situation d’incertitude qui s’ajoute à la description faite par le nouveau régime. Le chef de l’Etat a déclaré avoir trouvé une «situation déplorable», lors de sa rencontre avec la coalition Diomaye Président au King Fahd Palace. Alors que le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, a évoqué, selon Walfnet, une «situation difficile» que les populations devraient vivre.
Le syndrome de 2012 avec Macky Sall
Cette situation rappelle celle de 2012. Le Président Macky Sall, nouvellement élu, s’est heurté à un premier problème : 800 000 Sénégalais menacés de famine d’insécurité alimentaire dans certains départements du Sénégal. Il en fera une priorité en sollicitant les partenaires financiers. «Je lance un appel à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux pour soutenir nos efforts de mise en place d’un programme d’urgence visant à assister les zones rurales touchées par le déficit alimentaire», avait-il déclaré dans son premier message à la Nation du 3 avril 2012. Lors de sa toute première visite officielle qu’il avait réservée à la France, le Président Sall évoquait parmi les urgences, cette question. Paris avait libéré 80 milliards de FCFA au titre de l’aide bilatérale.
«La vulnérabilité des pays qui ont leur propre monnaie»
Pour remédier à ce spectre d’insécurité alimentaire, Martin Naindouba Djerandodje, expert régional Fao, déclare que «la Fao encourage l’Etat du Sénégal à mieux travailler avec le secteur privé pour mieux investir dans l’agriculture», soulignant que la situation est «beaucoup plus préoccupante dans d’autres pays de la région, notamment dans le sahel». Il ajoute : «Chaque année, la situation va de mal en pis. Lorsque nous avons fait la première analyse en novembre, le nombre de populations en insécurité alimentaire était autour de 49 millions. Maintenant, c’est 55 millions, y compris bien sûr les chiffres de la Centre Afrique». Il renseigne que «l’autre enseignement du rapport, c’est la vulnérabilité de certains pays de la sousrégion qui ont leur propre monnaie». Un débat qui concerne le Sénégal aussi, puisque les nouveaux dirigeants ont prévu dans leur programme une monnaie nationale, même si la question reste suspendue à une réflexion plus approfondie.
Par Hamidou SALL
ABDOUL AZIZ WANE, ECOLE CENTRALE DE PARIS, PROMOTION 1954
Andra moï ennepe, Mousa… Pourquoi commencer cet hommage à un illustre fils du Sénégal trop tôt disparu par le vers premier d’une œuvre fondatrice, l’Odyssée d’Homère ?
Andra moï ennepe, Mousa… Pourquoi commencer cet hommage à un illustre fils du Sénégal trop tôt disparu par le vers premier d’une œuvre fondatrice, l’Odyssée d’Homère ?
Andra moï ennepe mousa, Raconte-moi, Muse, un homme… dit ce vers au verbe à l’impératif, avec son complément d’objet, un pronom au datif et un vocatif pour invoquer la muse.
Si j’ai choisi une entrée par le grec ancien, ce n’est que pour mieux coller à une des multiples facettes de la riche personnalité d’un distingué scientifique, un ingénieur de haut lignage qui était aussi un solide helléniste. En cette année du soixante-dixième anniversaire de sa sortie de la prestigieuse Ecole Centrale de Paris où il fut le premier Africain, voici venu le temps de raconter Abdoul Aziz Wane pour l’offrir comme modèle aux jeunes générations du Sénégal et de l’Afrique. Devoir de mémoire certes, (Mémoire, Mnêmosùnê, mères de toutes les muses), mais aussi une sommation, un impératif catégorique dont l’objet est de saluer un illustre fils du Sénégal, parti à la fleur de l’âge et inconnu de nombre de ses compatriotes, à commencer par l’auteur de ces lignes. Ses quatre filles, Défa Safiétou, Aïssata Satigui, Youhanidou Thierno Mollé et Yéyya Raby, pour les nommer selon l’ordre de primogéniture, l’ont à peine connu. Aussi, n’estce pas une gageure que de vouloir parler d’un homme que je ne connais pas ? Je ne le connais que parce que m’en dirent les miens, par les témoignages de ses amis, dont Cheikh Hamidou Kane, l’illustre auteur de L’aventure ambiguë, qui lui fit un émouvant clin d’œil dans son autre livre Les Gardiens du Temple, par ceux de son épouse, notre regrettée tante Fatma Diop, la mater dolorosa, veuve à vingt-six ans.
Le génie de la transversalité
Abdoul Aziz Wane naquit en 1929 à Kanel où il eut sa première formation au «Foyer ardent» pour y mémoriser les Sourates du Saint Livre auprès de son Maître-Thierno. De brillantes études primaires lui ouvrirent les portes du Lycée Faidherbe de SaintLouis. Son cycle secondaire y fut étincelant. Son aisance dans les différentes matières étudiées l’avait fait briller dans les mathématiques, la physique, la chimie, avec un apprentissage méticuleux des lettres et la fréquentation assidue des grands textes latins et grecs, battant ainsi en brèche la différence factice que certains seraient tentés d’instaurer entre les lettres et les sciences. En cela, Abdoul Aziz Wane était déjà l’héritier précoce des Encyclopédistes qui alliaient harmonieusement la maitrise pointue des sciences avec une formidable érudition littéraire, notamment dans les humanités classiques. Déjà un premier exploit au Lycée Faidherbe : il décrocha les deux bacs un philo et un mathélém. Son baccalauréat mathématiques élémentaires avec une mention «Très bien» le conduira au prestigieux lycée Henri IV de Paris pour y préparer le concours d’entrée aux grandes écoles. Il sera le premier Africain diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, promotion 1954. Abdoul Aziz Wane, c’était le génie de la transversalité. Son intelligence combinait avec bonheur un profond ancrage dans la culture et les valeurs de son terroir, une ouverture assumée à la culture française, encore plus lumineuse chez lui grâce à la culture grécolatine dont il était pétri. Il était un modèle achevé du tonique couple enracinement et ouverture. Par sa solide culture littéraire, sa maîtrise de l’archéologie des mots et sa formation scientifique pointue, il avait acquis un remarquable sens du raisonnement ordonné et méthodique. Sa touchante simplicité, son humilité, sa chaleur et sa magnanimité étaient, m’a-t-on dit, un trait saillant de sa personnalité. Ses qualités humaines et intellectuelles avaient fait de lui un de ces brillants esprits que le président Senghor avait à cœur de mettre au cœur de l’appareil d’État, convaincu que c’était avec les meilleurs esprits qu’il fallait bâtir notre pays à l’aube de son accession à la souveraineté internationale.
C’est en allant visiter sa mère à Kanel, pour passer la fête de l’Aïd avec elle, sur la route du Diéri, un peu après Dagana, que l’irréparable se produisit, arrachant à la jeune République un de ses plus brillants espoirs. Sa vie fut courte (1929-1963) mais elle fut utile au pays dont il a contribué à façonner les outils stratégiques pour asseoir son développement. Par l’exemple de Wane, et par d’autres, pour la plupart inconnus des jeunes générations, nous pouvons, avec une pointe de nostalgie, affirmer qu’il fut un temps où le Sénégal produisait l’excellence dans les études et se nourrissait d’excellence. L’Ecole, prolongement de la famille, était un terreau fertile pour la formation de l’esprit, du point de vue intellectuel et du point de vue des valeurs. Des Sénégalais issus de milieux très modestes ont gravi les échelons du savoir dans des conditions difficiles et dans des environnements très souvent hostiles. Mais par la constance dans l’effort, le courage et l’abnégation à déjouer les pronostics pessimistes, ils sont parvenus à se hisser aux sommets les plus élevées du savoir, du service et du devoir. Les enseignants de cette belle époque, en éducateurs hors pair, avec le dévouement qu’exige la mission, n’enseignaient pas seulement ce qu’ils savaient mais aussi ce qu’ils étaient à savoir des modèles de vertu et de rigueur. Ces maîtres d’antan, toujours portés par la mystique du devoir de formation, ont instruit des générations de jeunes en dispensant un savoir de qualité et une éducation civique structurante. L’enfant est une créature inachevée à mettre en perspective, disait Hannah Arendt. Ces maitres d’une autre époque, ont éduqué, formé et mis en perspective leurs élèves qu’ils ont magnifiquement élevés à la conscience que c’est par la conquête du savoir qu’ils pouvaient occuper les hautes fonctions et servir leur pays avec patriotisme et détermination. Revenir à cela sera long et difficile, mais il n’y a pas d’autres solutions car il est évident que le savoir et la formation sont la première industrie pour développer notre pays. Il faut avoir la ferme volonté de s’y remettre en prenant le problème à sa source et insister pour que l’enseignement redevienne un facteur de véritable épanouissement. Il est donc urgent de redonner aux espaces de diffusion de la connaissance leur lustre d’antan.
Abdoul Aziz Wane et Senghor
Pour clore mon propos, voici que remontent et résonnent en moi les mots empreints de tendresse et d’admiration de Senghor me parlant de Wane Abdoul Aziz. C’était en juillet 1978, je venais de lui annoncer la réussite au baccalauréat de l’une des filles de Wane. Je savais que les choix et orientations politiques les ont un moment séparés, mais je savais aussi que le latin et le grec les avaient pour toujours soudés en une affinité élective, pour parler comme Goethe. Wane qui était membre du PRA, un parti d’opposition, n’était pas sur les mêmes positions politiques que Senghor, qui, après sa disparition, avait fait de ses filles des pupilles de la Nation. Il l’avait également choisi comme parrain d’une promotion de la toute jeune Ecole Nationale d’Administration du Sénégal, pépinière des hauts cadres de l’État. Dans un inoubliable discours d’une très belle élévation le président Senghor avait dit de notre regretté ingénieur-helléniste que le Sénégal venait de perdre un de ses plus grands serviteurs. Au passage, sur le registre du parrainage, il me plaît d’adresser un immense et retentissant merci «ab imo pectore» au Président Macky Sall qui, au cours de son dernier Conseil des ministres, a tenu à attacher le nom de cet illustre fils du Sénégal au Lycée scientifique d’excellence de Diourbel. Voilà le Sénégal d’hier, celui où ses enfants, par-delà les clivages et antagonismes politiques, savaient se retrouver autour de l’essentiel. Voici le Sénégal d’aujourd’hui qui vient d’envoyer à un certain «OccidentCassandre» le puissant message de la maturité de son peuple, si attaché à la paix, à sa démocratie et à la cohésion de son tissu social. «Il faut sonner le rappel car il est bon de se souvenir», nous recommandent les Écritures Saintes. Qui n’a pas de mémoire n’aura pas d’avenir. Le passé est la racine du futur. Puissions-nous toujours nous rappeler d’hier et puiser dans les richesses endogènes de notre peuple ce qu’il faut comme force pour regarder demain et bâtir un Sénégal nouveau, maison de tous parce que construit avec la pierre de chacun.
Hamidou SALL Écrivain
ABDOUL AZIZ WANE, PARCOURS D’UN BRILLANT ESPRIT
Premier africain à avoir été admis à la prestigieuse École centrale de Paris, Abdoul Aziz Wane a été choisi le 21 mars dernier par le Président Macky Sall comme parrain du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel. - Parcours d’un brillantissime ingénie
Il est des hommes qui ont marqué d’une pierre blanche leur existence. Pour ces raisons, ils ne doivent pas tomber dans l’oubli. En baptisant du nom du regretté Abdoul Aziz Wane, le Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, l’ancien président de la République a voulu donner en exemple aux pensionnaires de cet établissement un modèle de patriotisme, un brillant esprit qui hélas a rejoint très tôt l’au-delà. Parcours d’un brillantissime ingénieur.
Premier africain à avoir été admis à la prestigieuse École centrale de Paris, Abdoul Aziz Wane a été choisi le 21 mars dernier par le Président Macky Sall comme parrain du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel. Il est né en 1928 à Kanel, Cheflieu du Canton du Damnga, à 30 km de Matam. Fils de Yaya Ibra Abdoul Wane et de Marième Thierno Mollé Ly, Abdoul Aziz Wane se classait toujours premier et passait pour l’un des meilleurs élèves des lycées du Sénégal. Le 30 juin 1946, il passe la première partie du Baccalauréat Série A avec la mention Très Bien. Au vu de ce résultat, les colons décident de l’envoyer en France pour préparer la deuxième partie du Baccalauréat. Il est ainsi boursier au Lycée Amyot de Melun. Il décide de changer de série et s’inscrit en Mathématiques élémentaires. Le 10 juillet 1947, il obtient le baccalauréat complet avec la mention Très bien. Son cursus scolaire hors norme lui a permis de se présenter aux concours d’entrée aux classes préparatoires. Il est admis au Lycée Saint-Louis de Paris et y séjourna 3 années consacrées aux mathématiques spéciales et appliquées. A la rentrée de 1948-1949, alors qu’il était en maths spéciales, il prépare la 2ème partie du Bac Philo pour garnir sa collection de diplômes. Il eut donc 2 bacs complets. Abdoul Aziz Wane se présente ensuite et avec succès au Concours des mines (Ecole nationale supérieure des mines, d’aéronautique, du génie maritime), au concours d’admission à l’Ecole supérieure de chimie de Nancy, et au Concours d’entrée à l’Ecole centrale des arts et manufactures de Paris. 1er étudiant africain à avoir brillamment intégré ce prestigieux établissement, dont les postulants sont admis par voie de concours très sélectifs, Abdoul Aziz Wane y fait son entrée en novembre 1951 en se classant 25ème sur 210 admis, dont presque tous des Français issus des meilleurs lycées de France. Abdoul Aziz Wane fait une année de spécialisation en Angleterre et en 1956, il est recruté par la Caisse centrale de la France d’Outre-mer, organisme monétaire français chargé à l’époque (entre 1941 et 1959) de l’émission monétaire dans les colonies françaises.
Cheikh Hamidou Kane raconte le tragique accident de Wane
Wane est ensuite muté au Sénégal. Par décision du 13 juillet 1957, il intègre l’équipe de Mamadou Dia, Vice-président du Conseil du Gouvernement, en tant que chef de cabinet. Suite à sa prise de position par rapport au référendum du 28 septembre 1958 (il opta et fit campagne pour le «NON»), il est limogé et affecté comme Conseiller technique du Directeur général de la Régie des chemins de fer du Sénégal (Rcfs). Vers la fin de l’année 1958, Abdoul Aziz Wane devient Directeur de l’Industrie et de l’artisanat. Il décède le 1er mai 1963 dans un tragique accident de la circulation, à la sortie de Dagana, à 36 ans. Dans un hommage qui lui avait été rendu, le Président Senghor écrivait que «le Sénégal venait de perdre un de ses plus grands serviteurs». Un bel hommage à Abdoul Aziz Wane dans le second roman de Cheikh Hamidou Kane «Les gardiens du temple», Wane y apparaît sous le nom «Abdourahim Ly». Il écrit : «Après avoir défrayé la chronique du lycée Gallieni en s’adjugeant tous les premiers prix, classe après classe, et les baccalauréats avec la mention ‘’Très Bien’’, il avait été envoyé à Paris, au lycée Saint- Louis. Un matin, alors qu’il se rendait de Tamarine au pays des Diallobé où il passait la fête de Tabaski comme chaque année avec ses parents, sa voiture avait fait un tonneau sur la ‘’piste de latérite et lui avait brisé la nuque’’».
Sa passion profonde et son amour pour sa terre natale
Un hommage lui sera rendu dans la revue Arts et manufactures, 1964, mai, Vol 142, p.26 en ces termes : «Héritier des apports d’une double civilisation, il devait à la tradition orale autant qu’au savoir livresque. L’assurance où s’entremêlaient le raisonnement ordonné et méthodique de l’ingénieur qualifié et l’intuitive préhension des choses et des êtres que possèdent parfois ceux qui ont vécu en toute sérénité, loin des foules et des charges quotidiennes, était un de ses atouts maîtres qui conduisait inévitablement son interlocuteur à comprendre aisément sa passion profonde et son amour pour sa terre natale. Sorti de l'Ecole Centrale en 1954 après de brillantes études secondaires (baccalauréat mention "très bien") effectuées à Dakar, Wane avait pris tout de suite une part importante dans la vie économique et politique de son Pays. Dès son retour sur le sol africain, sans prendre le recul que certains s'imposent dans l'action, mais sans doute poussé par la pression des données locales et le désir d'appliquer et réaliser vite l'essentiel de sa mission technique et sociale, Wane avait créé et dirigé la Société africaine pour le développement des industries alimentaires (Sadia). Poursuivant son ascension, il fut ensuite Chargé de mission à la Caisse Centrale de la France d’Outre-Mer, Attaché au Groupe des Régies ferroviaires d’Outre-Mer, enfin, nommé Chef de Cabinet du Président du Conseil Dia.
Bocar Dia, son neveu : Wane, chef de cabinet de Mamadou Dia
Son neveu Bocar Dia, ancien maitre-assistant, à l’Université de Montréal, confie au téléphone : «C’est l’élégance dans la sobriété. Qui dit Abdoul Aziz Wane, dit ordre, méthode, sérénité. C’était un génie. Il avait un handicap. C’était le plus jeune parmi les Africains mais aussi le plus brillant. Si Mamadou Dia a eu une aura, c’est parce qu’il a accepté d’être son chef de cabinet. Lorsqu’il est sorti en 1955, on lui a offert un poste pour monter une usine de chaine de montage à Kano, au Nigeria. On n’est venus le chercher. Il est parti à Kaedi pour voir sa mère Youhanidou Diallo. Il était pétri de traditions mais pas conservateur. Il est de ce que les économistes appellent ‘’la race des bâtisseurs’’. Il cherchait toujours à émettre et diffuser des idées novatrices pour leur applicabilité. On peut écrire une encyclopédie sur lui. Il est mort au mois de mai en 1963. Le journal Paris-Dakar lui avait réservé un témoignage. Il avait réussi au moins cinq concours. Mais, il a choisi Central pour sortir ingénieur des arts et manufactures, l’une des branches les plus difficiles.»
Wane et le PRA-Sénégal
A sa suite Elhadji Boubou Sanghott dit de Abdoul Aziz Wane ceci : «Le 13 juillet 1957, il a travaillé avec Mamadou Dia comme chef de cabinet, il a été conseiller technique du directeur général des chemins de fer du Sénégal. Il sera ensuite directeur de l’industrie et de l’artisanat du Sénégal.» Au plan politique, Abdoul Aziz Wane fait partie des créateurs du PRA-Sénégal, porté sur les fonts baptismaux le 20 septembre 1958 par Abdoulaye Ly, Latyr Camara, Abdoulaye Guèye «Cabri», Assane Seck, Thierno Ba, AmadouMakhtar Mbow, Aly Bocar Kane, Fadilou Diop, Serge Benoit. Ils se séparent ainsi de l’Union progressiste sénégalaise (Ups) de Léopold Sédar Senghor, Lamine Coura Guèye et Mamadou Dia. En le choisissant comme parrain du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel (Lsed), le Président Macky immortalise une référence.
TEUNGETH–US GOREE ET LE «CLASSICO» JARAAF–CASA SPORT AU SOMMET
Football, La Ligue 1 entre ce samedi 13 avril dans sa 20ème journée avec en ouverture trois rencontres.
La Ligue 1 entre ce samedi 13 avril dans sa 20ème journée avec en ouverture trois rencontres. Outre le derby et non moins duel des mal classés entre Diambars et Stade de Mbour, le déplacement du leader sur la pelouse de l’Us Gorée sera l’une des affiches attendues à sept journées de la fin du championnat. La journée se poursuivra demain dimanche avec un certain «classico» qui promet entre le Jaraaf et le Casa sports.
Haut perché depuis le début de la phase retour, Teungueth Fc amorce ce samedi 13 avril une étape encore décisive dans la course vers le titre à l’occasion de la 20eème journée. A sept journées de la fin de l’exercice, les Rufisquois (1er ; 37 points), tenteront lors de leur déplacement sur la pelouse de l’Us Gorée au stade municipale de Patte d’oie, d’accentuer leur avance et surtout de tenir à bonne distance leur dauphin du Jaraaf qu’ils larguent à 5 longueurs (2ème ; 32 points).
Là où leurs hôtes goréens (7ème ; 27 points), auront à cœur de sortir du ventre mou et de regagner le peloton de tête. Les autres rencontres, aux allures de lutte pour le maintien, seront toutes aussi attendues. C’est principalement le derby mbourois qui opposera Diambars FC (14ème, 14 pts) au Stade de Mbour (13ème, 15 pts).
Battus lors de la précédente journée respectivement par Teungueth FC (2-1) et Dakar Sacré coeur (0-1), Académiciens et Stadistes devront batailler ferme pour décrocher les trois points. Une quête qui sera précieuse dans cette lutte qui s’annonce difficile pour le maintien dans l’élite. Il faut noter que les Stadistes sont à un seul petit point de Jamono de Fatick, première équipe relégable (12ème, 16 points). Les Fatickois seront de leur côté, animés par la même détermination de s’éloigner de la zone de relégation en rendant visite ce samedi à Dakar Sacré-cœur (6e ; 27 points).
La 20ème journée se poursuivra demain dimanche 14 avril avec cette affiche considérée comme le «classico» du championnat de Ligue pro et qui opposera au stade municipal de Ngor, le Jaraaf (2ème, 32 pts) au Casa Sport (11ème, 20 pts). Les «Vert et Blanc» qui ont essuyé leur première défaite face à Génération Foot (1-0) lors de la précédente journée, sont entrés dans une phase cruciale de la course vers le titre et auront un besoin pressant de renouer à domicile avec la victoire afin de rester en contact avec le leader.
Battus à l’aller au stade de Kolda, les Ziguinchorois également dans un tournant. Une contreperformance sera sans doute malvenue car elle risque de peser dans la lutte rencontre pour le maintien.
Les autres rencontres de cette 20e journée mettront aux prises, Guédiawaye FC (3ème, 32 pts) à l’US Ouakam (8ème, 22 pts). Quatrième au classement, l’As Pikine (4ème ; 29 points) effectuera le déplacement chez les Diourbelois de la Sonacos (5ème, 27 pts). Au même moment, la Linguère (9ème, 22 pts) croise sur sa pelouse les Académiciens de Génération Foot (10ème, 20 pts).
PROGRAMME 20 JOURNÉE LIGUE 1
SAMEDI 13 AVRIL
Stade Lat Dior 16h 30 :
Diambars FC- Stade de Mbour
Stade de Ngor 16h 30 :
Dakar-Sacré cœur- Jamono de Fatick Stade
Municipal de Patte d’Oie 16h 30 :
Us Gorée- Teungueth FC
DIMANCHE 14 AVRIL
Stade Mawade Wade de Saint Louis 16h 30 :
Linguère- Génération Foot
Stade Lat Dior de Thiés 16h 30 :
Sonacos- As Pikine
Stade municipal de Ngor 16h 30 :
Jaraaf- Casa Sport
Stade Amadou Barry 16h 30 :
Guédiawaye FC- Us Ouakam
DEPERDITIONS SCOLAIRES, ENVIRONNEMENT PEU FAVORABLE, BESOIN DE FORMATION : L’ACADEMIE EN MODE DEFI
Les acteurs de l’Education de Sédhiou ont procédé ce vendredi 12 avril, sous l’autorité de l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, à la revue annuelle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence PAQUET
Les acteurs de l’Education de la région de Sédhiou ont procédé hier, vendredi 12 avril, sous l’autorité de l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, à la revue annuelle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET). Il en ressort des contraintes majeures qui s’opposent à la promotion des enseignements/apprentissages dans la région de Sédhiou. Des recommandations sont données pour inverser la tendance et inscrire l’académie sur les rampes de l’émergence.
Ce comité régional de développement (CRD) consacré à la revue annuelle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence a réuni hier, vendredi l’ensemble des acteurs du système éducatif de la région de Sédhiou pour faire le bilan de l’année 2023.
L’inspecteur d’académie de Sédhiou Papa Gorgui N’diaye en tire, pour l’essentiel, satisfaction : « globalement c’est une satisfaction générale. Tous les indicateurs ont connu une hausse par rapport à l’année 2022. Au niveau de la qualité, de belles performances ont été réalisées d’abord au niveau de la promotion interne, au niveau de l’élémentaire, des résultats au Certificat d’études élémentaires (CFEE) et au Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) », explique le premier des enseignants de la région de Sédhiou. Des points d’attention indiquent aussi des contre-performances au titre de cet exercice 2023 : « il y’a la question de la déperdition scolaire surtout au niveau du cycle moyen et du secondaire. Et le taux d’abandon reste encore élevé au niveau du moyen et de l’élémentaire et ce, malgré les nombreuses activités de sensibilisation que nous menons. Les causes sont à chercher dans l’environnement scolaire mais aussi l’insuffisance des résultats avec des élèves qui rechignent à reprendre la même classe ».
Et l’inspecteur d’académie Papa Gorgui N’diaye de rappeler la prise en charge de ces défis par le nouveau PTA (plan de travail annuel) : « nous avons fortement recommandé l’amélioration de l’environnement scolaire et pour cela, nous avons demandé l’engagement de l’ensemble des acteurs notamment les collectivités territoriales. Si les intrants manquent aussi, ça peut déteindre sur les résultats des enseignements/apprentissages. Il y’a aussi la faible fréquentation des séries scientifiques et les mécanismes d’inversion de cette tendance. Il a été inscrit à tous les niveaux des séances de renforcement de capacités, de formation des professeurs et des maîtres. C’est aussi de systématiser les cours de renforcement, les soutiens scolaires aux élèves qui sont en difficulté », souligne-t-il.
Se fondant sur ces points d’attention ainsi relevés, l’adjoint au gouverneur de Sédhiou chargé des affaires administratives, Oumar N’galla N’diaye recommande ce qui suit : « il a été fortement recommandé de corriger la déperdition scolaire des élève, de veiller à l’amélioration de l’environnement scolaire, de corriger le déficit en personnel car Sédhiou est une zone de départs et les remplacements ne se font pas au prorata des départs. Nous savons que l’Etat à consenti beaucoup d’efforts à ce secteur de l’Education ainsi que les partenaires financiers et techniques. Nous demandons l’implication des collectivités territoriales dans la promotion des enseignements/apprentissages » dixit l’autorité administrative. Les débats étaient riches et l’interactivité avec les différents acteurs donne des raisons d’espérer de réels progrès pour les prochaines années.
UNE PRIVATISATION PROBLEMATIQUE
L’ancien président de la République, Macky Sall, aurait signé un avenant pour Suez avant son départ, un contrat qui fait débat et qui mériterait la réaction du nouveau ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, Cheikh Tidiane Diéye.
Le journal les Échos a annoncé la signature par l’ancien président de la République, Macky Sall, d’un avenant pour la Suez avant son départ du pouvoir. Cette signature remet sur la table les problèmes qui entourent l’attribution des contrats d’affermage de l’eau en milieu urbain. La situation est aussi identique dans le monde rural où les populations décrient la réforme de l’hydraulique rurale.
Le quotidien les Échos a donné l’information dans sa parution d’hier, vendredi 12 avril 2024.
L’ancien président de la République, Macky Sall, aurait signé un avenant pour Suez avant son départ, un contrat qui fait débat et qui mériterait la réaction du nouveau ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, Cheikh Tidiane Diéye. Rappelons que ce contrat avec Suez a toujours suscité des inquiétudes.
La signature du contrat d’affermage de l’eau en milieu urbain et périurbain avec cette société, pour les quinze prochaines années, a eu lieu le 30 décembre 2019. La société concessionnaire a démarré ses activités le 1er janvier 2020, sous l’appellation de la Sen ’Eau, le contrat de son prédécesseur, la Sénégalaise de l’Eau (Sde) ayant pris fin la veille, le 31 décembre 2019, après un an de contentieux sur le choix de l’adjudicataire. Sen Eau assure depuis cette date l’approvisionnement en eau des villes sénégalaises avec souvent des griefs des utilisateurs.
La cherté de l’eau est dénoncée. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, avait annoncé l’audit du système d’approvisionnement. Les résultats ne sont pas connus. L’eau dans le monde rural connait aussi des difficultés. En 2014, l’Etat a pris des mesures pour confier la distribution de l’eau dans le monde rural à des privés. C’est ainsi qu’à travers le ministère de l’Hydraulique et l’Office des forages ruraux (OFOR), il a introduit des entreprises privées dans la gestion qui était autrefois confiée à des groupements locaux dénommés Associations des usagers des forages ruraux (ASUFOR). Dans le monde rural, il est aussi dénoncé la mauvaise qualité de l’eau.
Dans ses promesses de campagne, l’actuel président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d’entreprendre dès son accession au pouvoir, des réformes sur la gestion de l’hydraulique rurale.
«LA DETTE AVOISINE LES 77% DU PIB»
Les finances publiques actuelles sont désolantes, soutient l’économiste et enseignant à l’Ucad, Meissa Babou. Le président Bassirou Diomaye Faye (BDF) doit revoir à la baisse les charges publiques et mettre en place une assiette fiscale équitable
Le président Bassirou Diomaye Faye (BDF) et son gouvernement doivent revoir à la baisse les charges publiques et mettre en place une assiette fiscale équitable qui ne défavorise personne pour faire face aux difficultés pressantes et prégnantes des populations en quête d’un meilleur vivre. Car, les finances publiques actuelles sont désolantes, soutient l’économiste et enseignant à l’Ucad, Meissa Babou.
En rencontrant les leaders de sa coalition le samedi 6 avril à Dakar, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye avait laissé entendre que la situation économique du pays est lamentable. « Nous allons traverser beaucoup d’épreuves à cause de la situation déplorable que nous avons trouvée… », avait-il prévenu. Une situation économique alarmante qu’il entend tirer au clair. Et pour ce faire, le 9 avril dernier dans le communiqué sanctionnant le tout premier Conseil des ministres du nouveau pouvoir, le président de la République Bassirou Diomaye Faye demandait à son chef du gouvernement Ousmane Sonko de « procéder à une revue générale des programmes et projets et de dresser la situation générale des finances publiques, de la coopération internationale et des partenariats public-privé».
Interrogé sur la gouvernance des finances publiques, l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Meissa Babou conforte le président Bassirou Diomaye Faye, faisant ainsi entendre que «la dette tourne autour de 15 000 milliards, soit environ 77% du Produit intérieur brut (Pib)», sous réserve que les autorités actuelles donnent la situation exacte des finances publiques du Sénégal.
A l’en croire, le mal, c’est sans doute les dépenses publiques (service de la dette et masse salariale) qui envoisinent 250 milliards par mois. D’où la question de savoir est-ce que l’Etat du Sénégal a les capacités fiscales pour mobiliser ces ressources ? Ce qui, aux yeux de l’économiste, n’est pas chose facile. Pour se tirer d’affaires, il dégage deux options à savoir aller sur le marché financier pour lever des fonds et combler le gap. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur beaucoup de projets qui vont être arrêtés ou remis aux calendes grecques ou alors développer une politique fiscale équitable. Ce qui suppose un abandon des subventions sur les produits pétroliers, l’électricité entre autres. Mais, cette deuxième option n’est pas viable. Parce qu’elle serait totalement en déphasage avec le projet des tenants du pouvoir. Ce qui risque de causer beaucoup de problèmes au régime en place. C’est dire que le régime actuel est dans toutes les difficultés et il urge de baisser les charges publiques et accroitre les ressources en obligeant « toutes les entreprises de plein droit à payer les impôts et surtout mettre en place une nouvelle politique fiscale qui ne désavantage personne mais qui favorise l’équité fiscale », a soutenu l’économiste Meissa Babou.