Les résultats qui ont commencé à tomber hier des différents bureaux de vote annonçaient un véritable triomphe pour le candidat Bassirou Diomaye Faye, de la Coalition «Diomaye Président». Aussi bien à l’étranger, dans la diaspora que dans les régions, à l’exception des départements du Nord, Saint-Louis, Podor et Matam, le candidat parrainé par le Pastef de Ousmane Sonko a dominé ses rivaux de la tête et des épaules, et semblait se diriger vers une victoire au premier tour. Une prouesse que bien de personnes n’attendaient pas, ou du moins, pas à de tels niveaux. Surtout pour un candidat de substitution qui vient de passer près d’une année en détention.
D’une certaine manière, on peut se demander si Bassirou Diomaye Faye n’a pas récolté les fruits du travail de Macky Sall depuis le samedi 3 février. Ce jour-là, alors que la campagne électorale devait démarrer dans une dizaine d’heures, pour le vote du dimanche 25 février 2024, Macky Sall a décidé de reporter le scrutin. S’appuyant sur des accusations portées par le Parti démocratique sénégalais (Pds) dont le candidat venait d’être recalé par le Conseil constitutionnel pour des questions de double nationalité, le Président sortant a demandé à ses députés de soutenir une motion pour la mise en place d’une commission parlementaire qui devait faire la lumière sur des accusations de corruption à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel et du Premier ministre du gouvernement. Et comme toujours, après avoir évoqué une crise institutionnelle, il en a profité pour appeler à un autre dialogue.
Un dialogue boudé par la majorité des candidats qualifiés pour la Présidentielle, mais approuvé par le Premier ministre, candidat de la coalition au pouvoir, sur lequel planaient des accusations de corruption de magistrats. De ce fameux dialogue, ne sortira en fait véritablement que l’idée d’une amnistie, qui permettra de sortir Ousmane Sonko et son compère Bassirou Diomaye Faye de prison, en plus du millier de personnes qui avaient été interpellées à la suite des troubles que le pays a connus depuis le mois de mars 2021, lors de l’arrestation de Ousmane Sonko à la suite de la plainte de Adji Sarr pour viols répétés.
La décision d’amnistie visait à passer l’éponge sur les conséquences de ces troubles, et les nombreux morts qu’ils ont occasionnés. Plus de 60 morts, et leurs proches ne connaîtront jamais justice. Des centaines d’autres personnes ont perdu beaucoup de biens dans les saccages lors de ces évènements. Personne ne les indemnisera. Et elles n’auront même pas un mot de compassion de la part des autorités, du fait de cette amnistie.
Cette situation et le traitement que Macky Sall a réservé à son «champion» condamnaient inévitablement Amadou Ba à l’échec. Alors que l’ancien Premier ministre avait été choisi par Macky Sall lui-même pour représenter sa coalition, il a très rapidement fait l’objet d’ostracisme dans son propre camp. Tous les partis alliés le plébiscitaient, au contraire des ténors de l’Apr qui, pour beaucoup, semblaient considérer qu’il ne représentait pas leur camp.
Dès leur sortie de prison, Sonko et Diomaye remobilisaient leurs troupes pour battre campagne, Sonko s’activant à cacher les faiblesses de son poulain pour ne mettre en avant que le mot d’ordre : «Sonko mooy Diomaye.» Le pauvre Amadou Ba se retrouvait lié à un cabinet de campagne dont il n’avait pas choisi tous les membres, et ne disposant même pas de fonds de campagne. Un paradoxe quand tout le Sénégal se souvenait des paroles de Macky Sall, promettant de battre campagne aux côtés de «son» candidat. Ce n’est qu’à une dizaine de jours de la campagne que l’on a vu des ténors du gouvernement et de l’Apr commencer à s’agiter et tenter de mettre les bouchées doubles pour le compte de Amadou Ba. Et il a fallu une injonction de Macky Sall pour les voir se bouger. Mais lui-même ne s’est jamais affiché publiquement aux côtés de Amadou Ba.
Mieux encore, en écartant Amadou Ba du gouvernement, le Président en a profité pour dépouiller tous les membres du gouvernement qui l’ont publiquement soutenu, à l’exception de Abdoulaye Saydou Sow. Les détracteurs de l’ancien Premier ministre eux, ont été confortés dans leurs positions, leur permettant de continuer à invectiver le candidat de leur camp. Comme si dans le fond, ce pour quoi ils auront vraiment travaillé, c’est la défaite de leur champion…
LA VICTOIRE ANNONCÉE DE DIOMAYE FAIT PLONGER LES OBLIGATIONS SÉNÉGALAISES
Les marchés financiers ont mal accueilli les premiers résultats de la présidentielle. Craignant l'inconnu, les investisseurs délaissent massivement les euro-obligations, faisant chuter leurs cours
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/03/2024
Les obligations en dollars du Sénégal ont connu de mauvaises performances sur les marchés obligataires internationaux ce lundi, rapporte l'agence de presse économique et financière Bloomberg. Les investisseurs semblent intégrer dans leurs prix la possibilité que le candidat de l'opposition, Bassirou Diomaye Faye, remporte l'élection présidentiellede dimanche.
Selon les chiffres rapportés par Bloomberg, le rendement de l'obligation arrivant à échéance en 2048 a bondi de 12 points de base à 9,93%, faisant chuter le cours à 71,702 cents pour un dollar. Pour la dette arrivant à maturité en 2033, le rendement augmente de 19 points pour atteindre 9,36%, son plus haut niveau depuis novembre, avec le cours qui décroche à 81,75 cents.
Cette détérioration des obligations sénégalaises intervient alors qu'au moins 10 des 19 candidats à la présidentielle ont déjà apporté leur soutien publiquement sur les réseaux sociaux à Bassirou Diomaye Faye, le candidat de l'opposition, selon les informations rapportées par l'agence. Même sans résultats officiels de la part de la Commission électorale nationale autonome, des candidats comme Anta Babacar ou Alassane Thierno Sall ont félicité M. Faye pour sa victoire.
Bassirou Diomaye Faye portait les couleurs de l'opposition après l'invalidation de la candidature du bouillant chef de file Ousmane Sonko, condamné pour diffamation. Ancien inspecteur des impôts sans expérience électorale, M. Faye a axé sa campagne sur la renégociation des contrats miniers et énergétiques avec les firmes privées, une réforme du franc CFA ou encore l'annulation de la dette privée.
"Le camp Faye/Sonko représente encore une grande inconnue pour les investisseurs, si bien que leurs déclarations sur les questions économiques pourraient soudainement bouger les marchés", analyse Mark Bohlund, analyste senior en recherche de crédit chez REDD Intelligence, société internationale indépendante de recherche sur les marchés émergents, contacté par Bloomberg.
Selon lui, même si le nouveau président devrait modérer certaines propositions radicales, l'incertitude sur la politique économique devrait perdurer dans l'attente de la composition de son équipe. Ce qui maintiendrait les rendements des eurobonds sénégalais à un niveau élevé. L'expert estime néanmoins qu'un nouveau scrutin législatif pourrait être organisé et que le Sénégal reviendra sur les marchés obligataires d'ici la fin de l'année.
Par Madiambal DIAGNE
ILS ONT JOUÉ AVEC LE FEU ET ONT BRÛLÉ LA MAISON BBY
L’hostilité manifestée par Macky Sall à l’endroit de son ancien Premier ministre, avant de se ressaisir, n’a pas manqué de rejaillir sur nombre de ses proches qui ont posé l’acte suicidaire de chercher à punir Amadou Ba, pour on ne sait quel crime
C’est un sentiment de soulagement qui a animé la plupart des électeurs, après avoir pu satisfaire à leur devoir civique, celui de participer à l’élection de la personne qui aura en charge de conduire les destinées du pays pour les cinq prochaines années. Ce geste devrait être une banalité dans un pays qui vote depuis 1848, selon le système électoral moderne, mais il est devenu, en cette année 2024, une belle victoire pour le Peuple de pouvoir consacrer à cette tradition. En effet, toutes sortes d’embûches ont été posées sur le processus électoral par des acteurs politiques égoïstement avides de pouvoir, au point de nous faire rater le premier rendez-vous du premier tour de scrutin du 25 février 2024. Le doute s’était installé, et les électeurs restaient encore sceptiques quant à l’idée de voter pour le 24 mars 2024. C’est ainsi qu’on a pu noter un véritable sursaut. Ils étaient sortis certes plus nombreux que lors des élections législatives, mais moins que lors de la Présidentielle de 2019, toutefois, pour exprimer, plus que jamais, leur choix libre. Le message que les électeurs ont semblé vouloir donner est que plus que jamais, ce sont les électeurs qui décident de la destinée de leur Nation et de l’identité de la personne qu’ils choisiront pour les diriger. Les manœuvres sournoises n’ont pas réussi à avoir raison de leur détermination et un sursaut d’orgueil, de révolte. On a assisté à une sorte de référendum pour un vote sur le bilan du régime de Macky Sall. Les programmes présentés aux électeurs ou les profils des candidats n’ont pas été des facteurs déterminants dans le choix des électeurs. De façon caricaturale, on peut dire que la prouesse de Pastef aura été de vendre une idée, une utopie, un projet que chacun d’entre eux pouvait porter et le faire gagner. Les masses se retrouveraient ainsi derrière chaque porteur du fanion.
L’autre leçon qu’il faudra retenir de cette compétition électorale est que les électeurs ont fait montre de courage et de vaillance à toute épreuve. Ils ont ainsi refusé de céder à toutes formes d’intimidation. C’est sans doute un autre échec, et bien cuisant, pour ceux qui espéraient, jusqu’à la dernière minute, empêcher la tenue d’un scrutin auquel ils n’étaient pas qualifiés. Ils étaient nombreux à avoir réussi à vaincre leur peur. On pouvait d’ailleurs présager cette attitude, car les citoyens ont vécu dans une certaine fièvre festine la campagne électorale, bien qu’elle se soit pourtant déroulée dans des conditions difficiles du fait de la réduction de sa durée en raison des contraintes d’adapter le calendrier électoral pour rattraper le temps perdu par la décision de report de l’élection, initialement prévue au 25 février dernier. Le bel indicateur aura été la liesse qui avait accompagné des caravanes comme celle du candidat Amadou Ba, du Cap Skiring à Ziguinchor, ou dans des zones de la Casamance réputées périlleuses pour des personnalités politiques proches du pouvoir de Macky Sall. La Coalition «Diomaye Président» a elle aussi pu parader dans des zones qui lui apparaissaient a priori hostiles. On se félicitera aussi que durant la soirée électorale d’hier, contrairement à 2019, les journalistes ont pu donner tranquillement les résultats sortis des bureaux de vote.
La compilation des résultats n’était pas encore terminée au moment de notre bouclage. Il n’en demeure pas moins que quelques constats généraux peuvent être faits. Les suffrages exprimés ont démontré que la pléthore de candidats ne saurait signifier une dispersion des votes. Le scrutin a indiqué principalement une bipolarisation de l’électorat entre les camps Benno bokk yaaakar et de l’ex-Pastef. Cet enseignement devra certainement relancer la réflexion sur les conditions de sélection des candidats. Encore une fois, le filtre ou le tamis des candidats farfelus et fantaisistes devra aider à clarifier le jeu politique. On voit bien qu’on a dépensé beaucoup d’argent et d’énergie pour rien, pour des candidats qui se sont disputé le ridicule. A-t-on aussi noté que les deux camps ont conservé pratiquement leurs fiefs électoraux. Les électeurs ont semblé voter à cette Présidentielle comme lors des élections législatives. La zone de l’axe Diourbel-Touba reste acquise à l’opposition comme Dakar et sa banlieue, ainsi que Ziguinchor. Le vote du Fouta reste largement favorable au candidat de Bby, ainsi que le vote des nombreux départements des régions de Saint-Louis, Kolda, Fatick, Tambacounda, Kédougou, Kaffrine, Kaolack et autres. Les gros scores de Bassirou Diomaye Faye dans les zones urbaines sont renforcés par les divisions au sein de Bby. Les gaps ont été très lourds pour le candidat Amadou Ba. Le camp de Bby a cherché assez tardivement à se mobiliser derrière Amadou Ba, durant les tout derniers jours de la campagne, mais le mal était déjà fait. L’hostilité manifestée par le Président Macky Sall à l’endroit de son ancien Premier ministre, avant de se ressaisir, n’a pas manqué de rejaillir sur nombre de ses proches qui ont posé l’acte suicidaire de chercher à punir Amadou Ba, pour on ne sait quel crime ? Ces responsables ont joué avec le feu et ont fini par embraser la maison Bby. Le Président Macky Sall a posé de nombreux actes qui ont pu donner de l’élan à la campagne de Bassirou Diomaye Faye. Le vote a également révélé que les alliés de l’ex-Pastef de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), et qui avait choisi de faire cavalier seul, comme Déthié Fall, Khalifa Ababacar Sall et le candidat du Pur, n’ont pas réussi à entraîner avec eux leurs électeurs traditionnels. La rébellion de responsables du Pds contre la consigne de vote donnée par Karim Wade en faveur de Bassirou Diomaye Faye n’a pas non plus pu profiter à Amadou Ba.
BASSIROU DIOMAYE, LE VENT DU CHANGEMENT...
De Dakar à Touba en passant par Thiès, Ziguinchor, Kolda pour ne citer que ces localités sont venus conforter le candidat de la coalition Diomaye Président comme vainqueur incontestable laissant loin derrière lui son principal adversaire Amadou Ba
Les choses sont allées très vite entre l’heure de fermeture des bureaux de vote et les scènes de liesse enregistrées un peu partout à travers le territoire national. Les premiers résultats issus des urnes ont plébiscité le candidat Bassirou Diomaye Faye comme vainqueur de l’élection présidentielle. Au vu des foules qu’il a drainées partout où il est passé durant la campagne électorale, tout le monde le voyait comme grandissime favori pour la victoire finale. Mais celle-ci s’est confirmée plus vite que prévu. Le ton a été donné par les premiers résultats de la diaspora qui ont été largement favorables à Bassirou Diomaye Faye. Quelques minutes après, ceux livrés à travers le territoire national sont venus confirmer ces tendances. De Dakar à Touba en passant par Thiès, Ziguinchor, Kolda pour ne citer que ces localités sont venus conforter le candidat de la coalition Diomaye Président comme vainqueur incontestable laissant loin derrière lui son principal adversaire en l’occurrence Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle. Dès lors rien ne pouvait renverser les premiers chiffres le plaçant en tête du peloton. Ainsi, sûrs que la victoire était irrévocable, les nombreux militants du candidat choisi par Ousmane Sonko ont commencé à investir en masse les rues pour fêter leur victoire.
La banlieue en liesse...
C’est aux environs de vingt heures que les rues de la banlieue dakaroise, désertes quelques heures auparavant, ont été envahies par des foules monstres pour célébrer les premiers résultats des urnes annonciateurs de la victoire de leur candidat. De Guédiawaye à Pikine tout comme à Keur Massar, Yeumbeul, Thiaroye, Diamaguène… les partisans de Diomaye ont occupé toutes les artères devenues subitement noires de monde. Ces moments qui rappellent les scènes de célébration de la victoire des Lions en Coupe d’Afrique des Nations ou de la récente libération de Ousmane Sonko de prison ont été fêtés au son des klaxons de véhicules, des cris d’hystérie, des chants dédiés à Ousmane Sonko, le grand artisan de cette victoire. Entre Fass-Mbao et Tivaouane Diack-Saw, des jeunes ont occupé la route nationale portant des photos du duo Sonko-Diomaye pour exprimer ce qu’ils avaient dans le cœur c’est à dire «le changement». Certains, ivres de bonheur, sont montés sur des camions torses nus et ont allumé des feux d’artifice pour exprimer leur joie. Les motos «Jakarta» sur lesquelles, au mépris du code de la route, avaient pris place trois à quatre personnes, n’étaient pas en reste. Même les plus âgés étaient également sortis pour se joindre à la fête par des applaudissements. Il en a été ainsi jusque tard dans la nuit en attendant d’autres moments de manifestations de cette nouvelle ère qui va à jamais marquer l’histoire politique du Sénégal.
Le génie de Sonko a pesé sur la victoire..
Même si c’est Bassirou Diomaye Faye qui est élu comme cinquième président du Sénégal, il faut tout de même reconnaître que cette victoire a été l’œuvre de Ousmane Sonko. Celui qui a porté le com$du début à la fin. Muni de son courage, résilient mais très stratège. Depuis 2021, le leader incontesté de l’opposition a subi toute sorte d’attaques, de brimades, d’humiliations, d’accusations... Il a aussi été emprisonné. Mais cela ne l’a pas empêché pour autant de croire à son projet qu’il voulait mettre à tout prix au service du peuple sénégalais. Les derniers coups reçus du régime à savoir la dissolution de son parti et son emprisonnement n’ont pas diminué son ardeur à poursuivre le combat. Éliminé de l’élection présidentielle de la façon la plus injuste, il a usé de son génie politique depuis la prison pour jeter son dévolu sur Bassirou Diomaye Faye lui également en détention pour être le porte-étendard du projet. C’est-à-dire son candidat de substitution. A leur sortie de prison, ils ont formé un duo de feu pour battre ensemble campagne avec, en apothéose, le succès que l’on sait. C’étaient les prémices d’une victoire inéluctable qui se dessinait et qui a fini par payer à travers un razzia dans presque tout le territoire national. C’est du moins ce que les résultats obtenus jusque tard dans la nuit ont montré.
La victoire du peuple...
Cette élection était très redoutée par les observateurs qui craignaient qu’elle doit émaillée de violences. Mais comme à son habitude le peuple a fait montre de sa maturité et de sa grandeur même dans les moments les plus cruciaux. Hier, il s’est mobilisé massivement pour envahir très tôt les centres de vote. Mieux, il a fait montre d’une discipline exemplaire pour s’exprimer à travers les urnes, donnant ainsi une leçon de démocratie au monde entier. A l’issue de cette élection, il a fait son choix. Cette victoire est d’abord la sienne. Emprisonné, tuée, torturé à travers sa composante jeune, il a tenu jusqu’au bout face à un régime oppresseur qui voulait freiner son ardeur à respirer le vent du changement. Hier, sans piller ou casser, le peuple sénégalais s’est dressé comme un seul homme pour montrer que seul le choix du peuple est valable. Toutefois, cette victoire acquise est aussi une alerte à l’endroit des prochains dirigeants qui doivent comprendre que rien ne sera plus comme avant. Le message qu’il vient de leur lancer doit être bien décrypté. C’est un peuple qui a soif de paix, de stabilité, de réconciliation mais également d’être mis dans des conditions pour vivre dans un pays prospère qui s’est exprimé hier. Pour cela, il faut que les nouveaux dirigeants se mettent au travail le plus tôt possible.
LA DÉFAITE DE MACKY SALL
Le président sortant a multiplié les faux pas. Ces "égarements" selon certains de ses propres soutiens, ont profondément altéré le modèle démocratique sénégalais et éloigné de nombreux sympathisants
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/03/2024
D'après les premiers résultats de l'élection présidentielle du 24 mars au Sénégal, rapportés par le journal Le Monde, le candidat du principal parti d'opposition Bassirou Diomaye Faye serait largement en tête au premier tour. Cette avance surprise de l'homme qui prône un "changement radical de système" marquerait un coup de tonnerre dans le paysage politique sénégalais et pourrait sonner le glas du règne de Macky Sall.
En effet, les premiers chiffres donnent Bassirou Diomaye Faye, dauphin d'Ousmane Sonko à la tête du mouvement Pastef, bien devant Amadou Ba, candidat du parti au pouvoir Alliance pour la République (APR) fondé par Macky Sall. Selon les estimations rapportées par Le Monde, le candidat de l'opposition parviendrait même à l'emporter dès le premier tour;
Cette première place surprise est déjà qualifiée de "tour de force" par le journal, Bassirou Diomaye Faye étant encore méconnu du grand public il y a un an. Sa popularité ne fait que de s'accroître depuis qu'il a été emprisonné puis libéré seulement 10 jours avant le scrutin par le pouvoir, aux côtés de son mentor Ousmane Sonko, figure de proue de l'opposition incarcérée pendant plusieurs mois suite à des accusations de "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Avec le slogan "Sonko c'est Diomaye, Diomaye c'est Sonko", le candidat a su remobiliser les partisans de l'opposant derrière son nom. Dans les rues de Dakar, ce sont des scènes de liesse qui se sont produites peu après l'annonce des premières estimations donnant Bassirou Diomaye Faye largement gagnant. Selon Le Monde, la victoire de l'opposant marquerait ainsi un "référendum anti-Macky Sall".
En effet, le président sortant Macky Sall, qui achève son second et dernier mandat, semble être le grand perdant de ce scrutin. Depuis trois ans, il a multiplié les actions répressives à l'encontre de ses opposants, emprisonnant manifestants et opposants, dont son ennemi juré Ousmane Sonko. Il a également suspendu le premier tour initialement prévu le 25 février, plongeant le pays dans l'incertitude et générant des tensions qui ont fait plusieurs morts.
Tous ces "égarements" selon ses soutiens cités par Le Monde, ont profondément altéré le modèle démocratique sénégalais et éloigné de nombreux sympathisants. Le choix tardif d'Amadou Ba comme dauphin, combattu au sein même de son camp, n'a pas convaincu. Et la libération soudaine d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye à seulement 10 jours du vote interroge.
S'il est confirmé, ce séisme politique marquerait ainsi la fin de règne laborieuse du président Sall, qui laisserait un pays fracturé après avoir "tout fait pour tenter d'arrêter la trajectoire" de son ennemi juré Ousmane Sonko, selon une source diplomatique citée par Le Monde.
Bassirou Diomaye Faye devra désormais transformer l'espoir suscité en réalités durables, dans un contexte économique et social difficile.
LA CÉNA VALIDE LE BON DÉROULEMENT DU SCRUTIN
L'organe de supervision électorale loue l'esprit démocratique des électeurs et des parties prenantes. Cependant, elle tient à rappeler que la publication des résultats n'appartient qu'aux organes habilités
La Commission électorale nationale autonome (CENA) estime que le scrutin présidentiel ”s’est globalement bien déroulée dans une atmosphère calme, pacifique et sereine” non sans rappeler à ”toutes les parties prenantes que la proclamation des résultats est du ressort exclusif des organes habilités”.
”L’élection présidentielle du 24 mars 2024 s’est globalement bien déroulée sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, dans une atmosphère calme, pacifique et sereine”, indique la CENA dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance.
Elle note que ”de l’ouverture des bureaux, à 8 h, à leur fermeture, aux alentours de 18 h, les citoyens se sont acquittés de leur droit de vote, confirmant une nouvelle fois l’attachement du Sénégal et des Sénégalais aux principes de la démocratie”.
L’organe de supervision ”salue le comportement exemplaire des citoyens qui ont mis en avant leur esprit civique et rend un hommage appuyé aux forces de défense et de sécurité, dont la présence était visible dans tous les lieux de vote”.
Il dit confondre dans ces hommages ”les différents candidats au scrutin, leurs partisans et leurs mandataires pour le civisme et l’esprit démocratique dont ils ont fait montre, permettant un dépouillement calme et transparent du vote”.
La CENA salue enfin les missions d’observation électorale qui ”ont déployé sur le terrain des agents engagés et vigilants qui ont, chaque fois que de besoin, attiré l’attention des organes de gestion des élections sur des dysfonctionnements constatés”.
Toutefois, elle rappelle à ”toutes les parties prenantes que la proclamation des résultats est du ressort exclusif des organes habilités”.
MISSION ACCOMPLIE POUR LE MINISTRE DE L’INTERIEUR MAKHTAR CISSE
Le scrutin d’hier, dimanche 24 mars 2024, se tenait dans une ambiance tendue après avoir été reporté parle président Macky Sall.
Le scrutin d’hier, dimanche 24 mars 2024, se tenait dans une ambiance tendue après avoir été reporté parle président Macky Sall. Un report qui avait suscité des manifestations violemment réprimées avec un bilan de quatre morts. Et qui avait aussi entraîné la défiance de l’opposition. Et surtout du peuple sénégalais. Finalement, après une crise institutionnelle entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale, d’une part, le Conseil constitutionnel et le président de la République, de l’autre, tout est rentré dans l’ordre après que ce dernier a accepté de se plier aux décisions des « Sept sages ».
Après plusieurs atermoiements, le dimanche 24 mars avait été retenu pour la tenue de l’élection présidentielle. C’est dans cette situation de méfiance entre le pouvoir et l’opposition, et de défiance entre le Président et les juges constitutionnels que le chef de l’Etat sortant Macky Sall a décidé de filer la patate chaude à son directeur de cabinet Mouhamadou Makhtar Cissé. En le nommant ministre de l’Intérieur donc chargé d’organiser l’élection la plus compliquée et les plus indécise de l’histoire politique de notre pays.
Brillant technocrate apolitique rompu à la tâche et soucieux des intérêts de la République, l’actuel ministre de l’Intérieur Makhtar Cissé a su répondre à l’appel du devoir. Autrement dit, s’atteler à organiser des élections libres et transparentes. Et surtout en assurant la paix et la sécurité des personnes et des biens. Un très lourd fardeau que Mouhamadou Makhtar Cissé a porté, hier, sur les épaules en organisant de main de maître un scrutin particulièrement crucial à la grande satisfaction de tous les candidats. Pour ne pas dire tous les acteurs du processus électoral.
En tout cas, si le déroulement du scrutin a été salué par tous les candidats ainsi que les citoyens sénégalais, on le doit au ministre de l’Intérieur, l’Ige (inspecteur général d’Etat) Mouhamadou Makhtar Makhtar Cissé dont le profil apolitique, on l’a dit, rassurait tout le monde, y compris les organisations de la société civile.
Nommé à deux semaines seulement d’un scrutin à hauts risques, jeté dans le chaudron électoral, l’ancien enfant de troupe Mouhamadou Makhtar Cissé a su prouver qu’il était bien l’homme de la situation ! Après avoir été envoyé en mission commando à la tête d’une Senelec presque en faillite, et qu’il avait redressée miraculeusement, voilà que l’enfant de Dagana et « talibé Cheikh », réussit en un peu plus de deux semaines le miracle d’organiser une élection présidentielle sans faute !
RETOUR SUR UNE JOURNEE DE RUSH ELECTORAL !
Le scrutin présidentiel tenu, hier, a été marqué par une affluence des électeurs au niveau des centres de vote. Un peu partout, notamment à Dakar, les jeunes sont sortis massivement pour exercer leur droit citoyen.
Bés Bi le Jour |
Adama AIADARA, Ndèye Anna NDIAYE, Lamine M. DIEDHIOU, F. Bakary CAMARA |
Publication 25/03/2024
Le scrutin présidentiel tenu, hier, a été marqué par une affluence des électeurs au niveau des centres de vote. Un peu partout, notamment à Dakar, les jeunes sont sortis massivement pour exercer leur droit citoyen. Même si les personnes âgées n’ont pas été en reste.
A Grand Mbao, le grand centre Ndèye Marie a été très tôt pris d’assaut dès les premières heures de la matinée. Les bureaux ont été ouverts depuis 7 heures. Devant, de longues files indiennes, les jeunes, présents en masse, imposent la bousculade dans les rangs. «Même s’il fallait marcher jusqu’à Fongonlembi, nous allions le faire juste pour voter ce dimanche. C’est notre avenir qui est en jeu !», s’exclame Modou Mbaye, la vingtaine, fourré dans un jean bleu assorti de capuchon blanc. A côté de lui, dans un brouhaha total, ses camarades s’enflamment autour d’un supposé transfert d’électeurs attribué au maire de la commune. Loin d’ici, au Cem Petit Mbao, les 8 bureaux de vote sont en forte attraction. Une foule de personnes âgées résiste néanmoins à l’affluence des jeunes.
A Grand Dakar, au centre témoin Issa Kane, les personnes du 3e âge sont au premier rang. Tous les primo votants des bureaux 14 jusqu’à 35 ont été délocalisés à Limamoulaye. En ce qui concerne le centre Route des puits Maguette Sarr Ndiaye, le vacarme renseigne sur l’affluence. Mais, ici, le constat est que le maire de ladite commune, Jean Baptiste Diouf, qui avait l’habitude de voter tard dans la journée, est passé à 8 heures sur les lieux. « Il s’est caché, puisqu’il a trahi la coalition Benno bokk yakaar pour s’allier avec Khalifa Sall. Heureusement pour lui, car il allait récolter des huées», raille un jeune, entouré de ses amis.
A Ouakam, vote massif dans le calme
Ouakam qui compte 40.865 électeurs, dans ses différents Centres de vote, a connu également le rush. En effet, bien avant l’heure d’ouverture des bureaux de vote, de longues files d’attente s’étaient déjà formées. A l’école Camp qui est le plus grand centre de vote de la commune de Ouakam, avec 23 bureaux dont 6 abris provisoires, la grande cour avait déjà affiché le plein dès les premières heures. Le même constat a été noté à l’école El Hadji Mbaye Diop et à l’école Mamadou Diagne, où a, d’ailleurs, voté le candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur), Aliou Mamadou Dia vers les coups de 11h 40 mn. Ce centre de vote compte 8 bureaux de vote avec 4751 électeurs. Seulement dans l’après-midi, il y a eu moins de monde dans les centres de vote. L’effet du ramadan est certainement passé par là. Il faut noter qu’aucun incident n’a été noté dans les différents centres de vote de Ouakam.
La banlieue dans la ferveur
En cette matinée du 24 mars, la fraîcheur matinale n’a pas altéré la détermination des centaines de citoyens qui ont convergé vers les centres de vote. Comme à Guédiawaye où règne un calme plat sous la supervision d’un service d’ordre aux aguets qui filtre les entrées. C’est aussi le cas au Lycée Seydina Issa Rouhou Lahi (ex- Lpa) qui regroupe 10 bureaux de vote. Il est 8h30 lorsque l’on débarque dans ledit centre où le vent glacial est concurrencé par le lent et doux lever du soleil. Au centre de vote de l’école Pag de l’unité des Parcelles assainies où il y a 7 bureaux de vote, c’est le même décor avec une affluence record à cette heure. La soixantaine passée, Khady Badji, qui y vote depuis 2001, confirme. «Il y a eu une ruée inhabituelle à cette heure par rapport aux précédentes élections. Ça se rapproche des élections de 2007 et 2019 sauf que cette fois-ci, j’ai vu beaucoup de jeunes qui sont venus très tôt alors qu’avant c’était nous les personnes du troisième âge qui étaient les plus représentatives», indique t- elle. À Grand Yoff jusqu’aux Hlm Grand Médine, c’est la même deferlante humaine qui a envahit les centres de vote
LA TROISIÈME ALTERNANCE
Les lourdes tendances donnent Diomaye vainqueur au premier tour
Bés Bi le Jour |
Faliou MBALLO & Hamath KANE |
Publication 25/03/2024
Un nouveau souffle, une nouvelle équipe. C’est le message sorti des urnes ce 24 mars et qui pourrait se confirmer dès ce lundi. Le successeur de Macky Sall s’appelle donc Bassirou Diomaye Faye, qui a pris une avance énorme de plus de 55%, d’après les premières tendances des statisticiens de la Rfm. Amadou Ba arriverait derrière lui avec plus de 30%.
Il est des faits et gestes qui sonnent comme une heure de bonheur. Le climat froid des premières heures du vote range les chaudes journées de feu et de sang. Ce dimanche 24 mars aurait pu avoir un autre visage peut-être : une victoire de Amadou Ba au premier tour ou après un 2nd tour. Mais, objectivement, le contexte aidant, un candidat de Ousmane Sonko, quel qu’il fut, aurait, probablement, remporté cette élection. Et sans forcer ! Diomaye était donc ce choix que le peuple, celui inscrit sur le fichier, a choisi ce jour. Mais pouvait-il en être autrement ? Il n’était point le choix premier de l’exPastef, condamné, comme son leader, à se rabattre sur des plans B. C’est que cette jeunesse, presque fanatique d’un «messie», qui a réussi à faire accepter son discours- pas forcément digeste chez d’autres- qui a tout bousculé. Y compris les codes politiquement corrects. Qui a comme vomi l’establishment enveloppé dans le «système» si cher à son mentor. Qui lui obéit au doigt et à l’œil. Et presque à personne d’autre. Les voilà, mais seulement eux, qui ont pris d’assaut les centres de vote, hier, comme la rage dans le cœur, pour en finir avec, pas seulement Amadou Ba, mais avec tout un régime. Comme s’il y avait une revanche de ce supplice vécu par le leader de l’exPastef et des centaines de jeunes qui ont été envoyés en prison. Ça c’est le facteur Sonko dans cette victoire de son poulain, désormais son président, Diomaye Faye. De la défaite aussi de Amadou Ba.
Macky a tout fait pour que son candidat perde
La douleur de Benno bokk yaakaar, du moins de certains d’entre eux, est moins la défaite de son candidat que ce premier tour presque joué. Il y avait tout de même une once d’espoir d’un pire scénario d’un 2nd tour, d’une seconde chance. Mais il y en avait bien des responsables de Benno qui intégraient la donne, même s’ils étaient obligés de faire dans la communication pour maintenir la flamme de l’espoir. Parce que, en vérité, qu’ils le disent ou pas, rien n’a été fait pour que Amadou Ba remporte cette élection. Sa candidature est une non… candidature. Après son investiture, c’est le chef de l’Etat, qui n’est pas candidat depuis son annonce du 3 juillet, qui fait une tournée «économique» et qui est au-devant de la scène, avec un Premier ministre candidat en «arrière-plan». Et, comble d’étonnement, à mesure que l’élection approche, la candidature de Ba semble s’éloigner. Alors que le report est agité, dans un entretien avec Dakaractu, le candidat de Benno est formel : «Je ne pense pas à un report de l’élection ! Nous voyons certes, que des acteurs politiques peuvent se prononcer sur une décision de justice donnée. Mais la charte fondamentale du pays doit être respectée dans toute son essence. Un possible report est agité ces derniers jours, mais même le chef de l’État a été catégorique sur le respect du calendrier républicain. Nous devons nous mettre d’accord sur le fait qu’aujourd’hui, il n’y a aucune raison de ne pas aller à l’élection». Mais il ne savait pas que son leader cuisinait un report qu’il servira le 3 février, soit à quelques heures du démarrage de la campagne.
Report, libération de Sonko et Diomaye…
Le Président Sall brandit donc les accusations de corruption contre Amadou Ba et les deux juges du Conseil constitutionnel pour légitimer ce report. Vrai ou faux, une tension entre les deux est évoquée et entretenue avec la lenteur de la publication du décret portant report. Le candidat accuse le coup, et on fait comme si de rien était ! Mais au fond, ce n’était plus l’amour habituel. Viennent les négociations pour la libération du duo Sonko-Diomaye par un projet d’amnistie. Certains se sont interrogés sur le poids d’une telle décision dans la campagne qui s’est poursuivie après l’injonction des 7 «sages». Puis, il y a eu ce petit coup d’arrêt surprenant de la campagne de Ba à Tivaouane avec tout le cortège de rumeurs et de commentaires qui l’a accompagné. Au début, une mauvaise nouvelle qui devrait perturber sa campagne. A la fin une bonne qui le remet en selle avec la bénédiction de Macky Sall par un Secrétariat exécutif national (Sen). Tous, y compris ceux qui, en public et en privé, ont refusé de soutenir le candidat de Benno, ont finalement décidé de mouiller le maillot. Et encore…
BASSIROU DIOMAYE FAYE L’EMPORTE «TRES» LARGEMENT A ZIGUINCHOR
Tous les centres de vote, mieux tous les bureaux de vote de Ziguinchor, sont tombés dans l’escarcelle du candidat Bassirou Diomaye Faye
Ziguinchor bascule dans la coalition « Diomaye Président ». Le leader de cette coalition Bassirou Diomaye Faye effectue une véritable razzia. De Ziguinchor à Bignona en passant par Oussouye, tous les centres de vote de Ziguinchor sont tombés dans l’escarcelle du candidat Diomaye Faye qui a obtenu des scores-record partout.
Tous les centres de vote, mieux tous les bureaux de vote de Ziguinchor, sont tombés dans l’escarcelle du candidat Bassirou Diomaye Faye. Le candidat de la coalition « Diomaye Président » a effectué une véritable razzia avec plus de 80% des voix à Ziguinchor.
La localité insulaire Njikine qui a délivré les premiers résultats quelques minutes seulement après la clôture du scrutin avec 62 voix pour Bassirou Diomaye Faye contre 08 voix pour le candidat Amadou Ba pour un total de 96 inscrits a confirmé les tendances obtenues dans différents bureaux de vote dans la région.
Au centre Landing Tamba, l’un des plus grands centres de Ziguinchor, sur 7036 inscrits et un nombre de 4075 votants enregistrés, le candidat Bassirou Diomaye Faye est sorti largement devant avec 3503 voix soit 85% des votants contre 396 voix (9,7%) pour le candidat Amadou Ba. Aliou Mamadou Dia du PUR, Cheikh Tidiane Dieye s’en sortent avec respectivement 32 voix et 27 voix.
Des tendances notées un peu partout dans la commune de Ziguinchor comme au centre EFI où sur les 5 bureaux de vote qui composent ce centre, le candidat Bassirou Diomaye Faye obtient 1319 voix contre 42 voix pour Amadou BA , les autres candidats obtiennent moins de 2 voix. Le nombre total d’inscrits dans ce centre de vote est de 2781 avec 1513 votants. La même razzia a été effectuée dans les autres localités de la région.
A Enampor, le candidat Bassirou Diomaye Faye « étrille » ses adversaires avec 108 voix contre 08 voix pour Amadou Ba. Même scenario et tendances à Tendouck ou sur 360 inscrits dans le bureau de vote No1, Diomaye Faye obtient 192 voix, Amadou BA recueille 18 voix les autres candidats ont juste 01 voix ou zéro.
La victoire (provisoire) sans bavure du candidat Bassirou Diomaye Faye a installé la liesse chez les partisans du candidat qui ont jubilé dans les rues de Ziguinchor. Une foule immense s’est même déployée chez Ousmane Sonko pour exprimer toute sa joie après ses résultants enregistrés dans la région. Le taux de participation avoisine les 65% à Ziguinchor.