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13 février 2025
KARIM ET BOUGANE, LES FAISEURS DE ROI
Leurs soutiens potentiels aux différents candidats pourraient s'avérer déterminants pour l'issue du scrutin. Mais jusqu'où iront-ils dans leurs négociations ? Sur quels critères baseront-ils leur choix ?
La campagne présidentielle tire à sa fin et l’incertitude demeure toujours quant à l’issue du scrutin de dimanche prochain. Lequel des 19 candidats pointera en tête à la ferme- ture des bureaux de vote ? Les observateurs donnent leur langue au chat. De l’avis de la majorité d’entre eux, toutefois, le Parti dé- mocratique sénégalais (Pds) du candidat re- calé Karim Meïssa Wade ainsi que la coalition « Gueum Sa Bopp » du prétendant également invalidé Bougane Gueye Dany seront les arbitres de cette élection en ce qu’ils peuvent faire pencher la balance du côté du candidat bienheureux qui bénéficiera du soutien de ces deux poids lourds de la poli- tique nationale. Pour l’heure, ils gardent un silence quant à qui bénéficiera de leurs préférences faisant par-là même monter les en- chères à mesure que la date de l’élection approche. Election à un ou deux tours, qu’importe, les voix de leurs milliers de parti- sans seront déterminantes à l’heure du comptage des votes...
Karim Meissa Wade semble capituler face à l'évidence qu'il ne pourra plus briguer la présidence de la République cette année. Dans un récent message sur les réseaux sociaux, Wade-fils a renoncé à ses ambitions politiques et dit se tenir à l'écoute des directives paternelles pour orienter sa trajectoire. Le choix stratégique du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour l’élection présidentielle devant se tenir dans quatre jours demeure une énigme à la- quelle Abdoulaye Wade devrait mettre aujourd’hui. Dans l’intervalle, les alternatives du Pds se dessinent.
Ce parti qui réalisa la première alternance politique de l’histoire de notre pays et qui rêvait de revenir au pouvoir à la faveur de la pro- chaine élection présidentielle pour la course présidentielle va devoir à présent se contenter d’un rôle, certes important, de faiseur de roi. Maintenant qu’il est sûr que le parti de Me Abdoulaye Wade ne présentera pas de candidat, comment compte-t-il peser sur l’élection présidentielle ainsi qu’il le promet ?
Une alliance avec la majorité sortante s’avère hautement probable. En effet, le risque de frag- mentation soulevé par Woré Sarr en cas de persistance dans l’opposition, force le Pds à re- penser son approche. Parmi les personnalités en jeu telles que Bassirou Diomaye Faye, Kha- lifa Sall, Idrissa Seck, Mamadou Aliou Dia et Amadou Ba, il est plausible que Karim Wade ne favorise aucun des «Patriotes» en raison de la présence de Mimi Touré, icône de la lutte anti- corruption et actrice principale de l’emprison- nement de Karim Wade pour « enrichissement illicite » au terme d’un procès stalinien. Malgré l’élan suscité par la libération de Sonko et Diomaye Faye, le Pds doit rester vigilant après avoir porté des accusations de corruption contre deux juges constitutionnels. En réalité, le plus gros obstacle à un éventuel soutien de Karim Meissa Wade et ses troupes au Pastef demeure Mimi Touré. Laquelle n'a pas des bataillons politiques comme le Pds mais possède une capacité de nuisance, en particulier auprès des chancelleries occidentales et de la communauté internationale d'une manière générale, dont le novice Bassirou Diomaye Faye a le plus grand besoin en ces temps où chaque camp compte ses alliés. Encore qu'en ce domaine, Karim Wade ne soit pas désarmé avec le soutien ô combien déterminant à l'heure actuelle du tout-puissant émir du Qatar !
La présence d'Amadou Ba offre une opportunité de taille au Pds. Les résultats des élections législatives de 2022, où les coalitions Bby et Wallu avaient recueilli 61% des suffrages, suggèrent une victoire potentielle dès le premier tour pour Amadou Ba. C'est un argument de poids pour le Pds. Une alliance avec le Pds pourrait compenser les défections au sein de Benno Bokk Yaakaar et réduire l'influence de certains membres. Il s'y ajoute que les récentes tensions politiques ont permis à Macky Sall d'identifier plus clairement ses alliés potentiels et ceux susceptibles de lui porter préjudice. La position de certains ministres, se tenant à l'écart du candidat de la majorité, accusé de corruption, pourrait peser sur BBY si elle échoue à s'allier avec le PDS.
Dans ce contexte, le Pds pourrait jouer un rôle crucial dans la redéfinition politique post-électorale, notamment en ce qui concerne la présidence de la future Assemblée nationale après son inévitable dissolution devant suivre l'élection d'un nouveau président. Si aucune option ne semble convenir au Pds, le parti d'Abdoulaye Wade pourrait choisir de s'abstenir, fidèle à sa réputation de défendre ses intérêts envers et contre tous. La réponse à ces questions est impatiemment attendue aujourd hui.
Dans ce contexte, le PDS pourrait jouer un rôle crucial dans la redéfinition politique post- électorale, notamment en ce qui concerne la présidence de la future Assemblée nationale après son inévitable dissolution devant suivre l’élection d’un nouveau président. Si aucune option ne semble convenir au Pds, le parti d’Abdoulaye Wade pourrait choisir de s’abstenir, fidèle à sa réputation de défendre ses intérêts envers et contre tous. La réponse à ces questions est impatiemment attendue aujourd’hui.
Autre candidat au centre de toutes les attentions depuis son élimination lors du processus de validation des parrainages, Bougane Guèye Dany le leader de la coalition « Gueum Sa Bopp ». Divers partis politiques et coalitions ont sollicité des audiences auprès de celui qui est aussi le patron du groupe de presse D-Médias pour espérer obtenir son soutien lors de la présidentielle. Récemment, des fake news ont prétendu que Bougane avait rallié la coalition « Diomaye Président». Par ailleurs, des rumeurs ont laissé entendre que le leader de « Gueum Sa Bopp » aurait été pris au piège par l'opposition radicale, se retrouvant entouré des figures du système qu'il prétendait combattre, ainsi que par le biais de négociations avec le président Macky Sall, comme l'a laissé entendre le leader du parti Pastef lors de sa conférence de presse après sa sortie de prison. Selon nos informations, après avoir exprimé sa satisfaction suite à la libération d'Ousmane Sonko dans un message sur Facebook, Bougane Gueye Dany est resté silencieux après la conférence de presse de ce dernier, confirmant ainsi les accusations portées par le candidat Khalifa Ababacar Sall concernant ses pourparlers avec Macky Sall, son ancien ennemi. Lors d'une conférence de presse, Khalifa Ababacar Sall a déclaré avec ironie : « Il ne faut jamais avoir raison trop tôt en politique », affichant un sourire narquois. Il convient de rappeler que lorsque Barthélémy Diaz a été reçu par Macky Sall pour des négociations, Ousmane Sonko s'en était démarqué avant que Khalifa Ababacar Sall et son parti ne soient exclus de la coalition «Yewwi Askan Wii» en raison de ces négociations que Barthélémy Diaz affirme avoir menées avec l'accord de Ousmane Sonko et Khalifa à qui il a rendu compte à son retour.
Bougane Guèye Dany : l'homme clé des coulisses de la présidentielle
Bougane Gueye Dany, toujours attaché à son radicalisme, a été l'un des rares acteurs politiques à maintenir une cohérence remarquable dans son engagement politique depuis 2019.
Une constance que les électeurs lui ont payée puisqu'ils ont été plus de 22 000 voix à voter pour lui aux élections locales, ce qui lui avait permis d'avoir plus de 500 conseillers municipaux élus et diriger cinq villes. Ce sans oublier son enracinement dans les régions les plus reculées du Sénégal. Il s'est toujours engagé avec désintérêt dans une politique fondée sur des idéaux mettant en avant les intérêts de la nation. Connu pour son approche politique pacifique, Bougane Guèye Dany n'a jamais participé à des actes de violence ni tenu des discours incendiaires. Le leader de « Gueum Sa Bopp» a toujours mené ses combats politiques en solitaire, faisant face stoïquement à ses éliminations successives lors des scrutins depuis 2019, ainsi que sur tous les dossiers d'intérêt public qu'il a soulevés. Ce en dépit des obstacles dressés sur son chemin par le régime du président Macky Sall tels que le blocage de ses comptes bancaires et des redressements fiscaux à n'en plus finir visant à affaiblir ou à décourager ses initiatives entrepreneuriales.
Aujourd'hui, ses partisans mobilisés et conscients du poids politique de leur leader, invitent Bougane Guèye Dany à prendre une décision « désintéressée » dans l'intérêt supérieur du Sénégal. Le délégué national de sa coalition a annoncé que sa décision sera rendue publique dans les prochains jours. De toutes façons, à quatre jours du scrutin, elle ne saurait tarder...
Malgré l'effervescence des rassemblements électoraux sur le terrain, les candidats à l'élection présidentielle de dimanche prochain restent donc à l'écoute de Karim Wade et de Bougane Gueye Dany, les véritables faiseurs de roi qui seront déterminants lors du scrutin du 24 mars prochain.
IDRISSA SECK SÉDUIT L’ÉLECTORAT DU PDS
«Le Pds a un candidat : c’est Idrissa Seck. Toute la famille libérale doit me soutenir. Je prie pour que le Pds considère que je suis son candidat naturel. Il y a des démarches dans ce sens et nous avons bon espoir», a dit le leader de Rewmi.
Il était moins audible parmi les candidats et sa campagne discrète avait fini d’étonner plus d’un. Mais Idrissa Seck s’est rattrapé hier dans sa com’ à l’émission Quartier Général de Tfm, lundi. Entre piques et petites phrases, il se pose en candidat du Pds, qui n’en a pas, tire sur Diomaye Faye et Amadou Ba.
C’est un Idrissa Seck qui semble avoir appris des leçons du passé. Invité de Quartier Général de Tfm, le candidat à la Présidentielle dit avoir jeté la rancune à la rivière. Même celle qui l’a séparé de façon douloureuse avec le Parti démocratique sénégalais (Pds). «Le Pds est ma famille naturelle, mon parti de base. Les querelles, les blessures, les plaies, les malentendus sont derrière nous», a-t-il dit. Et le leader de Rewmi, qui estime que «le temps a fait son œuvre». «Le Pds a un candidat : c’est Idrissa Seck. Toute la famille libérale doit me soutenir. Je prie pour que le Pds considère que je suis son candidat naturel. Il y a des démarches dans ce sens et nous avons bon espoir», a-t-il ajouté.
Le leader de Rewmi parle de sa retraite politique
Il est à sa quatrième tentative, après avoir échoué, en 2012, à être quatrième Président. Alors, le leader de Rewmi envisage-t-il de prendre sa retraite après cette élection présidentielle ? Il semble en avoir encore la motivation. «La Constitution a limité l’âge d’être candidat à la Présidentielle à 75 ans. J’ai peut-être encore la possibilité de participer à deux autres élections», a dit l’ancien Premier ministre à l’émission Quartier général de Tfm.
Idy tire sur Diomaye et Sonko : «Il faut un Pacte contre le Projet»
Idrissa Seck se pose en adversaire de premier plan de Bassirou Diomaye Faye et son mentor, Ousmane Sonko à qui, dit- il, il ne faut pas confier le pays. «Je sais comment fonctionne un Etat. Comment trouver des ressources grâce à mes relations internationales. Il ne faut pas donner un pays à un novice. La fonction de président de la République est une fonction supérieure et sérieuse. Quand on n’y est pas préparé, il y a des risques de conduire le pays dans des difficultés», a prévenu l’ancien Premier ministre à l’émission Quartier général de Tfm. Le candidat à la Présidentielle souhaite un débat au 2nd tour, qui est d’ailleurs, à ses yeux, «impératif». Et avec une flèche en direction de l’ex-Pastef et son candidat. « Il faut souhaiter un débat à la place des pierres et des lacrymogènes. Et surtout Pacte contre Projet de Diomaye Faye». Pacte est son programme décliné en Paix-Autorité- Compassion-Travail-Espoir. Il ajoute : «Attention au bruit de la résistance.»
«Il y a une dynamique de changement mais il faut éviter un mouvement de résistance»
Le leader de Rewmi est convaincu, par ailleurs, que «80% des Sénégalais» ont vomi le Pouvoir et son candidat, Amadou Ba. Et il n’en fait pas d’ailleurs un concurrent. «La dynamique c’est la volonté de changement pour les Sénégalais dans leur écrasante majorité. Ils veulent une nouvelle équipe et donc un choix parmi les 18. Ils sont envie de sanctionner. Mais il ne faut pas qu’un mouvement de résistance débouche sur un choix qui soulève des problèmes», a dit le candidat de la coalition Idy2024.
KOLDA, ALIOU MAMADOU DIA POUR L'IMPLANTATION D'UNE USINE DE TRANSFORMATION DES FRUITS
En campagne dans le sud du pays, Aliou Mamadou Dia, le candidat de la coalition "AMD 2024", a formulé des propositions pour tirer profit du potentiel agricole de la zone.
C'est à l'étape de Kolda où il est arrivé à 22h que le candidat de la coalition AMD 2024, Aliou Mamadou Dia a annoncé la création d'une usine de transformation des fruits. Kolda regorge d'importantes potentialités de production de fruits. Des produits qui hélas pourrissent faute d'industrie de transformation se désol AMD. Il pense ainsi booster la production locale de fruits, à travers une chaîne de valeur où les mangues, oranges, citrons et autres produits forestiers ne seront plus hors d'usage.
Le candidat du PUR et de la coalition AMD 2024, veut aussi oeuvrer a l'atteinte de l'autosuffisance en riz. Ainsi, le bassin de l'Anambé sera exploité de façon optimale pour mettre fin à l'importation du riz qui coûte cher au pays. Il a aussi décidé d'accompagner les jeunes et les femmes en créant des emplois et en octroyant des financements.
Le candidat au fauteuil présidentiel mise sur la formation technique pour faire des jeunes des professionnels de l'agriculture.
Enfin, AMD a offert Alpha Molo Baldé, en exemple à la jeunesse pour engager la bataille du développement.
Auparavant, la caravane s'est arrêtée à Diaobé où le candidat de la coalition AMD 2024 a promis d'y construire le plus grand marché de l'Afrique de l'ouest. Cela sera accompagné par le désenclavement, en créant de nouvelles lignes ferroviaires qui vont desservir ce marché sous-régional.
Aliou Mamadou Dia s'est aussi engagé à implanter une usine de transformation céréalière. Pour renforcer les transactions économiques, il est prévu la création de magasins de stockage. Il a réitéré sa volonté de soutenir les femmes en y implantant une Banque des femmes. Enfin, AMD a fait part de son intention de moderniser Diaobé et de valoriser le patrimoine culturel de la localité.
Quant à l'étape de Vélingara, Aliou Mamadou Dia, a rassuré les jeunes et les femmes en s'engageant à créer des emplois et autres activités génératrices de revenus.
Par Mohamed GUEYE
CHARTE D’ENGAGEMENTS : LE PATRONAT MET LA CHARRUE AVANT LES BŒUFS
La campagne électorale semble le moment rêvé pour plusieurs acteurs socio-politiques de se positionner en interpellant les candidats sur des engagements sur des points précis. - «Sursaut Citoyen» est un des groupes les plus dynamiques sur la question,
La campagne électorale semble le moment rêvé pour plusieurs acteurs socio-politiques de se positionner en interpellant les candidats sur des engagements sur des points précis. On a vu l’un des groupes les plus dynamiques sur la question, «Sursaut Citoyen», demander aux candidats à la Présidentielle de signer leur Pacte de bonne gouvernance démocratique pour une refondation des institutions. Il encourage instamment tous les candidats à signer ledit document. Cela n’est pas quelque chose de nouveau. On peut relever que depuis la Présidentielle de février 2007, les acteurs socio-politiques qui s’étaient retrouvés dans les Assises nationales, encouragent régulièrement les politiciens à s’engager à mettre en œuvre les conclusions desdites assises.
On se rappelle qu’entre les deux tours, en 2012, Macky Sall était allé signer les fameuses conclusions. Une fois au pouvoir, il avait fait valoir qu’il avait apposé sa signature «avec réserve». Cela l’avait poussé à mettre en place une Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), qu’il avait fait présider par un monument national, Ahmadou Makhtar Mbow, pour lui donner plus de crédibilité. Une fois le travail de la commission achevé et les conclusions en sa possession, le Président avait déclaré qu’il allait y prendre ce qu’il jugeait bon. A voir ce qu’il en est advenu, on peut imaginer qu’une fois la délégation de la Cnri sortie du Palais, Macky Sall s’est dépêché de mettre leur document à la poubelle.
On exagère à peine.
Mais il faut noter que les Sénégalais ont de la suite dans les idées. La fraîcheur de l’accueil des autorités sénégalaises n’a jamais refroidi les ardeurs des militants de ce que l’on peut appeler «la Gauche sénégalaise», ainsi que de certains groupes d’activistes, de voir adoptées les décisions issues des Assises nationales ? Pour beaucoup, c’est même devenu un leitmotiv. Au point qu’ils en viennent à faire penser à Caton l’Ancien, avec son fameux «Delenda Carthago»…
Et puisqu’il faut actualiser les choses, les conclusions des Assises ayant besoin d’être mises à jour, d’autres mouvements viennent parfois ajouter d’autres revendications. On a vu ainsi un collectif dénommé And Samm jikko yi, association pour la préservation des valeurs, qui a souvent occupé le terrain politique à l’occasion des élections locales et législatives de l’année dernière, pour amener les différents partis et coalitions politiques à s’engager, une fois élus, à voter une loi criminalisant l’homosexualité. Face au refus de la coalition au pouvoir de s’engager sur cette voie, les dirigeants de la structure n’ont pas hésité à donner un mot d’ordre de vote pour faire battre les candidats soutenus par le pouvoir de Benno.
Cette fois-ci, on n’a pas encore entendu pareille prise de position, mais il reste encore des jours. Car les «activistes» ne lâchent rien encore. La mode aux engagements est telle que même les acteurs économiques s’y sont mis. On voit circuler depuis bientôt 3 jours, une «Charte des priorités & d’engagements pour le secteur privé national» qui serait signée par la Chambre de commerce de Dakar (Cciad), le Cnp, le Mdes, l’Unacois Jappo, l’Unacois Yessal, le Ges, la Cdes, la Cnes et le Cis. Bref, par toutes les structures représentatives des chefs d’entreprises du Sénégal, même ceux dont l’entreprise tient à leur attaché-case.
Dans le préambule de leur texte, ces organisations (réaffirment que) «le Sénégal ne peut se construire sans son secteur privé national, et soutenons qu’aucun pays ne peut apporter des réponses durables à l’amélioration des conditions de vie de sa population et à la création d’emplois durables, sans ses énergies nationales productrices de richesses». De ce fait, elles disent que «l’Etat-Stratège que nous voulons est celui qui considère que ses relations avec son secteur privé national sont bâties sur la confiance, l’engagement, la solidarité, la transparence et le respect mutuel».
A partir de ces considérations, ces organisations demandent à «celles et ceux qui sollicitent les suffrages des Sénégalais», de signer la Charte d’engagements présidentiels.
Ce document contient 30 engagements qui portent aussi bien sur la gouvernance politique que sur l’organisation de l’économie. Aux côtés des questions portant sur l’environnement économique, on trouve des points relatifs au contenu local, à l’emploi, la formation, le financement des entreprises, la fiscalité et la Douane, les marchés publics, le foncier et bien d’autres encore. Sur tous ces différents points, ce patronat national souhaite un engagement des aspirants dirigeants du pays, qu’il encourage à signer à la Chambre de commerce de Dakar, sur la Place de l’indépendance.
Il faut noter que ce document n’indique pas si ces membres du patronat dont on connaît la proximité de certains avec des candidats présidentiables, n’indiquent pas s’ils ont pris langue avec certains de ces candidats, et encore moins s’ils ont eu à lire leurs programmes économiques. Si cette démarche élémentaire n’a pas été accomplie, comment pensent-ils pouvoir convaincre des politiciens à adhérer à leur charte, et espérer que ces derniers ne viennent pas à changer d’avis une fois qu’ils n’auront plus besoin de leurs suffrages ? Les expériences de Macky Sall auraient dû les édifier et les rendre plus circonspects. La méthode la plus raisonnable n’aurait-elle pas dû être, depuis bien longtemps -et pas seulement à la veille de l’élection- de prendre langue avec les différentes chapelles politiques, et interroger les leaders sur leurs visions par rapport à des points précis, au lieu de vouloir leur «vendre» un cahier des charges dont on ne sait pas s’ils pourraient le remplir ?
Assez inattendu de la part de personnes dont le premier point des préoccupations porte sur le moyen de «consolider le dialogue public/privé, apprécier l’impact de la politique économique et budgétaire, ainsi que des politiques sectorielles sur l’économie nationale».
SCRUTIN PRÉSIDENTIEL, LES ASSURANCES DE MAKHTAR CISSÉ
"Nous allons conduire l’élection dans le calme, la sérénité, la plus grande transparence. C’est notre plus grand souhait et nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour y arriver", a dit le ministre de l'Intérieur.
En visite dans les commissariats de Dakar mardi, le ministre de l’Intérieur a donné des assurances sur le scrutin de dimanche prochain.
«Je viens d’être nommé par le président de la République dans les fonctions de ministre de l’Intérieur dans un contexte particulier. À ma demande, ce programme de visite a été élaboré par le directeur général de la police Seydou Bocar Yague. Nous la terminons avec celle du commissariat de banlieue qui est le symbole de ce que doit être la police de proximité, il s’agit d’assurer la sécurité de nos concitoyens», a expliqué l’actuel ministre de l’Intérieur,
Qui en donnant son avis sur le fonctionnement du processus électoral, a renseigné que « Malgré le contexte électoral, j’ai réservé ma première sortie aux services de sécurité, car sans sécurité on ne peut pas parler d’élection. La sécurité est à la base de tout, comme le Président nous l’a demandé, en nous nommant, nous allons conduire l’élection dans le calme, la sérénité, la plus grande transparence. C’est notre plus grand souhait et nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour y arriver. Je lance un appel au calme à tout le monde et que tout le monde fasse au mieux ce qu’il doit faire »
MAMADOU LAMINE DIALLO PROMET D’INSTAURER LE DROIT DU SOL AU SÉNÉGAL
“Je vous promets qu’on va ramener ici le droit du sol”, a notamment déclaré Mamadou Lamine Diallo, relevant que si la France n’en veut pas, le Sénégal qui “devra diriger l’Afrique de l’Ouest” a besoin d’une telle législation.
Thiès, 19 mars (APS) – Le leader du mouvement Tekki et candidat à la présidentielle, Mamadou Lamine Diallo, a annoncé, mardi à Thiès, sa volonté d’instaurer le droit du sol au Sénégal, s’il venait à être porté à la tête du pays, à l’issue du scrutin de dimanche prochain.
“Je vous promets qu’on va ramener ici le droit du sol”, a notamment déclaré Mamadou Lamine Diallo, relevant que si la France n’en veut pas, le Sénégal qui “devra diriger l’Afrique de l’Ouest” a besoin d’une telle législation.
Le droit du sol est un principe juridique permettant à un enfant de se voir attribuer automatiquement la nationalité de son pays de naissance.
Il s’adressait à ses militants au quartier Mbambara de Thiès, ville qu’il considère comme un “creuset de l’Afrique de l’Ouest”.
“Il y a trop d’apatrides (personnes sans nationalité) au Sénégal, et ce n’est pas normal”, a-t-il déploré, estimant que cette situation doit changer, vu la vocation du pays à “être à la tête de l’Afrique de l’Ouest”.
Pour cette raison, il dit prendre en compte l’Afrique de l’Ouest dans tous les aspects de son offre programmatique, qu’il s’agisse de question de sécurité ou d’autres sujets.
“Nous devons diriger l’Afrique de l’Ouest, pour qu’en 2040- 2045, nous soyons parmi les 10 plus grandes économies du monde”, a-t-il insisté.
Se présentant comme un panafricaniste, Mamadou Lamine Diallo veut que “le Sénégal, avec l’Afrique de l’Ouest”, soit cité, dans 15 à 20 ans, parmi des puissances comme la Chine, l’Inde et la Turquie.
Il demande aux jeunes de se mobiliser pour la matérialisation de cette vision, convaincu que ces derniers ont “la capacité, la détermination, le talent et le courage”, pour “changer le pays, l’Afrique de l’Ouest et le monde”.
Le leader du mouvement Tekki revendique l’influence de la vision panafricaniste de figures musulmanes sénégalaises comme Baye Niass, fondateur de la Fayda Tijaniyya et qui comptait des disciples jusqu’au Nigeria et au Tchad, ainsi que de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme et de l’historien Cheikh Anta Diop.
Mamadou Lamine Diallo a expliqué le choix porté sur Thiès, pour lancer ce type de message par le fait que cette ville est un “creuset en Afrique de l’Ouest”.
“Thiès est le socle de la liberté, de la résistance, poursuit-il, depuis la grève des cheminots, Thiès est à l’avant-garde des conquêtes des libertés démocratiques au Sénégal”.
La cité du rail, dit-il, “doit aussi être à l’avant-garde pour la rupture et la responsabilité”.
“Thiès aurait dû être un centre industriel”, a-t-il regretté, en rappelant dans cette ville de cheminots, on réparait des wagons, des locomotives.
Ces métiers ferroviaires qui ont aujourd’hui tous disparu, doivent revenir, selon Mamadou Lamine Diallo.
“Tout le monde sait qu’il n’y a pas d’industrialisation sans chemin de fer”, a-t-il poursuivi, promettant de “rétablir tout cela, et très rapidement”, s’il prend les rênes du pays.
Le chantre du “Tekki” (réussite, en langue wolof), entend aussi, dans le même sillage, implanter une usine de production de motos, pour qu’on n’ait plus à les importer dans cette ville où les moto-taxis occupent une bonne partie des jeunes.
Sur le plan institutionnel, Mamadou Lamine Diallo se targue d’être le seul candidat qui s’engage à réduire de 31%, les pouvoirs du président de la République. Ainsi pourra-t-on lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance, selon le candidat.
“Quand le président en personne sait qu’il peut être poursuivi en justice, les autres [membres de l’appareil d’État] le sauront aussi”, relève-t-il, laissant entendre qu’ils agiraient en connaissance de cause.
Accident de la coalition «Khalifa Président»
La coalition «Khalifa Président» a décidé de suspendre ses visites de proximité à Dakar, après avoir été impliquée dans un accident malheureux, entraînant cinq blessés qui sont actuellement pris en charge à l'hôpital de Pikine. D’après un communiqué, l'accident est survenu alors que les partisans de Khalifa Sall étaient en caravane dans la zone de Keur Massar-Malika Yeumbeul en vue de préparer activement l’élection présidentielle au Sénégal prévue pour ce dimanche 24 mars.
Mamadou Lamine Diallo tacle Macky
Le modèle économique de Macky Sall a atteint ses limites. C’est l’avis du candidat Mamadou Lamine Diallo qui a indiqué hier avoir constaté en direct dans cette campagne électorale le chômage massif des jeunes et des femmes. Il a également expliqué qu’il a vu des familles désemparées dans les communes urbaines et villages. Donc, pour Mamadou Lamine Diallo, la rupture avec le modèle économique du Président Macky Sall est une nécessité et il faut le faire de façon responsable. Pour lui, il est temps que Amadou Bâ explique aux Sénégalais pourquoi lui faire confiance alors qu’il a signé tous les actes de mal gouvernance et qu’il a participé activement à tous les actes de répression, de prédation de nos ressources financières et foncières. L’habitude est une seconde nature. Selon Mamadou Lamine Diallo, Amadou Ba est la photocopie réduite de Macky Sall et que par conséquent, il fera ce qu’il a appris. Mais en attendant la tenue du scrutin, précise-t-il, le peuple fait face à la cherté de la vie. Car Amadou Ba est sans solution et accumule plus de 1 500 milliards dus aux entreprises de ce pays. Pour lui, l’ex PM, devenu candidat «non désiré» de son mentor Macky Sall, doit assumer ses errements économiques et demander pardon au peuple.
Mouvement des «Doomu Daara Patriotes»
Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», le Mouvement des Doomu Daara Patriotes (MODDAP) dit apprendre avec une profonde stupéfaction et une grande indignation l'attaque perpétrée hier nuit, 18 mars 2024, par des individus non identifiés, contre la caravane de Cheikh Bara Ndiaye à Darou Mouhty. Selon le texte, le MODDAP condamne fermement ces actes barbares commis par ceux qu’ils appellent les ennemis de la paix et de la stabilité, et exhorte les autorités sécuritaires à agir pour une bonne protection des caravanes électorales. Dans le document, le MODDAP réaffirme que les attaques lâches perpétrées par ces nervis n'entameront en rien la détermination des Doomu Daara à œuvrer à la mise en œuvre de ses activités de campagne électorale dans la quête du pouvoir par les moyens pacifiques aux côtés du candidat de leur coalition Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Arrestation des cinq membres de Pastef à Nioro
Guy Marius Sagna demande la libération des cinq membres de l’ex PASTEF, arrêtés avant-hier à Nioro. Selon le député, ils sont toujours au commissariat de police de Nioro. Parmi eux, précise-t-il, figure le coordonnateur départemental de l’ex PASTEF Nioro, Massamba DIENG, qui a des blessures, selon lui. Guy Marius invite ainsi le ministre de l'Intérieur à encadrer et assurer la sécurité de chaque candidat et caravane. C'est la meilleure manière, pour lui, de savoir qui agresse, violente et provoque qui.
Abdou Mbengue, Modou Touré et Babacar Sèye libres
Arrêtés lors des émeutes de novembre dernier dans la commune de Mbacké après le meeting départemental de la coalition Yewwi Askan wi, Abdou Mbengue (commerçant), Modou Touré (vendeur de voitures) et Babacar Sèye (marchand ambulant) sont désormais libres après cinq mois de détention à la maison d'arrêt et de correction (Mac) de Diourbel. Inculpés pour les chefs d'association de malfaiteurs, acte de nature grave à compromettre la sécurité publique et participation à des manifestations non autorisées, ces trois patriotes ont comparu hier devant la barre du tribunal correctionnel de Diourbel. Mais l'audience n'aura duré que le temps d'une rose. En effet, il n'y a même pas eu de débat. Parce qu'après l'identification des prévenus, le président du tribunal leur a notifié qu'ils allaient bénéficier de la toute nouvelle loi d'amnistie. Après le réquisitoire du procureur Pape Khalil Fall invitant le tribunal à prendre en compte ladite loi, le président du tribunal a fait constater l'extinction de l'action publique. Ainsi, Abdou Mbengue, Modou Touré et Babacar Sèye ont tous été relaxés devant leurs proches et amis venus assister au procès.
Accidents de la route pendant la campagne électorale
L'association des cavaliers de la sécurité routière du Sénégal (A.C.S.R.S) attire l'attention des candidats à l'élection présidentielle sur les accidents lors des caravanes. Selon le président de ladite association, Cheikh Tidiane Sarr, les campagnes électorales endeuillent de nombreuses familles à cause, notamment, des accidents de la route. Face à ce phénomène, il invite les candidats à respecter et faire respecter le Code de la route. M. Sarr plaide pour un meilleur respect du code de la route tout en déplorant les morts sur les routes lors des campagnes électorales. Il estime que la quête de l’émergence requiert un changement de mentalité voire une rupture avec les comportements qui sont aux antipodes des règles de base de la vie en communauté. Selon lui, le non-respect du code de la route doit être banni par ces leaders politiques ou candidats qui aspirent à gouverner le pays. Il les invite à inclure dans leurs programmes le respect du code de la route et les surcharges dans le transport.
Le CNRA tape sur la SEN TV
Après plusieurs plaintes et récriminations concernant la série «Bété Bété» que diffuse actuellement la SEN TV, le CNRA, après avoir visionné des extraits de certains épisodes de ladite série, a pu constater plusieurs manquements à la réglementation, selon un communiqué. Dans la série, précise le document, sont régulièrement notés des propos, comportements et images injurieux ou déshonorants à l’endroit d’une partie de la communauté. Selon Babacar Diagne et Cie, la diffusion d’une telle production constitue une violation du cahier des charges relatif à l’établissement et l’exploitation d’un service de télévision privée commerciale, notamment en son article 12. Ainsi, après avoir délibéré en sa séance du 19 mars 2024, le CNRA enjoint à la SEN TV de veiller à ce que des propos, comportements et images malveillants ou injurieux à l’endroit d’une quelconque partie de la communauté ne soient plus diffusés dans la série «Bété Bété». L’organe de régulation appelle donc la SEN TV à prendre les mesures appropriées pour se conformer à la présente observation.
Caravanes à Saint-Louis
A soixante-douze heures de la fin de la campagne électorale, les coalitions multiplient les descentes. Si au début du mois de Ramadan, les animateurs des coalitions menaient leurs activités la nuit, ce n’est plus le cas. Toutes les heures sont occupées. Il n’y a plus de vide. Toutes les heures sont mises à profit avec plusieurs équipes. La coalition Benno Bokk Yaakaar avec à sa tête Mansour Faye, a fait une parade dans les quartiers des Hlm, Léona, Diamaguène avec à ses côtés l’honorable député Aminata Guèye non moins responsable de la zone. Les populations sont sorties massivement et ont écouté minutieusement les explications des flyers et des catalogues où les réalisations du Président Macky Sall sont étalées. Cette descente dénote de la présence de la mouvance présidentielle. Les autres responsables étaient aussi présents. Étant une zone avec un important électorat, Mansour Faye va y retourner ce mercredi pour essayer de convaincre davantage les ««citoyens «indécis».
Caravanes à Saint-Louis (bis)
Restons à Saint-Louis pour dire qu’une autre coalition qui était aussi sur le terrain, c’est celle de «Déthié Fall 2024» qui était dans les différents quartiers de Pikine avec à sa tête Dr Pape Moustapha Fall leader du Mouvement national patriotique Gaal-Gi qui soutient la candidature de Déthié Fall. Ce dernier a mené de main de maître la caravane à Pikine où les populations comptent soutenir le seul candidat originaire de la vieille ville. Elles ont salué le courage, l’engagement, la loyauté et surtout la personnalité de Déthié Fall dont le père a eu à «assister beaucoup de démunis». Pour le moment, les programmes sont présentés aux populations qui sont bien «fréquentées» présentement par les politiques à la pêche de leurs voix.
Caravanes à Saint-Louis (ter)
Ne quittons pas la vieille ville sans évoquer les activités de la coalition Diomaye Président. Cette fois-ci, c’est le superviseur régional, Pr Mary Teuw Niane, qui est allé à la rencontre de Me Moussa Diop, de Thierno Seydou Niane. Ils se sont retrouvés à Taredji pour entamer une caravane qui va les mener à l’Ile A morphil. Selon certaines sources, la caravane nationale n’ira pas dans cette zone enclavée du département de Podor. Les trois soutiens du candidat Bassirou Diomaye FAYE ont été tour à tour à Ndiayène Pendao, Podor, Ndioum, Méri, Mboumba, Pété et Galoya. Pour Pr Mary Teuw NIANE, il s’agissait «d’inviter les militants et sympathisants à rallier ces villes carrefour pour accueillir le leader du Pastef» qui est attendu ce mercredi dans la matinée dans le département de Podor.
Libération de Me Ngagne Demba Touré
Me Ngagne Demba Touré a bénéficié de l’amnistie des événements de mars 2021 à 2024. Le greffier qui a été envoyé récemment en prison a retrouvé les siens hier. Le président de la JPS nationale a été accueilli à sa sortie de prison par ses compagnons de Pastef. Sans doute ne va-t-il pas perdre de temps pour s’engager dans la campagne électorale pour les deux jours qui restent. D’autres sympathisants de Ousmane Sonko ont aussi humé l’air de la liberté, notamment Mohamed Guèye ainsi que Yaya Cissé et Mor Guèye de Rufisque.
Macky Sall avertit les candidats
Un homme averti en vaut deux. Dans une interview accordée hier à Bloomberg, le Président Macky Sall a lancé un avertissement aux candidats à la présidentielle en ce qui concerne le débat sur le FCFA et les contrats pétroliers. Le chef de l’État estime qu’il n’est vraiment pas approprié « de parler de quitter le CFA ». Pour ce qui est des contrats pétroliers, le Président précise qu’ils peuvent toujours être améliorés mais déclare que « franchement, penser que nous pouvons modifier les contrats déjà signés avec les entreprises n'est pas possible ». Selon lui, ce serait un tournant désastreux pour le Sénégal.
FATICK, AMADOU BA PROMET LA DÉSALINISATION DES TERRES
“La terre de Fatick a un taux important en sel. C’est pourquoi je compte mettre en place un programme de désalinisation qui va redonner à la terre sa force pour de meilleures productions agricoles”, a-t-il dit.
Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), Amadou Bâ, a promis de mettre en place, s’il est élu, un programme de désalinisation de terres pour permettre aux agriculteurs de Fatick de disposer davantage de surfaces cultivables.
“La terre de Fatick a un taux important en sel. C’est pourquoi je compte mettre en place un programme de désalinisation qui va redonner à la terre sa force pour de meilleures productions agricoles”, a-t-il dit lors d’un meeting tenu dans la soirée de mardi à mercredi.
Amadou Ba dit vouloir implanter des usines dans la région afin que les produits issus de l’agriculture soient transformés et commercialisés par les Fatickois.
“Nous allons soutenir les hommes d’affaires afin qu’ils disposent d’entreprises prêtes à employer les jeunes de Fatick. Ils ont l’expertise et la volonté, il ne leur manque que l’accompagnement et je m’engage à le faire”, a-t-il déclaré.
Le candidat de la coalition BBY a également promis d’exécuter toutes “les mesures prises” par le gouvernement lors du Conseil présidentiel tenu en novembre dernier dans cette région.
PREMIERS POINTS DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AUX MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi tentent pour la plupart de mesurer les forces en présence dans la campagne électorale pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, après plus d’une semaine d’engagement des différents candidats sur le terrain.
Dakar, 20 mars (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS tentent pour la plupart de mesurer les forces en présence dans la campagne électorale pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, après plus d’une semaine d’engagement des différents candidats sur le terrain à la conquête des électeurs.
Les journaux essaient surtout de rendre compte des programmes des candidats et de la mobilisation de leur camp sur le terrain, histoire d’y voir un peu plus clair pour leurs lecteurs, au besoin en s’attelant à décortiquer les discours des protagonistes.
“Un quintet se dégage”, à 72 heures du scrutin, soutient le quotidien Kritik’. “Entre discours prometteurs et bonnes intentions, analyse ce quotidien, les programmes les plus éprouvés par les électeurs ont surfé sur les insuffisances du régime sortant”.
Les candidats “ont affiché de fortes ambitions pour diriger le pays. Seulement, entre le discours et le profil des candidats, le fossé s’est élargi au fil des jours de campagne. Des favoris qui creusent l’écart et prennent des longueurs d’avance et des outsiders qui trainent le pied au risque de miser tout leur électorat sur un second tour probable”, écrit Kritik’.
Sur ce registre, L’Observateur prévient que la foule est un “baromètre en trompe-l’œil”. Le journal interroge un spécialiste selon lequel il n’est “jamais évident de faire une corrélation entre les foules que l’on voit et l’électorat réel”.
“Le déferlement de populations qui suit les candidats à la présidentielle de ce 24 mars durant la campagne électorale pourrait prêter à confusion ou induire en erreur les observateurs”, relève à ce sujet L’Observateur.
Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, pour sa part, se projette d’ores et déjà sur le second tour. “Les tendances montrent clairement qu’il y aura un second tour”, dit-il dans des propos relayés par le quotidien Libération, se posant en faiseur de roi.
“Karim fait monter les enchères”, affiche L’As, ce quotidien rappelant qu’il y a deux jours, le candidat recalé du Parti démocratique sénégalais avait demandé à “ses partisans et alliés de rester mobilisés pour la suite du combat qui sera déterminée en rapport avec le secrétaire général national du PDS, Me Abdoulaye Wade”.
“En attendant que le pape du Sopi se prononce, indique le journal, +Wade fils+ est sorti hier pour faire monter les enchères tandis que certains de ses frères libéraux sont partagés entre Idrissa Seck et Amadou Ba”.
Le journal Le Quotidien rapporte que “10 députés et 20 responsables de fédérations [du PDS] décident de rejoindre le candidat de Benno [Bokk Yaakaar]”, à savoir l’ancien Premier ministre Amadou Ba, pendant que Sud Quotidien revient sur la thématique de la réforme des institutions et du renforcement de l’Etat de droit, abordée sous l’angle de “l’hyperprésidentialisme”.
“Les candidats mis au défi” de “l’hyperprésidentialisme”, système “marqué par la trop grande concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat” et qui se trouve “de plus en plus décrié par des organisations de la société civile et des universitaires”.
Alors que selon le quotidien Libération, la campagne électorale se poursuit “entre piques, engagements et scènes de violence”, L’Info rapporte que le F24, plateforme regroupant les “forces vives” du Sénégal, “engage la bataille de la sécurisation du vote”.
Le quotidien Enquête s’intéresse aux potentielles Premières dames. “On ne les découvre pour la plupart qu’après l’élection de leur mari”, écrit ce journal, en tentant de décrypter les styles, méthodes et pouvoirs des Premières dames, de Senghor à Macky Sall.
Le journal signale aussi qu’en cas de victoire de la candidate Anta Babacar Ngom, dont le mari est un colonel de la gendarmerie nationale, le Sénégal se doterait d’un “Premier monsieur”.
BASSIROU DIOMAYE FAYE SE POSE EN CHANTRE DE LA RUPTURE
Le candidat de substitution affirme qu'Ousmane Sonko "n’est pas dans l’attente d’un retour sur investissement personnel". Il met en avant un projet de changement et revendique un "ADN politique" différent de celui des précédents dirigeants du pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 20/03/2024
À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle du 24 mars, le candidat Bassirou Diomaye Faye se présente comme le porteur du changement nécessaire au Sénégal. Dans un entretien accordé au Monde, l'opposant de 43 ans, favori du scrutin, a détaillé ses propositions pour "apporter la rupture" dans le pays.
Sorti de prison le 14 mars après 11 mois de détention, Bassirou Diomaye Faye remplace Ousmane Sonko comme candidat de la coalition "Diomaye président", composée du Parti des patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), dissout par les autorités. Il mène depuis une campagne "accélérée" à travers le pays dans un contexte de crise préélectorale.
Interrogé sur la validité de ce scrutin après les tensions, le candidat estime qu'"il aura une valeur plus élevée que toutes les précédentes, car les électeurs [...] s’interrogent avec inquiétude sur l’avenir de ce pays". Selon lui, "les Sénégalais ont soif de justice".
Concernant ses 11 mois d'incarcération, Bassirou Diomaye Faye reconnaît que cette détention a perturbé sa campagne : "Ça a été des mois difficiles. Je n’ai pas pu contribuer comme je le souhaitais [...] alors que mon rôle devait être crucial". Il précise néanmoins avoir pu échanger à quatre reprises avec Ousmane Sonko durant leur détention commune.
Interrogé sur sa place de "plan B", il martèle que "nous n’avons jamais mis en avant les individus dans notre formation politique". S'il était élu, il assure qu'il ferait "les consultations nécessaires" pour nommer un Premier ministre et qu'Ousmane Sonko "n’est pas dans l’attente d’un retour sur investissement personnel".
Sur la remise en cause de son manque d'expérience, Bassirou Diomaye Faye répond : "C’est avec un président [Macky Sall] à qui l’on n’a pas reproché son manque d’expérience que la démocratie sénégalaise a subi le plus de balafres". Il affirme vouloir "apporter la rupture" car il n'a "pas le même ADN politique" que les autres dirigeants sénégalais.
Dans son programme, le candidat propose une sortie du franc CFA au profit d'une monnaie nouvelle communautaire ouest-africaine. Il déclare aussi vouloir "renforcer les liens avec les pays limitrophes" comme le Mali, tout en maintenant des "relations équilibrées, respectueuses et gagnant-gagnant" avec la France.