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20 février 2025
L'AUTRE DEFI DES FEMMES DE L'ARMEE
L’association des pionnières de la police sénégalaise (APPS) souhaite consolider les acquis obtenus par la Police nationale depuis l’intégration des femmes en son sein, en coachant les jeunes policières
Dakar, 27 mars (APS) – L’association des pionnières de la police sénégalaise (APPS) souhaite consolider les acquis obtenus par la Police nationale depuis l’intégration des femmes en son sein, en coachant les jeunes policières, a indiqué, mercredi, sa secrétaire générale, Coumba Ngouille Thiam.
‘’Le travail des femmes au sein des forces de défense et de sécurité est un acquis à consolider. C’est pourquoi l’APPS est là pour essayer de coacher les plus jeunes, pour qu’elles fassent mieux que nous’’, a-t-elle déclaré.
Mme Thiam s’exprimait lors d’un atelier axé sur le Thème ”Importance du rôle des femmes dans les activités des FDS : perspectives et impacts”. Cette rencontre entre dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes, organisée en présence du directeur de l’Ecole nationale de police et de représentantes d’autres corps en uniforme.
Cet atelier a pour objectif de montrer l’importance du rôle des femmes dans les activités des FDS à travers un partage d’expérience à l’édification de la paix et de la sécurité intérieure.
A la retraitée depuis quelques années, Mme Thiam a précisé qu’il s’agissait, à travers cette association, de venir en appui à la jeunesse, dans le cadre d’ un mentorat et un partage d’expériences.
‘’Nous voulons discuter de nos expériences avec nos benjamines, car chacune d’entre nous ici a eu à faire aussi bien sur le plan national qu’international, des missions hautement appréciées par les les Nations unies ainsi que nos autorités sénégalaises’’, a-t-elle soutenu.
Pour elle, les neuf premières femmes qui ont intégré le corps de la police en 1981, ont apporté ”une touche particulière” dans le métier, à travers la palpation ou la fouille corporelle des femmes, le rassemblement des éléments constitutifs sur les violences basées sur le genre, etc.
‘’Il est important d’accueillir les femmes victimes de violences, par une femme qui sait le faire et qui sait mieux mettre sur son épaule une autre femme’’, a-t-elle estimé.
Mme Thiam s’est félicitée de l’appel à la paix lancé au cours d’une randonnée pédestre qu’elles ont organisée avant la tenue de l’élection présidentielle.
‘’Nous avions vécu des situations extraordinaires que nous ne voulions pas voir au Sénégal. Aujourd’hui, nous nous réjouissons de pouvoir organiser cette activité dans la paix et la sérénité’’, a-t-elle fait valoir.
LA CNRV PROCLAMERA LES RÉSULTATS PROVISOIRES DU SCRUTIN À 17 H
La rencontre sera présidée par le Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf également président de ladite commission.
La commission nationale de recensement des votes procédera, à 17 heures, à la proclamation provisoire des résultats de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. La rencontre sera présidée par le Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf également président de ladite commission.
L’ESQUISSE DE LA NOUVELLE EQUIPE
Dans un post sur le réseau social X, le nouveau président élu a, selon seneweb, indiqué qu’il va mettre dans les prochains jours un gouvernement d’hommes et de femmes de valeur et de vertu, connus pour leur intégrité et leur patriotisme
Dans un post sur le réseau social X, le nouveau président élu a, selon seneweb, indiqué qu’il va mettre dans les prochains jours un gouvernement d’hommes et de femmes de valeur et de vertu, connus pour leur intégrité et leur patriotisme. Même si Sonko avait annoncé qu’il n’y aurait pas de partage du gâteau, Bassirou Diomaye faye aura du pain sur la planche à cause de la ruée éhontée des plusieurs leaders politiques qui ont rejoint sa coalition à la veille de la présidentielle.
Élu président de la République dimanche dernier, Bassirou Diomaye Faye pense déjà au prochain gouvernement qu’il va mettre en place pour matérialiser le programme qu’il a vendu aux Sénégalais qui l’ont porté à la tête du pouvoir. Ayant promis de rompre avec les pratiques de ses prédécesseurs qui nommaient leurs ministres en se basant la plupart du temps sur l’aspect politique, le successeur de Macky Sall annonce dans un post sur le réseau social X, repris par seneweb, qu’il compte mettre en place un gouvernement composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. «Dans les prochains jours, je mettrai en place mon premier gouvernement. Il sera composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. Des Sénégalaises et Sénég Une déclaration qui est en droite ligne avec le projet de sa formation politique qui veut «l’élaboration de standards et l'application de normes de qualité dans tous les secteurs».
Par exemple dans son programme, le Président élu s’engage à consacrer «l'appel à candidature pour certains emplois de la haute fonction publique et du secteur parapublic, et normalisera les recrutements civils et militaires par le recours exclusif au concours qui garantit l'égalité des chances à tous les citoyens» et à œuvrer «à institutionnaliser la mise en place de contrats de performance au niveau des administrations et la vulgarisation des bonnes pratiques en matière d'évaluation des politiques publiques». Pour matérialiser la rupture qu’il a promise, l’homme du 24 mars a précisé dans son programme «la neutralité de l'administration publique en interdisant le militantisme politique aux directeurs de certains départements ministériels (par exemple les régies financières) et les sociétés d'État». Ne se limitant pas là, il a promis de mettre «en place une loi d'accès à l'information publique qui confère aux citoyens le droit d'exiger toute information publique aux représentants de l'État sous certaines conditions pour accroître la transparence et l'ouverture du gouvernement, en vue de permettre aux citoyens de participer pleinement au processus démocratique».
Selon lui, la publication annuelle des rapports d'activités des ministères, institutions et de tous les démembrements de l'État sera également instaurée. Se pose maintenant la question de savoir comment il compte faire après la ruée éhontée des responsables politiques vers la coalition «Diomaye Président», si on sait que presque tous ceux qui l’ont rejoint avant la présidentielle s’attendent sans nul doute à bénéficier de sa signature pour occuper un poste juteux. Le risque de partage du gâteau qui se profile à l’horizon, contrairement à ce qu’il avait promis, pourrait porter atteinte précocement à son image de «Président de la rupture». Puisqu’il est surveillé comme de l’huile sur le feu par ses détracteurs qui l’ont accusé de faire du populisme pour conquérir le pouvoir.
Mais pour le moment, on annonce que le président Diomaye qui s’est «engagé à gouverner avec humilité, dans la transparence, à combattre la corruption à toutes les échelles » a posé un acte symbolique, en démissionnant de son poste de secrétaire général du parti Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail et la Fraternité (PASTEF), dissous par le Président sortant, pour respecter les statuts de son (ex) parti interdisant qu’un président de la République occupe un poste au sein de PASTEF.
LA JUNTE MALIENNE INTERDIT À BAMAKO UNE COALITION D'OPPOSANTS
Les autorités maliennes dominées par les militaires ont interdit les activités à Bamako d'une rare coalition d'opposants récemment créée, invoquant des "menaces de troubles à l'ordre public".
Les autorités maliennes dominées par les militaires ont interdit les activités à Bamako d'une rare coalition d'opposants récemment créée, invoquant des "menaces de troubles à l'ordre public", a appris l'AFP mardi de source officielle.
Mise en place mi-février, la coalition "Synergie d'action pour le Mali" proposait "une autre voie" dans ce pays dirigé par des militaires putschistes depuis 2020. Elle était formée de membres de 30 partis et formations d'opposition, dont des partisans de l'influent imam Mahmoud Dicko, et s'est montrée très critique à l’égard de la junte. Elle estimait que "les attentes du peuple sont loin d’être satisfaites".
"En raison du contexte sécuritaire et des risques de menaces de trouble à l'ordre public, les activités du regroupement dénommé Synergie d'action pour le Mali sont formellement interdites sur l'ensemble du territoire du district de Bamako", indique un arrêté, daté de lundi, du gouverneur de la capitale Abdoulaye Coulibaly.
Le gouverneur, un civil, met en avant "les multiples agissements" de la coalition, selon lui, "en violation de la réglementation en vigueur". Le gouverneur de Bamako dépend du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation dirigée par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
Les expressions d'opposition sont devenues exceptionnelles sous la junte, étouffées par les injonctions à l'unité nationale et les mesures répressives. La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l'issue d'une période dite de transition s'achevant ce 26 mars 2024, après une présidentielle prévue en février de la même année.
Les militaires ont annoncé le report de la présidentielle à une date aujourd'hui toujours inconnue. Depuis, ils n'ont donné aucune nouvelle indication quant à leurs intentions après le 26 mars.
Depuis le putsch d'août 2020, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest s'est évertuée en vain à limiter au maximum le maintien des militaires au pouvoir. La junte a annoncé le retrait du Mali de la Cedeao.
«SURSAUT CITOYEN» ET «DEMAIN SENEGAL» GARDENT ESPOIR
La victoire à la Présidentielle de Bassirou Diomaye Faye, «un des premiers signataires du Pacte national de bonne gouvernance démocratique», fait réagir les organisations «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal».
Après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, les organisations «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal» nourrissent l’espoir de voir le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, agir dans le sens de mettre en œuvre les réformes contenues dans le Pacte national de bonne gouvernance démocratique, qui s’inspire des conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).
La victoire à la Présidentielle de Bassirou Diomaye Faye, «un des premiers signataires du Pacte national de bonne gouvernance démocratique», fait réagir les organisations «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal». A travers un communiqué, ces structures estiment que le succès du poulain de Ousmane Sonko est perçu «non seulement comme le fruit de la détermination du Peuple sénégalais, mais aussi comme une preuve de sa volonté inébranlable de défendre sa souveraineté». «L’engagement civique a joué un rôle crucial dans la neutralisation des tentatives visant à perturber le processus électoral. Cela a également encouragé le Conseil constitutionnel à affirmer résolument les principes du Droit face à l’Exécutif qui a parfois semblé chercher à dévier, ignorer ou même défier la législation en vigueur», constatent «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal», qui félicitent le nouveau Président élu.
Les deux organisations magnifient «les efforts collectifs et synergiques des organisations de la Société civile, en particulier celles regroupées au sein d’«Aar Sunu Election»». Celles-ci «ont été déterminantes dans cette lutte pour la démocratie. Leur contribution à la préservation de l’intégrité du processus électoral est hautement appréciée par «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal»», soulignent les deux entités. ««Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal» nourrissent l’espoir que les réformes promues par ce Pacte seront rapidement et efficacement mises en œuvre par les nouvelles autorités, Bassirou Diomaye Faye en tête. Dans cette optique, nos organisations encouragent tous les mouvements citoyens à unir leurs efforts et à poursuivre leur mobilisation pour la réalisation des objectifs du Pacte national de bonne gouvernance démocratique, et pour répondre aux attentes du Peuple en matière de renforcement de la démocratie, de l’Etat de Droit et de la bonne gouvernance», font savoir les deux structures.
Le Pacte national de bonne gouvernance démocratique, initié sous la houlette de l’ancien Pm Mamadou Lamine Loum, s’inspire des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). Il avait été été signé à quarante-huit (48) heures de l’élection présidentielle par 10 des 19 candidats. Il s’agit par ordre alphabétique de : Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Bassirou Diomaye Faye, El Hadj Malick Gakou, Serigne Mboup, Anta Babacar Ngom, Khalifa Ababacar Sall et Thierno Alassane Sall.
Les 10 candidats s’étaient engagés, une fois président de la République, à mettre en œuvre le «Pacte national de bonne gouvernance démocratique dans les 200 premiers jours de leur mandat». Ce document est une œuvre des plateformes «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal», qui militent pour «la fin de l’hyper-présidentialisme (et) pour la refondation des institutions»
Par Mohamed GUEYE
S’INSPIRER DE MACKY EN MATIERE DE PROMESSES
Plus que Abdoulaye Wade, qui voulait réagir à une situation conjoncturelle de crise alimentaire mondiale, Macky Sall s’est donné, dès sa prise de pouvoir, l’objectif de réaliser l’autosuffisance en riz.
Avant-hier, lors de sa première prise de parole en tant que chef d’Etat nouvellement élu, M. Bassirou Diomaye Faye n’est pas sorti des sentiers battus. Ayant sans doute fait l’état des lieux de la situation dont il va hériter dans une dizaine de jours, il a indiqué que son élection concrétise pour le Peuple sénégalais, «le choix de la rupture pour donner corps à l’immense espoir» suscité par le projet de société porté par le «Projet» présenté par le mouvement qui l’a conduit au pouvoir. Pour répondre à l’espoir qu’il a nourri, le nouveau chef de l’Etat assure vouloir «gouverner avec humilité, dans la transparence, combattre la corruption à toutes les échelles». Il veut aussi se consacrer «pleinement à la refondation de nos institutions et au renforcement des fondements de notre vivre-ensemble».
Sans doute peu habitué à s’exprimer devant de nombreux micros et caméras des médias, le Président élu a été assez emprunté dans son discours et sa gestuelle. Cela ne l’a pas empêché d’exprimer clairement ses objectifs dont l’un des plus importants aura été «l’allègement sensible du coût de la vie». Pour ne parler que de cela. Les propos qu’il a tenus peuvent être considérés comme étant les mêmes qui ont été développés dans son projet de campagne électorale, et qui ont abouti à sa victoire le 24 mars dernier.
En attendant de revenir prochainement de manière plus élaborée sur les grandes lignes du «Projet» de M. Faye, on ne peut s’empêcher de comparer certains points avec ceux qui ont été développés par son prédécesseur, ou du moins ceux dont il nous avait vendu certaines grands points. Ainsi, quand il parle de la refondation de nos institutions, cela fait écho au slogan de l’Alliance pour la République, «la Patrie avant le parti !», dont on a vu comment Macky Sall l’a déroulé. Un point positif toutefois à l’actif de Diomaye Faye, est sa démission, selon les informations distillées hier, «de toutes les instances de Pastef». Même s’il n’en a jamais été le leader, il a tout de même été le Secrétaire général de cette structure. Sa mise à l’écart des instances de décision augure d’une bonne séparation des instances de décision du parti avec les rouages de l’Etat. Qu’il tienne parole et vide les régies financières de tous les militants de partis politiques, et même des syndicalistes politiciens. Cela serait bénéfique pour l’atmosphère de travail dans ces institutions. Et renforcerait «les fondements de notre vivre-ensemble».
L’un des points sur lesquels le nouveau Président est le plus attendu par la majorité de la population est l’allègement du coût de la vie. Pour cet objectif, le «Projet» de prise de pouvoir avait montré les indicateurs suivants : «Nous développerons nos capacités de production et nos produits locaux pour mieux répondre à la demande intérieure en tenant compte des exigences liées à la protection de l’environnement ;
Nous développerons, professionnaliserons et moderniserons le commerce de proximité ;
Nous développerons les infrastructures routières, ferroviaires et maritimes pour faciliter le transport des matières premières et des produits agricoles, et l’accès aux zones agricoles ;
Nous renforcerons la promotion de la consommation locale et des produits de nos terroirs par :- La valorisation de notre identité culinaire en revisitant les recettes sénégalaises et en innovant ou en réinventant nos plats locaux ou africains ;
- La labellisation et la production de nos produits locaux et leur protection (ex. Aoc)»…
Et pour s’assurer qu’il n’y aura pas d’évasion fiscale et pour éviter un très grand déséquilibre de la balance commerciale, le «Projet» prévoit : «Nous développerons l’industrialisation et la transformation locale de nos produits pour une meilleure compétitivité à l’exportation par : - L’augmentation des moyens financiers alloués à la R&D pour améliorer la qualité et renforcer notre compétitivité ;
- La mise en place d’une politique d’industrialisation sectorielle et d’accompagnement des entreprises et des exploitations agricoles ;
- Le renforcement des exigences sur la qualité et la traçabilité des produits locaux, notamment le respect des normes internationales.»
On attend de voir comment ces objectifs sortiront du cadre des vœux pour embrasser la réalité. Le Sénégal a connu, depuis 2007, d’importants programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire et pour l’autosuffisance agricole. Plus que Abdoulaye Wade, qui voulait réagir à une situation conjoncturelle de crise alimentaire mondiale, Macky Sall s’est donné, dès sa prise de pouvoir, l’objectif de réaliser l’autosuffisance en riz.
Il a débauché l’un des meilleurs spécialistes mondiaux du secteur, le Dr Papa Abdoulaye Seck, dont il a fait son ministre de l’Agriculture. Ce dernier a voulu mettre en place un programme agricole depuis la base, en dotant l’Isra de moyens et en équipant les paysans de matériel agricole. Il a voulu conjuguer ces ambitions avec les impératifs politiques à court terme de son chef. Il est parti sur un constat d’échec, et le pays continue d’importer encore plus de riz, même si ses niveaux de production ont augmenté.
Cette spéculation n’est d’ailleurs pas la seule à subir les aléas de la politique, en dépit des moyens qui lui sont consacrés. L’horticulture vivrière ne se porte pas tellement mieux, et les ménagères qui se rendent au marché connaissent le mieux les fluctuations des prix des carottes, de l’oignon ou de la pomme de terre, pour ne pas parler des autres légumes. N’oublions pas le sucre et la tomate dont le Sénégal peut se suffire de sa production et exporter dans les pays voisins, mais qui sont plombés par des mauvaises décisions politiques encouragées par des intérêts mercantiles de certains.
Si Diomaye Faye veut inverser la tendance qui conduit aux dépenses faramineuses qui aboutissent au gaspillage des deniers publics, il sait ce qu’il doit faire. Et il sait qu’il aura en face de lui une bonne coterie de négociants en affaires, d’importateurs et de courtiers, bien introduits dans les milieux du commerce. Sa volonté de lutter contre la corruption doit s’affirmer dès les premiers moments de sa prise de fonction, et ne pas se soumettre aux envies de renforcer politiquement et financièrement son camp politique. Macky Sall pourrait lui en dire de bonnes. Le pays en a amplement assez de la volonté de certains dirigeants de vouloir satisfaire l’envie de reddition des comptes qui a animé le Peuple, pour servir leurs propres intérêts. Au point que l’une des causes de rejet des politiques publiques de Macky Sall a été pour de nombreuses gens, son manque de volonté de lutter contre la corruption et l’impunité dont ont semblé bénéficier certains proches de son régime. La déclaration de réconciliation qu’a faite Bassirou Diomaye Faye ne devrait pas non plus être un tri qui épargnera certains pour frapper durement d’autres. Cela, sans être une épée de Damoclès que l’on mettra au-dessus de certaines têtes pour les inciter à servir les intérêts des nouveaux dirigeants.
Une lutte efficace contre la corruption est indispensable pour un pays qui veut commencer à régler la question de l’emploi des jeunes. Surtout dans un contexte où l’Etat est le premier créateur d’emploi, à la place du secteur privé.
Il est d’ailleurs, également, le premier client des entreprises privées. Il ne peut pas jouer son rôle en mettant en avant le favoritisme et le népotisme, autres formes de corruption. Sur tous ces points,
Le nouveau chef aura bien de leçons à apprendre de son prédécesseur, pour ne pas l’imiter. De toute façon, BDF sait très bien qu’il ne bénéficiera d’aucun état de grâce. Les échanges qu’il aura avec son prédécesseur, même lors de la passation des pouvoirs, lui en apprendront encore plus. A lui de voir, dans le tas de promesses qu’il a faites aux nombreuses foules qui suivaient sa caravane, celles qui sont réalisables à très court terme, et qui lui donneront suffisamment de répit pour s’attaquer aux plus importantes.
LE DERNIER CONSEIL DES MINISTRES DU PRÉSIDENT MACKY SALL
Macky Sall devrait présider ce mercredi le dernier Conseil des ministres en tant que président de la République du Sénégal. Selon le quotidien Les Échos qui prédit de l’émotion dans l’air.
Macky Sall devrait présider ce mercredi le dernier Conseil des ministres en tant que président de la République du Sénégal. Selon le quotidien Les Échos qui prédit de l’émotion dans l’air.
Après la séquence des adieux, avance la source, le chef du gouvernement, Me Sidiki Kaba et ses ministres devront s’atteler aux préparatifs des dossiers de passation de service. La formation d’un nouveau gouvernement est attendu après l’élection du nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Un motocycliste finit sa course sous un camion et meurt
La route a encore fait des morts. Un tragique accident s'est produit, hier vers les coups de 18 heures avant la rupture du jeûne, au quartier Passoire, dans la commune de Kaolack. Un homme sur une moto Jakarta a perdu la vie après être tombé sous un camion. En effet, le motocycliste tentait de dévier un nid de poule sur la route nationale près du rond-point Passoire, avant de finir sa course sous le camion. Alertés, les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux du drame pour évacuer le corps de la victime au Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass. La police a ouvert une enquête. Cet accident de la circulation est le énième impliquant une moto Jakarta et un camion. Les autorités administratives et locales sont encore interpellées sur ce fait.
Le F24 invite Diomaye au respect du Pacte…
La plateforme Forces vives 2024 a félicité le nouveau Président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye et lui souhaite plein succès pour son magistère. Le F24 invite le peuple sénégalais à rester exigeant afin que la situation du pays change nettement et positivement pour le bénéfice de la nation toute entière, dans tous les domaines. D’ores et déjà, F24 invite la future équipe dirigeante à aborder au plus tôt la question de «l’hyper-présidentialisme» dans le cadre de la réforme des institutions. Enfin, le F24 encourage le Président élu au respect des engagements pris devant la nation toute entière, notamment le respect des recommandations du Pacte national de bonne gouvernance démocratique.
Le SAID félicite Diomaye
Le syndicat autonome des agents des impôts et des domaines a, dans un communiqué daté d'hier, présenté ses plus sincères et chaleureuses félicitations à son ancien Secrétaire général, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, suite à son élection en tant que président de la République du Sénégal. D'après le syndicat, la remarquable ascension du nouveau Président élu reflète une trajectoire hors du commun. Son parcours est le miroir de son engagement constant et de son dévouement inébranlable envers les idéaux que nous chérissons de concert, a ajouté le SAID. La détermination sans faille de Bassirou Diomaye Faye à défendre les principes de démocratie et de liberté a toujours été pour nous une source d'inspiration et de fierté, a écrit le syndicat. Enfin, le syndicat des agents des impôts et des domaines se dit convaincu que la présidence de son ex Secrétaire général marquera le début d'une ère nouvelle amenant le Sénégal vers des horizons encore inexplorés et brillants d'opportunités.
La Cedeao félicite le Président élu du Sénégal
Dans un communiqué daté du 26 mars 2024, le président de la commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a exprimé ses sincères félicitations à Bassirou Diomaye Faye pour son élection aux hautes fonctions de président de la République du Sénégal. Le Gambien Omar Alieu Touray a salué également le peuple sénégalais et les institutions républicaines pour la sérénité et la maturité dans lesquelles s'est déroulée l'élection jugée libre, transparente et apaisée. Le Président de la commission de la Cedeao se dit convaincu, qu'à la lumière de ses diverses déclarations, le nouveau Président élu du Sénégal va promouvoir la réconciliation et l'inclusion et sera le Président de l'ensemble de la nation sénégalaise, y compris de ceux qui appartiennent à des formations politiques différentes. Enfin, pour sa part, le président de la commission de la Cedeao a assuré au nouveau président de la République du Sénégal l'engagement de l’institution sous régionale à travailler avec lui dans le meilleur intérêt du Sénégal, de la région ouest africaine et de l'Afrique dans son ensemble.
Les scores à la soviétique de Diomaye à Guédiawaye
Dans le département de Guédiawaye, Bassirou Diomaye Faye a obtenu 79 646 voix. Il est suivi par Amadou Ba avec 35 411 voix. Aliou Mamadou Dia arrive en troisième position avec 4 661 voix. Khalifa Sall a obtenu 1 953 voix. Malick Gakou dont le fief est à Guédiawaye s'est classé cinquième avec 1 007 voix.
Razzia aux départements de Keur Massar…
Le poulain d’Ousmane Sonko a fait parler de lui dans le nouveau département de Dakar. Bassirou Diomaye Faye a obtenu 93 646 voix. Il est suivi du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba avec 35 187 voix. Le candidat du parti de l'unité et du rassemblement, Aliou Mamadou Dia, s'est classé troisième avec un score de 8 282 voix. Khalifa Sall et Idrissa Seck sont arrivés respectivement quatrième et cinquième avec 2 153 et 1 129 voix.
…et de Pikine
Dans le département de Pikine, la tendance est la même. Bassirou Diomaye Faye a obtenu 157 931 voix, suivi d’Amadou Ba avec 63 436 voix. Aliou Mamadou Dia est arrivé troisième avec 7 548 voix. Les candidats Khalifa Sall, Idrissa Seck et Papa Djibril Fall ont obtenu respectivement 4 130, 1 754, 1 332 voix.
Et dans le département de Rufisque
Bassirou Diomaye Faye a obtenu 106 505 voix dans le département de Rufisque. Il est suivi par Amadou Ba qui a réalisé un score de 54 922 voix dans la vieille ville. Aliou Mamadou Dia s’est classé troisième avec 11 928 voix. Khalifa Sall a obtenu 4 917 voix. Il est suivi par Idrissa Seck avec 1 237 voix. Papa Djibril Fall a obtenu 1 150 voix et Anta Babacar Ngom 1 019 voix. Dans ces 4 départements de la région de Dakar, les autres candidats n'ont pas franchi la barre de 1 000 voix.
1 388 bulletins nuls dans le département de Mbour
Les résultats provisoires de l’élection présidentielle publiés hier par la commission départementale de recensement des votes siégeant au tribunal grande instance de Mbour, ont confirmé la razzia de la coalition Diomaye président dans le département. La coalition dirigée par Bassirou Diomaye Diakhar Faye a raflé tous les bureaux. Sur 351 023 inscrits, il y a eu 226 181 votants. La coalition «Diomaye président» a obtenu 139 582 bulletins, suivie par Amadou Ba candidat de la mouvance présidentielle, BBY 63 622 voix, soit une différence de 75 960 voix. Amadou Ba est suivi par Aliou Mamadou Dia qui a obtenu 9 034 voix et Khalifa occupe la 4e place avec 2 828 talonné par Pape Djibril Fall avec 1 918 voix. Anta Babacar Ngom occupe la 6e place avec 1 314 votants et devance Boubacar Camara qui s’est contenté de 978 bulletins alors que Thierno Alassane a eu 914 voix. Déthié Fall a récolté 881 voix, Cheikh Tidiane Dièye a 725 et le reste a eu chacun moins de 6 00 voix. Il faut noter qu’il y a eu 1 388 bulletins nuls et 4 133 votants hors bureau.
Les félicitations de Alassane Ouattara à Diomaye
Le Président ivoirien a adressé ses vives félicitations et ses vœux de réussite au Président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Sur son compte X, Alassane Ouattara se réjouit de poursuivre avec lui les excellentes relations d’amitié et de fraternité entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Il associe à ses félicitations le peuple frère du Sénégal qui vient une nouvelle fois de démontrer son attachement à la démocratie.
Le roi du Maroc félicite Diomaye Faye
Restons avec les chefs d’Etat du Continent qui continuent d’envoyer des messages de félicitations au Président élu du Sénégal pour dire que le roi du Maroc, Mohammed VI, n’est pas en reste. Il a adressé un message de félicitations au Président élu Bassirou Diomaye Faye, l’assurant de sa volonté d’œuvrer à la diversification et au renforcement du partenariat stratégique prometteur entre les deux pays, « au service de nos deux jeunesses et en faveur d’une Afrique unie et prospère », rapporte l’agence de presse marocaine. Il lui adresse ses vœux les meilleurs de plein succès dans l’exercice de ses hautes fonctions. Selon le souverain marocain, les peuples marocain et sénégalais forment une communauté de valeur et de destin, fondée sur la solide tradition culturelle et spirituelle qui constitue une constante des relations entre les deux pays, rapporte la même source. A l’en croire, le lien privilégié qui unit le Maroc et le Sénégal est un héritage précieux que nos deux pays ont toujours su honorer.
Diomaye vainqueur à Dakar avec plus de 160 000 voix
Les résultats provisoires de la commission départementale de recensement des votes de Dakar sont tombés hier. Le président élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye arrive en tête avec 286 846 voix, contre 118 323 voix pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba. Le candidat de la coalition Khalifa Président arrive en troisième position avec 24 306 voix suivi d’Aliou Mamadou Dia avec 10 550 voix, Idrissa Seck avec 3 132 voix, Pape Djibril Fall 1 820…. et le candidat Habib Sy qui s’est désisté ferme la marche. Pour rappel, le département de Dakar a 707 816 électeurs dont 457 098 suffrages exprimés.
Les étudiants de l’Université de Bambey en grève
La coordination des amicales de l’université Alioune Diop (UAD) de Bambey a décrété mardi deux jours de grève pour dénoncer le délestage et la coupure d’eau, constatés depuis six jours dans les campus sociaux de Bambey, a annoncé à l’Aps son président Oumar Mahawa Sène. Ce mot d’ordre est couplé de deux journées sans ticket au restaurant, pour exiger le rétablissement de l’électricité et de l’eau dans les deux campus sociaux de Bambey. De même, les étudiants ont décidé de boycotter le paiement des chambres pour une durée indéterminée, a ajouté Oumar Mahawa Sène. Il a indiqué que l’absence d’électricité et le manque d’eau qui sévissent ont occasionné la fermeture de l’infirmerie logée sur le campus social numéro 1, au grand dam des étudiants qui appellent les autorités de l’université à rétablir dans les meilleurs délais l’eau et l’électricité pour leur permettre d’étudier dans de bonnes conditions.
AMADOU BA SUCCESSEUR DE MACKY À LA TÊTE DE L’APR ?
L’avenir politique de Amadou Ba est lié à celui de l’Apr. Macky Sall, qui reste encore le président de son parti, va-t-il lui confier son parti déchiré après le choix du candidat ? Les prochaines échéances électorales seront déterminantes.
L’avenir politique de Amadou Ba est lié à celui de l’Apr. Macky Sall, qui reste encore le président de son parti, va-t-il lui confier son parti déchiré après le choix du candidat ? Les prochaines échéances électorales seront déterminantes.
Il a été sans nul doute le candidat qui a bénéficié du bout des lèvres du soutien de ses camarades. Là où les alliés se battaient et essayaient de convaincre les électeurs de voter pour lui, Amadou Ba recevait des crocs-en-jambe des responsables les plus en vue de l’Apr, qui passaient tout leur temps à le dénigrer et contrecarrer le projet de faire de lui, le 5ème président de la République du Sénégal. Alors que Macky Sall s’apprête à partir, le débat sur sa succession à la tête de l’Alliance pour la République se pose déjà.
Maintenant que la défaite est consommée, que Bassirou Diomaye Faye est élu. Même s’il a concédé une défaite au premier tour, son score qui avoisinerait les 32% est un argument de taille pour le légitimer dans cette bataille âpre qui s’annonce dans les prochaines semaines. Car, il faut bien quelqu’un pour tenir le parti. Mais, le chef de l’Etat, maitre de son parti qui l’a réinvesti au King Fahd, est encore aux manettes. En tant que président de l’Apr, il aura, même depuis le Maroc où il a déposé ses valises, la télécommande. Il mettra qui il veut et zappera qui il veut.
Mais n’ayant plus le privilège du décret de nomination, Macky Sall pourrait se heurter à une résistance qui mettra son parti en lambeaux. D’autant plus que le choix de Amadou Ba, alors même qu’il lui restait encore ses prérogatives, a été entaché de contestations, de départs. L’Apr, déchirée depuis la renonciation de son leader à un 3e mandat, vit donc des heures sombres. Et les conséquences de la fin du régime ne seraient pas loin, sinon meilleures que celles vécues par le Parti démocratique sénégalais (Pds). Abdoulaye Wade s’est vite confronté à une guerre entre ses lieutenants après sa chute en 2012. Pape Diop, par exemple, qui n’était pas convaincu de ses choix, s’était démarqué en créant son Bokk gis gis avec les Thierno Lo et Cie.
Au profit de Oumar Sarr et d’autres. Mais après les Législatives de juillet 2012, le parti libéral a éclaté en 1000 morceaux. C’est justement les prochaines Législatives sans doute à la faveur d’une dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Diomaye Faye que l’Apr vivra son premier test.
La crainte de tendances au chez les beige-marron est d’autant plus inquiétante que son patron n’a jamais souhaité le structurer à la base. Et c’est là le premier problème pour la succession ou l’unité. L’avenir de l’Apr est d’ailleurs lié à celui de Amadou Ba. Il est évident que personne ne cracherait sur un appareil déjà existant et éprouvé, qui plus est a dirigé un pays pendant 12 ans. Mais s’il n’est pas le choix de Macky Sall pour gérer le parti ou le conduire aux prochaines échéances électorales, le candidat Benno bokk yaakaar ne baissera pas les bras. Il sera condamné à voler de ses propres ailes. S’il n’y a pas du plomb.
Par Cheikh Tidiane Sy Al Amine
DE L’INDULGENCE ET DE LA PATIENCE POUR DIOMAYE FAYE
L’échec de Diomaye entraînera la déchéance de tout le Peuple sénégalais. C’est pourquoi il mérite le soutien de toutes les couches de la population afin qu’il puisse réussir sa mission.
Cheikh Tidiane Sy Al Amine |
Publication 27/03/2024
Le Sénégal vient de vivre sa 3eme alternance « pacifique » avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye comme 5eme Président. Au-delà de la personne de BDF, c’est l’espoir de toute une génération qui est en jeu avec de nombreuses attentes dans un contexte national et international difficile.
L’échec de Diomaye entraînera la déchéance de tout le Peuple sénégalais. C’est pourquoi il mérite le soutien de toutes les couches de la population afin qu’il puisse réussir sa mission.
Je ne suis pas « patriote » au sens partisan du terme. Je suis juste patriote en tant que partisan de la patrie et conscient des enjeux et défis auxquels notre pays est confronté. Fort de cela, Diomaye aura besoin de temps et d’indulgence pour mettre en œuvre un programme générationnel déconnecté des enjeux d’une élection prochaine.
Il est temps qu’une génération se sacrifie pour assurer le devenir d’une nation prospère. Pour cela, il va falloir bannir la tyrannie du temps, ennemi de toute politique économique structurelle..
Le contexte
C’est un secret de polichinelle que l’Etat traîne un endettement excessif et un déficit budgétaire qui entraînent des tensions de trésorerie empêchant toute projection sur le moyen et le long terme.
Il va falloir gérer une conjoncture difficile pour faire face à nos engagements vis-à-vis des bailleurs tout en assurant les dépenses budgétaires.
Heureusement, le Sénégal sera un pays gazier dans quelques mois, ce qui devrait faciliter la levée de fonds au niveau international pour faire face à cette conjoncture.
Ainsi, le nouveau Président devra rassurer les bailleurs par un discours assez conciliant pour restaurer leur confiance à la signature du Sénégal. Faut-il signaler que les marchés financiers ont mal accueilli la nomination de Diomaye faisant chuter les cours des obligations en dollars du Sénégal ce lundi, selon l’agence Bloomberg?
Les perspectives
Avec la manne du gaz et du pétrole, Le Sénégal devra lever des fonds pour reprofiler la structure de notre endettement afin de soulager dans un premier temps les tensions de trésorerie de l’Etat.
Les investissements structurants doivent être bannis pendant au moins les deux premières années en mettant l’accent sur la restauration du pouvoir d’achat des sénégalais, notamment en contenant l’inflation sur les produits de grande consommation et en développant les politiques d’emplois.
En effet, Le deuxième volet de soutien au social doit être orienté vers la subvention des intrants agricoles en préparation de la prochaine campagne hivernale et la campagne de contre saison froide.
Il ne faudra surtout pas vouloir impressionner les sénégalais par des infrastructures tape-à-l’œil dont le retour sur investissement n’est pas garanti à moyen terme. Il s’agira de soulager la souffrance des sénégalais en leur permettant de manger à leur faim en produisant moins cher tout en important moins cher. Cette transition sur deux ans devra assainir et rééquilibrer nos finances pour démarrer une nouvelle phase d’investissements promouvant la politique industrielle de substitution à l’importation adossée progressivement à une agriculture soutenue par une stratégie de subventions maîtrisée.
Voilà quelques idées qui méritent d’être approfondies en prenant le temps de les mettre en place progressivement. Cela nécessite des sénégalais de l’indulgence et de la patience pour permettre au Président nouvellement élu de poser les jalons de sa politique d’emplois à travers l’industrie et l’agriculture
À défaut, on ratera l’occasion de sortir du cercle vicieux des politiques infrastructurelles électoralistes au détriment de la prise en charge du social et des infrastructures de production telles que l’hydraulique rurale. Le Sénégal d’abord.