Cette contribution est en rapport avec celle portant sur : «Vice-Présidence de la République : cas de pays africains et des USA». En juin 2011, le Président Abdoulaye Wade, avait proposé la mise en place d’une Vice-Présidence au Sénégal. «Dans un gouvernement, un vice-président est une personnalité politique dont la première fonction est de se substituer au président si ce dernier est absent, démissionne, meurt ou n’est pas disponible pour remplir sa mission, peu importe la raison.
Selon le système politique, il est soit élu comme colistier (comme le vice-président des États-Unis), soit élu spécifiquement pour le poste ou bien nommé une fois le président élu». (Wikipédia.org consulté le 17 mars 2024).En Afrique, au moins quinze (15) pays ont des Vice-Présidences de la République.
1.Des pays africains ayant des Vice-présidences de la République
Ces quinze (15) pays africains ont des Vice-président-e-s de la République : Afrique du Sud, Botswana, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée équatoriale, Kenya, Libéria, Nigéria, Ouganda, Seychelles, Sierra Léone, Zambie.
2. Synergie entre les mécanismes d’élection ou de nomination d’un-e Vice-Président-e de la République (VPR).
Sept (07) parmi les quinze (15) pays ci-dessus ont des Vice-Président-e-s élu-e-s : Gambie, Ghana, Kenya, Libéria, Nigéria, Seychelles, Zambie. Huit (08) parmi les quinze (15) pays ci-dessus ont des Vice-Président-e-s nommé-e-s : Afrique du Sud, Botswana, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Sierra Léone, Ouganda. Dans des pays, la nomination du ou de la VPR par le Président de la République est confirmée par le Parlement. Donc ici nous avons une élection (parlementaire) dans ce processus de nomination. Pour le ou la VPR élu-e par ticket au suffrage universel d’un pays, en cas de vacance, une élection spécifique doit ou devrait être organisée pour élire le ou la nouvelle VPR. Ceci parce que nous sommes en face d’un ticket présidentiel élu au suffrage universel. Nous pensons, très modestement, qu’en cas de vacance en cours de mandat électif et pour éviter une organisation d’élection spécifique pour ce poste, une nomination à confirmer par le Parlement pourrait être possible. Pour ce faire, vu que gouverner c’est prévoir, une disposition de nomination du ou de la VPR à confirmer par le Parlement devrait être prévue dans le texte juridique concerné. Ceci seulement en cas de vacance en cours de mandat et à défaut de pouvoir organiser une élection spécifique pour avoir un nouveau VPR ou une nouvelle VPR. Cette synergie entre l’élection ou la nomination d’un ou d’une VPR permettra de minimiser l’organisation de nouvelles élections en cours de mandat. Elle permettra de parer à une vacance de poste. Elle permettra de contribuer à la stabilité institutionnelle des pays ayant opté d’avoir une VicePrésidence.
3. Déconcentration de pouvoirs
A ce jour, dans les pays ayant une VicePrésidence par nomination ou élection, il n’existe pas de dualité avec la Présidence. Ceci parce que les pouvoirs des VPRs sont bien calibrés. Pour aider davantage le Président de la République (PR) dans ses missions, le Premier ministre (PM) pourrait se voir confier certaines fonctions. Ce dernier étant nommé et remplacé suivant le pouvoir discrétionnaire du Président de la République. Sept (07) parmi les quinze (15) pays ci-dessus ont à la fois une Vice-présidence et une Primature : Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Kenya (sous le nom de Premier secrétaire du Cabinet) Ouganda, Sierra Léone. Un exemple proche est celui de la Côte d’Ivoire, un géant de l’Afrique ayant remporté, avec ses éléphants, la coupe d’Afrique des nations de football 2023 par des montadas ou des remontadas de sa huitième de finale à la finale. Dans des pays, le PR et le PM cumulent leurs fonctions spécifiques avec des portefeuilles ministériels techniques. Ainsi nous pensons, très modestement et le cas échéant, le PM pourrait cumuler ses fonctions avec celles de la Vice-Présidence de République. Ceci parce que le ou la VPR assure d’abord des fonctions de suppléance pour d’abord aussi le renforcement de la stabilité des pays concernés.
Vive l’ancestrale, solide et vertueuse démocratie sénégalaise !
Assane SECK (Seckane)
Ingénieur technologue en génie sanitaire
Master Professionnel en Environnement (Option Chimie de l’Environnement) Master de Recherche en BioToxicologieseckassane 66@gmail.com
CHARLES FAYE ETALE SES CHRONIQUES
Les éditions Salamata et Odorico Gaston Madeira aka Charles Faye ont présenté un nouvel ouvrage du journaliste intitulé de «Vie de Char’R’L’Attend».
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 27/03/2024
Les éditions Salamata et Odorico Gaston Madeira aka Charles Faye ont présenté un nouvel ouvrage du journaliste intitulé de «Vie de Char’R’L’Attend». L’auteur y relate ses chroniques qui transcendent la société, l’économique, le politique, le culturel, le sportif, entre autres.
Connu pour son francparler et ses analyses pointues, le journaliste Charles Faye, Odorico Gaston Madeira à l’état civil, a présenté, il y a quelques jours, son recueil de chronique intitulé «Vie de Char’R’L’Attend». Il s’agit d’un ouvrage de 350 pages avec des chroniques qu’il a eues à écrire en 2017, exclusivement sur Facebook. Il est édité par les éditions Salamata. Lors de cette cérémonie de dédicace tenue dans la salle Amady Aly Dieng, archicomble, Abdoulaye Racine Senghor, président du conseil d’administration du Musée des civilisations noires, a présenté l’ouvrage. Et le journaliste Barka Ba s’est chargé de présenter l’auteur. Prenant la parole, Charles Faye a expliqué le titre de son ouvrage. «C’est Charles qui attend, mais attend qui ? Mais ce n’était pas mal de charlatan que j’attendais à l’époque sur le charlatanisme que j’attendais entre le mois de septembre et décembre 2017», a-t-il dit.
«Une chronique transversale de notre pays»
Selon lui, c’est grâce à son «ami et frère» disparu, Ali Ba, qui l’obligeait tous les jours à écrire, qu’il s’y est mis. Surtout qu’à partir de 14h 30 ou 15h, il lui mettait une énorme pression pour corriger sa chronique. «Et c’était devenu un jeu. Je me suis pris au jeu. Nous nous sommes pris au jeu. Comme quoi, souvent, on a besoin de quelqu’un d’autre pour nous pousser. Et moi, c’est Ali Ba qui m’a poussé à écrire à l’époque. Mieux, c’est lui qui devait faire la préface du livre. Malheureusement, Dieu décida, le 26 mai 2020, de le reprendre auprès de Lui», narre-t-il, avant de préciser : «Ali Ba a tout lu, sauf la note de l’auteur. Et puis, ce livre qu’il ne verra pas, c’est en sa mémoire, c’est pour lui et pour tout ce que nous avions eu à bien faire à l’époque.» Décortiquant son œuvre, le journaliste de Gfm et proche collaborateur de Youssou Ndour dit avoir navigué à travers plusieurs sujets de notre société, à savoir de la politique, du sport, de la disparition du khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. «C’est un livre qui va du sport à la culture, en passant par la politique, l’économie. Une chronique transversale de la vie économique et sociale, voire sportive de notre pays», décline-t-il.
«Je me suis senti en totale liberté»
Charles Faye a indiqué que ce sont des chroniques inédites qui ne sont jamais parues dans un journal, ni à la radio, encore moins à la télé. «C’était une chronique que je faisais à l’époque et qui sortait exclusivement sur Facebook où j’étais très suivi. C’était en toute liberté, car Facebook me donnait cette liberté de ne pas suivre la rigueur d’une ligne éditoriale. Donc, c’était une liberté assumée, car je suis propriétaire de cette page et de ma plume. Je me suis senti en totale liberté», a-t-il insisté. Dans ce livre, le chroniqueur de l’émission «Jarkarlo» de la Tfm a réservé des lignes à Youssou Ndour. «C’est mon ami, mon confident. Il me voue une très grande confiance, car j’étais son conseiller en tant qu’artiste jusqu’en 2012, après avoir déclaré sa candidature. Et tant qu’homme politique, il est attaqué de tout bord comme s’il n’avait pas le droit de choisir», se désole-t-il. L’auteur de «Vie de Char’R’L’ATTEND» d’ajouter : «Dans chaque pays, il y’a un rêve. Et Youssou a incarné le rêve sénégalais. C’est un modèle de réussite pour le Sénégal. Mais, comme on dit, pour être célèbre, il faut taper sur quelqu’un de célèbre. Et en 2017, ça partait dans tous les sens, il était devenu une cible. Or, Youssou Ndour est un modèle de réussite.»
LE PLAN DE RELANCE DU SECTEUR DE LA SANTÉ
Malgré les progrès enregistrés, le système de santé sénégalais accumule encore les lacunes. Déterminé à relever ce défi de santé publique, Bassirou Diomaye Faye a fait du secteur l'une de ses priorités
Le Sénégal a élu, dimanche dernier, son 5ème président de la République en la personne de Bassirou Diomaye Faye du parti politique Pastef. Avec un programme riche en réforme dans plusieurs secteurs de la vie, il s’inscrit dans l’équité, la transparence et la protection des couches vulnérables. Dans le domaine de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye parle d’un système sanitaire de protection sociale efficace, efficient et à moindre coût.
Dans le secteur de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye compte mettre le focus sur une bonne gouvernance sanitaire. Ainsi, au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, son parti soutient dans son programme : « qu’il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé ». Seulement dans cette organisation, un grand bond en avant a été fait dans plusieurs secteurs de la santé pour renforcer la résilience.
A cet effet, le président Diomaye Faye s’inscrit dans le renforcement des acquis avec la création d’un département de Sante Social avec la mise en place de numéros verts pour permettre l’accès aux premiers soins aux plus vulnérables et démunis et la remontée rapide de la chaine d’information au service d’urgence pour prise en charge. Il va s’y ajouter la mise en place la couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU), pour mieux prendre en compte la politique de prévention et travailler à éviter la maladie.
Ainsi que l’augmentation et diversification du personnel de soins et le personnel administratif et renforcement de ses capacités et aptitudes en matière de prise en charge du handicap entre autres points afin que la santé et l’assurance maladie deviennent une réalité pour tous.
Parmi ces grands défis figurent aussi l’organisation interne dans les structures de soins dont la mise en place de services d’accueil, d’information et d’orientation fonctionnels avec du personnel forme et qualifie a défaut leur externalisation avec des prestataires privés sous contrat. Il en est de même de la création ou fonctionnalité des SAU (service d’accueil ) dans tous les EPS 1; la disponibilité des intrants d’urgence disponibles H24 dans tous les SAU ; mais surtout le renforcement du plateau technique et la révision de la carte sanitaire conformément aux besoins de santé des populations afin de disposer d’un système de santé bien organisé, performant, équitable et durable avec des soins de qualité.
Le financement de la santé
Le nouveau pensionnaire du Palais compte développer aussi un financement endogène et innovant pour la santé à travers le regroupement des entités ou groupes homogènes pour favoriser le partage des risques de maladie et le financement solidaire de la demande en soins. S’y ajoute aussi la mise en place de mutuelles départementales ou communales du fait de l’acte III de la décentralisation pour davantage permettre aux communes rurales de mieux faire face aux dépenses de santé de leur population ; mais aussi par l’augmentation de la part du budget allouée à la santé (au moins 15% du budget national) entre autres.
L'EMPLOI, ENJEU CARDINAL DU QUINQUENNAT
Le programme novateur de Bassirou Diomaye Faye alliant réformes, formations et initiatives privées permettra-t-il d'enrayer le chômage endémique ?
Les jeunes ont beaucoup contribué à la victoire du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à l’issue du scrutin de dimanche dernier, 24 mars, dès le premier tour. L’attente qu’ils nourrissent est principalement de sortir du chômage. Le programme du président nouvellement élu pour contribuer à la création d’emplois, c’est de doter l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) de moyens financiers et humains suffisants pour lui permettre de fournir des données statistiques fiables, afin de suivre et de corriger l’évolution du secteur du travail et de l’emploi des jeunes, des femmes et moins jeunes et de mesurer réellement la masse de jeunes qui arrivent sur le marché́ du travail.
Dans son programme, Bassirou Diomaye Faye envisage aussi d’harmoniser les agences gouvernementales autour de l’entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes et d’augmenter considérablement le budget du ministère du Travail et de l’Emploi. Il compte créer une seule agence gouvernementale portant les politiques d’emploi dénommée la Grande agence gouvernementale sur l’emploi et le travail (Gaget) et un Bureau du suivi- ́evaluation des politiques d’emploi et de travail.
La création d’emplois passera également par la mise en place d’un ambitieux programme d’accompagnement des jeunes diplômés. «Ce programme «Goungué» sera implémenté́ par notre premier gouvernement afin d’accompagner l’insertion des diplômés de l’enseignement technique et la formation professionnelle et promouvoir l’auto-emploi». Il y aura aussi la création de la Maison des entreprises régionales (Mer) et des espaces de coworking des autoentrepreneurs et la création d’un régime de protection et d’assurance sociale des entrepreneurs.
Le nouveau régime compte aussi faciliter l’accès à l’emploi des personnes handicapées en combattant toute discrimination fondée sur le handicap et en instituant, dans le décret d’application de l’article 29 de la loi d’orientation sociale. La lutte contre le chômage passera par l’encouragement et l’accompagnement des initiatives privées des personnes handicapées en matière de création d'entreprises individuelles, de petites et moyennes entreprises (Pme), de coopératives de production et d'entreprises adaptées, tout en incitant les services de l’État et des Collectivités territoriales ̀a réserver une part de leurs marchés àde telles entreprises. En outre, le nouveau régime compte lutter contre la pauvreté, l’exclusion et la vulnérabilité́ afin de permettre à toutes les couches de la population de mener une vie digne, par la mise en place d’un Programme national de solidarité́ et la création d'un Fonds national de solidarité́. Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement feront de la baisse des prix des denrées de première nécessité une priorité́ absolue de la «première année de gouvernance».
Cela passera par une réorganisation profonde des fonds alloués aux subventions étatiques et une allocation adéquate des recettes du Pétrole et du Gaz. «Nous développerons l’approche coopérative pour la création d’emplois et l’appui à la production à la base par la mise en place d’un Programme de développement de l’Économie sociale et solidaire (Ess) pour la création de richesses immédiates (Precosol)». Il sera aussi institutionnalisé l'Economie sociale et solidaire comme levier du développement durable et local participatif et intégré́ au travers d’une approche projet et partenariat public-privé.
LE PARI DE DIOMAYE FAYE POUR L'ÉCOLE
Abris précaires, enseignants en nombre insuffisant, universités en crise, daaras à moderniser... l'école sénégalaise accumule les difficultés depuis des années
Les défis à relever dans le secteur de l’éducation sont énormes. Entre recrutement d’enseignants, résorption des abris provisoires, le déroulement normal des enseignements dans le supérieur, le développement de la formation professionnelle (adéquation formation/emploi), beaucoup de chantiers attendent le président de la République nouvellement élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Dans son programme présidentiel, il y a différentes propositions qui vont dans le sens de la poursuite des efforts déjà consentis dans le secteur de l’éducation.
Dans son programme présidentiel, le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, compte améliorer la gouvernance et la qualité de l’éducation et la formation. Dans ce cadre, il prévoit la «généralisation de l’anglais couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l’école primaire».
En effet, depuis quelques années, on note un déficit d’enseignants et un grand nombre d’abris provisoires. Sur ce, le président nouvellement élu compte «résorber le gap au plus tard en 2029». Mieux, il s’engage à arriver à «zéro abri provisoire en 2029, par la mise en place d’un ambitieux programme de construction d’infrastructures pédagogiques aux standards internationaux». En ce qui concerne la question des «daaras» qui constituent une offre éducative importante dans le pays, le programme de Diomaye Président repose sur «l’intégration effective des langues nationales et des daaras dans le système éducatif».
Le président de la République nouvellement élu promet de renforcer «le Programme d'Appui à la Modernisation des Daaras (PAMOD) et de procéder à une cartographie participative et exhaustive de l’ensemble des daaras et écoles coraniques du Sénégal». Il prévoit aussi d’établir le statut du maître coranique «en vue d’améliorer ses revenus et sa protection sociale». Non sans créer un Centre de formation des maîtres coraniques afin de «renforcer leurs capacités techniques et pédagogiques».
La scolarisation des enfants et jeunes en situation de handicap reste également une «priorité nationale» pour Bassirou Diomaye Faye. Dans le programme de Diomaye Président, le développement de l’enseignement supérieur en fait partie. L’élaboration et la mise en œuvre d’une politique nationale d’enseignement supérieur assortie d’une Stratégie décennale et des Plans d’actions quinquennaux mais aussi l’élaboration d’une Loi d’orientation spécifique à l’enseignement supérieur qui rendra obligatoire la mise en œuvre de la politique sont des grandes lignes.
Il faut dire que depuis trois ans, les universités publiques sénégalaises sont secouées par une crise, avec des violences et une fermeture généralisée. Parmi les grands axes dans le secteur de l’enseignement supérieur, il y a la «résorption du déficit en personnel sur une période de 5 ans, par un recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche (PER) dans les universités publiques», mais aussi l’«élaboration d’un Plan spécial de désengorgement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui accueille 60% de la population estudiantine du Sénégal».
Dans l’enseignement technique et la formation professionnelle, le président nouvellement élu prévoit, entre autres, de «développer les filières professionnelles orientées vers l’exploitation des ressources dont dispose le pays : pétrole, gaz, tourisme, artisanat, pêche, élevage, agriculture, textile, services».
Elimane Kane, membre du collectif Aar Sunu Election, invité de la Rfm
UN NOUVEAU MODÈLE POUR ENFIN NOURRIR LES SÉNÉGALAIS ?
Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye entend mettre en place un modèle économique novateur centré sur l'industrialisation. Réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ?
La problématique de la sécurité alimentaire a été toujours au cœur des politiques agricoles des différents régimes qui se sont succédé au pouvoir. Si le gouvernement de l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade avait porté son choix sur la plan Reva (Retour vers l’agriculture) et la Goana (Grande offensive pour la nourriture et l’abondance) pour être autosuffisant en nourriture, le Président Macky Sall a misé, quant à lui, sur le Pracas (Programme d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise) et la Stratégie nationale pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Le nouveau Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, dans son programme prévoit de mettre en place un modèle économique endogène d’industrialisation par substitution aux importations. Fera-t-il mieux que ses prédécesseurs ?
La question de la sécurité alimentaire a toujours préoccupé les autorités sénégalaises. Dès son accession au pouvoir en 2000, l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade a mené des politiques agricoles pour permettre au Sénégal d’être à mesure de nourrir sa population. C’est dans cette dynamique que Me Wade avait lancé en 2006 le Plan-REVA (Retour vers l’agriculture). L’objectif de ce programme était de créer les conditions physiques et institutionnelles d’exercice d’activités de productions agricoles rémunératrices, durables qui garantissent le maintien de la ruralité et la fixation des populations. Le plan Reva n’a pas porté ses fruits malgré les milliards qui ont été décaissés pour sa réalisation.
Deux ans après précisément en avril 2008, Abdoulaye Wade revient à la charge et lance la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA), une initiative qui vise à mettre fin à la dépendance alimentaire du Sénégal. Ces deux programmes ont mobilisé beaucoup de politiciens, proches du pouvoir d’alors, vers la terre. Ce qui avait même semé le doute chez des membres de la société civile qui avait demandé un audit des terres destinées à ces programmes.
Après le départ de Wade du pouvoir, son successeur Macky Sall s’est beaucoup investi pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. En 2014, il a lancé le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) doté de 425 milliards de FCFA. Cette option pour l’autosuffisance est une anticipation sur les grandes mutations du commerce international. Ainsi, les autorités ont porté leur slogan «Autosuffisances en riz en 2017» dans toutes les régions du pays. Quelques années après, on apprenait que les productions de riz paddy pour la campagne 2017/2018 étaient d’1 million 15 mille 334 tonnes, soit une augmentation de 7% par rapport à la campagne 2016/2017. Alors que l’objectif des autorités était d’atteindre une production d’1 million 80 mille tonnes de riz blanc, soit 1 million 600 mille tonnes de riz paddy à l’horizon 2017. L’échéance a été donc reportée jusqu’en 2019. Toutefois, cette autosuffisance en riz n’est toujours pas une réalité au Sénégal.
Durant ses dernières années à la tête du pays, après avoir subi les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la crise Ukrainienne, le Chef de l’Etat Macky Sall s’est donné un mot d’ordre la souveraineté alimentaire au Sénégal. Ce défi n’est pas aujourd’hui relevé alors que Macky Sall va quitter le pouvoir le 2 avril prochain.
Son successeur, le Président Bassirou Diomaye Faye qui vient d’être élu majoritairement par les Sénégalais va-t-il marquer la rupture par rapport à cet éternel recommencement des politiques agricoles au Sénégal ? En tout cas, dans son programme, il prévoit de mettre en place un modèle économique endogène d’industrialisation par substituions aux importations. Selon lui, il se construit prioritairement sur l’impératif d’un développement par l’industrialisation. «Ce modèle aura pour fondements l’agriculture comme rampe de lancement, l’industrie comme relais et la finance au service du développement».
Bassirou Diomaye Faye fera-t-il mieux que ses prédécesseurs ? De toute façon, il a du pain sur la planche si on sait que la vétusté des aménagements, le faible rythme de réalisation de nouveaux aménagements et les coûts de production sont autant de facteurs qui freinent encore le développement de l’agriculture au Sénégal.
Par Alpha Amadou SY
LA ROCHE TARPEIENNE EST TOUJOURS PRES DE L’URNE
Dans l’immédiat, il revient aux nouveaux dirigeants de consentir à un devoir de mémoire afin de ne jamais oublier les vies sacrifiées, les biens saccagés, les frustrations et stress ayant essaimé dans la dynamique de leur conquête du pouvoir
Le ni oui ni non, qui a retardé la décision de Macky Sall d’affirmer sans ambages son attachement au code d’honneur, serait dicté par le souci de ne pas voir ses partisans se focaliser sur la question de sa succession au détriment de missions qui leur étaient confiées.
Ainsi, le cours politique ayant édifié sur les conséquences désastreuses de ce retard, la curiosité était de savoir dans quelle mesure cette délibération retardée allait permettre au locataire du Palais présidentiel de maitriser sa coalition. Le cours politique vient de délivrer son verdict : à moins de six mois des élections, le choix d’Amadou Ba, Premier ministre, comme dauphin, a déclenché la guerre des clans. Cette atmosphère est marquée par la décision des anciens proches de Macky Sall, au nombre desquels Aly Ngouille Ndiaye, de Boun Abdallah Dionne et Mame Boye Diao, de prendre son contrepied.
Comme si cet éparpillement au sein de la mouvance traditionnelle ne suffisait pas, Macky Sall tenta de reporter la présidentielle à quelques heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale. Cette initiative, considérée par plusieurs citoyens comme relevant de la ruse politicienne, sera à la base d’une crise larvée entre la présidence et le Conseil constitutionnel.
Et paradoxalement, en lieu et place d’une stratégie pour maximaliser les chances de succès du dauphin, se constitua une sainte alliance entre des députés de la majorité et du PDS pour s’en prendre à Amadou Ba, accusé de tentative de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel. Qui plus est, la non reconduite au sein du nouvel attelage gouvernemental de ministres supposés proches d’Amadou Ba, le gel des activités des structures de l’APR dans plusieurs localités et la rétention des moyens, donnèrent l’impression que le candidat se devait, à lui tout seul, de porter sur ses frêles épaules la destinée de toute la majorité présidentielle.
Même avec l’engagement devenu plus conséquent du président sortant de soutenir son candidat, à la suite d’un entretien pour la tenue duquel l’ex-Premier ministre a dû suspendre sa campagne, tout ne marcha pas comme sur des roulettes. Et pour cause, les apéristes, jouant plus à qu’ils ne soient réellement impliqués, mettaient en avant moins les compétences intrinsèques de leur candidat que leur volonté de suivre la consigne de M. le président !’ La conjonction de ces facteurs constitua du véritable pain béni pour l’opposition radicale dont le traitement infligé à ses principaux leaders a été perçu par l’opinion nationale et internationale comme une injustice notoire.
Ce contexte a été on ne peut plus favorable à la reconduite de cette leçon magistrale que nous avions formulée en ces termes dans notre livre Les conquêtes de la Citoyenneté, consacré au triomphe de la première alternance politique, en 2000 : la victoire du FAL, malgré l’aporie politique dans laquelle elle avait fini par verser, a su faire émerger une valeur irréductible, à savoir la quête de justice sociale des citoyens lesquels restent persuadés que la roche tarpéienne est toujours près de l’urne.
Sous cet éclairage, le fait que Diomaye Faye, dont la candidature a été déposée quand il était dans les liens de détention, interdit de battre campagne et privé même de temps d’antenne, ait pu néanmoins sortir vainqueur, dès le premier tour de la présidentielle, devient intelligible.
Son succès est d’autant plus impressionnant que maitre Wade n’était venu à bout du pouvoir de Diouf qu’au second tour. Qui plus est, même au plus fort moment de sa déconvenue électorale, le socialiste n’est jamais descendu en deçà des 45%
Évidemment, cette victoire sans appel résulte de l’engagement sans faille des organisations politiques, des différents démembrements de la société civile avec comme fer de lance la F24, d’acteurs du développement d’universitaires et d’intellectuels. Il témoigne des sacrifices multiformes consentis par le Pastef et ses leaders au nombre desquels Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Ce succès est aussi la résultante du remarquable professionnalisme de la presse sénégalaise et de l’esprit républicain qui anime l’essentiel des institutions de la République.
Cependant, cette issue heureuse pour les Sénégalais est à mettre fondamentalement à l’actif de citoyens dont l’objectif le plus partagé était de tourner, dans l’urgence, la page de la présidentielle afin de renouer avec la paix et de remettre le pays au travail.
Ce souci, aux allures d’une obsession, a trouvé son répondant dans la volonté affichée de voir non seulement le scrutin se tenir impérativement, mais d’en finir dès le premier tour. C’est pourquoi, les scores minables, enregistrés par de grandes figures de la vie politique, comme Khalifa Sall et Idrissa Seck, s’expliquent plus par le choix effectif du vote utile que par leur carence d’ancrage politique.
Ainsi, sans se méprendre outre mesure sur la contribution importante du parti des patriotes dans ce succès éclatant, force est de reconnaitre que comme 2000 et 2012, c’est finalement le dégagisme qui a triomphé. Du coup, les programmes proposés n’ont pas été l’objet d’un examen approfondi car écrits en français, avec des citoyens plutôt focalisés à faire prévaloir ce même mot d’ordre vulgarisé en 2000 par le leader de l’AFP, Moustapha Niass : « qu’il parte ! qu’il parte !
Ce retour du même suscite une réflexion profonde pour voir comment le Sénégal est à même d’éviter de faire peur avec son lot de morts et de pertes de biens matériels, chaque fois qu’il est question d’une alternance politique. Dans l’immédiat, il revient aux nouveaux dirigeants de consentir à un devoir de mémoire afin de ne jamais oublier les vies sacrifiées, les biens saccagés, les frustrations et stress ayant essaimé dans la dynamique de leur conquête du pouvoir. En s’acquittant pleinement de cet impératif devoir de mémoire, le nouveau pouvoir assurera aux différentes victimes le plus grand dédommagement.
Fait aussi partie des priorités, la nécessité de sceller et de consolider le contrat de confiance entre le nouveau pouvoir et les citoyens car tout ne peut pas être fait dans le ici et le maintenant. Il est impossible de résoudre les complexes problèmes du Sénégal sans donner du temps au temps. Toutefois, c’est aussi par l’exemplarité des actes qu’il posera quotidiennement que les citoyens pourraient lui retirer ou lui prolonger l’état de grâce.
Cette quête de confiance se pose avec d’autant plus d’acuité que certains s’interrogent sur la capacité de la jeunesse, qui vient de prendre la relève, à assumer le destin du pays. Mais, la question de la gestion vertueuse ne se pose pas en termes de jeune et de vieux car chacune de ces notions renvoie davantage à un état qu’à une qualité. Dès lors, la problématique est celle de l’appropriation de l’esprit républicain, seul à même d’inciter le leader à assumer à bras le corps la mission qui lui est assignée par la Loi fondamentale.
Dans cet esprit, après les scènes de liesse populaire tout à fait légitimes, il importe de s’interroger sur la suite que les principaux leaders du PASTEF comptent donner à cette bourrasque électorale du 24 mars 2024. Lanceront- t- ils un signal fort dans la perspective de rompre d’avec l’homologie entre le Parti et l’État ? Avec le changement de couleur de la prairie, seront-ils disposés à offrir des structures d’accueil aux transhumants, au risque de porter atteinte à l’éthique républicaine non sans frustrer leurs militants de la première heure ?
À ces questions, auxquelles aucune des deux alternances précédentes n’a su donner de réponse, s'ajoute celle ayant trait au duo Sonko/Diomaye. Certes, les deux compères n’ont sans doute pas des contradictions politico judiciaire du genre de celles qui avaient structuré la relation Mamadou Dia et Senghor. Mais, la curiosité est de savoir dans quelle mesure ils sauront faire l’impasse sur leur ego et factoriser à zéro les tentatives de division qui pullulent dans l’arène politique pour déployer une seule et même synergie afin de répondre aux légitimes et pressantes attentes de leurs compatriotes ?
Il reviendra au nouveau cours politique d’en donner les éléments de réponse. Mais, en attendant ce verdict, la formation du nouveau gouvernement et l'adresse à la nation du 3 avril 2024 seront assurément les premiers tests très attendus. Enfin, quoique l’espoir soit permis, il n’est pas superflu, au nom de l’esprit critique qui gouverne le projet démocratique, d’avoir constamment en tète cet enseignement que Sembène Ousmane a placé dans la bouche du doyen Sall, l’un des principaux protagonistes du dernier de l’empire :
« Je suis resté trop longtemps dans l’arène politique pour savoir que les idées généreuses, qui sous-tendent le début d’un pouvoir, s’émoussent, se corrodent à la longue pour devenir du formol ».
Baadoolo - Le «Leemou» de Diomaye
Macky ne chômera pas. Il est prêt pour l’emploi d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P). Bass s’apprête à être le locataire du Palais. Espérons qu’il n’y a pas de «cafards» et de «rats» dans les couloirs… Dou gaarouwaalé nak. Macky, lui, avait enlevé les moquettes de son prédécesseur. Hamnaa Diomaye fait déjà ses haaloo... Leemou avant d’occuper le douillet fauteuil. Ce Sérère a sollicité les «xoy». La République des superstitieux est une réalité.
Désigné envoyé spécial des 4P en novembre 2023 Macky Sall entrera en fonction dès la fin de son mandat
Une porte se ferme et une autre s’ouvre. Désigné en novembre 2023, comme envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P), le président de la République, Macky Sall, entrera en fonction dès la fin de son mandat le 2 avril, selon la source de la présidence. «En visioconférence ce matin, la séance de travail a porté sur l’agenda et les enjeux auxquels le président Macky Sall est attendu», renseigne la présidence. Forgé lors du Sommet de Paris pour un Nouveau Pacte financier mondial en juin dernier, le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) établit quatre grands principes pour une politique de solidarité internationale plus efficace et qui permette de mieux soutenir les États les plus vulnérables face aux crises et aux enjeux de transition climatique, dans le cadre d’une gouvernance internationale plus équilibrée. Le président Macky Sall avait accepté d’endosser le rôle d’envoyé spécial pour le «4P» à partir de janvier 2024.
Soutien de Amadou Ba Wally Seck prie pour le président Diomaye
Une nouvelle ère se dessine pour le Sénégal. Le candidat Bassirou Diomaye Faye a été «le choix d’un peuple plein d’espoir», selon Wally Ballago Seck qui adresse ses félicitations au président nouvellement élu. «Quand on aime sa patrie, on ne souhaite que le meilleur pour elle», déclare le prince de Faramarènes qui supportait la candidature de Amadou Ba. Par la même occasion, l’artiste prie pour «qu’Allah lui donne l’énergie et la force de porter ce lourd fardeau».
Alerte de l’Anacim- Une houle très dangereuse à partir de vendredi
C’est une grosse alerte pour les gens de la mer. «Une houle très dangereuse de secteur Nord pouvant atteindre ou dépasser 3.5 m est attendue sur tout le littoral sénégalais à partir de vendredi», a annoncé, hier, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), reprise par l’Aps. Les pêcheurs sont notamment avertis.
Mermoz La Sécurité renforcée au domicile du nouveau président
Elu nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye qui est le successeur du président Macky Sall, n’est plus une personne ordinaire. La gendarmerie veille désormais sur sa sécurité depuis ce lundi. La sécurité est hautement renforcée à son domicile sis à Mermoz. Selon Bentaleb SOW, proche du leader de l’ex-Pastef Ousmane SOW, c’est le Groupement d’intervention de gendarmerie nationale (Gign) qui se charge de la sécurité du chef de l’Etat nouvellement élu. A l’en croire, c’est «le chef du Gign qui s'est présenté au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour assurer sa protection».
Après avoir félicité le Président élu - La Cedeao invite Diomaye Faye à promouvoir la réconciliation
La Cedeao félicite le président Bassirou Diomaye Faye pour son élection aux fonctions de président de la République et salue également le peuple sénégalais et les institutions pour la «sérénité et la maturité dans lesquelles s’est déroulée l’élection jugée libre, transparente et apaisée». Dans une lettre, le président de la Commission de la Cedeao, Dr. Omar Alieu Touray, souligne à l’endroit du Président élu : «Je suis convaincu que vous saurez promouvoir la réconciliation et l’inclusion et que vous serez le président de l’ensemble de la nation sénégalaise, y compris de ceux qui appartiennent à des formations politiques différentes.» Dr. Touray lui a assuré l’engagement de la Cedeao à travailler avec lui «dans le meilleur intérêt du Sénégal, de la région de la Cedeao et de l’Afrique dans son ensemble».