LE PLAN DE RELANCE DU SECTEUR DE LA SANTÉ
Malgré les progrès enregistrés, le système de santé sénégalais accumule encore les lacunes. Déterminé à relever ce défi de santé publique, Bassirou Diomaye Faye a fait du secteur l'une de ses priorités
Le Sénégal a élu, dimanche dernier, son 5ème président de la République en la personne de Bassirou Diomaye Faye du parti politique Pastef. Avec un programme riche en réforme dans plusieurs secteurs de la vie, il s’inscrit dans l’équité, la transparence et la protection des couches vulnérables. Dans le domaine de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye parle d’un système sanitaire de protection sociale efficace, efficient et à moindre coût.
Dans le secteur de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye compte mettre le focus sur une bonne gouvernance sanitaire. Ainsi, au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, son parti soutient dans son programme : « qu’il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé ». Seulement dans cette organisation, un grand bond en avant a été fait dans plusieurs secteurs de la santé pour renforcer la résilience.
A cet effet, le président Diomaye Faye s’inscrit dans le renforcement des acquis avec la création d’un département de Sante Social avec la mise en place de numéros verts pour permettre l’accès aux premiers soins aux plus vulnérables et démunis et la remontée rapide de la chaine d’information au service d’urgence pour prise en charge. Il va s’y ajouter la mise en place la couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU), pour mieux prendre en compte la politique de prévention et travailler à éviter la maladie.
Ainsi que l’augmentation et diversification du personnel de soins et le personnel administratif et renforcement de ses capacités et aptitudes en matière de prise en charge du handicap entre autres points afin que la santé et l’assurance maladie deviennent une réalité pour tous.
Parmi ces grands défis figurent aussi l’organisation interne dans les structures de soins dont la mise en place de services d’accueil, d’information et d’orientation fonctionnels avec du personnel forme et qualifie a défaut leur externalisation avec des prestataires privés sous contrat. Il en est de même de la création ou fonctionnalité des SAU (service d’accueil ) dans tous les EPS 1; la disponibilité des intrants d’urgence disponibles H24 dans tous les SAU ; mais surtout le renforcement du plateau technique et la révision de la carte sanitaire conformément aux besoins de santé des populations afin de disposer d’un système de santé bien organisé, performant, équitable et durable avec des soins de qualité.
Le financement de la santé
Le nouveau pensionnaire du Palais compte développer aussi un financement endogène et innovant pour la santé à travers le regroupement des entités ou groupes homogènes pour favoriser le partage des risques de maladie et le financement solidaire de la demande en soins. S’y ajoute aussi la mise en place de mutuelles départementales ou communales du fait de l’acte III de la décentralisation pour davantage permettre aux communes rurales de mieux faire face aux dépenses de santé de leur population ; mais aussi par l’augmentation de la part du budget allouée à la santé (au moins 15% du budget national) entre autres.