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13 février 2025
Mamadou Ndiaye
TERRES NOURRICIERES
De quoi vit le monde rural, une fois l’hivernage terminé ? Autant les pluies soulagent et réconfortent, autant la saison sèche hante les esprits dès qu’elle s’installe.
De quoi vit le monde rural, une fois l’hivernage terminé ? Autant les pluies soulagent et réconfortent, autant la saison sèche hante les esprits dès qu’elle s’installe.
En parcourant l’intérieur du pays on s’aperçoit de la diversité des tableaux, des paysages changeants, de la baisse des rythmes, de l’intensité des échanges (trocs et marchandages).
Certains greniers se vident assez vite compte tenu de la consommation effrénée des récoltes de céréales et de l’écoulement d’une partie dans les marchés hebdomadaires, carrefours de transactions en hausse constante.
Cette brève photographie ne répertorie pas l’univers rural peuplé d’autres acteurs de fraîche reconversion qui portent en bandoulière leur nouvelle fierté d’appartenance.
D’autres encore, fuyant l’épouvante urbaine, se réfugient dans les enclos ruraux, la nouvelle frontière de l’épanouissement, de la tempérance, de l’harmonie, du naturel et de l’authenticité.
Ici la nature répond bien de son nom propre : faune et flore se conjuguent, sécrétant une phénoménale symphonie qui laissent pantois les nouveaux arrivants dotés d’une culture de destruction très prononcée.
La ville consomme et détruit. La campagne absorbe et restitue. Ces deux espaces de vie ne s’opposent pas frontalement mais les humains qui les habitent les ont si imprégnés de leurs modes de vie typés au point de singulariser des identités remarquables.
Le contraste est saisissant et frappant à la fois. Que perdent les campagnes en accueillant ces nouveaux venus bardés de certitudes ?
En hivernage, lorsque les paysans ont fini de scruter le ciel, s’ensuivent les tâches pénibles sur fond d’une longue période de dèche et de soudure. Donc de manque permanent voire de déficit chronique.
Seuls ceux qui le vivent, l’appréhendent quand s’épuisent les ressources alors qu’aucune panacée ne s’offre à eux comme recours ou secours.
Fonctionnant au jour le jour, ils ne parviennent pas à intégrer la prévision dans le quotidien. Si bien que les retournements de conjoncture les frappent au portefeuille et dans la grange. En se tarissant, la ressource les expose à une précarité certaine et ils vivent alors d’expédients et s’en réduisent à ces moyens pour se tirer d’embarras.
Les nouveaux ruraux, qui ne le sont que de nom, et qui les rejoignent dans ces aires de vie, s’organisent mieux et se prémunissent contre les aléas.
Désormais, ils appartiennent au même espace mais s’en démarquent par des traits de comportements acquis en ville et maintenus en campagne pour les commodités qu’ils offrent et le confort qu’ils procurent.
L’aisance accentue la différence et creuse le fossé au détriment des populations rurales dont le sort, au demeurant peu enviable, n’inspire qu’indifférence alors qu’ils affrontent d’avantage une paupérisation.
A mesure que s’étendent les habitats et les mouvements, le foncier agraire se rétrécit : moins de superficies cultivables, extensions des vergers (fermiers du du dimanche), appauvrissement des sols et assèchement progressif des terres jadis arables et riches en oligo-éléments. Les pourtours de l’aéroport Blaise Diagne de Diass démontrent à suffisance cet envahissement et l’extinction de l’authenticité rurale à mesure que la modernité pénètre les enclos familiaux.
Neufs mois de désœuvrement et trois mois d’activités agricoles, ce scénario est à abandonner pour privilégier d’autres alternatives. Il est heureux de constater que le maraîchage s’introduit peu à peu entre les deux saisons.
La formule séduit plus de monde. A ces activités traditionnelles, l’agriculteur ajoute la dimension maraîchage même si les vocations ne sont pas les mêmes.
Après tout, une diversification des sources de revenus favorise une stabilité dans le milieux paysans que les politiques ne devraient négliger aucunement.
Les saisons de pluies se suivent sans se ressembler. Compte tenu de ces aléas difficiles à cerner et à maîtriser, la cohérence dicte aux pouvoir publics la nécessité d’associer maraîchage et agriculture afin de produire plus et mieux dans une approche de sécurité et de sûreté alimentaires.
Le Kenya réussit bien cette formulation sans toutefois provoquer d’antagonisme entre maraîchers et agriculteurs. Leur complémentarité jugule les pénuries, lutte à la fois contre les pratiques inflationnistes et les bradages si les prix rémunérateurs sont promus.
Que mille zones de maraîchage éclosent, rien de mal ! Pourvu que légumes, fruits et fleurs inondent les marchés afin de réconcilier les Sénégalais avec les labels de terroirs.
Numériquement, ils constituent une force et représentent un poids.
Électoralement cela pèse. Indéniable. L’ébullition dans le monde rural renseigne sur l’engouement que suscite cette présidentielle inédite et singulière à plus d’un titre.
L’effet moutonnier ne carbure plus. Les électeurs des contrées lointaines ne sont plus perçus comme du bétail électoral « taillable et corvéable à merci » !
Autres temps, autres seigneurs terriens…
Ils sont de plus en plus conscients de leur prépondérance pour revendiquer une autonomie de pensée, de jugement et d’action.
Le vote paysan sera déterminant dans le scrutin attendu dimanche 24 mars.
Les marchés transversaux (loumas) absorbent quantité de produits
du cru issus de nos terroirs. Leur complémentarité et les différences de maturation sont des facteurs décisifs pour placer le monde rural au cœur des politiques prioritaires de développement.
Faut-il le dire à haute et intelligible voix : le désœuvrement a un coût. Il pourrait être corrigé en dégageant des perspectives appuyées sur les opportunités déjà mentionnées. Le maraîchage est ce gisement.
A l’échelle du pays, une géographie de cette activité génératrice de revenus conséquents, peut changer le visage du monde rural avec des ambitions plus affichées selon les spécificités des régions.
La meilleure façon de contourner un tel capital humain immobilisé, consisterait à appuyer les efforts consentis par les pionniers.
Ces derniers s’en sortent bien. Toute leur production trouve preneurs, tandis que les marchés sont assez approvisionnés. Ce qui augure d’une embellie dans les années à venir.
De Potou au Niombato, du Walo au Sine, sans compter les terres irrigables du Nord, l’existant peut flatter les volontés si l’Etat se décide à inverser le cours des choses.
Autrement dit, en intensifiant le soutien au monde rural qui a besoin de rompre les chaînes de son enfermement.
En clair, l’intérieur du Sénégal commence à enchanter les Sénégalais portés par ces nouvelles frontières qui se profilent.
LÉNA SÈNE EXPLIQUE POURQUOI ELLE A CHOISI BASSIROU DIOMAYE
"A la faveur d'échanges sur des questions de fond relatives à une gestion plus intègre et républicaine du pays, j’ai été heureuse de réaliser que nos aspirations d’un Sénégal debout et prospère sont bien prises en compte dans leur offre programmatique"
iGFM - (Dakar) À quelques jours du scrutin présidentiel, l’heure est aux alliances. Léna Sène, qui était avec Karim Wade, a décidé de s’engager auprès du candidat Bassirou Diomaye Faye. Elle s'est expliquée sur les raisons de ce choix dans une tribune que nous vous proposons ci-dessous.
«Chers compatriotes et camarades partageant avec nous les mêmes convictions et aspirations pour l'émergence d'une république forte qui se consolide à travers une synergie d'équipe inclusive.
Il est aujourd'hui heureux de voir que cette constance qui est la nôtre, est appréciée et partagée sans réserve par différentes coalitions politiques, dont la coalition "Diomaye Président", qui a humblement souhaité s'associer à notre démarche.
Le contexte politique du moment, nous amenant, (après mûre réflexion), à prendre une décision forte qui met en exergue, la préservation de l'intérêt supérieur de notre cher pays, je vous annonce qu’à la faveur d'échanges sur des questions de fond relatives à une gestion plus intègre et républicaine du pays, j’ai été heureuse de réaliser que nos aspirations d’un Sénégal debout et prospère sont bien prises en compte dans leur offre programmatique, en tout cas une bonne partie de ce qui m’avait motivée à dire « oui » à un autre candidat finalement invalidé.
En conséquence je vous annonce que j'ai répondu favorablement à l’appel de : Bassirou Diomaye Faye et de Ousmane Sonko.
Je m’investis désormais avec conviction, (comme toujours), dans "Diomaye President" pour une victoire éclatante au soir du 24 mars 2024.»
LA GENDARMERIE ORDONNE AUX AGENTS DU PUR D’ENLEVER LEURS CASQUETTES
Le chef de la Brigade de la Gendarmerie qui a récupéré les cassettes de la garde rapprochée du Pur, justifie son acte par le fait que ces casquettes ressemblent aux tenues que portent les Gendarmes.
À première vue, elle fait flipper. La garde rapprochée du Parti de l'unité et du rassemblement (Pur), très impressionnante, ne laisse personne indifférent. Même les plus aguerris. Hier à Kolda, la gendarmerie leur a demandé d’enlever leurs casquettes aux couleurs de l’armée.
Hier lundi, le cortège du Pur a été bloqué à Kolda par la Gendarmerie. Ce, à cause des casquettes visées par les éléments de la sécurité du candidat Aliou Mamadou Dia. Le chef de la Brigade de la Gendarmerie qui a récupéré les cassettes de la garde rapprochée du Pur, justifie son acte par le fait que ces casquettes ressemblent aux tenues que portent les Gendarmes.
Karim Wade n’étant pas candidat, le pape du « Sopi » va tracer la ligne à suivre aujourd’hui. En attendant, Maguette Sy a, d’ores et déjà, écarté une alliance avec Benno bokk yaakaar
Que va faire le Pds pour la présidentielle ? Karim Wade n’étant pas candidat, le pape du «Sopi» va tracer la ligne à suivre aujourd’hui. En attendant, Maguette Sy a, d’ores et déjà, écarté une alliance avec Benno bokk yaakaar. Voici les options du Pds.
Karim Meïssa Wade semble se résigner à accepter qu’il ne sera pas candidat à la Présidentielle pour cette année. Dans un tweet, Wade-fils a déposé les armes et attend la décision de son père pour connaître la ligne de conduite à suivre. Que va faire le Pds pour cette élection ? C’est la question à laquelle Abdoulaye Wade va répondre aujourd’hui. En attendant, les options du Pds sont les suivantes. En l’espace de quelques jours, le Pds est passé d’un parti qui a des ambitions présidentielles, à une formation politique faiseur de roi. Il est certain que le parti de Wade ne va pas présenter de candidat. Que fera donc le Pds ?
Une alliance avec la majorité est plus que probable. En effet, si le risque de dislocation théorisé par Woré Sarr, en cas de maintien dans l’opposition de sa formation politique, est avéré, le Pds devrait faire un choix. Entre Bassirou Diomaye Faye, Khalifa Sall, Idrissa Seck, Mamadou Aliou Dia et Amadou Ba, il est probable que Karim Wade ne donne aucune consigne en faveur des «Patriotes», du fait de la présence de Mimi Touré, le visage de la traque des biens mal acquis. Même si la dynamique née de la sortie de prison de Sonko et Diomaye Faye peut servir les intérêts de Wade-fils. En effet, avec les plaintes des juges constitutionnels, le Pds devra scruter son compagnonnage pour assurer ses arrières. L’ex-parti Pastef, qui bat campagne pour une indépendance de la Justice, va-t-il accepter un soutien en contrepartie d’un silence sur cette affaire, en cas de victoire ?
La distance créée par Idy avec le pape du Sopi ne plaide pas en sa faveur. Le risque de se maintenir dans l’opposition est élevé avec Khalifa Sall, du fait de l’incertitude sur la réelle capacité de mobilisation de ce dernier.
Or, avec Amadou Ba, le Pds peut avoir un rôle important à jouer. En effet, au regard des résultats des élections législatives de 2022, les coalitions Bby et Wallu réunies, ce sont 61% des suffrages. Ce qui assurerait à Amadou Ba une victoire au premier tour. C’est un argument de taille pour le Pds. Pour Benno bokk yaakaar, une possible alliance avec le Pds permettrait de combler les départs de Boun Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, en termes de votes. Cette alliance pourrait limiter la capacité de nuisance de certains membres de la majorité.
En effet, avec la tension politique de ces derniers jours, Macky Sall a une idée un peu plus limpide des personnes qui pourraient ne pas mouiller le maillot pour Amadou Ba. La position de certains ministres, qui n’ont pas manqué de marquer leurs distances avec le candidat de la majorité, accusé de corruption, pourrait être fatale à Bby si elle n’obtient pas l’alliance avec le Pds.
Minée de l’intérieur, la majorité présidentielle trouverait une assurance quasi tous risques avec le Pds. Seulement, Maguette Sy, le mandataire du candidat invalidé Karim Wade, a d’ores et déjà écarté cette option, malgré les appels de Amadou Ba.
Avec la probable reconfiguration politique de l’après-présidentielle, le Pds ne dirait certainement pas non à un allié, qui pourrait lui faciliter la présidence de l’Assemblée nationale, après la dissolution de celle-ci. Dans ce contexte, que peut proposer le Pur ? Son poids électoral n’étant pas fameux, que va faire le Pds ? Si tous les cas de figure ne conviennent pas au Pds, le parti de Abdoulaye Wade peut s’abstenir. Et l’histoire récente a montré que le Pds n’a pas peur de défendre ses intérêts. Et ce, quoi qu’il en coûte. La réponse est donc attendue aujourd’hui.
FRAUDE SUR L'AGE, LA FÉDÉRATION CAMEROUNAISE MET FIN AU SUSPENSE
Deux semaines après son exclusion du championnat de football de première division camerounaise par la FECAFOOT suite à des soupçons de fraude sur l'âge, Wilfried Nathan Douala va rejouer au football.
iGFM (Dakar) Deux semaines après son exclusion du championnat de football de première division camerounaise par la FECAFOOT suite à des soupçons de fraude sur l'âge, Wilfried Nathan Douala va rejouer au football.
Nathan Douala défraye actuellement la chronique. Le Camerounais de Victoria United (D1 camerounaise) a été accusé d'avoir truqué son âge en falsifiant son identité. Le milieu de terrain sélectionné à la surprise générale pour la CAN 2023 n'aurait donc pas 17 ans. Provisoirement interdit de participer aux plays-offs du championnat camerounais par la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), le meneur de jeu vient de voir sa sanction être levée.
A l'instar de ses compatriotes Nji Richmond, Nchindo John Bosco et plusieurs autres joueurs (13 au total) parmi les 62 suspendus pour double identité par la Fecafoot, Nathan Douala est de nouveau éligible pour participer aux play-offs. L'instance a en effet divulgué lundi soir la liste des joueurs autorisés à prendre part aux play-offs qui débuteront ce vendredi 22 mars. Aux yeux de son club et de la Fecafoot, Douala a donc aujourd'hui 17 ans. Chose dont beaucoup continuent de douter à l'heure actuelle…
Prêt pour plays-offs, mais…
Si Nathan Douala pourra donc jouer les play-offs, les soupçons restent en raison des preuves apportées par le journal Le Monde. De plus, le média Camfoot révèle que Nathan Douala et Alexandre Bardelli (son supposé frère décédé ayant une licence à son nom) sont une seule et même personne. Des voisins d’enfance de la famille auraient d'ailleurs confirmé que le Lion Indomptable n’a jamais eu de frère aîné. “Nkwain Valentine (le président de Victoria United, ndlr) a donc pu prouver, l’on ne sait par quelle alchimie, que Bardelli Alexandre était une personne différente et est décédé depuis longtemps. Une explication plus ou moins farfelue à laquelle a souscrit la Fecafoot“, soupirent nos confrères.
Annoncé proche de s'engager avec Antalyaspor (D1 Turquie) – même si des rumeurs affirment que le transfert aurait capoté à cause de cette affaire – Nathan Douala n'a sans doute pas fini de faire parler de lui avec ce feuilleton.
308.260 ÉLECTEURS ATTENDUS AUX URNES À ZIGUINCHOR
Le vote à l’élection présidentielle de dimanche 24 mars prochain concerne 308.260 électeurs inscrits dans la région de Ziguinchor (sud), a appris l’APS auprès des autorités administratives locales.
Le vote à l’élection présidentielle de dimanche 24 mars prochain concerne 308.260 électeurs inscrits dans la région de Ziguinchor (sud), a appris l’APS auprès des autorités administratives locales.
Le département de Bignona arrive en tête avec 140.315 électeurs, 189 centres de vote pour 340 bureaux de vote. Il est suivi du département de Ziguinchor avec 134.669 électeurs inscrits sur les listes électorales répartis entre 278 bureaux de vote.
Et en fin, arrive le département d’Oussouye qui compte 33.287 électeurs répartis dans 47 centres de vote pour 79 bureaux de vote.
Dix-neuf candidats sont en lice pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain.
SÉNÉGALAIS ASSASSINÉ EN FRANCE, HORIZON SANS FRONTIÈRES FUSTIGE LE SILENCE DE MACKY
Le silence du président Macky Sall, après l’assassinat par la Police française d’un jeune sénégalais dans la nuit du 12 au 13 mars 2024 au cours d’une intervention, fâche l’Ong Horizon Sans Frontières.
Le silence du président Macky Sall, après l’assassinat par la Police française d’un jeune sénégalais dans la nuit du 12 au 13 mars 2024 au cours d’une intervention, fâche l’Ong Horizon Sans Frontières (Hsf). Sur les ondes de la Rfm, Boubacar Sèye, président de Hsf dénonce le mutisme du chef de l’Etat qui, selon lui, n’a pas jusqu’à présent réagi face à cet acte ignoble et inacceptable.
Le patron de Hsf estime que c’est parce que l’Etat du Sénégal ne réagit pas que les Sénégalais de la diaspora sont devenus, malheureusement, des cibles faciles à attaquer. «Et ça, nous le regrettons vivement. Le président Macky Sall devrait le plus rapidement possible communiquer sur l’assassinat de ce jeune», martèle Boubacar Sèye.
LA PLATEFORME «SURSAUT CITOYEN» EN APPELLE A LA MOBILISATION CITOYENNE
L’objectif est de mobiliser les citoyens après l’élection afin de faciliter la mise en œuvre du Pacte dans les 200 premiers jours du prochain président de la République.
En prélude à un séminaire sur les stratégies de mise en œuvre du pacte national de bonne gouvernance, la plateforme «Sursaut citoyen» a entamé hier la semaine de conversation citoyenne. L’objectif est de mobiliser les citoyens après l’élection afin de faciliter la mise en œuvre du Pacte dans les 200 premiers jours du prochain président de la République.
L’application des réformes issues du «Pacte national de bonne gouvernance démocratique par le prochain président de la République» tient à cœur la plateforme «Sursaut citoyen». Ainsi pour promouvoir ledit pacte, l’ancienne avocate générale Dior Fall Sow et Cie en appellent à la mobilisation citoyenne après l’élection pour la mise en œuvre du Pacte dans les 200 premiers jours. «Nous lançons un appel à toutes nos compatriotes et à tous nos compatriotes épris de démocratie et de progrès à la mutualisation de nos réflexions et de nos actions autour de cette initiative pour leur donner la force catalytique capable d’inverser le repli autoritaire en cours, de sauvegarder nos acquis en matière de droits et de libertés et d’ouvrir la perspective d’une refondation de nos institutions en direction de l’approfondissement de la démocratie et d’un authentique État de droit», affirment les membres de la plateforme.
De l’avis de Mme Sow, l’application de ce pacte permettra de sauvegarder la démocratie et éviter le chaos. «Il est donc plus que temps que toutes celles et tous ceux qui se soucient de l’avenir du Sénégal mutualisent leurs engagements et leurs capacités pour la sauvegarde et l’approfondissement des acquis démocratiques qui ont permis d’éviter les dérives liberticides et chaotiques que vivent certains pays africains. Nombre de voix, notamment celles d’intellectuels renommés, s’élèvent. Déjà pour alerter l’opinion sur ces sombres perspectives», indique Dior Fall Sow, ces voix, à ses yeux, méritent d’être soutenues et prolongées dans l’action collective. «C’est pour tout cela que nous avons décidé de lancer une initiative progressiste dénommée Sursaut citoyen, un groupe de réflexion et d’action pour la sauvegarde de la démocratie et de l’État de droit», ajoute Dior Fall Sow.
En plus de la mobilisation citoyenne, les membres de la plateforme annoncent aussi la mise en place d’une stratégie de communication et organisation une assemblée afin d’avoir des espaces flexibles. Les gens signent mais derrière, il n’y a pas de changement et d’application. Il y aura un séminaire ce samedi pour nous donner les grandes orientations. Nous proposons beaucoup de choses mais nous devons savoir comment le vendre et comment le traduire dans les langues nationales et surtout impliquer les mouvements syndicats, des mouvements estudiantins», affirme le rapporteur des travaux au niveau de la diaspora, Aboubacar Bengeloune.
A souligner que l'initiative cherche à rassembler dans une vaste plateforme les citoyennes et les citoyens sénégalais, de toutes générations et de toutes professions et sensibilités, vivant à l’intérieur du pays comme dans la diaspora et qui sont attachés à la sauvegarde et à l’approfondissement de la démocratie et du progrès social. Seuls 7 sur les 19 candidats ont signé le Pacte national de bonne gouvernance démocratique.
LES DERNIÈRES LIBÉRATIONS DE DÉTENUS POLITIQUES ET LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
La livraison de ce mardi fait état d’une nouvelle vague de libérations de détenus dits politiques, pendant que la campagne électorale s’accélère en direction du scrutin présidentiel du 24 mars.
Dakar, 19 mars (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne fait état d’une nouvelle vague de libérations de détenus dits politiques, pendant que la campagne électorale s’accélère en direction du scrutin présidentiel du 24 mars.
“Une nouvelle vague de libérations enregistrée”, rapporte à ce sujet le quotidien Libération. “Des sorties massives ont été enregistrées lundi dans les prisons à la suite de la promulgation de la loi d’amnistie. Parmi les bénéficiaires, indique le journal, on peut citer ceux qui avaient été interpellés par la Section de recherches (SR)” de la gendarmerie nationale “dans l’affaire dite du bus de Yarakh qui avait fait officiellement deux morts”.
“Les ‘forces spéciales’, les pyromanes de l’UCAD, les monstres du bus Tata…libres”, indique le quotidien Les Echos, avant de commenter cette nouvelle. “La loi d’amnistie a peut-être fait des heureux, mais il y en a sûrement qui vont en pâlir, parce qu’ils ne sauront jamais ce qui s’est passé et la justice ne sera jamais rendue au nom de leurs enfants”, écrit le journal.
Source A précise que parmi les suspects appréhendés suite à l’affaire de l’incendie d’un bus de transport public à Yarakh, dans la banlieue dakaroise, en août 2023, “deux ont été libérés récemment, quatre élargis depuis hier et les deux autres sont toujours en fuite”.
La campagne pour la présidentielle du 24 mars s’emballe pendant ce temps. “Le scrutin approche, l’adrénaline monte”, constate Libération. “Piques, répliques, attaques et contre-attaques au menu”, souligne Les Echos.
De nombreux quotidiens, dont Vox Populi, insistent sur l’adversité visiblement grandissante entre le candidat du pouvoir, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, et celui de la coalition “Diomaye Président”, qui défend les couleurs d’un pôle important de l’opposition.
Vox populi note que quand Amadou Ba “charge” Diomaye Faye (“On n’a pas besoin d’un Sénégal de clivage et de clans”), celui qui est présenté comme le lieutenant de Ousmane Sonko ne se fait pas prier pour répliquer. “J’ai fait quinze années aux impôts comme mon grand-frère [Ousmane] Sonko et j’ai les mains propres.”
Une pique dans le jardin de l’ancien Premier ministre, alors que la coalition Benno Bokk Yaakaar, regroupant les partis de la majorité au pouvoir, continue de faire l’union sacrée autour de son candidat, selon les termes du quotidien Enquête. “De plus en plus, écrit ce journal, Benno fait bloc autour d’Amadou Ba”.
“Un cadeau d’adieu” de Macky Sall à la presse
“Déthié Fall s’engage à régler le fléau des inondations”, selon Walfquotidien, le quotidien L’As faisant observer que l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’industrie sont les secteurs “pris en compte” par les candidats Déthié Fall justement, Anta Babacar Ngom et Aliou Mamadou Dia.
Il y a le cas Karim Wade, le champion du Parti démocratique sénégalais dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel pour double nationalité. Plusieurs quotidiens évoquent la situation du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, “poussé vers Amadou Ba”, puisque ne pouvant briguer les suffrages des Sénégalais.
“Dans une lettre ouverte, Babacar Gaye, ancien directeur de cabinet adjoint de Abdoulaye Wade, demande à Karim de soutenir la candidature de Amadou Ba”, rapporte Walfquotidien. Mais “Karim Wade demande aux militants de rester à l’écoute de Me Wade”, renseigne le journal Le Quotidien, lequel affiche à sa une : “Le PDS à l’heure du choix”.
“Toutes les initiatives pour bloquer ou reprendre le processus électoral vouées à l’échec, la coalition Karim.2024 digère mal que son candidat soit forclos”, avance le quotidien Kritik’. Mais malgré la dernière décision défavorable de la Cour suprême, “anéantissant définitivement les chances de Karim Wade de briguer les suffrages des Sénégalais, les poulains de Me Wade n’ont pas dit leur dernier mot”. Sauf que “certains sautent déjà du navire pour rallier des candidats”, ajoute Kritik’.
Pour le reste, les quotidiens donnent la bonne nouvelle d’un “cadeau d’adieu” du président sortant. “Macky Sall éponge la dette fiscale des entreprises de presse”, annonce Le Quotidien, par exemple. “Macky éponge la dette fiscale de la presse estimée à 40 milliards de francs CFA”, confirme Tribune. “Macky passe l’éponge”, peut-on lire sur la première page du quotidien Kritik’.
Le quotidien L’As parle d’un “cadeau d’adieu à la presse”, mais affirme, en guise de précision, qu’il était pour sa part en règle. “Le président Macky Sall efface tout”, “passe l’éponge sur la dette fiscale contractée par les entreprises de presse”, écrit le quotidien Le Soleil.
“Il a acté, lundi 18 mars, cette décision prise depuis septembre 2020, lors d’une rencontre avec le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal”, précise Le Soleil.
Vox Populi ajoute que désormais, télévisions et radios vont payer mensuellement 500 mille FCFA à la société Télédiffusion du Sénégal (TDS) “à la place d’un million prévu”. “Macky ‘gâte’ les médias”, relève Sud Quotidien, un brin satisfait.