SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 février 2025
par Dialo Diop
SORTIR PROPREMENT LE PRÉSIDENT SORTANT PAR LE SUFFRAGE UNIVERSEL
Il ne reste plus au président sortant que le recours à la tactique ultime du chaos électoral, pour échapper au verdict des urnes : par la violence généralisée durant la campagne, ou la fraude massive le jour du scrutin ou une combinaison des deux
En entretenant l’année dernière un faux suspense durable autour de sa troisième candidature illégale, le président sortant a, de fait, suspendu la Constitution en vigueur. Ce que personne n’a le droit de faire, fût-ce le président de la République !
De même cette année, en interrompant unilatéralement, par un décret scélérat, le processus électoral à quelques heures de l’ouverture de la campagne présidentielle, il a délibérément violé la loi fondamentale et le Code électoral. Ce qui relève de la haute trahison pour un soi-disant « gardien de la Constitution » …
Courtoisement mais fermement rappelé à l’ordre par le Conseil constitutionnel, il refuse obstinément de se conformer aux décisions exécutoires du « juge des élections », en convoquant par diversion un faux « dialogue national », fort heureusement boycotté par la quasi-totalité des candidats en lice.
Loin de s’avouer vaincu, le voilà à présent qui sort de son chapeau, tel un prestidigitateur machiavélique, un projet de « loi d’amnistie » taillé sur mesure, mais sous le couvert d’un vœu de « réconciliation nationale ». En réalité, une loi de circonstance, votée en procédure d’urgence par sa chambre d’enregistrement, dont l’objet principal sinon exclusif est d’effacer « légalement » les innombrables crimes politiques, sanglants ou non, liés à sa volonté forcenée, mais vaine, de se maintenir au pouvoir par la violence d’Etat et/ou la tromperie.
Et par conséquent, irrecevable dans son principe comme dans ses modalités. Au même titre d’ailleurs qu’une autre loi scélérate, adoptée en catimini cette fois et qui supprime l’obligation de la déclaration de patrimoine pour le chef de l’Etat et le(a) patron(ne) de l’OFNAC, dont les pouvoirs de police judiciaire ont été opportunément étendus…
Aujourd’hui cependant, consulté pour « avis » sur les conclusions du prétendu « dialogue », la décision courageuse du Conseil constitutionnel de s’en tenir au strict respect de la norme légale aura eu pour effet immédiat de mettre fin au jeu dilatoire du président sortant. Un jeu funeste auquel se prête complaisamment le bloc factice du Parti-Etat reconstitué avec les débris de l’UPS-PS-PDS-APR-BBY, etc., qui a fini de détruire ce pays en un demi-siècle.
Ainsi mis au pied du mur, il ne reste plus au président sortant, qui refuse de sortir, que le recours à la tactique ultime du chaos électoral provoqué, pour échapper au verdict des urnes : par la violence généralisée durant la campagne, ou la fraude massive le jour du scrutin, ou bien une combinaison des deux !
Or, l’on sait que des milices de nervis stipendiés et parfois dotées d’armes de guerre sont toujours en liberté à travers le pays, prêtes à semer un chaos artificiel susceptible de fausser, sinon de saboter le processus électoral, voire de servir de prétexte à la proclamation de l’état de siège ou de la loi martiale, équivalant à un coup d’Etat militaire de facto ou de jure…
Quoi qu’il en soit, la peur et l’insécurité sont incompatibles avec la libre expression d’un suffrage universel authentique.
Aussi, est-il d’une importance vitale pour le camp de l’alternative véritable de marcher sereinement vers une élection présidentielle calme, paisible et sereine, en s’abstenant de céder à la provocation de troubles par les agents du parti-État. Ce dernier joue sa survie de minorité privilégiée usurpatrice du pouvoir, tandis que notre « Coalition Jomaay Président » est une force tranquille, porteuse d’un projet alternatif de refondation de l’Etat et de la société. C’est pourquoi elle jouit de la confiance de l’immense majorité de nos concitoyens et, au-delà, de l’attention soutenue de l’ensemble des patriotes et démocrates africains du continent et de la diaspora. Pour ne pas trahir pareille espérance, il nous faut nécessairement préserver la paix civile et la sécurité citoyenne, en faisant tous preuve de la maturité politique et de la discipline individuelle et collective indispensables pour sortir proprement le président sortant, par le suffrage universel libre, paisible, régulier et sincère, au premier tour et sans coup férir.
Dialo Diop est membre de la Coalition Jomaay Président.
CARTE D’ÉLECTEUR, LE LONG CHEMIN PARCOURU
Un électeur ne peut voter qu’avec une carte d’identité biométrique à puce Cedeao. Cette carte offre l’opportunité de simplifier les procédures électorales en fusionnant les cartes nationales d’identité et d’électeur.
Un électeur ne peut voter qu’avec une carte d’identité biométrique à puce Cedeao. Cette carte à puce électronique multi application offre, en effet, l’opportunité de simplifier les procédures électorales en fusionnant les cartes nationales d’identité et d’électeur exigées jusque-là pour le vote. La carte d’électeur a été décrite à l’article L.53. Elle est couplée à la carte d’identité biométrique Cedeao. Cette dernière comportant au verso les données électorales fait office de carte d’électeur. Le terme «carte d’électeur» a été maintenu pour renvoyer à cette «carte d’identité biométrique Cedeao faisant office de carte d’électeur».
«En 1978, j’avais voté à plusieurs reprises et dans des localités différentes»
S’exprimant sur la mise en place de cette carte d’électeur, unique pièce pour voter, le septuagénaire Malick Ndong confie : «C’est une très bonne chose parce qu’avant, il fallait disposer d’une carte d’identité et voter. Je me souviens lors des élections de 1978, j’avais voté à plusieurs reprises dans le département de Foundiougne et dans des localités différentes. Il fallait seulement montrer sa carte d’identité et voter.»
Avant l’instauration de cette pièce unique, l’électeur avait la possibilité de voter avec son passeport, son permis de conduire. Même des ordonnances (document remis par l’autorité administrative après la perte de la carte d’identité) ont été utilisées pour voter. C’est en 2007 que les choses ont commencé à bouger avec la présentation par l’électeur de la carte d’identité et de la carte d’électeur, toutes les deux numérisées pour accomplir son droit de vote.
USINE DE DESSALEMENT DES MAMELLES, LES TRAVAUX EXÉCUTÉS À 40%
Les travaux de construction de l’usine de dessalement des Mamelles (Dakar) d’un coût estimé à 158 milliards de francs CFA sont exécutés à hauteur de 40%, un niveau de réalisation dont s’est félicité lundi le ministre de l’Eau.
Dakar, 11 mars (APS) – Les travaux de construction de l’usine de dessalement des Mamelles (Dakar) d’un coût estimé à 158 milliards de francs CFA sont exécutés à hauteur de 40%, un niveau de réalisation dont s’est félicité lundi le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.
“On a constaté que les travaux avancent bien avec un niveau d’exécution de 40% qui nous permettra de terminer les travaux de génie civil à la fin de l’année de 2024-début 2025, et commercer de faire les essais de mise en service en juin 2025”, a-t-il déclaré.
Serigne Mbaye Thiam effectuait une visite de chantier de cette usine de dessalement d’eau, en présence du directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), Charles Fall, et du maire de la commune de Ouakam, Abdoul Aziz Guèye.
Il a rappelé que ce projet, d’un coût de 158 milliards de francs CFA, est financé par l’Etat du Sénégal à travers un prêt concessionnel de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), pour un montant de 137 milliards de francs CFA.
Le reste de ce financement provient de la contrepartie de l’Etat du Sénégal, d’un montant de 20 milliards de francs CFA, et de la SONES, pour un montant de plus de 1,5 milliard de francs CFA.
Selon Serigne Mbaye Thiam, le projet de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles sera exécuté en deux phases et aura, à terme, “une capacité de 100 000 m3 par jour”.
“La première [phase] sera mise en service en juin 2025 et va permettre d’injecter dans le réseau 50 000 m3 par jour”, a précisé le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, selon qui ce projet vise à sécuriser et diversifier l’alimentation en eau de Dakar.
“Jusqu’à présent, relève-t-il, l’alimentation en eau de Dakar était assurée par des forages et les eaux du lac de Guiers à travers plusieurs projets.
“C’est la première usine de dessalement que nous avons dans le pays. C’est un projet important qui comprend plusieurs composantes. Il y a la composante de l’usine de dessalement, la station de pompage, l’usine de traitement d’eau proprement dite, et un troisième site au niveau des réservoirs des Mamelles”, a détaillé M. Thiam.
Il a aussi visité le chantier de reconstruction du centre de santé de Ouakam, dans le cadre des mesures d’accompagnent mises en place par l’Etat du Sénégal à travers la SONES, en lien avec la conduite de ce projet.
Le ministre a signalé que le projet de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles est accompagné d’un important volet social visant à “faciliter” son acceptabilité par les populations.
Aussi, l’Etat, à travers la SONES, a-t-il décidé d’un “certain nombres d’actions” au profit des populations locales, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise.
“La première action, c’est le centre de santé de Ouakam qui a été complétement repris pour en faire un centre de santé plus moderne dont les travaux sont en cours et devraient être terminés au mois de juin 2024”, a-t-il-expliqué.
Un autre volet concerne “l’accompagnement des professionnels qui travaillaient autour de ces sites”, par la dotation de camions frigorifiques et la mise à disposition d’une usine de fabrication de glace pour les maraîchers exerçant sur place, a ajouté Serigne Mbaye Thiam.
Il a par ailleurs annoncé la réhabilitation ou la construction d’un récif pour maintenir les écosystèmes de poissons.
PRÉSIDENTIELLE, TOUT N'EST PAS ENCORE PRÊT, RÉVÈLE LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l'Intérieur, a été officiellement installé ce lundi. L’homme qui va organiser la présidentielle, s’est exprimé sur ces joutes électorales. Il a fait un petit point sur les préparatifs.
Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l'Intérieur, a été officiellement installé ce lundi. L’homme qui va organiser la présidentielle, s’est exprimé sur ces joutes électorales. Il a fait un petit point sur les préparatifs.
Durant la séance de passation de service, ce lundi, avec Me Sidiki Kaba, le nouveau ministre de l’Intérieur a fait le point sur le niveau de préparation du scrutin du 24 mars prochain. Makhtar Cissé a révélé que «le matériel est déjà acheminé, mais il reste encore quelques détails à régler ici et au niveau des bureaux à l’étranger».
L’ex-ministre du Pétrole souligne, cependant, qu’il n’y a pas d’inquiétudes à ce niveau. Il estime que notre pays a une forte tradition d’organisation des élections. L’administration est assez efficace à ce niveau, «et ne ménagera aucun effort pour l’accomplissement de cette mission au profit de la démocratie sénégalaise», rassure-t-il.
L'ex-ministre du Pétrole demande aux différents services de l’Etat impliqués dans l’organiser l’élection, à garder le cap et à travailler à l’organiser à la perfection. Mais, il souligne qu’aussi importante qu’elle soit, cette élection est juste un moment de notre vie nationale.
«Le Sénégal ne s’arrêtera pas parce qu’il y a une élection. Il continuera bien après cette élection. La République saura compter, j’en suis sûr, sur le patriotisme, le professionnalisme et le sens des responsabilités des hommes et des femmes qui composent cette administration», indique-t-il, assurant que la Daf, la Dge et Cie, sont bien rodées.
RECOURS CONTRE LE DÉCRET DE CONVOCATION DES ÉLECTEURS
Le Front démocratique pour des élections inclusives passe à l'acte pour faire barrage au scrutin du 24 mars. La coalition, qui réclame une reprise de l'ensemble du processus, a déposé devant la Cour suprême une requête en annulation du décret présidentiel
Le Front démocratique pour des élections inclusives (Fdpei) tient sa promesse. La coalition composée du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de plusieurs autres formations politiques a effectivement saisi la Cour suprême ce lundi 11 mars 2024 avec un recours en annulation du décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le scrutin du 24 prochain.
C'est Mamadou Diop Decroix, porte-parole du Fdpei, qui a annoncé le dépôt de la requête devant la plus haute juridiction du pays. "Nous venons de déposer notre requête devant la Cour suprême pour contester ce décret qui trahit la loi électorale. Le président de la République devait se conformer à l’esprit de cette loi. Nous ne pouvons pas laisser cette forfaiture. Nous avons invité la Cour suprême à annuler ce décret", a-t-il déclaré devant la presse, cité par Seneweb.
Le porte-parole de la coalition estime que dans ces conditions, "il ne s’agit pas d’aller coûte que coûte vers une élection qui est, à la base biaisée". Le Fdpei regroupant les candidats recalés par le Consei constitutionnel avait avancé son intention de saisir la Cour suprême dès l'annonce de la date du scrutin, le 8 mars dernier. "Nous attaquerons dès lundi le décret de convocation du collège électoral et de tout autre décret concernant cette élection du 24 mars pour excès de pouvoir devant la cour suprême avec demande de sursis à exécution", avait-il annoncé dans une déclaration face à la presse.
Avec ce recours, la coalition espère que la plus haute juridiction du pays invalidera le décret présidentiel afin de contraindre le président Macky Sall à reprendre l'ensemble du processus électoral sur des "bases légales et inclusives". Pendant ce temps, la campagne électorale bat son plein sur le terrain depuis dimanche 10 mars 2024.
LOI D’AMNISTIE, LE CUD APPELLE LES DÉPUTÉS À SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le Collectif des universitaires pour la démocratie estime que toutes les voies légales qui offrent la possibilité d’empêcher l’insertion de cette loi dans notre ordonnance juridique devraient être utilisées.
Le Collectif des universitaires pour la démocratie (CUD) regrette le vote de loi d’amnistie par l’Assemblée nationale le mercredi 06 Mars dernier : « Il s’agit sans doute d’un affront à l’État de droit et d’une négation de la justice », a soutenu le CUD dans un communiqué. À partir de cette même note, ces enseignants qui militent pour la bonne marche de la démocratie au Sénégal avaient mis en exergue les conséquences désastreuses de cette loi d’amnistie dans un Manifeste intitulé «La loi d’amnistie ou le second assassinat des martyrs de 2021 à 2024» qui a été signé par 227 universitaires.
Dans cette logique, le CUD estime que : « toutes les voies légales qui offrent la possibilité d’empêcher l’insertion de cette loi dans notre ordonnance juridique devraient être utilisées. Ainsi, nous invitons les députés qui avaient voté contre l’amnistie à saisir le Conseil constitutionnel afin qu’ils la déclarent contraire à la Constitution ».
Car poursuit le collectif, « aux termes de l’article 74 de la constitution, le recours peut être introduit notamment par 1/10 des membres de l’Assemblée nationale dans les six jours francs suivant l’adoption définitive de la loi. S‘ils le souhaitent, les députés en ont donc jusqu’au 14 Mars pour saisir le Conseil constitutionnel »
En outre, le CUD à travers son observatoire juridique se met à la disposition des députés pour supporter, le cas échéant, de faire technique dans le cadre de cette action et n’exclut pas après épuisement de saisir les juridictions internationales.
LE GRAND RETOUR DE KHALIFA SALL
Figure historique du PS, ancien maire de Dakar, Khalifa Sall brigue à 68 ans la magistrature suprême, avec toute l'expérience politique accumulée au fil des décennies. Malgré des déboires judiciaires, cet acteur majeur de la vie politique repart au combat
Instituteur de formation, plusieurs fois ministre, député et élu local durant le règne du Parti socialiste, Khalifa Ababacar Sall, 68 ans, fait partie des acteurs qui régentent la vie politique sénégalaise depuis plusieurs années, au point de pouvoir revêtir les habits d’un cacique engagé, à travers l’élection présidentielle du 24 mars, dans l’une de ses ultimes batailles politiques.
La validation de la candidature de l’ancien maire de Dakar pour le scrutin du 24 mars, après avoir été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel en 2019, sonne déjà comme une revanche de l’histoire pour le natif de Louga, une localité du nord du Sénégal.
Khalifa Ababacar Sall a connu un militantisme politique très précoce, à l’image de sa génération qui a grandi dans les tumultes estudiantins de mai 1968. Ainsi, à 12 ans, il s’engage et acquiert sa carte de membre de l’Union progressiste sénégalaise, devenue Parti socialiste, qui a gouverné de 1960 à 2000. Il occupe très tôt des responsabilités importantes au sein de cette formation politique avant d’en être exclu avec 65 autres personnes pour dissidence.
De secrétaire national des Jeunesses socialistes, il sera promu responsable des jeunes, secrétaire aux élections, puis secrétaire à la vie nationale du Parti socialiste.
Khalifa Sall a été plusieurs fois député et ministre. En 1983, à la faveur des élections générales, il commence sa carrière en tant que député à l’Assemblée nationale, l’un des plus jeunes de cette législature, disait-on. Il reste à l’Hémicycle comme membre du Bureau jusqu’en 1993, année au cours de laquelle il vit sa première expérience gouvernementale comme ministre chargé des Relations avec les assemblées. Il occupe ce poste jusqu’en 1998 et devient ministre du Commerce du dernier gouvernement socialiste dirigé par Mamadou Lamine Loum.
Après la première alternance politique intervenue en 2000 avec l’élection de l’opposant historique, Abdoulaye Wade, Khalifa Sall devient consultant auprès d’organisations internationales du système des Nations unies, avant de retourner à l’Assemblée nationale en mai 2001. Il ne quitte l’Assemblée qu’en 2007 au lendemain des élections législatives de cette année marquées par le boycott de l’opposition, lit-on dans une note biographique qui lui est consacrée.
En mars 2009, sous la bannière de la coalition Benno Siggil Senegaal (en wolof s’unir pour relever le Sénégal), Khalifa Ababacar Sall est élu maire de Dakar avec 81 voix sur 100 des suffrages exprimés devant Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique Sénégalais, alors au pouvoir.
En juin 2014, il est réélu haut la main cette fois sous la bannière de la liste Taxawu Ndakaaru (Debout pour Dakar) et bat le Premier ministre et candidat du gouvernement à Grand Yoff.
S’il est si fréquent jusqu’à devenir presque une certitude en science politique que la fonction de ministre de l’Intérieur ou maire de la capitale d’un pays conduisent généralement à la magistrature suprême, ce ne sera pas le cas avec Khalifa Sall. Car quelques années seulement après sa réélection à la tête de la municipalité de Dakar, l’ancien patron des Jeunesses socialistes sera rattrapé par l’affaire dite de la caisse d’avance.
Il a été notamment accusé en 2017 d’avoir profité de ses fonctions pour ”détourner” la somme d’un milliards 800 millions de FCFA. Condamné à 5 ans de prison et à payer une amende de 5 millions de francs CFA, il est révoqué avant de bénéficier de la grâce présidentielle en 2019.
Au cours de ce long feuilleton judiciaire, ses partisans n’ont eu de cesse de mettre en avant la thèse ”d’un procès politique” destiné à éliminer un adversaire potentiel du président Macky Sall, en vue de l’élection présidentielle de 2019 que ce dernier avait remportée dès le premier tour.
Le rapprochement de l’ancien secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng avec le président Macky Sall n’aurait rien arrangé de l’ambition des jeunes loups politiques aux dents longues de la trempe de Khalifa Ababacar Sall. Cette nouvelle génération pensait que leur tour était arrivé de prendre les rênes du Parti socialiste qui a dirigé le pays pendant 40 ans avant que n’intervienne la première alternance politique survenue en 2000.
La tendance du PS animée par cette jeunesse qui pensait qu’il était inconcevable qu’un parti politique historique ne dispose pas de candidat à une élection présidentielle sera exclue du parti de Senghor pour insubordination et dissidence.
Ironie du sort celui qui avait fait cavalier seul, sous la Bannière de Taxawu Dakar pour se faire élire à la tête de la mairie Dakar avant de la perdre après des ennuis judiciaires sera remplacé par un de ses lieutenants les plus en vue, Barthélémy Dias lors des élections locales de 2022.
Khalifa Ababacar Sall que ses partisans présentent comme l’incarnation de la dignité, de la persévérance, de la résistance, de la cohérence, de la constance et de l’endurance en politique joue sans doute son destin politique avec l’élection présidentielle de cette année.
S’il réussit à se faire élire au soir du 25 février à la magistrature suprême, il aura signé sans doute sa réhabilitation politique après des démêlés judiciaires qui lui ont coûté son fauteuil de maire de la capitale, et par extension, la revanche des Socialistes après 24 années passées dans l’opposition.
MALICK GAKOU DÉFEND SES IDÉES DE CHANGEMENT
Ancien ministre, édile local, patron de parti, Malick Gakou cumule les expériences. L'homme de 61 ans, formé en Pologne, brigue la magistrature suprême, porteur d'un projet alternatif pour le Sénégal et militant convaincu dans le social
Recalé en 2019 à l’étape des parrainages, Malick Gakou, cette fois-ci dans le peloton des candidats du scrutin présidentiel du 24 mars, a une longue carrière politique et professionnelle doublée d’un engagement en faveur du social et du sport.
Le président du Grand parti (GP), formé en Pologne après son cycle primaire et secondaire à Pikine et Guédiawaye (banlieue de Dakar), ambitionne de diriger le Sénégal selon une vision déclinée dans le Projet alternatif suxali Sénégal (PASS) dont le but est de remettre le pays sur les rails du développement.
Né le 17 août 1961 à Dakar, Gakou, orphelin de mère à sa naissance (sa mère est décédée en couche) a été formé en Pologne, avant de faire ses premiers pas en politique au Parti socialiste (PS), puis à l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Il créa par la suite sa propre formation politique dénommée ”Le Grand parti”.
Malick Gakou a vécu son enfance à Thiaroye Sur Mer, auprès de sa grand-mère Astou Seck. Il fit ses premiers pas à l’école primaire numéro 1 de ce village traditionnel Lébou, où il obtient son CEPE (Certificat de fin d’études primaires et élémentaires) et l’entrée en 6-ème.
Après l’école primaire, sa grand-mère déménagea à Pikine Guinaw-Rails où il fréquente le Collège de Pikine sud, renommé CEM Cherif Mouhamadoul Habib Tijani. Par la suite, sa famille se déplace à Guédiawaye où elle se fixa définitivement. Il décroche au lycée Seydina Limamou Laye son baccalauréat série F2 (électrotechnique).
Le tournant de la Pologne
Après le bac, Gakou obtient quatre (4) bourses étrangères pour poursuivre, selon son souhait, ses études, soit en Italie, en Chine, en Bulgarie ou en Pologne. Il choisit d’aller en Pologne après le conseil avisé d’un grand frère, qui était son vrai ami qui venait de terminer ses études en Ukraine.
En 1984/85, il entra à l’école des langues de Lodz, où il décroche un diplôme de langue polonaise avec mention et fut orienté à la célèbre école centrale de planification et des statistiques de Varsovie (SGPIS), première école des hautes études économiques en Pologne (1906), devenue Warsaw school of economics (SGH) en 1991.
Durant son séjour dans ce pays, le jeune étudiant sénégalais fut ainsi profondément marqué par l’histoire du roi Kazimierz Wielki (Casimir III) et les déchirements des années d’occupation nazie, suscitant chez lui un profond sentiment de ”polonité”.
Gakou dit avoir vécu de plein fouet toutes ces transformations engendrées par les conséquences de l’après-guerre et du partage du monde en deux blocs antagonistes (Est-Ouest).
C’est au firmament de cette ambiance historique qu’il obtient un master en commerce extérieur, et puis un doctorat en sciences économiques suivi d’une spécialisation en politique de développement en décembre 1992.
En Pologne, il mena parallèlement, aux études, une vie associative très intense au sein des Associations des étudiants sénégalais et africains, en plus de sa participation active au sein de l’Association Internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC). Il fut ainsi le premier président de l’Association africaine des anciens étudiants en Pologne.
Une vie professionnelle forgée dans le secteur privé
A son retour au Sénégal, avec son doctorat en économie et une spécialisation en politiques de développement, il vécut deux années de chômage avant d’être repéré par Famara Ibrahima Sagna, président du Conseil économiques et Social (CES) devenu aujourd’hui Conseil économique social et environnemental (CESE) qui le recrute.
Il y occupa, tour à tour, les fonctions de consultant, conseiller technique, expert-conseiller technique et, enfin conseiller spécial.
En 2000, il fut nommé Directeur de Cabinet du ministre des Transports et des Infrastructures, Madieyna Diouf. Il quitte ce poste en mars 2001, à la suite du départ du Gouvernement du Premier ministre Moustapha Niasse et ses partisans. Ce départ du gouvernement le contraint à quitter l’administration.
Malick Gakou entame ainsi une carrière dans le secteur privé. A la suite des élections locales de 2009, il devient le président du Conseil régional de Dakar après avoir remporté haut la main les élections à Guédiawaye. A ce poste, il posa les prémices d’une réelle prise en charge de la problématique des inondations à Dakar, à la suite des fortes pluies de 2009.
Il est nommé ministre des Sports en 2012, puis ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel. Il démissionne à la suite de profondes divergences avec le Gouvernement en février 2013. Depuis lors, il a retrouvé sa fonction d’administrateur de plusieurs sociétés qui exercent dans le secteur privé national comme international.
Une carrière politique entamée au Parti socialiste (PS)
Sur le plan politique, Malick Gakou qui se définit lui-même comme ‘’un socialiste invétéré’’ a milité au Parti socialiste aux côtés de feu Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niass, feu Djibo Leyti Ka, feu Assane Diagne, Mata Sy Diallo, Babacar Sine, Abdourahim Agne entre autres.
Il a passé toute sa jeunesse au sein de ce Parti, avant d’aller répondre en 1999, à l’appel de Moustapha Niass qui venait de créer l’Alliance des forces de progrès (AFP) dont il devient le numéro 2 en succédant à Madieyna Diouf.
A la suite de profondes divergences avec la Direction de l’AFP (juin 2015) sur l’orientation du Parti, il y fut exclu. Gackou met sur pied, le 17 août 2015 le Grand parti (GP). Recalé de la présidentielle de 2019 à l’étape des parrainages, il décide de soutenir la campagne du candidat Idrissa Seck dans le cadre de la ‘’Coalition Idy 2019’’, arrivée deuxième de l’élection, derrière le président sortant, réélu pour un second mandat.
Malick Gakou assure avoir été de tous ‘’les combats et justes causes’’ des populations. Ce qui lui a valu d’être désigné, le 31 mars 2022, ‘’Maire honoraire’’ de la ville de Guédiawaye.
Pour le scrutin présidentiel du 25 février, le leader du Grand parti se présente avec son Projet alternatif suxali Sénégal (PASS) qui ambitionne de remettre le Sénégal sur les rails du développement.
‘’Progressiste et humaniste dans l’âme’’
La trajectoire de Malick Gackou, c’est aussi un engagement dans le social et le sport.
‘’Progressiste et humaniste dans l’âme’’, porteurs des valeurs de la social-démocratie, M. Gackou est connu pour sa contribution au rayonnement du sport, de la culture, de l’éducation, de la santé et du développement humain dans sa ville Guédiawaye.
Mentor des artistes et mécène des événements culturels, Malick Gakou participe à travers divers actions à l’épanouissement de sa communauté.
Parrain de la Scolarisation des filles (SCOFI) dans le département de Guédiawaye, il participe au renforcement de la promotion du genre dans le système éducatif. La mise sur pied du Prix Seydina Limamoulaye qui distingue les meilleurs élèves de ce lycée emblématique éponyme est la traduction de l’importance qu’il accorde à la valorisation et la promotion de la jeunesse intellectuelle.
Président de la Fondation maternité solidaire, il contribue à la lutte contre la mortalité maternelle et infanto- juvénile partout dans le pays. Ladite Fondation a remis un don à l’Hôpital Mame Abdou Aziz SY Dabakh de Tivaouane à la suite de l’incendie qui a causé la mort de onze (11) bébés en juin 2022.
Il a organisé un téléthon qui a récolté cent millions de francs pour venir en aide aux sinistrés de la banlieue pendant des inondations.
Malick Gakou se décrit aussi comme un sportif ‘’de cœur, d’esprit et d’action’’. Président de Guédiawaye football club pendant 10 ans, il se définit comme ‘’un symbole vivant au-devant de tous les succès des champions de l’arène, des talents des stades et des stars des podiums’’.
Son engagement en faveur du sport lui a valu son entrée à la Fédération sénégalaise de Football (FSF) où il a tour à tour occupé les postes de Trésorier général adjoint, Président de la commission centrale des finances et vice-président en charge du marketing, jusqu’en 2009.
ALY NGOUILLE NDIAYE, UN POLYTECHNICIEN SUR LA LIGNE DE DÉPART À LA PRÉSIDENTIELLE
De la Banque de l'Habitat au gouvernement en passant par le privé, il a occupé des postes-clés dans différents domaines. L'ingénieur civil de formation brigue désormais le fauteuil présidentiel, avec sa connaissance des rouages du pouvoir
Aly Ngouille Ndiaye, candidat à l’élection présidentielle du 24 mars, est un polytechnicien ayant géré d’importants portefeuilles ministériels durant ces 12 dernières années aux côtés de Macky Sall, avant de s’affranchir pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais.
Cet ancien ministre de l’Intérieur est né le 16 août 1964, à Linguère, dans la région de Louga. Il est ingénieur en génie civil, diplômé de l’Ecole Polytechnique de Thiès où il est sorti major de sa promotion en 1988.
Brillant étudiant, le polytechnicien part ensuite aux Etats-Unis, pour compléter sa formation à l’institut de technologie de l’Illinois à Chicago où il obtient un diplôme de MBA avec une double spécialisation en Finance et Recherche opérationnelle en 1993.
A la fin de ses études au pays de l’Oncle Sam, il décline toutes les propositions qui lui ont été faites pour rentrer au bercail afin de servir son pays.
Une fois au Sénégal, il découvre le secteur bancaire sous les couleurs de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), où il a très vite gravi les échelons, en occupant respectivement plusieurs postes, auditeur, chef du service des caisses et guichets, chef de département des opérations de la clientèle, directeur du crédit et directeur de la clientèle et du réseau.
Il décide un départ négocié pour entreprendre et donner du temps à la politique.
Pionnier du microcrédit dans le Djolof, son terroir d’origine, il a marqué d’une empreinte indélébile ce secteur avec la création d’une structure financière dénommée DjoMEC (Djolof Mutuelle d’Epargne et de Crédit), comptant 12 000 adhérents pour un capital qui dépasse un milliard de francs CFA, permettant ainsi beaucoup de réalisation en termes de biens immobiliers.
Pour marquer son entrée en politique, il met sur pied le Mouvement pour la renaissance du Djolof (MRD), en 2007.
Il noue une alliance avec le parti de Macky Sall, l’APR (Alliance pour la République), une année plus tard. Une fois élu, en 2012, ce dernier va le coopter au gouvernement où il va siéger pendant plusieurs années, occupant différents postes ministériels.
Fils de l’ancien maire de Linguère, feu Ibra Ndiatté Ndiaye, Aly Ngouille Ndiaye a marché sur les pas de son père, en briguant les suffrages des populations de sa ville natale aux élections locales de 2014 qu’il remporta devant son rival Habib Sy, un autre candidat à la prochaine élection présidentielle.
Réputé rigoureux et compétent, jouissant d’une bonne réputation, il était à la tête d’Aris Engineering, une société d’ingénierie immobilière, jusqu’à sa nomination en qualité de ministre de l’Industrie et des Mines.
Il a également été le président du conseil d’administration (PCA) de l’ASC Dahra lorsque ce club évoluait en ligue 1 de football.
Entre 2012-2017, il a été ministre sous la direction de trois Premiers ministres qui se sont respectivement succédé à la Primature, à savoir Abdoul Mbaye, Aminata Touré et Mohamed Boune Abdallah Dionne.
Il a été ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sous le gouvernement de Mohamed Boune Abdallah Dionne.
Il quitte le gouvernement lors du remaniement intervenu en 2020, avant de revenir aux affaires avec la nomination d’Amadou Ba, en occupant le poste de ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural en 2023.
Nourrissant des ambitions présidentielles, il fait part de sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé ne pas se représenter à sa propre succession.
Il démissionne alors de son poste de ministre de l’Agriculture pour briguer les suffrages des Sénégalais.
Aly Ngouille Ndiaye parle couramment anglais.
DAOUDA NDIAYE, UN INDÉPENDANT EN ACTIONS À LA PRÉSIDENTIELLE
Figure marquante de la lutte contre le paludisme, le leader du Mouvement Actions se lance dans la politique. Le chef du département de parasitologie de l'UCAD veut aujourd'hui mettre son expertise et son expérience internationale au profit du Sénégal
L’initiateur du mouvement ”Actions”, le professeur Daouda Ndiaye, chef du département de parasitologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), un ”natif de Pikine”, va briguer les suffrages des Sénégalais à la présidentielle du 24 mars.
Chef du département de parasitologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et conseiller spécial de l’Université Harvard de Boston (USA), Daouda Ndiaye a été révélé au grand public à travers les activités de son mouvement ”Actions”. Ndiaye présente une candidature indépendante à la présidentielle du 25 février. Il a passé haut la main l’étape du parrainage avec 46.656 parrains.
”Beaucoup de défis nous attendent, des défis que nous devons relever ensemble. C’est pourquoi, je voudrais déclarer ma candidature à l’élection présidentielle de 2024”, a-t-il déclaré le 6 juillet dernier lors d’un point de presse pour déclarer sa candidature à la présidentielle.
”Si j’ai pu aller à l’école, bénéficier d’un système de santé, d’éducation et réussir ma vie pour un natif de la banlieue, c’est parce que j’ai eu à bénéficier de l’argent du contribuable sénégalais”, avait-il expliqué en mettant en place son mouvement.
Cela, a-t-il ajouté, ”par le biais, en grande partie, d’impôts collectés, de taxes payées par des Sénégalais qui n’ont peut-être pas eu la même chance que j’ai eue pour la réussir”.
”C’est donc à mon tour d’aider ces sénégalais et enfants des sénégalais sans distinction de régions, de villes, de villages, d’ethnies ou de cultures. Je sens juste ce devoir de payer cette dette au Sénégal qui m’a tout donné”, estime le professeur en pharmacie.
Le mouvement social Actions ”Sén Tawféex, Sunu Yiité”, s’active particulièrement dans l’éducation, la santé, la solidarité et l’environnement. Car, estime-t-il, avoir une dette envers le Sénégal et la communauté sénégalaise dans son ensemble.
Le Pr Daouda Ndiaye, agrégé de parasitologie et mycologie est aussi le chef du service de parasitologie du Centre hospitalier universitaire Aristide le Dantec de Dakar. Directeur du Centre africain d’excellence sur le génome et les maladies infectieuses du Sénégal. Il est l’inventeur, en 2016, du test ”illumigene malaria” qui est une révolution dans le dépistage du paludisme.
Daouda Ndiaye est un fils de la banlieue dakaroise et le dit fièrement quand l’occasion se présente. Né à Pikine, précisément à Guinaw Rails, il a fait ses études primaires et secondaires à Pikine et a obtenu son baccalauréat au Lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye en 1992 avant de rejoindre la faculté de médecine.
Directeur Afrique francophone et lusophone du Cours international OMS d’accréditation du diagnostic du paludisme, le Professeur a également mis en place Centre africain d’excellence sur la génomique des maladies infectieuses.
Il s’était fixé comme objectif de travailler pour l’éradication du paludisme après avoir échappé à cette maladie quand il était jeune.
Membre du Conseil scientifique de l’UCAD, il a reçu de l’académie française de pharmacie le Prix de la Pharmacie francophone 2020 pour la découverte en 2016 du test du paludisme ”Illumigene-Malaria”, jugé ”révolutionnaire”.
En, 1997, il a été le seul candidat admis en Médecine et Pharmacie au concours des Internes des Hôpitaux à Dakar.