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12 février 2025
PASTEF CONTRAINT À L'INNOVATION STRATÉGIQUE
L'absence forcée de son champion derrière les barreaux plonge le parti dans l'impasse. Faute de pouvoir compter sur sa figure de proue, le parti dissous orchestre un ralliement à d'autres candidatures pour exister médiatiquement
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 12/03/2024
Alors que la campagne électorale pour la présidentielle n'a débuté que depuis le 9 mars, l'ancien parti Pastef, désormais dissous, se trouve dans une situation inédite et contraignante, selon un reportage de RFI. En effet, son candidat Bassirou Diomaye Faye est toujours en détention préventive et ne peut pas participer directement aux activités de campagne.
"C'est une campagne inédite qui a démarré samedi 9 mars. Inédite par sa durée - moins de deux semaines - mais aussi par sa configuration : l’un des favoris du scrutin, le candidat du parti dissous, le Pastef, Bassirou Diomaye Faye, est toujours en détention préventive et ne peut pas battre campagne, privé également de la possibilité d’enregistrer ses spots de campagne sur la chaîne de télévision publique. Le Pastef tente donc de construire une stratégie de campagne malgré les contraintes", rapporte la radio française.
Pour pallier ces difficultés, l'ancien Pastef peut compter sur le soutien de deux autres candidats à la présidentielle. Tout d'abord, Habib Sy, plusieurs fois ministre et ancien directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade, parrainé grâce aux députés du Pastef. "Si Habib Sy dit maintenir sa candidature, depuis samedi, il assiste aux différents meetings et caravanes de soutien au candidat Bassirou Diomaye Faye et dit défendre le même projet", précise la source.
L'autre allié est Cheikh Tidiane Dieye, ex-directeur de campagne de l’opposant Ousmane Sonko en 2019 et leader du mouvement Avenir-Senegaal bi ñu bëgg. Lui aussi maintient sa candidature mais affirme battre campagne pour le programme du Pastef et "donner de la visibilité à Bassirou Diomaye Faye, alors que ce dernier est privé - pour l’heure - de la possibilité d’enregistrer des clips de campagne à la télévision publique", d'après RFI.
"C’est une stratégie pour rassembler, comme dans une grande coalition politique", explique le directeur de campagne de l’ex-Pastef, Mustapha Guirassy, cité par le reportage. Toutefois, cette stratégie fait également craindre "une certaine confusion pour les électeurs" de la part d'un membre du parti, toujours selon la source.
Par ailleurs, l'ancien Pastef se mobilise sur le plan juridique. "Il promet de saisir aujourd’hui la Commission électorale nationale, voire la Cour Suprême pour qu’elle annule la décision de priver Bassirou Diomaye Faye de temps d’antenne à la télévision publique et l’autorise à désigner un représentant pour s’exprimer en son nom, tant qu’il est derrière les barreaux", conclut le reportage de RFI.
IDRISSA SECK, LA QUÊTE ULTIME DE LA PRÉSIDENCE
Vétéran de la politique sénégalaise, Idrissa Seck persiste et signe en se présentant une fois de plus. Après avoir dirigé gouvernements et parti, l'expérimenté candidat estime son heure venue pour accéder à la magistrature suprême
Candidat à l’élection présidentielle, Idrissa Seck, leader de la coalition (Idy 2024), économiste de formation, espère que cette fois-ci, sera la bonne après les tentatives de 2007, 2012 et 2019. Ce qui serait un couronnement pour celui qui n’a jamais fait mystère de ses intentions de s’asseoir un jour sur le fauteuil présidentiel.
Son cursus scolaire démarre à l’école primaire de Randoulène Sud 2 de Thiès. Ce, après avoir appris le Coran chez son homonyme Idrissa Gaye. Il poursuit ses études au collège Saint-Gabriel de la cité du rail, puis au lycée Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye) de Dakar.
Le baccalauréat en poche en 1981, il est lauréat du concours général.
Ce qui lui permet d’être admis en classe préparatoire à l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Paris (France). En 1983, Idrissa Seck fait des études en sciences politiques, en section économie et finance.
A 14 ans déjà, il prend goût à la politique. Par le biais de son cousin Alioune Badara Niang, ami d’Abdoulaye Wade, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre fondateur de ce parti, il fait la connaissance de l’opposant historique.
Grand orateur, il gravit très vite les échelons au sein de cette formation politique libérale. Membre du bureau politique du PDS en 1985, il en devient le numéro 2, en tant que secrétaire général adjoint et plus proche collaborateur de Wade qui en fait son directeur de campagne pour l’élection présidentielle de 1988.
L’année suivante en 1989, il rencontre le secrétaire d’Etat américain James Baker (1989-1992) à l’ambassade des Etats Unis au Sénégal, après l’échec de son candidat dans la course présidentielle. L’homme d’Etat américain lui conseille de s’inscrire dans son Université pour réussir à élire son candidat. Grâce au programme de bourses Parvin Fellowship de l’Université de Princeton (Etats Unis), il s’inscrit à la Woodrow Wilson school of public and international affairs.
Au sein du PDS, il a été successivement président de la commission stratégies et secrétaire national chargé des affaires économiques et financières et de la formation des cadres, responsable du parti à Thiès en 1996, suite au décès, l’année précédente, de Boubacar Sall.
Du 15 mars 1995 au 20 mars 1998, il occupe le portefeuille de ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation, suite à la décision de son parti d’entrer dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie du président Abdou Diouf. D’autres membres du PDS, dont Wade, étaient dans ce compagnonnage avec Diouf qui prit fin à la veille des élections législatives de mai 1998.
Il est encore directeur de campagne du candidat Wade pour l’élection présidentielle de 2000.
Abdoulaye Wade élu le 19 mars 2000 le nomme ministre d’Etat, directeur de cabinet.
Idrissa Seck devient Premier ministre du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004. En juillet de l’année suivante, le président Wade met en cause sa gestion des fameux ”chantiers de Thiès”. La cité du rail dont il a été le maire, avait bénéficié d’un programme spécial, pour abriter, le 4 avril 2004, les festivités marquant le 44-ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Elles furent annulées.
Inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État, sans détails sur les faits ainsi qualifiés, il séjourne à Reubeuss, la prison centrale de Dakar, à partir du 23 juillet 2005 jusqu’en début 2006.
Le 7 février de cette année, il recouvre la liberté, ayant obtenu un non-lieu aussi bien sur l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État, que sur le dossier des chantiers de Thiès.
Il se sépare alors du PDS, pour créer avec ses soutiens, le parti ”Rewmi”. Il a été trois fois candidat à une élection présidentielle, en 2007, 2012 puis en 2019 où il était classé deuxième.
En 2020, Idrissa Seck se rapproche de Macky Sall qui le nomme à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), une institution consultative.
Le 24 avril 2023, il renonce à ce poste, pour préparer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.
BOUN DIONNE, L'ANCIEN PILIER DU POUVOIR VEUT LA PRÉSIDENCE
Après 6 ans passés dans l'ombre du président comme directeur de cabinet et Premier ministre, Dionne jette le gant et se dresse face à son ancien allié. Sa riche expérience au service de l'Etat fait de lui un prétendant sérieux à la succession de Sall
Après avoir joué les premiers rôles aux côtés de Macky Sall dont il a été un ardent défenseur, véritable fusible en tant que Premier ministre, pendant près de six ans, Mahammad Boun Abdallah Dionne, 65 ans, a fini par prendre ses distances avec son patron et cherche aujourd’hui à prendre sa place en briguant les suffrages des Sénégalais le 24 mars.
L’ancien Premier ministre (2014-2019), Mahammad Boun Abdallah Dionne, né le 22 septembre 1959 à Gossas, dans la région de Fatick, est un économiste et informaticien de formation.
Il a fait ses études primaires au gré des affectations d’un père commissaire de police, entre Dakar, Pikine Icotaf, Tivaouane, Saint Louis et Diourbel.
Dionne réussit au concours d’entrée en sixième au collège sacré cœur de Dakar avant de fréquenter le lycée Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye) où il a commencé ses études secondaires de la 6e à la 4e.
Il a fait la classe de 3e au lycée Charles de Gaulle de Saint Louis, avant de faire la seconde C au lycée Faidherbe (actuel Oumar Foutiyou Tall) de la même ville.
De retour au lycée Van Vollenhoven, il y fera les classes de première et de terminale et décroche son baccalauréat en série C (mathématiques et physiques) en 1977.
Dionne obtiendra le diplôme de troisième cycle (DEA/master à finalité recherche) avec mention, en sciences économiques, économie internationale et globalisation, spécialité politiques économiques et sociales de l’Université de Grenoble en France (1978-1983).
Il est diplômé aussi de l’Institut d’informatique d’entreprise (IIE) de l’Ecole nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (ENSIIE) de Paris. Titulaire d’un diplôme de relations internationales approfondies du Centre d’études diplomatiques stratégiques (CEDS) de Paris (France) en 1983, il a aussi fait l’institut d’informatique d’entreprise du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris en 1983.
Carrière professionnelle
Economiste de formation, Mahammad Boun Abdallah Dionne a commencé sa carrière en 1983 comme ingénieur à la compagnie IBM France (division des opérations extérieures), en qualité d`ingénieur technico-commercial, avant de rejoindre en 1986, la Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO) où il a occupé les fonctions de chef de service à la Direction centrale de l’organisation et de l’informatique de 1996 à 1997.
Il a également occupé de 1997 à 2003, les fonctions de directeur de l`Industrie au ministère chargé de l`Industrie, avant d’être nommé chef du bureau économique du Sénégal à Paris avec rang de ministre-conseiller de 2003 à 2005.
Il a été à deux reprises directeur de cabinet de Macky Sall, d’abord à la Primature de 2005 à 2007 ensuite à l’Assemblée nationale de 2007 à 2008, sous le régime d’Abdoulaye Wade.
L’ancien Premier ministre a également été fonctionnaire à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) de 2009 à 2010. D’abord en qualité de représentant de cet organisme international en Algérie en 2009 et 2010. Ensuite à Vienne en Autriche, au siège de l’ONUDI où il a occupé successivement, de janvier 2011 à mars 2014, les fonctions de coordinateur senior de la coopération sud puis chef du programme pour l’Afrique et les pays les moins avancés (PMA).
Membre de l’Alliance pour la République (APR) du président Macky Sall, Dionne milite dans cette formation politique de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yaakar (BBY) où il joue un rôle de premier plan pendant une dizaine d’années.
Aux législatives de juillet 2017, c’est lui qui conduit la liste de la mouvance présidentielle qui sortira largement vainqueur avec 125 sur 165 députés à l’Assemblée nationale.
Deux ans plus tard en 2019, il est le directeur de campagne du candidat Macky Sall à la présidentielle. Le président sortant remportera le scrutin dès le premier tour avec 58,27% des suffrages.
Carrière politique
Mahammad Boun Abdallah Dionne a occupé de hautes fonctions gouvernementales dont celle de Premier ministre de juillet 2014 au 14 mai 2019.
Sous son magistère, le gouvernement a mis en œuvre le Plan Sénégal émergent (PSE), devenu le référentiel des politiques publiques du pays.
A partir de mai 2019, à la suite à la suppression de la fonction de Premier ministre au Sénégal, il continua d’assurer les activités de coordination du gouvernement en qualité de ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence du Sénégal, du 6 avril 2019 au 28 octobre 2020, date à laquelle il quitte le gouvernement.
Il se lance en 2021 dans la consultation internationale avant d’être nommé en avril 2023, président du Conseil d’administration de la Banque industrielle pour le commerce et l’industrie (BICIS), d’où il démissionne, le 25 septembre de la même année, après avoir pris la décision de se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
En retrait du terrain politique, il est revenu au-devant de la scène avec sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle, en fin septembre 2023, après le choix porté par Macky Sall sur Amadou Bâ, comme candidat de Benno Bokk Yaakar (BBY).
Mahammad Boun Abdallah Dionne est candidat de la coalition ‘’Dionne2024’’. Il s’est engagé à ne faire qu‘’un seul mandat de 5 ans’’ s’il était élu.
Mahammad Boune Abdallah Dionne est l’auteur de plusieurs publications et articles sur les stratégies de développement économique et social. Il a publié en 2023 ‘’Le lion, le papillon et l’abeille’’ un essai à travers lequel il réaffirme la souveraineté du continent et déconstruit les thèses impérialistes qui maintenaient l’Afrique dans l’asservissement et la dépendance aux puissances occidentales.
L’ancien Premier ministre est aussi ingénieur informaticien et auditeur libre.
Mahammad Boun Abdallah Dionne a été décoré du Grand-Croix de l’Ordre national du mérite et Officier dans l’Ordre national du Lion du Sénégal, Grand Officier dans l’Ordre de la Couronne de chêne du Grand-Duché de Luxembourg et Commandeur de l’organisation internationale de la Protection civile (OIPC-ICDO Genève). Il parle de couramment le français et l’anglais.
par Annie Jouga
AU SECOURS, ON ASSASSINE DAKAR !
EXCLUSIF SENEPLUS - Le processus des « demolition men » s’accélère. L’attrait d’une ville se mesure à ce qu’elle a à offrir d’authentique, d’historique. Nous avons tant de choses à créer et cela dans le respect de tout ce qui nous a précédés
Dans ce dimanche paisible du Dakar-plateau, des coups de burin résonnent au loin !
Déjà, les échafaudages montés sur la façade de cette élégante bâtisse, m’interpellent depuis ce début de semaine ne faisant en fait que confirmer ce que je craignais au sujet de « l’hôtel Vichy », rue Félix Faure, immeuble des années 40, d’une architecture post moderne, dont le gabarit, bien inséré dans les façades de Dakar de cette période et laissé à l’abandon depuis une vingtaine d’années. Et de me dire, tantôt confiante lors des bons jours : « l’aurait-on oublié ? », et les jours de déprime : « quand vont-ils s’y attaquer ? »
Pour avoir vu depuis plus d’une dizaine d’années disparaître du paysage urbain dakarois plusieurs bâtiments dont l’architecture est indéniablement remarquable, au risque de voir son identité piétinée, je reste perplexe.
Qu’est donc l’identité d’une ville ? Et en l’occurrence l’identité de la ville de Dakar ? La question reste entière.
J’ai participé il y a quelques mois à une table-ronde dont le thème évocateur était ainsi libellé : « Métamorphose de Dakar, récits d’une ville de contrastes ».
Un interlocuteur, jeune architecte (français en l’occurrence), nous a fait un long commentaire sur l’absence d’identité de la ville de Dakar avec force argumentaire. Notre cher Sénégal est aujourd’hui envahi par ce genre de « bien-pensants » très connectés, proches des gens de pouvoir et de décision. Et pour cause, aujourd’hui en Europe et partout dans le monde, il s’agit de prioriser la réhabilitation de manière vertueuse plutôt que la construction neuve ! Entre autres engagements pris lors du Forum du bâtiment et du climat, tenu à Paris ce mois de mars 2024 et la déclaration de Chaillot a été signé par 70 pays dont … le Sénégal.
Alors, oui nos pays sont un excellent terrain de chasse, lorsque la commande s’amenuise de l’autre côté de l’océan ; ici il semble si facile de convaincre l’autorité, souvent sourde, ou bien inculte, ou bien avide, ou tout simplement n’ayant pas « le pays au cœur », dont les nombreuses signatures de déclarations n’engagent que très peu ! Il est donc facile pour elle de dire qu’après tout « ce ne sont pas des architectures de chez nous, ce n’est pas notre identité… ».
Et c’est pour cela que nous assistons meurtris, impassibles, à la démolition de bâtiments remarquables, d’une solidité indéniable, mais aussi dont l’histoire inscrite dans la pierre participe de l’identité de la ville.
Avec le projet de « modernisation des biens de l’État de Dakar-Plateau », mis en place dans l’urgence il y a deux ans par le ministère des Collectivités territoriales, le processus des « demolition men » s’accélère.
Comme dans une fin de règne ! Un peu à l’image de cette frénésie de 2012 lorsque la privatisation effrénée de la corniche Est, enfin pour ce qu’il en restait, où l’on a vu comme par magie les statuts fonciers danser au rythme d’un « sabar » endiablé, agrémentés de petits pagnes colorés et brodés au mode non aedificandi, domaine public maritime, pour finir en mode titre foncier ?
Aujourd’hui, la liste est longue, celle des biens de l’État à « valoriser » et déjà ces mêmes architectes, sûrement avec la complicité de nos architectes, travaillent dans leurs bureaux d’études hors Sénégal, à donner « une identité à Dakar », pensent-ils ! Et bientôt, comme il se susurre, allons-nous voir poindre des grands immeubles à la place du ministère des Affaires étrangères construit en 1905 et qui a été entre autres le premier Palais de Justice (dans les années 50).
Il en sera de même, pour la prochaine démolition de la Gouvernance et la Préfecture, sur la place de l’Indépendance, mais aussi des bâtiments militaires vestiges du Camp Lat Dior, situés sur l’avenue Peytavin et emportant je suppose les caïlcédrats centenaires bordant cette magnifique avenue. Appelée au début de la construction de Dakar, boulevard de la Nationale, elle ouvrait la ville sur la mer à l’est et à l’ouest.
On va donc continuer de démolir des bâtiments qui, s’ils étaient réhabilités « de manière vertueuse » comme dit dans la déclaration de Chaillot, devraient minimiser l’utilisation de ressources non-renouvelables et maximiser l’efficacité énergétique. Il s’agit aujourd’hui de « décarboner » la construction et notamment développer l’utilisation de matériaux s’appuyant sur les ressources du territoire.
On va donc continuer de démolir « au marteau et au burin » quand, dans le même temps, les mêmes gens parlent de constructions « intelligentes, de constructions de « dernière génération » (ne me demandez pas ce dont il s’agit !) et sans crainte des risques encourus sur l’environnement et notamment du fait des émissions de gaz à effet de serre, entre autres.
Aujourd’hui, se fermant les yeux, élevant des grands murs de bâtiments le long de la mer, du port à l’aéroport, Dakar est devenue comme paranoïaque et surtout asphyxiée : malade, elle a tourné le dos à la mer.
Absence de vision, absence de goût, même si l’adage dit que tous les goûts sont dans la nature, je ne sais trop ; une chose est sûre c’est que l’attrait d’une ville se mesure à ce qu’elle a à offrir d’authentique, d’historique ; il nous faut donc raconter notre propre histoire, celle qui est inscrite dans les bâtiments et faire en sorte que les siècles se succédant, se « bousculent » mais avec une grande tolérance …
Mais oui, Dakar doit être « modernisée » c’est-à-dire « redevenir » une ville où il fait bon vivre, bon marcher, parce que tout est à sa place.
Mais aussi, il nous faut avoir le courage de ne faire rentrer dans le centre-ville que les véhicules indispensables et donc créer des parkings non pas au centre-ville inaccessible dans le sens du matin pour y rentrer et dramatiquement vide dans le sens de la sortie. Il faut réduire le flux de personnes entrant dans Dakar et là, l’équation BRT questionne.
C’est aujourd’hui plus une question de santé publique.
Oui, il faut « moderniser » les grands immeubles des années 40, 50 et 60, propriétés privées comme publiques, sans leur faire perdre leurs âmes. Et également ces architectures des années 70 et 80 conçues autour du parallélisme asymétrique. Ces architectures sont l’identité de Dakar, du Sénégal.
Moderniser veut dire faire des recherches sur les matériaux du 21e siècle et c’est à cela que sert l’école spécialisée pour qu’enfin les matériaux permettent de construire des architectures qui nous ressemblent, pour qu’enfin nos écritures architecturales soient culturellement conçues.
Nous avons tant de choses à créer et cela dans le respect de tout ce qui nous a précédés, avec humilité.
Aussi, il est impératif que dans notre pays les écoles foisonnent pour que nos jeunes générations se bousculent pour réinventer le futur…
Moderniser Dakar s’entend de façon globale et s’inscrit à l’échelle du territoire et non pas ponctuellement même s’il est important que chaque quartier trouve (ou retrouve) son identité.
Pour Dakar, d’aucuns diront que c’est trop tard !
Pour ma part, j’y crois toujours et encore, même si je sais que cela sera difficile mais pas impossible.
Altercation des militants de «Diomaye Président» et APR
Des affrontements se sont encore produits hier à Pikine Ouest entre des militants de l’Alliance pour la République (APR) et ceux de la coalition « Diomaye Président », lors du passage de la caravane de l’opposition. En effet, des militants de « Diomaye Président » ont eu à se battre contre ceux du pouvoir qui organisaient une rencontre devant leur permanence. Il y a eu des échanges de coups de poing et de jets de pierres entre les deux camps. Ce qui a occasionné 4 blessés du côté de Benno bokk Yaakaar et des chaises et voitures saccagées. Ce qui a fait sortir l’actuel PCA de Sen’eau, Pape Gorgui Ndong, de ses gonds qui accuse le député Guy Marius Sagna et compagnie d’avoir perpétré des actes ignobles.
Le Pds a-t-il l’intérêt et la qualité à agir ?
Le doute est semé depuis l’annonce du recours du Parti démocratique sénégalais (Pds) et de candidats «spoliés » pour l’annulation du décret convoquant le corps électoral. D’aucuns pensent que la Cour suprême va annuler le décret et par conséquent occasionner un second report de la présidentielle. Mais l’expert électoral Ndiaga Sylla s’interroge sur l’intérêt et la qualité à agir des plaignants. D’autant qu’ils ne compétissent pas à la présidentielle. Aussi, se demande-t-il si la Cour suprême pourrait passer outre la plénitude de juridiction du Conseil constitutionnel et annuler un décret pris en exécution d'une décision dudit Conseil qui s'impose également aux autorités juridictionnelles, en vertu de l'article 92 de la Constitution. En tout cas, on sera édifié dans les prochains jours. En attendant, les candidats continuent de sillonner le pays pour vendre leurs projets de société.
Les bulletins de vote à l’effigie du 25 février sont sur place
Alors que les suspicions sur un éventuel report de la présidentielle vont bon train, le Premier ministre assure que le scrutin va bien se tenir. En passant le témoin à son successeur au ministère de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba a rassuré la classe politique que le matériel électoral est acheminé à l’intérieur du pays comme à l’étranger. Il indique que les bulletins qui portent la date du 25 février sont déjà en place. Ce qui lui fait dire que l’organisation pratique de la présidentielle est déjà faite. Le chef du gouvernement promet une élection transparente et dans le calme. A l’en croire, on pourra avoir une période électorale péremptoire si tout se passe dans les règles de l’art. Il réitère que les 19 candidats auront la protection de la police. Chacun des candidats aura deux éléments de la Bip durant toute la campagne électorale.
Une personne tombe sur les voies du TER et se blesse
Une personne extérieure aux activités du Train express régional (TER) est tombée sur les voies à la gare de Rufisque. C’est ce que rapporte un communiqué parvenu hier à «L’As . Selon le document, les équipes d'intervention ont été mobilisées sur place afin d'assurer la sécurité et de prendre en charge le blessé.
Des centres d’incubation pour les jeunes de Thiès
Le mouvement inclusif pour un Sénégal d’Espoir (MISE) de l’Inspectrice des Impôts et des Domaines Mme Diariatou Aïdara Camara a apporté une touche particulière à la célébration de la journée des droits de la femme à Thiès. En lieu et place du folklore, le mouvement a permis à plus de 300 femmes de formaliser leurs activités génératrices de revenus, qui ont reçu leurs parchemins, après des formations pointues. Selon Diariatou Aïdara Camara, la démarche est conforme à la vision du mouvement et colle parfaitement au thème de la journée, «auto-entrepreneuriat des femmes, gage de sécurité». Pour elle, il est primordial d’apporter un soutien solide aux femmes, la sève nourricière de toutes les sociétés, afin de construire une société plus juste et équilibrée et dans ce cadre, il urge de veiller à ce qu’elles bénéficient des mêmes opportunités que les hommes. En guise d’accompagnement, elle a également remis aux récipiendaires des cuisinières, pour leur permettre de réaliser ce qu’elles ont appris en pâtisserie. Il s’y ajoute un congélateur et tout le petit matériel nécessaire pour bien mener leurs activités économiques. La cérémonie de remise des attestations a été marquée par le lancement des centres d’incubation pour les jeunes de Thiès.
Autonomisation des femmes et emploi des jeunes
Autonomiser les femmes et offrir des emplois aux jeunes. Tel est le crédo que s’est fixé l’Association africaine pour un avenir meilleur (03 Am) que dirige Gany Gadiaga dit «Papis Gadiaga ». Leurs responsables qui misent sur l’agriculture et le capital humain ont su conceptualiser et expérimenter leur projet au niveau de la forêt classée de Mbao en recrutant 24 jeunes et autonomiser des femmes de la commune de Tivaouane Diacksao grâce à leur partenariat avec Mangwana dans la région de Toscane, en Italie, avec l’investissement de 100 millions dans la première phase de ce programme. D’ailleurs, une visite des champs a permis aux bénéficiaires du projet d’exprimer leur satisfécit au responsable de l’association tout en exhortant l’État du Sénégal d’accompagner Papis Gadiaga dans sa croisade contre la pauvreté.
Plaidoyer pour des crèches dans les entreprises
Les femmes de la centrale syndicale «Udts» continuent leur plaidoyer pour la ratification de la C190 de l'OIT pour mettre un terme aux violences que subissent les femmes dans les entreprises. Les femmes de l'Union Démocratique des Travailleurs du Sénégal ont ainsi saisi l’opportunité d’une journée de plaidoyer sur les droits des femmes, organisée par leurs sœurs du secteur informel, pour réclamer la facilitation de l’accès à la terre et l’installation de crèches au sein des entreprises.
Procès des maraîchers de Lendeng
Sauf un autre renvoi, le procès des maraîchers de Lendeng va se tenir aujourd’hui au tribunal de grande instance de Dakar. Après un renvoi mardi dernier par le juge motivé par l'absence de la partie plaignante, les 9 maraîchers en détention seront de nouveau devant le prétoire. Les organisations de la société civile, les familles des détenus et des défenseurs des droits humains appellent à la mobilisation au tribunal de Dakar pour réclamer la libération des maraîchers en détention depuis le 29 février 2024.
Le Sytjust tire sur Me Aissata Tall Sall
Épargnée depuis son arrivée à la tête du département ministériel, Aissata Tall Sall est désormais dans le viseur du syndicat des travailleurs de la Justice (SYTJUST). Selon le secrétaire général du Sytjust, Aya Boun Diop, ce service névralgique est sinistré par l’incapacité de Mme Aissata Tall Sall de désamorcer la grève des travailleurs de la justice qui dure depuis le 23 novembre 2023. Il estime qu’elle a complètement échoué dans sa mission d’assurer aux sénégalais un service public de la justice exempt de dysfonctionnement. Pour le syndicaliste, la Garde des Sceaux a montré ses limites objectives de management et son manque de leadership. Apparemment, dit-il, l’avocate ne connaît pas la mission de Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A l’en croire, depuis son arrivée au ministère de la justice, Me Aissata Tall Sall s’est fait spectatrice à la première loge de la grève des travailleurs de la justice. Elle n’a rien entrepris pour la satisfaction des revendications légitimes des travailleurs de la justice, regrette Me Diop. Elle a plutôt, dénonce le greffier, abusé du confort de ne pas avoir été interpellée publiquement depuis lors par le Sytjust qui portait la récrimination uniquement sur Gallo Ba, ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public. Me Aya Boun Malick Diop pense que le magistère de Mme Aissata Tall Sall à la chancellerie est le plus catastrophique pour le destin des travailleurs de la justice et pour le droit des justiciables et des usagers du service public de la justice. Le syndicat décrète une grève de 72 heures.
L’Ofnac dément la convocation d’Amadou Ba et des juges
La rumeur sur la convocation du candidat Amadou et des deux magistrats du Conseil constitutionnel accusés de corruption par l’Ofnac s’est répandue comme une traînée de poudre. Mais elle a été démentie formellement par le président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye qui en a eu écho comme tout le monde.
Le croissant lunaire aperçu
Le croissant lunaire a été aperçu hier dans plusieurs localités du pays. Ainsi la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire annonce que le mardi 12 mars 2024 sera le premier jour du mois lunaire de Ramadan. Ainsi le reste de la communauté musulmane a entamé aujourd’hui le jeûne.
Le supercalculateur lancé
Le supercalculateur est désormais ouvert au public. Il a été inauguré hier par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, Pr Moussa Baldé, en présence du Directeur du Cineri Pr Ousmane Thiaré. Cette machine est la 3e la plus puissante en Afrique avec une capacité de 537,6 Téra flot. Selon le ministre, cet outil qui est le plus puissant d’Afrique va changer le visage de la recherche au Sénégal comme le veut le Président Macky Sall. A l’en croire, ce supercalculateur est un investissement important du Sénégal dans le cadre du PSE, du renforcement du capital humain, en particulier la recherche scientifique au Sénégal. Il lance un appel à toute la communauté scientifique sénégalais voire de la sous-région pour venir éprouver cette machine qui est à la disposition de toutes les universités et chercheurs. Selon le Directeur de la Cineri, Pr Ousmane Thiaré, maintenant il reste à travailler et chercher les collègues qui sont dans les universités pour qu'ils viennent se servir de cet outil. L’Etat du Sénégal qui s’est engagé dans ce projet a réfléchi à tous les plans d’action.
Le Saems dénonce le regroupement des deux ministères
Le secrétaire général du Saems, El Hadj Malick Youm, dénonce le regroupement des départements de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Selon lui, cela témoigne d’un manque de vision du régime pour le secteur de l'Éducation. A l’en croire, le président de la République a montré qu'il n’a presque pas de vision pour le secteur de l'Éducation car compte tenu de la taille de ces ministères, il n’est pas logique de les regrouper.
Par Amadou Gallo DIOP
CONSEILS RAMADAN 2024
Le Ramadan 2024 (1445 Hijri) démarre en ce début de semaine du mois de Mars. Beaucoup de musulmans vont jeuner en passant près de 14 heures sans boire, ni manger, de l’aube au crépuscule.
Le Ramadan 2024 (1445 Hijri) démarre en ce début de semaine du mois de Mars. Beaucoup de musulmans vont jeuner en passant près de 14 heures sans boire, ni manger, de l’aube au crépuscule. À côté de l’aspect spirituel et résilient, ce pilier, parmi les fondamentaux de l’Islam, met l’organisme humain à l’épreuve sur les plans physiologique, nutritionnel et hydrique.
Les effets d’un jeûne bien conduit sont sanitairement bénéfiques pour qui peut le supporter. Au cours des deux repas autorisés à l’aube et au crépuscule, il faut veiller à bien s’hydrater et s’alimenter raisonnablement. Le repas matinal ne doit pas être négligé, ni sauté, car il est très important pour s’approvisionner en eau et en énergies, via des nutriments et pouvoir affronter une journée d’abstinence. À la «coupure», buvez d’abord. Un liquide tiède de préférence. Privilégiez l’eau, une tisane, un chocolat chaud ou un café léger et bannissez les limonades du commerce, car elles sont excessivement sucrées. Il vaut mieux préparer ses propres jus naturels et les sucrer modérément. Puis nourrissez-vous progressivement et sainement, en variant les mets tout le long du Ramadan. Il ne faut pas bourrer en quelques minutes l’estomac resté vide toute la journée, d’une masse déraisonnable de nourritures. Éviter les excès de pâtisseries et autres multiples sucreries et petits salés. Il ne faut pas jeuner quand votre condition médicale ne le permet pas. Ainsi, quand on a un ulcère et autres problèmes gastriques, la vacuité de l’estomac favorise l’apparition de douleurs abdominales, voire de saignement ou de perforations de la muqueuse de l’estomac. Idem quand on souffre de problèmes hormonaux graves, ou qu’on a de la fièvre, avec des conséquences fâcheuses possibles. Éviter de jeuner aussi quand on doit prendre certains médicaments à des horaires diurnes précis ou ceux dont les effets secondaires sont à risque pour le jeuneur : aspirine, quinine, certains médicaments du cœur, anti-diabétiques. Ils favorisent les hypoglycémies dont les signes avant-coureurs sont : maux de têtes, tremblements, faim douloureuse, malaises. L’évolution pouvant se faire vers une chute et syncope.
Hygiène du sommeil
Coté hygiène du sommeil : un individu normal dort, selon le besoin éprouvé et l’âge, 6 à 8 heures. Au fil de l’âge, notre temps de sommeil se réduit. Durant le Ramadan, l’agenda classique est : réveil vers 5 heures du matin, préparations diverses, suivies d’activités quotidiennes et autres. Tout ceci est entrecoupé de prières obligatoires et de prières surérogatoires (nafila) plus ou moins prolongées. Donc pas beaucoup de place pour le sommeil réparateur classique. Conséquence inéluctable : accumulations de dettes de sommeil. La prise massive de boissons trop sucrées et excitants divers (caféine, thé trop fort, etc..) aggrave les facteurs perturbateurs du sommeil durant le Ramadan. En outre, le fait que la nourriture soit trop épicée (poivre, piment et autres) et trop grasse, consommée tard le soir en plus, entraine des lenteurs de digestion et des remontées gastriques, gênant l’endormissement ou provoquant des réveils nocturnes. Le fait de manger trop gras, trop salé et trop sucré, influe aussi négativement sur la qualité de la santé générale et du sommeil en particulier. Conséquence de ces dettes accumulées de sommeil : lourdeurs, maux de tête, irritabilité, douleurs diffuses, trous de mémoire et mauvaise concentration. Pour une meilleure gestion du besoin minimal de sommeil, il faut exploiter toutes les occasions, de nuit, comme de jour, pour dormir et se sentir reposé. Il n’y a pas de solutions miracles. Quelques ‘astuces’ : grasse matinée pour les uns, sieste pour certains, petits ‘sommes’ répétés pour les autres.
Pratique du sport
Durant ce mois de jeun, il faut quand même bouger. La pratique du sport en période de Ramadan, est possible, si elle est encadrée par de bonnes précautions. Faire du sport en pleine journée pour un jeûneur n’est pas recommandé. Que faire ? deux formules au choix : 1/ une activité physique modérée, durant une trentaine de minutes et la terminer à temps pour pouvoir prendre sa douche, se changer et couper le jeûne dans les minutes qui suivent ; 2/ ou bien rompre le jeun, manger léger, aller faire son sport, puis mieux manger après. Mais pas trop tard. En tous cas, veiller à toujours bien s’hydrater, surtout en cette période au climat instable. Vers la fin du Ramadan, surveiller d’éventuels et discrets signes de carences nutritionnelles qui peuvent se manifester chez certains jeûneurs : fatigabilités intenses, crampes, fourmillements aux pieds et mains ou autres gênes. Une alimentation variée lors des deux repas autorisés, riche en fruits, légumes, protéines et céréales diverses, produits laitiers, voire une supplémentation multivitaminée pharmaceutique, peuvent alors faire du bien.
Dans les mosquées et autres lieux de prières communes, respecter les règles de prudence et d’hygiène. En respectant ces conseils chaque année rappelés, et comme en attestent plusieurs données scientifiques, nous pouvons rendre bénéfique pour l’organisme et la santé, cette période de Ramadan, coïncidant bien heureusement, encore cette année, avec le Carême de nos parents Chrétiens.
Et que toutes nos prières soient agréées par Allah, Notre Miséricordieux Créateur.
DU NOUVEAU DANS LE DOSSIER OUSMANE SONKO
"La condamnation d’Ousmane Sonko par contumace est définitivement anéantie. La condamnation pour diffamation étant couverte par la loi d’amnistie, le casier judiciaire de M. Sonko redevient vierge ", selon Juan Branco.
« L’Etat du Sénégal se désiste de son pourvoi contre la décision de Dakar ». C’est l’avocat Me Juan Branco, membre du collectif des avocats du leader de lex-Pastef, Ousmane Sonko, qui a fait cette révélation à travers le réseau social X.
À en croire l’avocat français, « la condamnation d’Ousmane Sonko par contumace est donc définitivement anéantie. La condamnation pour diffamation étant couverte par la loi d’amnistie, le casier judiciaire de M. Sonko redevient vierge ». Mieux, Juan Branco affirme toujours sur X que « M. SONKO sera réinscrit sur les listes électorales à date de promulgation de la loi d’amnistie ».
MBAYE NDIAYE EN IMMERSION DANS LES TRANCHEES DES SOLDATS DE L’ECONOMIE
Sur le front de la guerre pour protéger notre économie, les agents des douanes veillent jour et nuit, sans relâche et sans dormir, dans des tranchées fortifiées à nos frontières.
Au moment où certains directeurs généraux et chefs de service battent campagne électorale, le directeur général des Douanes, Dr Mbaye Ndiaye, vient, lui, de terminer une éprouvante campagne économique qui l’a mené à Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda et Ziguinchor. Une tournée destinée à remonter le moral des agents et s’enquérir surtout de leurs conditions de travail souvent inhospitalières dans le but de voir comment les améliorer. Dans le cadre du renforcement de la coopération avec des administrations des douanes soeurs, le Dr Mbaye Ndiaye s’est aussi rendu au Mali, en Guinée et en Gambie.
Sur le front de la guerre pour protéger notre économie, les agents des douanes veillent jour et nuit, sans relâche et sans dormir, dans des tranchées fortifiées à nos frontières. Souvent dans des zones très inhospitalières. C’est justement pour s’enquérir des conditions de travail de ses unités que le directeur général des Douanes, Dr Mbaye Ndiaye, est allé rendre visite à ses hommes dans les postes frontaliers et check-points les plus reculés du pays. La première étape de cette tournée l’a conduit successivement dans les directions régionales des Douanes du Centre regroupant Diourbel, Fatick, Kaolack et Kafrine. Et pour la deuxième étape, le patron des gabelous s’est rendu dans les régions douanières du Sud-est (Tambacounda et Kédougou) et du Sud (Kolda et Ziguinchor).
Partout où il est passé, le directeur général des Douanes, Mbaye Ndiaye, après s’être enquis des conditions de travail de ses hommes et leur avoir remonté le moral, s’est réjoui du travail remarquable abattu par les soldats de l’économie en termes de mobilisation des recettes budgétaires et de lutte acharnée contre la fraude sous toutes ses formes.
Également, il a insisté sur les défis spécifiques des zones frontalières notamment celles du Sud-est et du Sud, ainsi que sur la nécessité de renforcer la vigilance au regard des menaces sécuritaires ainsi que de l’impératif de prise en charge rapide des marchandises.
Au titre des conditions de travail des agents et conformément au Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (Promad) en cours de mise en œuvre, le Dg des Douanes a instruit ses services compétents de mettre en place les équipements et installations de nouvelle génération qu’exige aujourd’hui la défense économique du territoire douanier.
Au terme de cette tournée, le directeur général des Douanes, Dr Mbaye Ndiaye, s’est dit satisfait d’avoir passé des nuits et des jours avec les soldats de l’économie sur le terrain, en partageant leurs conditions de vie, pour se rendre compte de l’effectivité de l’application des nouvelles réformes, apprécier son impact et apporter des solutions aux problèmes éventuels qui en résulteraient. En outre, dans le cadre du renforcement de la coopération avec les administrations des douanes des pays voisins, le Dr Mbaye Ndiaye s’est rendu, tour à tour, en République du Mali, en République de Guinée et en République de Gambie. Les échanges ont porté essentiellement sur l’assistance mutuelle administrative entre les administrations douanières des différents pays et la mise en service et/ou la création de postes de contrôle juxtaposés. Comme on dirait à propos d’Ulysse, heureux qui, comme le Dr Mbaye Ndiaye,…a fait une tournée éprouvante !
MAMADOU LAMINE DIALLO D ÉCLINE UN PROJET AVEC QUATRE GRANDS PILIERS
Le président du parti Tekki, candidat à la course pour le fauteuil présidentiel, détaille ses priorités.
La campagne électorale pour la présidentielle du 24 mars est relancée depuis hier, après un arrêt imposé par le président de la République. Les différents candidats à la course pour le fauteuil présidentiel, dévoilent petit à petit chacun son projet de campagne. Mamadou Lamine Diallo s’attarde sur les priorités.
Le président du parti Tekki, Mamadou lamine Diallo a dévoilé son programme de campagne. Dans ce projet, il entend prendre des mesures d’urgences une fois à la tête du pays. Ces mesures sont : l’apaisement du climat socio-politique, la restauration des droits politiques et civiques des citoyens, le soulagement des familles, les travailleurs et des entreprises sénégalaise, la sauvegarde des ressources naturelles menacées, l’aménagement de la dotation des territoires en infrastructures de base.
Pour ce faire, il articule son projet sur les quatre piliers que sont : la restauration des valeurs qui sous-tendent la République ; la réconciliation du sénégalais avec les institutions ; la construction d’une nouvelle économie offensive planifiée d’industrialisation et, enfin, la construction d’un Sénégal brillant en Afrique et dans le monde. Un programme qui, selon lui, permettra d’inclure tous et d’apporter des soutiens aux opérateurs économiques dans un élan d’aménagement du territoire en pôles régionaux de développement. Dans ce sillage, le développement du capital humain n’a pas été en reste.
Par Pape NDIAYE
MAKHTAR CISSE, UNE MISSION PERILLEUSE POUR UN SOLDAT AU SERVICE DE LA PATRIE
Jouant un rôle central dans l’organisation du commandement territorial, le maintien de la cohésion des institutions et de l’ordre public, Mouhamadou Makhtar Cissé, en tant que ministre de l’Intérieur, est aussi tenu d’assurer la sécurité
Mouhamadou Maktar Cissé nommé ministre de l’Intérieur. C’est la surprise du chef lors du remaniement ministériel de vendredi dernier ! La nouvelle est tombée comme un très lourd fardeau sur les épaules du tout nouveau ministre de l’Intérieur puisqu’il va devoir s’atteler à organiser des élections libres et transparentes le 24 mars prochain. C’est à dire dans deux semaines à peine. Des exigences démocratiques du peuple sénégalais d’abord, et de la communauté internationale regroupant les bailleurs et partenaires financiers pour étendre davantage — ou même maintenir — leur soutien au Sénégal en crise politique.
Jouant un rôle central dans l’organisation du commandement territorial, le maintien de la cohésion des institutions et de l’ordre public, Mouhamadou Makhtar Cissé, en tant que ministre de l’Intérieur, est aussi tenu dans le même temps d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Face à cette double mission à la fois noble et périlleuse, l’ancien enfant de troupe et l’ex-patron des douanes de notre pays a heureusement le profil de l’emploi. Il est vrai que le tout nouveau ministre de l’Intérieur est un Inspecteur général d’Etat (IGE) c’est à dire un grand commis qui a blanchi sous le harnais de l’Administration dont il connaît les méandres. Il a aussi la confiance du chef de l’Etat dont il était jusqu’à sa nomination vendredi dernier le directeur de cabinet c’est-à-dire le plus proche collaborateur. Le poste le plus sensible qui soit ! Autant dire qu’il est plus qu’outille pour conduire et mettre en œuvre le processus de la présidentielle dans un contexte politique très agité. Seulement, nombreux sont les observateurs qui s’interrogent sur les raisons qui ont conduit Makhtar Cissé à accepter un tel ministère à problèmes dans un régime finissant ?
Pourquoi a-t-il consenti que le président Macky Sall lui file une encombrante casquette voire une patate aussi chaude que l’organisation des élections les plus compliquées de l’histoire politique du Sénégal ? Et ce à deux semaines seulement de l’échéance ! Une véritable mission commando pour ne pas dire une véritable opération suicide voire casse-pipe ! Il est vrai que l’homme adore relever les défis apparemment insurmontables et est spécialiste des missions impossibles ! A preuve par sa mission de sauvetage d’une Senelec moribonde et dont nul ne voulait à l’époque.
Se considérant comme un soldat au service de la Patrie, Mouhamadou Makhtar Cissé avait à ce point réussi à redresser l’électricien national et à la rendre liquide que les prétendants se sont aussitôt bousculé au portillon pour le remplacer ! Car elle était redevenue attractive.
Pourquoi Makhtar Cissé est-il revenu aux commandes d’un navire troué par les faucons et qui risque de prendre eau au soir du 25 mars prochain ? Makhtar Cissé se souvient-il que le capitaine Macky l’avait éjecté du navire lors d’une belle traversée en eaux calmes ? Bref, ses détracteurs ont tant et si bien murmuré à l’oreille du chef pour le calomnier que Mouhamadou Makhtar Cissé avait fini par être limogé. Sans faire de bruit, il était retourné à l’Inspection générale d’Etat, le prestigieux corps auquel il appartient, et coordonné les travaux de construction de la grande mosquée de Tivaouane en tant que «talibé Cheikh ».
Stoïque, il a enduré sa traversée du désert avant de revenir comme directeur de cabinet du président de la République. Une chose est sûre : Mouhamadou Makhtar Cissé pouvait décliner un poste aussi problématique que celui que lui a offert le président vendredi. Sauf, encore une fois, que Mouhamadou Makhtar Cissé un grand commis de l’Etat, un brillant soldat de la République très rigoureux dans les principes.
Un technocrate apolitique rompu à la tâche et soucieux des intérêts du pays. Soldat, douanier, avocat, financier, économiste juriste, électricien et pétrolier, Makhtar Cissé est un technocrate aux multiples qualités professionnelles. Comme le disait le -président Macky Sall à l’endroit de l’actuel ministre de l’Intérieur alors qu’il était ministre de l’Energie et du Pétrole, est un homme qui apprend et comprend très vite au point d’en savoir presque autant que les ingénieurs !
Autre atout de l’homme en cette période d’élection présidentielle, c’est la confiance et la crédibilité des différents acteurs politiques. Car Makhtar Cissé a une grande capacité d’écoute et d’anticipation pour accomplir sa redoutable mission à la tête du ministère de l’intérieur.