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12 février 2025
RECOURS DEVANT LA COUR SUPRÊME, POURQUOI LES CHANCES DU PDS ET SES ALLIÉS SONT NULLES
«La Cour suprême a toujours jugé que les décrets de convocation du collège électoral et de fixation de la date de l’élection sont des actes de gouvernement insusceptibles de recours pour excès de pouvoir».
Le Parti démocratique sénégalais et ses alliés au sein du Front démocratique pour une élection inclusive (Fdpei) ont annoncé un recours dès lundi contre «le décret de convocation du collège électoral et tout autre décret concernant cette élection du 24 mars pour excès de pouvoir devant la Cour suprême avec demande de sursis à exécution».
Mais Karim Wade et Cie n’ont aucune chance d’obtenir gain de cause. Du moins c’est l’avis d’un spécialiste en la matière qui est formel.
«La Cour suprême a toujours jugé que les décrets de convocation du collège électoral et de fixation de la date de l’élection sont des actes de gouvernement insusceptibles de recours pour excès de pouvoir», a-t-il confié.
MACKY SALL A REÇU L’INITIATIVE POUR LA RÉUNIFICATION DES AILES POLITIQUES ET ARMÉES DU MFDC
Lors de cette rencontre faisant suite à la signature d’un accord de cessation des hostilités au mois de mai dernier, Macky Sall a salué “le courage historique” des ex-combattants en insistant sur “l’accompagnement nécessaire” à leur réinsertion sociale.
Le chef de l’Etat Macky Sall a reçu conjointement, vendredi, l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance et d’ex-combattants de la faction de Diakay, dans le département de Bignona, saluant leur “courage historique”, a-t-on appris de la présidence sénégalaise.
Lors de cette rencontre faisant suite à la signature d’un accord de cessation des hostilités au mois de mai dernier, le Président Macky Sall a notamment salué “le courage historique” des ex-combattants en insistant sur “l’accompagnement nécessaire” à leur réinsertion sociale.
Au moins, 250 combattants du MFDC ont acté au mois de mai 2023 le dépôt des armes lors d’une cérémonie organisée à Mangone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement indépendantiste.
“Cette cérémonie s’inscrit en lettre d’or dans l’histoire du Sénégal. Elle est l’aboutissement d’un processus de négociations entre l’Etat du Sénégal représenté par le comité ad hoc sur la paix en Casamance et l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées du MFDC qui a duré presque trois ans”, avait déclaré le gouverneur de Ziguinchor Guédj Diouf.
L’autorité administrative avait souligné également que les négociations ont été menées de main de maitre “dans la plus grande discrétion par des hommes et des femmes engagés et épris de paix”.
par Ibra Pouye
LE DON DE SOI POUR LA PATRIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Babacar, Modou, Moussa, Cheikh, Mansour, Bounama, Chérif, Famara, Prospère, Sadio, Cheikhouna, Baye Cheikh, Cheikh Wade, Didier Badji... Vous étiez les remparts de la République et de la Révolution matée dans le sang
La patrie, terme galvaudé de nos jours. Jours inouïs de liberté. La patrie d'autrefois et des ailleurs meilleurs garde toujours sa quintessence dans certaines contrées, proches et en même temps lointaines de nos envies et de nos désirs de liberté. Je ne sais pas de quoi je suis fait. Mais d'esprit et de matière. Ce dont je sais c’est que je veux être libre de toute entrave. Ce dont je sais c'est que je veux être libre de toute dénomination puérile. De mes dernières heures sur cette terre qui est mienne, sous l'ombre du baobab centenaire, je veux vous dire qu'une belle odyssée humaine s'achève, offrant ma belle poitrine virile aux balles de la mitraille. Fauché tel un phénix en plein vol par le geste du prince.
Macky Sall et sa cohorte de bidasses ont fini par achever ma personne. Mort d'une humanité très jeune. Ci-gît le jeune qui a donné sa vie pour que renaisse la patrie mère. Pour un Sénégal prospère. Un Sénégal de renouveau. Un Sénégal de joie. Afin un Sénégal purifié de ses basses besognes et de ses déchets humains. Reconnaissance en ce jour béni pour le Seigneur, le berger de nos âmes. Gloire et reconnaissance à ces jeunes hommes tombés sur le champ de bataille en des jours où l'aurore maléfique régnait. L'aube du diable.
L'homme devenu diable comme naquit ce Rwanda, cette belle région aux mille collines, souillée à jamais par le sang de ses propres fils. Larmes et sang pavent cette terre qui nous est si chère. Le Sénégal. Fils et martyrs de la nation, vous ne serez jamais oubliés. Martyrs de la révolution, vous ne serez jamais trahis. Et sont-ils morts pour l'éternité ? Non, vous serez toujours dans nos cœurs et dans nos pensées pieuses.
Babacar, Modou, Moussa, Cheikh, Mansour, Bounama, Chérif, Famara, Alassane, Pape Sidy, Prospère, Sadio, Cheikhouna, Baye Cheikh, Cheikh Wade, Fulbert Sambou, Didier Badji (...). Vous n'êtes pas morts pour rien. Le Seigneur dans toute sa bonté et sa mansuétude a décidé du sort de ces jeunes braves gens partis à la fleur de l'âge. Le don de soi pour la patrie. Ils l'ont porté en bandoulière en bravant le danger et cette vie par-devers eux. Leurs douces sonorités nous manquent et hantent nos sommeils de juste ; maman je veux voir le soleil ; maman je veux jouer au ballon ; maman je veux courir derrière mes amis d'enfance ; maman je veux voir le coucher du soleil. Des mots qui rappellent l'existence. Une existence parcellaire remplie de joie et de duretés.
Mais libre, Babacar l'était. Libre, Modou Guèye l'était. Libre comme Birago Diop dans Leurres et lueurs l’était. Vous ne serez jamais morts parce que vous tapissez nos vies et le souvenir de vos beaux visages et gestes sont en nous et la nation vous sera reconnaissante ad vitam æternam. A Babacar Samba, un parent, ton père ne cesse de te pleurer et de prier pour toi. Petite étoile filante, va et file tout droit dans ce beau firmament que nous ne tarderons pas à rejoindre. La vie est un combat et vous avez fait de ce combat un don de soi.
Tombés vous êtes, les armes à la main. Tombés vous êtes avec ce grand rêve de liberté. Une liberté retrouvée à jamais dans le firdaws (paradis) du Seigneur, entourés d’anges vous accueillant et de belles nymphes chantonnant votre gloire de résistants sur terre. Vous n’êtes point étrangers. Vous êtes de vrais Sénégalais, de vrais citoyens ayant eu comme credo, ce don de soi pour la patrie renaissante. Le peuple vous chante et son héros Ousmane Sonko vous vénère. Vous étiez poètes d’une vie et des révoltés d’une éphémère existence. Vous étiez les remparts de la République et de la Révolution matée dans le sang. Contre l’injustice, vous vous êtes levés tel un seul homme à l’assaut des vagues de cette mascarade du fait du prince. Peuple épris de justice et de liberté bâillonné et administration aux ordres. Vous avez hissé haut notre drapeau. Ce symbole de la résistance que le monde entier nous reconnaît. Ivres d’un changement qui point à peine, vous avez bravé la meute de loups assoiffés de sang et de larmes. Le sol de la patrie vous salue et vous dit, ô braves jeunes gens, bon repos dans mes entrailles. Et oui vous étiez une bonne bande de copains, à la vie comme à la mort et sans vous connaître. Mais la nation toute entière sait reconnaître ses enfants morts pour le sacrifice suprême. Vous êtes morts pour que renaisse la fraternité entre Sénégalais. Par-delà et par l’existence mémorielle, vous allez toujours vivre parmi nous, damnés de la terre que célébrait Frantz Fanon, cet éternel incompris.
Entre au Panthéon, à notre Panthéon sénégalais et africain, la soixantaine de martyrs. Combattants de la liberté pour que nous puissions vivre librement et dignement. Le Sénégal, beau petit pays, se doit de vous honorer et à sa manière. Une ode à la reconnaissance et au recueillement et que vos souvenirs parmi nous ne périssent jamais. Par-là, chers jeunes martyrs, vous entrez en héros et le peuple vous salue. Ivres de liberté, de justice et des envies d’ailleurs, vous êtes tombés sur le champ de bataille pour un Sénégal meilleur.
En ce jour mémorable de recueillements, le soleil luit pour vous et le Sénégal, reconnaissant, vous accueille et prie pour la paix de vos âmes même si vous serez toujours parmi nous. Sans chercher à être connus, nous vous célébrons, braves jeunes gens, nos héros. Et permettez-moi de vous offrir cette ode de feu le poète Birago Diop, feu parmi vous, braves martyrs de la nation ; Les morts sont dans l’ombre qui s’éclaire ; Les morts ne sont pas sous la terre ; Les morts ne sont pas morts ; Ils sont dans la Case, ils sont dans la foule. Et à celles et à ceux me parlant d’amnistie de vos bourreaux, je leur dis ceci et par une insolence me seyant : je chierai sur cette loi innommable qui insulte vos mémoires de martyrs du don de soi pour la patrie.
LE MINISTÈRE DE LA FEMME SOULIGNE L’IMPORTANCE D'ASSOCIER LES FEMMES DANS LE PROCESSUS DE PACIFICATION DE L'ESPACE POLITIQUE
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars sous le thème : « La participation politique des femmes : levier de consolidation de l’État de droit et de cohésion sociale »
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars sous le thème : « La participation politique des femmes : levier de consolidation de l’État de droit et de cohésion sociale ». C’est ainsi que le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants a organisé un panel de haut niveau au grand théâtre pour mettre en lumière le rôle essentiel que jouent les femmes dans la construction d’une société de paix et de développement.
Le Sénégal a « plus que jamais, besoin de l’apport de toutes ses forces vives pour la pacification de l’espace politique et le raffermissement de la cohésion nationale, comme l’a affirmé le Chef de l'État, Macky Sall, dans ses discours », a rappelé le représentant du ministre de la Femme, M. Muhammad Ndiaye, dans son discours d’ouverture.
Il est important, selon M. Ndiaye, d’associer les femmes dans ce processus afin qu'elles puissent faire montre de leur génie et de leur expertise. « D’ailleurs, ne pas les inclure dans cette étape importante, fondatrice d’un nouveau départ pour notre pays, serait manquer aux engagements pris dans le cadre de la Résolution 1325 », a-t-il insisté en cette veille de campagne électorale.
Par ailleurs, le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants a rendu un vibrant hommage au regretté Mame Ngor Diouf, ancien Secrétaire général rappelé à Dieu récemment.
« Magistrat émérite, Mame Ngor, comme l’appelaient affectueusement les acteurs de la protection, était un citoyen accompli qui a servi son pays avec patriotisme et dévouement. Grand commis de l’État, avec un sens très élevé des responsabilités et des valeurs de la République, il a, à travers les différentes fonctions qu’il a occupées, beaucoup contribué à l’amélioration des droits des femmes, des enfants et des groupes vulnérables », a témoigné le directeur de cabinet du ministre à l'endroit du défunt.
D’ailleurs, poursuit Muhammed Ndiaye, « cette date du 08 mars est aussi la date de son anniversaire ; cela démontre à suffisance la qualité de l’homme qu’il était : un militant dévoué à la cause des femmes et des enfants qui est tombé sur le champ de l’honneur. »
ALIOU CISSÉ RECONDUIT À LA TÊTE DES LIONS
"Le comité exécutif renouvelle au sélectionneur national de football sa confiance et l'engage à poursuivre sa mission en vue de l'atteinte des objectifs à venir, à savoir la qualification pour la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2026"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/03/2024
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a annoncé ce vendredi le renouvellement du mandat d'Aliou Cissé à la tête de l'équipe nationale du Sénégal, selon une information rapportée par l'AFP. Le sélectionneur âgé de 47 ans a été reconduit "jusqu'à la Coupe du Monde 2026", a fait savoir le comité exécutif de la FSF dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux.
"Le comité exécutif renouvelle au sélectionneur Aliou Cissé sa confiance et l'engage à poursuivre sa mission en vue de l'atteinte des objectifs à venir, à savoir la qualification pour la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2026", a déclaré le vice-président de l'instance, Seydou Sané, cité dans le communiqué. Une marque de confiance accordée à Aliou Cissé malgré l'élimination prématurée du Sénégal dès les 8e de finale de la récente CAN 2023, battu par la Côte d'Ivoire.
Présent à la tête des Lions de la Teranga depuis 2015, Aliou Cissé a marqué l'histoire du football sénégalais en remportant la CAN 2021 au Cameroun, offrant au pays sa première étoile africaine. Il avait auparavant mené le Sénégal en finale de l'édition 2019, perdue face à l'Algérie. Sous sa direction, les champions d'Afrique pointent actuellement à la 17e place du classement FIFA, leur deuxième meilleur classement derrière le Maroc (12e).
UN DÉMARRAGE TIMIDE DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
La plupart des candidats semblent "un peu pris de court" par le lancement soudain de la campagne électorale, après plusieurs semaines d'incertitude quant à la date du scrutin
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/03/2024
La campagne électorale en vue de la présidentielle du 24 mars au Sénégal a débuté ce samedi 9 mars, dans une ambiance plus douce que les précédentes, à en juger par le démarrage quelque peu timide observé dans la capitale Dakar. D'après un reportage de la Radio France internationale (RFI), peu de candidats semblent avoir véritablement lancé leur campagne pour cette élection qui se tiendra dans seulement douze jours, au lieu des vingt et un jours prévus par le Code électoral sénégalais.
"C'est bien parti pour la campagne électorale présidentielle à Dakar mais c'est un démarrage plutôt timide, voire presque inaperçu", a constaté un journaliste de RFI. Seuls quelques candidats ont dévoilé leur programme pour ce premier jour, à l'image de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et membre de l'opposition, qui a prévu une caravane dans trois communes de la capitale à partir de 15h. Amadou Ba, candidat de la coalition au pouvoir, optera lui pour une réunion fermée l'après-midi.
Selon des membres de leur staff interrogés par RFI, la plupart des candidats semblent "un peu pris de court" par le lancement soudain de la campagne électorale, après plusieurs semaines d'incertitude quant à la date du scrutin. Le démarrage coïncide également avec le début du mois de ramadan, ce qui contraindra certains à adapter leur programme en organisant meetings et porte-à-porte en soirée.
Parmi les 19 candidats en lice, figure le Premier ministre Amadou Ba mais aussi Bassirou Diomaye Faye, toujours en détention depuis avril 2023 pour diffusion de fausses informations. Sa libération est attendue dans les prochaines heures selon la presse locale, afin qu'il puisse mener sa campagne. D'après ce démarrage en demi-teinte observé à Dakar, la campagne électorale sénégalaise semble démarrer sur un rythme plus doux que les précédentes.
PRIME AUX PARTISANS DU REPORT
Les loyaux Mame Mbaye Niang et Thérèse Faye Diouf voient leurs attributions ministérielles élargies à la faveur du remaniement après s'être illustrés dans la défense du report de la présidentielle, malgré les critiques
Le renforcement des attributions ministérielles de Mame Mbaye Niang, avec les Sports, et Thérèse Faye Diouf, avec la Femme et la famille, constitue une prime à la combativité dont ces derniers ont fait montre pour le report de l’élection présidentielle. M. Niang et Mme Diouf passent aussi pour être des militants ou membres de l’Apr très acquis à la cause de leur leader et patron à la tête de l’Etat, le président Macky Sall, et pas proches de l’ancien Premier ministre et candidat de Bby, Amadou Ba.
Le président de la République, Macky Sall, renforce ses collaborateurs qui se sont illustrés dans le combat pour le report de l’élection présidentielle. Mame Mbaye Niang, qui voit ses attributions ministérielles (Tourisme) élargies avec les Sports, et Thérèse Faye Diouf dont le portefeuille ministériel (Equité et développement communautaire) grossit avec les questions de Femme et de famille, font partie des ministres qui sortent renforcés avec la mise en place du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Sidiki Kaba.
Ces deux ministres, en plus d’être des militants de la première heure de l’Alliance pour la République (Apr), ont défendu, il y a quelques semaines, le report de l’élection présidentielle. Leur attitude dévoilée au grand jour démontrait à suffisance qu’ils ne roulent pas pour le candidat de Benno bokk yaakaar (Bby) à la présidentielle, l’ancien Premier ministre Amadou Ba. Ces deux responsables du parti présidentiel se sont toujours illustrés comme de très fidèles collaborateurs du président Macky Sall, avec qui ils ont effectué la traversée du désert politique avant d’atterrir au sommet de l’Etat en 2012.
Durant tout le temps où l’idée du report de l’élection présidentielle était agitée, ces deux ministres ne se sont pas fait prier pour défendre activement cette proposition.
Les accusations de corruption formulées par les députés membres du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement, tout comme les revendications des candidats dits spoliés, sont venues conforter dans leur position les ministres Mame Mbaye Niang et Thérèse Faye Diouf. Et pour couronner le tout, leur patron, le président de la République, Macky Sall, est venu acter le report de la présidentielle, le samedi 3 février dernier, à 10 heures du démarrage de la campagne électorale du scrutin initialement prévu le 25 février 2024, en abrogeant le décret convoquant à cette date le collège électoral.
Par Yoro DIA
BREVES CONSIDERATIONS SUR L’EXCEPTION SENEGALAISE
Après la présidentielle, il faudra chasser les juristes du temple et laisser la place aux économistes, aux financiers, à la Fintech, pour voir comment faire de notre pays le prochain Dubaï
Commençons par des constats de bon sens. Au moment où la mode en Afrique est au coup d’Etat et à la «suspension» de la Constitution, notre démocratie ridiculise encore une fois les théoriciens du coup d’Etat inéluctable et épate le monde par sa vitalité, avec un Président qui se soumet humblement aux décisions du Conseil constitutionnel. Deuxième constat, dans un pays où l’Etat et le président de la République se soumettent aux décisions du Conseil constitutionnel, où des juges annulent des décisions de l’Etat ou le condamnent souvent, si l’opposant Sonko ne s’était pas cru audessus des lois et avait eu la sagesse de déférer aux convocations des juges pour des affaires strictement privées, on aurait pu éviter des dizaines de morts. On ne peut que le constater pour le regretter, même si l’air du temps est à l’apaisement et l’amnistie qui est avant tout une magnanimité du président, parce que l’insurrection a été définitivement vaincue. Sonko est en prison depuis des mois et nos frères égarés de l’ex-parti Pastef se réapproprient les vertus de l’opposition légale, à l’image du Pds dont c’est la principale arme depuis sa création.
La magnanimité présidentielle est un investissement pour l’avenir parce que comme on dit chez nous, Sénégal ben bopla ken manouko khar niar. Le Président investit dans l’avenir parce qu’il estime qu’il est de son devoir de poser les jalons de la réconciliation, parce que l’émergence, qui est à portée de vue et de main, ne peut être atteinte que dans la stabilité. Le président de la République n’a rien à gagner dans l’amnistie à titre personnel. L’amnistie ne peut être donc pour lui, encore moins pour les Forces de l’ordre comme le présentent les partisans de la négation du Sénégal, dont la manipulation est l’essence du projet. Ceux qui commencent à s’agiter pour présenter l’amnistie comme un projet pour protéger le Président, visent en réalité nos Forces de défense et de sécurité, qu’ils cherchent depuis toujours à discréditer, s’ils ne les poussent pas insidieusement à la désobéissance
La tentative, pour ne pas dire la fanfaronnade de Branco à la Cpi fut vaine. La presse devrait d’ailleurs s’intéresser à la suite que la Cpi a réservée à cette douce plaisanterie de Branco. Ceux qui veulent discréditer, s’attaquer à l’honneur de nos Fds qui ont vaillamment combattu et vaincu l’insurrection, continuent par d’autres moyens le travail de ceux qui s’attaquaient à l’Armée quand elle menait le combat vital contre la partition et la sécession du pays. Quand la Police et la Gendarmerie françaises répriment des émeutes en banlieue, ou la Police américaine un assaut sur le capitole, c’est un classique maintien de l’ordre. Chez nous, quand des émeutiers calcinent des bus remplis de monde avec des cocktails Molotov, incendient l’université, attaquent des postes de gendarmerie ou des centrales électriques, leur faire face est un crime qui doit aller à la Cpi. En matière de maintien de l’ordre, c’est aussi vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. N’eussent été le courage et le professionnalisme des Forces de l’ordre, le Sénégal aurait sombré et notre pays aurait perdu ce qu’il a de plus précieux : son statut d’exception.
Pas de rupture anticonstitutionnelle, un Etat qui, comme le roseau, peut plier mais ne rompt pas. Les rentiers de la tension et le «parti de l’étranger» qui s’empressent de jeter en pâture à l’international, nos officiers et commissaires de police, sont très cohérents dans leur logique de négation du Sénégal. Après avoir perdu la bataille de l’insurrection sur le terrain, ils veulent prendre une revanche à l’international en dénigrant nos Fds qui interviennent dans des missions de l’Onu et qui font notre fierté, à l’image du Capitaine Mbaye Diagne au Rwanda. De tels hommes, si dévoués à notre pays et à ses valeurs, méritent notre respect. Aucun Sénégalais ne doit accepter qu’on déshonore ceux qui ont sauvé, parfois au prix de leur vie, le pays de la partition et récemment de la plus grande insurrection de notre histoire. Bien que l’heure soit à l’apaisement, les rentiers de la tension et le «parti de l’étranger» doivent comprendre que mettre les Fds hors de portée des querelles politiciennes est une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir. Le projet de négation du Sénégal n’est rien d’autre qu’un vaste complot qui vise à détruire les fondements de l’exception sénégalaise comme une Armée républicaine, îlot de démocratie et de stabilité, d’où cette campagne de presse internationale qui donne au Sénégal une couverture inversement proportionnelle à son poids sur l’échiquier mondial, avec un Sénégal qui concurrence la guerre à Gaza par sa couverture médiatique. Le complot est voué à l’échec. Nos institutions sont solides et notre système démocratique robuste, parce que reposant sur des traditions démocratiques plus que centenaires. L’Assemblée vote une loi, le Président prend un décret, le Conseil constitutionnel tranche, et le Président se soumet humblement, alors que la mode est à la suspension de la Constitution en Afrique.
Quoi de plus banal dans une démocratie, au-delà d’être une preuve de vitalité de la démocratie dont le plus grand ennemi est l’apathie, selon Tocqueville. Le parti de l’étranger et ses bailleurs qui veulent punir le Sénégal pour son refus des injonctions civilisationnelles (intransigeance sur la question Lgbt) et politiques (refus de s’aligner sur les questions géopolitiques), n’auront pas gain de cause parce que ce projet de négation du Sénégal est à la marge et compense sa faiblesse politique et sociologique par une campagne de presse internationale et une manipulation devenue l’essence d’un «Projet». Le président de la République et le Conseil constitutionnel ont dégonflé la bulle de la tension. Ce n’est point un miracle et donc n’a surpris que ceux qui, depuis l’étranger, projettent des idées reçues sur l’Afrique, où ils pensent que chaque fois qu’il y a une crise politique, la solution est soit dans le coup d’Etat ou la «révolution», et oublient que le Sénégal est une exception parce qu’il a des institutions solides et que nous n’avons pas attendu le discours de Obama à Accra pour le comprendre, ni le discours de la Baule pour nous ouvrir à la démocratie.
Si la finalité de la Grande Révolution américaine était la liberté et la démocratie, celle de leur Constitution était le bon gouvernement dont le moteur est la séparation et la collaboration des pouvoirs. Dans son livre, Servir l’Etat en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, Florence Dreyfus, commentant le célèbre arrêt Marbury vs Madison de 1805, écrit : «Au nom de la démocratie et de l’équilibre des pouvoirs, les présidents Jefferson et Madison refusaient en définitive de voir en la Cour suprême, organe non responsable politiquement, le gardien unique de la Charte fondamentale, ouvrant un débat sur la légitimité et le rôle du juge constitutionnel, qui se poursuit encore de nos jours…» Le Sénégal, où le juge constitutionnel se veut maintenant «régulateur», vient d’écrire un nouveau chapitre dans la longue histoire du Droit constitutionnel né du conflit entre le Président Jefferson et le juge Marshall, donnant ainsi naissance à la Justice constitutionnelle. Deux siècles après l’arrêt Marbury vs Madison, on peut légitimement se poser la question de savoir si on est encore en démocratie, dans un système politique où un juge non élu et irresponsable politiquement, décide arbitrairement à la place des élus. Ce débat, qui secoue Israël depuis des années, vient d’être ouvert au Sénégal avec un Conseil constitutionnel qui s’auto-proclame régulateur en s’appropriant les pouvoirs de la Cour Suprême, de la Cena et du président de la République en convoquant le collège électoral. En surmontant la crise par la séparation et le dialogue des institutions, le Sénégal tient son rang de grande démocratie qui réglait déjà ses contradictions politiques dans les urnes, alors que les Etats-Unis les réglaient par la guerre de sécession. Donc, en matière de démocratie, nous n’avons de leçons à recevoir de personne, car dans la résolution de notre dernière crise, la solution a été plus endogène (dialogue des institutions) qu’exogène (pression internationale), parce que le Sénégal est un Etat souverain.
Cependant, la souveraineté, au-delà de son aspect politique, doit aussi être économique. La résolution de la dernière crise montre que le Sénégal n’a aucun problème institutionnel. Jésus voulait chasser les marchands du Temple, au Sénégal, après la présidentielle, il faudra chasser les juristes du temple et laisser la place aux économistes, aux financiers, à la Fintech, pour voir comment faire de notre pays le prochain Dubaï. C’est pourquoi la question économique doit être au centre de cette campagne qui sera aussi un référendum : pour ou contre l’émergence. Sur ce plan, l’impact historique de Macky Sall sera considérable car Senghor, c’est la Nation, Diouf l’Etat, Wade l’alternance. Pour Macky Sall ce sera l’émergence qui est une nouvelle perspective historique, faisant ainsi de Wade, le dernier des anciens (Senghor, Diouf, Wade), et de Macky Sall, le premier des modernes, car l’émergence, et audelà l’économie, est aussi une forme de modernité politique parce qu’elle incarne l’ambition d’un pays.
LES 5 MAJEURES DANS L’EVOLUTION DU CINEMA SENEGALAIS
Il s’agit des réalisatrices Safi Faye et Mati Diop, des actrices Myriam Niang et Isseu Niang et de Rokhaya Niang. Car, on ne peut pas parler du 7e art sénégalais sans évoquer la place de choix que certaines grandes figures féminines y ont occupée
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 09/03/2024
Ce 8 mars est une occasion de mettre à l’honneur 5 grandes dames qui ont marqué le cinéma sénégalais. Il s’agit des réalisatrices Safi Faye et Mati Diop, des actrices Myriam Niang et Isseu Niang et de Rokhaya Niang. Car, on ne peut pas parler du 7e art sénégalais sans évoquer la place de choix que certaines grandes figures féminines y ont occupée.
Safi Faye, la pionnière
Née le 22 novembre 1943 à Dakar et décédée à Paris le 22 février 2023, Safi Faye est une réalisatrice, anthropologue, ethnologue et féministe sénégalaise. Elle obtient un diplôme d’enseignante à l’Ecole normale de Rufisque et enseigne à Dakar quand elle rencontre, en 1966, le réalisateur Jean Rouch, qui lui donne un rôle dans «Petit à Petit» (1969). Safi part ensuite pour Paris où elle entame des études d’ethnologie à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales). Pionnière dans le cinéma sénégalais, son premier court métrage est sorti en 1972 «La Passante», suivi d’un documentaire sur les difficultés économiques au Sénégal «Kaddu Beykat» (Lettre paysanne). Elle étudie le cinéma à l’École Louis Lumière de 1972 à 1974. En 1976, elle soutient à l’EPHE (École pratique des hautes études) un mémoire sur la religion des Sérères, communauté à laquelle elle appartient. Après plusieurs films en 2023, le Festival des 3 continents lui consacre une rétrospective. Certains de ses films sont perdus et invisibles.
Rokhaya Niang, l’actrice au talent inné
Son jeu est top. Rokhaya Niang a été découverte dans les rôles principaux de deux films sénégalais présentés en compétition au Fespaco en 2003 : «Le Prix du pardon» de Mansour Sora Wade où elle incarne Maxoye, et «Madame Brouette» de Moussa Sène Absa où elle joue Mati. Elle poursuit, depuis, une brillante carrière au cinéma et à la télévision. En 2007, elle joue «Rokhaya», sœur du héros «Dick» (Lord Alajiman) dans le long métrage «Teranga Blues» de Moussa Sène Absa (sélection Fespaco 2007). En 2020, elle joue le rôle de Boris Coulibaly dans la série «L’or de Ninki Nanka».
Marème Niang, l’actrice qui a marqué son temps
Parfois créditée (à tort) sous le nom de Myriam Niang, elle joue le rôle principal de la magnifique Anta dans «Touki Bouki» de Djibril Diop Mambéty (1973). On la retrouve aussi dans «Xala» de Sembène Ousmane (1974) et dans «Baks» de Momar Thiam (1974). Excellente également dans «Guelwaar» de Sembène (1992) dans le rôle de la prostituée amie de la fille de Guelwaar. Elle joue aussi dans le docu-fiction «Dial-Diali» (rôle principal), réalisé par Ousmane William Mbaye (1992). Mati Diop la fait (re)jouer le rôle d’Anta en 2013 (Mille Soleils, docu-fiction).
Isseu Niang, l’artiste avec Grand A
Née le 25 septembre 1938 à Dakar et décédée le 17 février 2000 dans la même ville, Isseu Niang avait une prédisposition pour de nombreux arts. Elle était une artiste avec un grand «A». Danseuse, chanteuse, comédienne de théâtre et de cinéma, couturière par curiosité, secrétaire dactylographe de formation, elle était un personnage qui avait plusieurs cordes à son arc. L’option de faire carrière dans le monde de la danse et du théâtre prise, il restait à explorer les voies pour y parvenir. Maurice Sonar Senghor, détecteur de talents, alors directeur du Théâtre du Palais, entre en scène. Par son intermédiaire, Isseu Niang prend langue avec les Ballets de Keïta Fodéba. Elle émigre en Guinée en 1958. En deux ans, cette étape guinéenne lui ouvre les portes du cinéma. Sa première prestation à l’écran remonte à 1959, dans le film «Ben Hur» de William Wyler. Cet événement est celui qui a le plus marqué Isseu Niang dans sa vie d’artiste. Prolifique, Isseu a joué dans plusieurs films comme «Hyènes» de Djibril Diop Mambéty (1992).
Mati Diop, une jeune qui rayonne dans le monde
Maty Diop a grandi à Paris entre un père musicien, le Sénégalais Wasis Diop et une mère française, photographe et acheteuse d’arts, Christine Brossart. Elle est également la nièce du cinéaste Djibril Diop Mambéty. Autodidacte, elle se lance très jeune. Elle réalise plusieurs créations sonores et vidéos pour des pièces de théâtre. En 2004, elle autoproduit et réalise un premier court métrage à Paris «Last Night». En 2008, Mati joue le rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis «36 Rhums». En 2009, elle reçoit le prix MK2 Jeune Talent de la meilleure actrice. Cette expérience la conforte dans le désir de devenir réalisatrice. En 2008, Mati Diop décide de réaliser et d’autoproduire un premier film à Dakar intitulé «Mille Soleils» consacré à l’héritage personnel et collectif de «Touki Bouki», film culte réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. En 2018, Mati Diop réalise son premier long métrage à Dakar, un film de fantômes consacré à la jeunesse migrante disparue en mer. «Atlantique» est sélectionné en 2019 en compétition officielle du festival de Cannes 2019 où il obtient le Grand prix et figure dans la shortlist des 10 meilleurs films internationaux de la 92e cérémonie des Oscars. En 2024, elle remporte L’Ours d’or à la Berlinale avec le documentaire «Dahomey», consacré à la question de la restitution par la France d’œuvres d’art volées au Dahomey(Bénin).
AMICAUX CONTRE GABON ET BÉNIN, AMARA DIOUF DANS LES BAGAGES D’ALIOU CISSÉ
Aliou Cissé aurait bien coché le nom d’Amara Diouf sur la liste élargie des 31 joueurs présélectionnés en vue des rencontres amicales que le Sénégal disputera contre le Gabon et le Bénin, les 22 et 26 mars prochains à Amiens.
Aliou Cissé aurait bien coché le nom d’Amara Diouf sur la liste élargie des 31 joueurs présélectionnés en vue des rencontres amicales que le Sénégal disputera contre le Gabon et le Bénin, les 22 et 26 mars prochains à Amiens.
Son absence de la liste des 55 joueurs susceptibles de participer à la dernière Coupe d’Afrique des Nations, Côte d’Ivoire-2023, avait fini de créer l’indignation chez certains observateurs avertis. Mais, Amara Diouf ne pouvait pas figurer à l’époque sur cette liste élargie à cause d’une entorse au genou contractée lors de la dernière Coupe du monde U17 organisée en Indonésie, au mois de novembre 2023.
Aujourd’hui qu’il possède toute sa plénitude, le pensionnaire de Génération Foot pourrait ainsi entrer dans l’histoire de l’équipe nationale du Sénégal. A 15 ans, il est pressenti pour les deux matchs amicaux que le Lions livreront contre les Panthères du Gabon et les Guépards du Bénin, les 22 et 26 mars prochains au stade Crédit Agricole La licorne d’Amiens. Il deviendrait le plus jeune joueur à intégrer la Tanière à cet âge.
En tout cas, sauf changement de dernière minute, le nom d’Amara Diouf figure bel et bien sur la liste élargie d’Aliou Cissé.
Le rajeunissement en marche
Bénéficiant de la confiance de la FSF, Aliou Cissé, qui vient de boucler sa neuvième année sur le banc des Lions, ne veut pour rien au monde perdre du terrain. Il souhaite ainsi s’attaquer à certains de ses chantiers prioritaires, notamment le rajeunissement et le renforcement de son effectif. C’est pourquoi il compte inviter la pépite de Déni Birane Ndao devenue la nouvelle coqueluche du football sénégalais.
Ainsi, l’éventuelle arrivée du natif de Pikine donnera des idées au sélectionneur qui permettra à Amara Diouf d’être au contact de ce qui se fait de mieux en termes de football au Sénégal. Non seulement il s’y habituera, mais aussi il se préparera psychologiquement pour répondre présent au moment où on lui donnera sa chance.