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11 février 2025
AGRESSION DE MNF, LA PROMESSE FERME D’AMADOU BA
« Les dispositions seront prises pour que la lumière soit faite sur cet acte de terreur et les auteurs remis à la Justice », a déclaré le Premier ministre.
L’agression de la journaliste Maïmouna Ndour Faye ne restera pas impunie. Les auteurs seront traqués et remis à la Justice. C’est du moins ce qu’a renseigné le Premier ministre, Amadou Ba, ce vendredi, en marge de la réunion consacrée à l’évaluation et à la définition des priorités des politiques de promotion et de soutien aux femmes.
« Je rappelle qu’hier soir, un acte de violence odieux a été commis contre une personne qui incarne la force, le courage et la détermination. Maïmouna Ndour Faye, une journaliste dévouée et respectée, a été agressée devant chez elle, en provenance de son lieu de travail. En cette période où nous nous apprêtons à célébrer la Journée internationale de la Femme, cet acte ignoble nous rappelle à quel point il est crucial de continuer à lutter contre toutes formes de violence à l’égard des femmes », a déclaré le Premier ministre.
Poursuivant son propos, il a exprimé personnellement toute sa solidarité et son soutien à Maïmouna Ndour Faye, ainsi qu’à sa famille. « Aucune femme ne devrait jamais craindre pour sa sécurité simplement en exerçant son métier ou en allant et venant de son lieu de travail. Cette agression est non seulement une atteinte à Maïmouna en tant qu’individu, mais aussi une attaque contre la liberté d’expression et le droit des femmes à vivre sans crainte », a-t-il dit. Avant de conclure sur le sujet : « en tant que Premier ministre, je condamne fermement cette agression contre Maïmouna Ndour Faye, ainsi que toutes les formes de violence à l’égard des femmes. Les dispositions seront prises pour que la lumière soit faite sur cet acte de terreur et les auteurs remis à la Justice ».
TCHAD, MAHAMAT FAKI EXPRIME SON PROFOND REGRET SUITE À LA MORT DE L’OPPOSANT YAYA DILLO
Il était accusé d’avoir attaqué, dans la nuit de mardi à mercredi, les locaux des services de renseignements, après l’arrestation d’un de ses partisans pour “tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême”
Dakar, 1er mars (APS) – Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a fait part de son “profond regret”, après la mort de plusieurs personnes au Tchad, parmi lesquels figure l’opposant Yaya Dillo, tué mercredi à Ndjaména, la capitale tchadienne, dans l’assaut par l’armée du siège de son parti.
“Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), S.E Moussa Faki Mahamat regrette profondément le recours à la violence qui a entraîné mort et blessures d’hommes au Tchad”, lit-on dans un communiqué parvenu à l’APS.
M. Dillo était le principal opposant à la junte tchadienne du général Mahamat Idriss Déby Itno dont il est le cousin.
Il était accusé d’avoir attaqué, dans la nuit de mardi à mercredi, les locaux des services de renseignements, après l’arrestation d’un de ses partisans pour “tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême”.
En réaction, l’armée tchadienne a donné l’assaut contre les locaux de sa formation, le Parti socialiste sans frontières (PSF), où il s’était retranché et n’a pas voulu se rendre.
Dans son communiqué, Moussa Faki Mahamat a réitéré son appel aux acteurs politiques tchadiens pour le respect du “principe immuable de l’Union africaine, celui du règlement pacifique des différends” politiques.
Il a également rappelé “l’impérieuse nécessité pour le Tchad de renouer de façon authentique avec le dialogue inclusif de toutes les forces politiques, sociales, civiles et militaires pour un avenir de stabilité, de démocratie et de prospérité partagée”.
AGRESSION DE MNF, LA COALITION DIOMAYE PRÉSIDENT CONDAMNE ET EXIGE LA LUMIÈRE
« Nous lançons un appel solennel à l’Etat pour d’une part garantir le respect de la liberté de la presse et d’expression et d’autre part mieux sécuriser et protéger les journalistes nationaux et étrangers ».
Après son émission avec Farba Ngom, la journaliste et patronne de la télévision 7Tv a frôlé la mort suite à une attaque à couteau qu’elle a subit dans la nuit du jeudi à vendredi. Elle a été poignardée par un individu non encore identifié avant d’être transporté à l’Hôpital militaire de Ouakam. La Coalition Diomaye Président a fermement condamné l’agression de la journaliste. “La coalition Diomaye président condamne vivement l’attaque brutale et odieuse dont a été victime la journaliste Maïmouna Ndour Faye dans la soirée du 29 février 2024”, déclare-t-elle.
La coalition lui apporte son soutien indéfectible et compati avec la patronne de presse. « Nous tenons à lui témoigner tout notre soutien et notre solidarité, ainsi qu’à sa famille et ses collègues. Nous formulons pour elle, les sincères vœux d’un prompt rétablissement sans la moindre séquelle», soutiennent les membres de ladite coalition.
Ils exigent que lumière soit faite sur cette affaire et que l’auteur soit puni à la hauteur de cet acte ignoble. «Nous demandons par ailleurs aux autorités compétentes de faire le nécessaire pour élucider cette affaire afin que justice soit faite », lance-t-ils. Avant de se pencher sur la nécessité de veiller sur la sécurité des professionnels de l’information qui sont la vitrine de la démocratie. «Nous lançons enfin un appel solennel à l’Etat pour d’une part garantir le respect de la liberté de la presse et d’expression et d’autre part mieux sécuriser et protéger les journalistes nationaux et étrangers de plus en plus victimes de violences verbales et physiques».
Y’EN A MARRE CONTRE LA LOI D’AMNISTIE
Pour l’activiste et rappeur Malal Talla, alias « Fou malade », «Macky Sall veut protéger ses proches en torpillant la loi et la démocratie ». Ainsi, il demande aux représentants du peuple de jouer leur rôle de député en ne votant pas cette loi.
Le mouvement Y’En A Marre a tenu ce 1er mars une conférence de presse. A cette occasion, il a donné sa position sur la proposition de loi sur l’amnistie qui a été adoptée en conseil des ministres ce mercredi 28 février. Aliou Sané, le coordonnateur de cette plateforme estime que cette loi est majoritairement rejetée par la population, notamment les familles des victimes des exactions de 2021 à 2024 ainsi que les détenus politiques.
A cet effet, ajoute le coordonnateur adjoint du F24, «aucune loi d’amnistie ne peut absoudre les crimes internationaux notamment la torture, les traitements cruels et dégradants qui sont aussi inprescritibles » et dénonce par la même occasion «cette façon de faire de la politique consistant à bâillonner et mettre en prison d’honnêtes citoyens dans des conditions inhumaines et à refuser d’ouvrir des enquêtes pour clarifier le décès de dizaines de citoyens puis finir par jouer au sapeurs-pompiers ».
Pour l’activiste et rappeur Malal Talla, alias « Fou malade », «Macky Sall veut protéger ses proches en torpillant la loi et la démocratie ». Ainsi, il demande aux représentants du peuple de jouer leur rôle de député en ne votant pas cette loi qui n’agrée personne.
Par Assane Guèye
TOUT LE MONDE EST CONSTITUTIONNALISTE
Être dans l’air du temps n’est pas une posture mais une imposture. C’est un temps mort et un angle mort. Le temps ne s’arrête ni ne suspend son vol. Il faut être volatile pour ne pas le comprendre. Le pays vole bas.
Être dans l’air du temps n’est pas une posture mais une imposture. C’est un temps mort et un angle mort. Le temps ne s’arrête ni ne suspend son vol. Il faut être volatile pour ne pas le comprendre. Le pays vole bas. Le débat n’est même plus survolé par ceux qui parlent le plus fort. Pas question de dénigrer systématiquement son pays et sa classe politique sans classe mais le verdict implacable est qu’on n’y respecte plus les standards. Comment un ancien chef de la diplomatie peut-il faire de la presse étrangère un bouc-émissaire ? Celle-ci a beau exagéré ou colporté, il est étrange qu’une personnalité de l’envergure de Cheikh Tidiane Gadio veuille jeter en pâture une catégorie. Aurait-il oublié qu’il n’est plus à la chancellerie. Comment un professeur en journalisme peut-il se méprendre à ce point ? Les mauvaises nouvelles voyagent toujours plus vite que les plus bonnes. Il est vrai que cette presse extérieure a été bancale dans le traitement de l’information mais les choux gras lui ont été servis sur un plateau d’argent. Un média local n’a-t-il pas été immédiatement fermé quand on s’est aperçu qu’il s’écartait du bon chemin ? Au même moment, les soi-disant diffuseurs de fake news ont continué sans problème. Deux poids, deux mesures. En vérité, la régression est à chercher dans le report de l’élection et la tentative d’extension du mandat. La traduction est simple. Le Sénégal n’est pas arrivé à bon port. Ce précédent est à la base de la confusion, du coq-à-l’âne et de toutes les histoires sans queue ni tête. Quand ceux qui sont supposés être vifs dans l’analyse ne le sont plus, ils tirent tous vers le bas.
Usurpation
Tout le monde s’improvise par exemple constitutionnaliste sans en avoir la moindre compétence. Incontestablement incompétents, les experts auto-proclamés bricolent articles et alinéas. Dans l’usurpation, il y a d’abord de l’a- liénation puis un sort peu enviable de pantins articulés. Ils sortent tout de leur contexte croyant faire mouche alors qu’ils sont la mouche du coche. Peu de respect pour les autres, donc pas de respect du tout pour soi-même. Toujours les mêmes. Tels des acteurs de théâtre ou des activistes qui sautent de plateau télévisé en plateau pour croquer la pomme de discorde. Les spécialistes sont les premiers à s’aplatir publiquement en se comportant comme des influenceurs dont le métier est le trafic d’influence. La cacophonie ambiante chatouille les tympans propres mais ne les crève pas. L’écran aussi n’est plus crevé. Le plus grand crève-cœur est ce spectacle affligeant offert par les vrais savants qui se présentent chacun avec sa propre religion. Tout dépend des lunettes ou le bord où ils sont. Intouchable dans son domaine, Ismaïla Madior Fall dépasse aujourd’hui les funambules dans leur art de marcher sur un fil. Il marque les esprits sur son terrain mais n’a pas encore marqué de son empreinte le costume de ministre des Affaires étrangères qui paraît ample pour lui. Il est loin d’être flamboyant et doit faire la preuve qu’il est aussi bon en realpolitik qu’en géopolitique. Il n’est pas encore une voix forte sur la scène internationale. On tombe dans les travers de la personnalisation mais c’est pour dire que le climat interne agit sur l’image du pays au dehors du pays. Sans observance des règles et de la décence communes, tout est déréglé comme le dérèglement climatique. Le manque d’éthique est une pollution et un poison mortel. Il en est de même pour l’intuition et le style quand ils se font rares.
La lumière manque dans le débat public
La société souffre de pénurie d’incarnation et de perles rares. Toujours la même poignée de personnes pour parler des problématiques nationales. Sans mettre tout le monde dans le même sac, il est évident que les mêmes visages, les mêmes thuriféraires sont à chaque fois conviés aux pourparlers souvent pour soliloquer. Ils se parlent à eux-mêmes. Autocentrés, ils arrivent avec une sorte de miroir pour se regarder et se convaincre qu’ils n’ont pas de rides. Les rides du visage se voient. Celles du cœur ou des neurones ne peuvent être vues. Le microcosme n’est pas génial. Il n’a plus d’idées. Il passe son temps à raser les murs et fuir la charge sociale écrasante. Les mêmes gens plus soucieuses de la caméra que du qu’en-dira-t-on sont toujours là mais ne savent plus ce qui se passe. La multitude cosmopolite n’a jamais droit à la parole alors que les plus belles idées se trouvent dans la rue. Un ancien ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom en l’occurrence, a suggéré de maintenir le pilote aux 12000 heures de vol. Il file ainsi la métaphore de l’aviation civile. Il aurait pu ajouter que les 19 candidats qualifiés voyagent en première classe. Les disqualifiés qui se nomment pompeusement spoliés sont en classe économique. C’est cela être juste. La lumière manque dans le débat public.
LES FEMMES REPRÉSENTENT 5 % DES EFFECTIFS DE L’ARMÉE SÉNÉGALAISE
Le personnel féminin représente 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise, avec une présence prédominante de militaires femmes dans les services de santé
Dakar, 29 fév (APS) – Le personnel féminin représente 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise, avec une présence prédominante de militaires femmes dans les services de santé, a-t-on appris, jeudi, à Dakar, du médecin colonel Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie du Val-de-Grâce (France).
Le personnel féminin représente ‘’5 % des effectifs totaux de l’armée, avec une prédominance dans les services de santé’’, a-t-elle relevé en introduisant la leçon inaugurale de l’École d’application du service de santé des armées, sur le thème ‘’Personnels féminins des forces armées et engagement dans les opérations : défis et perspectives’’.
‘’La marine a la plus grande part après la généralisation, elle est suivie de l’armée de l’air et enfin de l’armée de terre où il y a actuellement 1,5 % de femmes’’, a déclaré Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie, titulaire de la chaire de chirurgie spéciale appliquée aux armées.
‘’Les femmes dans l’armée sénégalaise, c’est quarante ans d’existence’’, a rappelé cette agrégée de médecine du Val-de-Grâce, établissement militaire d’enseignement coordonnant l’ensemble des formations médicales et paramédicales du service de santé des armées françaises.
Selon le médecin colonel, leur capacité d’adaptation a facilité la présence des femmes dans l’armée sénégalaise. Mais cette présence sera ‘’plus accrue’’ une fois les obstacles levés.
‘’La formation se fait correctement, il est vrai que la demande ne peut pas suivre. Parce qu’il y a toujours [cette barrière socioculturelle liée] parfois aux femmes elles-mêmes, qui pensent que l’armée est réservée aux hommes, que le fait de s’y engager leur enlève une part de féminité…’’ a expliqué Ndèye Ndoumbé Guèye.
‘’Les femmes, clientèle privilégiée pour maintenir la paix’’
Il s’y ajoute que dans les opérations militaires, a souligné le médecin colonel, ‘’il faut des infrastructures spécifiques pour accueillir beaucoup de femmes’’. ‘’Il faut qu’on puisse [aussi] les mettre dans certaines conditions, ce qui n’est pas toujours faisable, même si énormément d’efforts ont été déjà faits dans ce sens.’’
Cela dit, la présence des femmes dans l’armée comporte des avantages, a souligné Mme Guèye.
L’Organisation des Nations unies, par exemple, s’est rendu compte qu’il y a ‘’beaucoup d’avantages dans le maintien de la paix’’ avec des effectifs féminins, a-t-elle dit.
Ndèye Ndoumbé Guèye fait valoir que ‘’la sensibilité des femmes et le climat de confiance qu’elles savent mettre en avant font d’elles une clientèle privilégiée pour le maintien de la paix’’.
Les femmes ont su prendre des places de choix aux Nations unies, dans les opérations de maintien de la paix, où elles sont même ‘’très prisées’’.
Pour renforcer la place des femmes dans l’armée, le médecin colonel préconise que la gent féminine soit davantage informée des programmes mis en place et des stratégies en œuvre, la stratégie sectorielle du ministère des Forces armées pour l’équité et l’égalité de genre, par exemple.
De même invite-t-elle à protéger les femmes contre les violences sexuelles et celles liées au genre, en temps de guerre comme en temps de paix.
‘’Il faut également voter des budgets pour la sexospécificité, qui est très importante pour qu’on leur alloue des parts de budget rien que pour mettre à leur disposition des infrastructures adaptées à leur spécificité’’, a recommandé Ndèye Ndoumbé Guèye.
LE GRAND PRIX INTERNATIONAL CHEIKH AHMADOU BAMBA POUR LE SAINT CORAN LANCÉ À TOUBA
La troisième édition du Grand Prix international Cheikh Ahmadou Bamba pour le Saint Coran, a été lancé, jeudi à Touba (centre), a constaté l’APS.
Touba, 1 er mars (APS) – La troisième édition du Grand Prix international Cheikh Ahmadou Bamba pour le Saint Coran, a été lancé, jeudi à Touba (centre), a constaté l’APS.
”Ce Grand Prix international Cheikh Ahmadou Bamba pour le Saint Coran vise à soutenir le rôle des écoles coraniques dans la formation de la jeunesse musulmane, la consolidation des valeurs islamiques et l’éducation islamique caractérisée par l’intégrité, la droiture, la modération et la tolérance”, a expliqué Djily Niang, président de la commission d’organisation.
M. Niang s’exprimait à la résidence Khadimou Rassoul, en marge d’une rencontre portant sur les préparatifs de cet événement religieux dont les phases finales sont attendues au courant de la première décade du mois d’août prochain peu avant le Grand Magal de Touba.
”Ce Grand Prix vise à connecter les jeunes hommes et femmes musulmans au Saint Coran et les encourager à maîtriser sa mémorisation, à bien le réciter, à comprendre et à contempler ses significations”, a-t-il ajouté, en présence de plusieurs membres du comité d’organisation et de partenaires.
Djily Niang a souligné que ce Grant Prix international Cheikh Ahmadou Bamba pour la mémorisation du Saint Coran va également contribuer aux efforts visant à renforcer les liens entre les familles religieuses sénégalaises et les centres islamiques, entre autres.
Le montant du Grand Prix pour cette année est de cinquante millions (50.000.000) de francs CFA, selon les estimations préliminaires avec la possibilité d’une hausse en fonction des cadeaux des bienfaiteurs et des bénévoles, a-t-il fait valoir.
Le Grand Prix se compose de trois branches dont celle liée à la ”mémorisation complète avec récitation, intonation et interprétation” pour la tranche d’âge de 40 ans, a dit le président de la commission d’organisation qui précise que la deuxième branche intitulée ”mémorisation complète avec récitation et intonation”, est destinée aux jeunes de 20 ans.
La dernière branche de ce Grand Prix, a-t-il ajouté, réservée aux enfants de 7 à 10 ans, concerne la récitation, l’intonation et les bonnes performances de mémorisation des dix derniers chapitres du Saint Coran.
LE CONSTITUTIONNALISTE MOUNIROU SY RECTIFIE SIDIKI KABA
« le 2 avril, au terme du mandat de Macky Sall, le processus électoral se poursuit, mais n’est pas repris »
Selon le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, si le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, devait assurer l’intérim, à partir du 2 avril, date butoir du mandat du président sortant, Macky Sall, c’est tout le processus électoral qui sera repris.
Selon le constitutionnaliste, Mounirou Sy, « le 2 avril, au terme du mandat de Macky Sall, le processus électoral se poursuit, mais n’est pas repris ».
S’exprimant sur la Rfm, le mandataire du candidat et ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne explique que « dans ce cas, le président de l’Assemblée nationale assure une suppléance » car « ce n’est pas une vacance de pouvoir ».
par Moubarack Lo
L’HEURE DU CHOIX
En l’état actuel des choses, seul le Conseil Constitutionnel est en mesure de prendre des décisions inattaquables concernant la fixation de la date de l’élection présidentielle.
Le dialogue national convoqué par le président Macky Sall, autour des questions relatives à l’organisation de l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, a vécu. En l’absence de 17 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel sur 19, les participants ont notamment formulé les suggestions ci-après :
(i) fixation de la date du scrutin présidentiel au 2 juin 2024 ;
(ii) réintégration de certains candidats recalés par le Conseil Constitutionnel dans la liste des candidats à l’élection présidentielle ;
(iii) prorogation du mandat du président Macky Sall jusqu’à la fin du processus électoral et le passage du témoin à son successeur élu dès le premier tour (donc en mi-juin 2024) ou éventuellement au second tour (en début juillet 2024).
Le Président de la République avait indiqué qu’il prendrait à l’issue du dialogue un nouveau décret convoquant les électeurs et qu’il s’appuierait sur les conclusions du Dialogue en cas de consensus sur les propositions retenues. A défaut de consensus, il s’adresserait au Conseil Constitutionnel pour lui demander d’indiquer la voie à suivre. Etant donné que le Dialogue s’est conclu, selon l’opinion officielle, par un consensus, le Chef de l’Etat pourrait choisir de valider telles quelles les recommandations des participants, d’en informer le Conseil Constitutionnel et de publier les actes réglementaires qui relèvent de lui (décret de convocation des électeurs et décret de fixation de la date de l’élection présidentielle). Cependant, plusieurs difficultés se heurtent à l’acceptation par le Conseil Constitutionnel de l’agenda ainsi proposé par les participants au Dialogue et qui serait éventuellement validé par le Président Macky Sall.
D’abord, comment convaincre que cet agenda procède d’un consensus si l’écrasante majorité des candidats retenus a refusé de se joindre au dialogue ?
L’argument consensuel ne pourrait donc pas prospérer pour justifier une révision des règles du jeu en plein milieu du processus électoral, comme l’exige la CEDEAO. Le seul élément qui intéresserait le Conseil Constitutionnel serait donc la position du Président de la République qui lui serait transmise par voie épistolaire.
Ensuite, la date du 2 juin 2024 ne respecte pas la décision 1/c/2024 du Conseil Constitutionnel, en date du 15 février 2024. Au Considérant 14, le Conseil Constitutionnel a clairement indiqué que : «la date de l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat». Par conséquent, aucune date, éventuellement retenue par les Autorités compétentes dans l’organisation élections, qui enjamberait le 2 avril 2024, ne respecterait cette disposition contraignante, et tout texte réglementaire pris à cet effet pourrait être rejeté par le Conseil Constitutionnel. La seule possibilité qui semble s’offrir au Président de la République serait donc d’éviter de prendre de nouveaux textes réglementaires relatifs à l’élection présidentielle et de se borner à informer le Conseil Constitutionnel des positions des différents acteurs (les candidats qui ont refusé de joindre le Dialogue d’une part, les participants au Dialogue de l’autre), de proposer une démarche et de laisser le Conseil Constitutionnel arbitrer sur les dates à retenir pour la tenue de l’élection. Cette voie s’imposerait d’autant plus que les Autorités compétentes ne maîtrisent plus le calendrier depuis le 3 mars 2024, car ayant franchi la limite maximale de 30 jours francs (avant la fin du mandat présidentiel) retenue dans la Constitution pour tenir le premier tour du scrutin. Toute initiative prise à leur niveau sortirait du cadre strict du droit, tel qu’organisé par la Constitution (article 31 alinéa 1). En plus du respect des dispositions constitutionnelles, l’avantage de confier au Conseil Constitutionnel la fixation de la date du scrutin réside dans le fait que le Conseil peut, en raison des retards constatés et considérant des circonstances exceptionnelles, d’autorité, enjamber la date du 2 avril 2024 et retenir un calendrier dans la période qui lui paraît la plus raisonnable, dans le respect de la Constitution.
Par ailleurs, la suggestion des participants au Dialogue national de rouvrir le processus de sélection des candidats est en contradiction avec les décisions du Conseil Constitutionnel dressant la liste des candidats retenus, et toute tentative de réouverture du processus pourrait engendrer une cacophonie (tous les candidats recalés pouvant exiger d’être requalifiés) et fragiliserait pour l’avenir le Conseil Constitutionnel dont les décisions sont, selon la Constitution, définitives et s’imposent à tous. La seule possibilité de reprendre les opérations de sélection des candidats découlerait d’une éventuelle démission du Président de la République avant le terme de son mandat.
Enfin, la proposition des participants au Dialogue national de proroger le mandat présidentiel audelà du 2 avril 2024 n’est pas en phase avec la décision 1/c/2024 du Conseil Constitutionnel, en date du 15 février. Au même Considérant 14, le Conseil Constitutionnel a rappelé que « la durée du mandat du Président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi ; le mandat du président de la République ne peut être prorogé en vertu des dispositions de l’article 103 précité. Pour cette raison, il y a peu de chances que le Conseil Constitutionnel, consulté par le Chef de l’Etat, revienne sur ce Considérant 14, sauf à évoquer lui-même des circonstances exceptionnelles et de hauts impératifs nationaux. A défaut, il lui faudra interpréter l’esprit de la Constitution et retenir un dispositif de gestion de la transition conforme aux principes généraux qui irriguent la Constitution.
Que retenir de tout cela ? En l’état actuel des choses, seul le Conseil Constitutionnel est en mesure de prendre des décisions inattaquables concernant la fixation de la date de l’élection présidentielle. La réouverture du processus de sélection des candidats est non seulement contraire aux dispositions constitutionnelles mais elle s’avérerait très vite contre-productive. Le Président de la République gagnerait à se borner uniquement à transmettre un avis au Conseil Constitutionnel et à se conformer aux décisions que celui-ci sera amené à prendre. Toutes les parties prenantes au scrutin présidentiel (candidats retenus, candidats recalés, acteurs de la société) devraient s’aligner sur la voie tracée par le Conseil Constitutionnel. C’est le seul moyen de consolider notre Etat de droit et la solidité de nos institutions.
LE DRAME DE L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE ET LE PROCESSUS ÉLECTORAL A LA UNE DE LA REVUE DEPRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril
Dakar, 1er mars (APS) – Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’Etat sortant, sont au menu des quotidiens reçus à l’APS, vendredi.
Le Soleil met en exergue le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et note que ‘’le bilan macabre s’alourdit’’. Les recherches ont permis pour l’instant de retrouver 27 corps et 47 rescapés, dont plusieurs ressortissants de la sous-région, rapporte le journal.
‘’L’hécatombe se précise’’ avec un bilan de 26 morts, souligne de son côté Libération.
Les quotidiens s’intéressent à l’éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril.
Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ ‘’reste absolument ferme’’.
‘’Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat, le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme’’’, a déclaré Macky Sall sur X.
Selon WalfQuotidien, ‘’l’annonce de départ du pouvoir de Macky Sall, le 02 avril prochain sans l’organisation de la présidentielle, crée un désordre institutionnel. Il s’agit, entre autres, du choix de celui qui doit assurer son intérim’’.
Alors que Macky Sall ‘’persiste qu’il va partir, Sidiki Kaba dessine les scénarii de l’après 2 avril’’, indique Vox Populi. A en croire M. Kaba, ministre de l’Intérieur, si le président de l’Assemblée nationale assure la transition, ‘’il n’y a plus de droits acquis, plus de 19 candidats, donc tout le processus va reprendre’’.
L’As relève que ‘’(…) devant les journalistes hier pour parler des conclusions du dialogue national, Sidiki Kaba a fait savoir que le processus électoral sera complètement repris, si le président de l’Assemblée nationale remplace le président de la République et que l’élection présidentielle se tiendra au plus tard dans un délai de 90 jours, à compter de la date de prise de fonction du président de l’Assemblée nationale en tant que chef de l’État’’.
EnQuête estime qu’avec ‘’ce départ programmé, le président de la République et son gouvernement semblent convaincus qu’il n’y a plus d’obstacle à la réalisation de leur vœu : tenue de l’élection au-delà du 2 avril, revoir la liste des candidats. À partir de là, la question qui se pose est de savoir qui pour assurer l’intérim après le 2 avril’’.
”Dr Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, 5ème président de la République ?’’, s’interroge le quotidien Kritik, qui souligne que ‘’l’exception sénégalaise est totalement en lambeaux’’ à cause de cet ‘’imbroglio politique autour de la présidentielle’’.
Selon ce journal, ‘’avec une tradition ancrée de démocratie achevée, fort de ses alternances démocratiques et souvent vanté comme le laboratoire africain des bonnes pratiques démocratiques et citoyennes, le Sénégal patauge, depuis quelque temps dans un sombre destin, dans l’incapacité de fixer une date pour l’élection présidentielle’’.
L’Info annonce que ‘’le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 (FC25), les Forces vives du Sénégal (F24), Aar Sunu Election et le Front pour la défense de la démocratie (FDD) ont mis en place un cadre de lutte dénommé ‘’Fippu’’ pour ‘’engager ensemble l’assaut final contre le régime du président Macky Sall’’.