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11 février 2025
PAPE ABDOULAYE TOURÉ RACONTE L’HORREUR QU’IL A VÉCUE
"Quand ils ont vu sur mon téléphone privé la photo d'Ousmane Sonko, ils ont commencé à me torturer. Ils ont pris leur matraque et ont commencé à me frapper"; dit l'activiste.
Accusé d’avoir voulu mettre le feu à la maison du ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour d’où son arrestation par des gendarmes le vendredi 2 juin 2023, Pape Abdoulaye Touré est revenu sur la manière dont il a été arrêté tard dans cette nuit-là.
Lors d‘une conférence de presse ce samedi 2 mars, le membre de Sénégal Notre Priorité (SNP) révèle avoir été intercepté devant son immeuble par des éléments de Pape Lamine Ndour.
Allant plus loin dans ses explications, il ajoute qu’«ils étaient à bord de deux motos et ont pris ses deux téléphones ». C’est en tentant de l’embarquer dans un Pick-up que l’activiste a vu des gendarmes pour leur demander de l’aide. Malgré ses interventions, il a été conduit à leur QG non loin de son domicile.
«Quand ils ont vu sur mon téléphone privé la photo de Ousmane Sonko, ils ont commencé à me torturer. Ils ont pris leur matraque et ont commencé à me frapper partout dans mon corps. Cela de 23h à presque 2h du matin. Parfois pour prendre du souffle je demande au chef de Sow de parler afin que cesse la bastonnade tellement j’étais fatigué. A cause de leurs coups de matraques, mon bras a été fracturé. Ce sont les gendarmes et les nervis qui m’ont torturé », déclare-t-il. Et de poursuivre :
«D’un coup, je ne sais d’où est partie une brique qu’ils m’ont lancée. Je me suis évanoui à l’ instant. C’est à ce moment qu’ils m’ont menotté. Ils m’ont mis dos au sol et ont pris une bouteille de 10 L avec de l’eau et du sable qu’ils m’ont aspergé pour me réveiller. A mon réveil, ils m’ont demandé d’écarter les jambes pour frapper dessus jusqu’à ce que je sois fracturé de la jambe. Après cela j’ai vu un groupe s’éloigner et demander si l’essence était arrivée. En fait c’était pour me brûler vif. Cela, je l’ai compris lorsque j’étais à la cave du tribunal », se désole-t-il.
par Mouhamadou Moustapha Dièye
AU CHAPITRE DES OUBLIS FORCÉS
Les lois d'amnistie au Sénégal ont toujours privilégié les intérêts partisans. En ouvrant la voie à la répétition d'exactions contre les citoyens, elles ont placé les calculs politiciens au-dessus de la dignité humaine
De 1960 à 2005, à chaque fois que l’Assemblée nationale a voté une loi d’amnistie, des autorités dépositaires de la puissance publique ou appartenant à des formations politiques au pouvoir d’une part et des particuliers d’autre part, ont commis de graves violations des droits de l’homme. L’essentiel de ces violations des droits de l’homme a eu des motivations d’ordre politique comme l’ont révélé les infractions visées par beaucoup de lois d’amnistie.
- Octobre 1960 : Ordonnance concernant les incidents de Tivaouane de juin 1959 et ceux de Fatick de Juillet 1960.
- Janvier 1964 : Loi d’amnistie visant des atteintes à la sureté intérieure et extérieure de l’Etat.
- Février 1967 : Loi d’amnistie visant l’atteinte à un intérêt politique de l’Etat ou à un droit politique des citoyens.
- Mars 1976 : Loi d’amnistie visant des crimes et délits politiques.
- Mai 1981 : Loi d’amnistie visant des délits commis pour des motifs politiques.
- Juin 1988 : Loi d’amnistie visant des crimes et délits commis pendant les évènements dits de Casamance.
- Juillet 1991 : Loi d’amnistie visant des crimes et délits en lien avec les évènements dits de Casamance.
- Juillet 2004 : Les évènements dits de Casamance toujours…
- Février 2005 : La loi Ezzan qui a amnistié de graves infractions en lien avec les élections générales ou locales et qui effaça entre autres, de la mémoire du greffe, l’assassinat de Me Babacar Seye.
Les lois d’amnistie, dans leur esprit, sont des lois de pardon et d’oubli qui profitent entièrement à des sociétés qui vivent de violents clivages qu’il leur faut dépasser et sont votées qu’exceptionnellement. Dans le cas du Sénégal, elles sont votées de façon plus ou moins régulière et profitent essentiellement à des groupuscules qui ont commis de graves infractions à des fins politiques. Il ne faut donc pas s’étonner que certaines énormités contre l’humain, en lien ou non à des faits politiques, nous suivent jusqu’en 2024.
Pardonner et oublier c’est continuer d’assurer l’impunité à des gens qui, avec la seule majorité parlementaire mécanique, peuvent se permettre de faire tuer et humilier l’homme pour ensuite s’auto-pardonner. C'est enlever aux victimes l'autorité du pardon qui ne doit revenir en principe, qu'à elles. C’est une bonne chose que la question soit agitée maintenant parce que cela nous permettra, avec le prochain gouvernement, de prendre les mesures nécessaires pour que ceux qui jouent avec la vie de leurs concitoyens soient mis entièrement et avec toute la rigueur qui sied, en face de leurs responsabilités.
Le fait que la loi d’amnistie ne préjudicie pas aux droits des tiers est insignifiant à mon avis au regard de la gravité des torts que ces derniers peuvent subir. Il faut lire les témoignages des victimes des évènements dits de Casamance pour s’en rendre compte. Des témoignages disponibles d’ailleurs sur le site d’Amnesty International (Notre armée n’est pas si charmante qu’on le pense).
Au-delà des victimes qui ont le droit de ne pas pardonner, il y a toute une société qui souffre lorsque des actions délictueuses et criminelles qui sont commises sur ses propres membres, continuent d’être ‘‘pardonnées.’’
Cela revient simplement à garantir à n’importe qui la possibilité de faire n’importe quoi à la société et l’obliger à oublier. Ce n’est ni acceptable ni cautionnable humainement.
L'UNION EUROPÉENNE S'OPPOSE À TOUTE EXTENSION DU MANDAT DE MACKY SALL
Tout dépassement serait anticonstitutionnel selon l'UE. Elle exhorte le pouvoir à organiser le vote sans plus tarder pour éviter les tensions
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/03/2024
L'Union européenne suit de près et avec inquiétude l'évolution de la situation politique au Sénégal depuis l'annonce surprise du report de l'élection présidentielle initialement prévue le 24 février dernier. Alors qu'elle avait déployé une mission d'observateurs électoraux pour suivre le scrutin, l'UE estime désormais urgent que le processus électoral se tienne dans le respect de la Constitution sénégalaise et des engagements pris par le président sortant Macky Sall.
"L'Union européenne se réfère à la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal qui appelle les autorités à l'organisation de l'élection présidentielle dans les meilleurs délais, tenant compte du fait que l'élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat présidentiel", a déclaré Nabila Massrali, porte-parole du service européen d'action extérieure, lors d'un entretien avec Pierre Benazet, de RFI. Selon elle, "l'UE prend note de la confirmation, par le président Macky Sall, de quitter ses fonctions au terme de son mandat, le 2 avril prochain".
Cependant, l'Union européenne reste méfiante et réitère son appel au strict respect des règles démocratiques. "L'UE réitère son appel aux autorités du Sénégal à respecter les aspirations légitimes des citoyens et de toutes les forces vives de la nation à préserver la démocratie, les libertés fondamentales et l'État de droit", a déclaré Mme Massrali.
par Samba Barry
DIALOGUE PARTISAN OU DÉFIANCE CONSTITUTIONNELLE ?
L’impasse constitutionnelle à laquelle nous conduit les migmags du président est pleine de danger pour notre continuité démocratique, la stabilité du pays et la poursuite de nos efforts de développement
Le dialogue de Diamniadio, convoqué par le président de la République pour statuer sur la date de l’Élection présidentielle, est tout sauf national. 17 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel et l’écrasante majorité des Organisations de la Société Civile (OSC) ont refusé d’y participer. Même, certains des recalés du parrainage ont dit niet à l’appel du chef de l’État. Seuls les partisans de Macky Sall dans « Benno Bokk Yakar » (BBY), quelques laudateurs (des marabouts politiciens, des Chefs traditionnels qui vivent sur le dos de l’État, un soi-disant représentant de la société civile casé à l’OFNAC) et quelques personnes dignes de confiance, comme le représentant des laïcs de l’église catholique qui a ouvertement exprimé l’opinion de l’église en faveur du respect de la décision du Conseil constitutionnel (CC) sans que le Président en tienne compte dans sa synthèse, ont participé à cette mise en scène. La série de monologues sur les « réalisations » et les « hautes qualités » du chef de l’État, totalement en déphasage avec l’objectif de ce simulacre de dialogue, montre à souhait qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’une opération de caution et de validation de ce que Monsieur Macky Sall a l’intention de faire. D’ailleurs, in fine, après avoir écouté plus d’une cinquantaine d’orateurs, le Président a donné la direction à suivre en sortant les propositions qu’il avait lui-même préparées:
Déterminer une date qui va aller au-delà du 02 avril (probablement en Mai 2024 et en contradiction avec la décision du Conseil constitutionnel [CC]) tenant compte du ramadan, du carême, de l’hivernage…
Faire des propositions sur la vacance du pouvoir, à la suite de la fin de mandat du Président en exercice sans qu’un nouveau Président ait été élu. A ce sujet, sans en avoir l’air avec des propos tels que « J’ai hâte de quitter ; je finis le 2 avril », il compte encore rester au pouvoir au-delà de la durée légale si le CC lui en donne la caution.
Amnistier tous les faits liés aux manifestations de 2021 et 2023, y compris les tueries attribuées aux nervis, les bavures des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les actes repréhensibles des membres de son propre camp susceptibles d’être poursuivis, en prenant la libération de Sonko et de Diomaye comme couverture pour se faire.
Reprendre le processus électoral pour surtout réintégrer Karim Wade dans la course à la présidentielle.
A la lumière du format de ce dialogue et des propositions émises sous forme de directives aux deux (20 Commissions dirigées par les personnes[1] avec lesquelles il a bien préparé son dialogue, plusieurs constats s’imposent :
Les conclusions tirées de ce dialogue seront tout sauf consensuelles. Comment un dialogue auquel ne participent pas la quasi-totalité des candidats retenus (qui sont les premiers concernés par l’objet du débat) et la quasi-totalité des forces citoyennes peut-il produire des décisions consensuelles ? Il s’agirait plutôt d’un forcing du chef de l’État qui voudrait imposer son agenda en faisant fi du respect de la Constitution, de la décision du CC et du droit des citoyens à choisir leur mandataire au palais.
Le gardien de la Constitution et garant du bon fonctionnement des institutions décide, de son propre gré, de fouler au pied les dispositions pertinentes de la Constitution et la décision No1/C/2024 portant annulation de la loi constitutionnelle No 4 /2024 du 5 février 2024 portant dérogation aux dispositions de la constitution sénégalaise. La décision du CC demande au chef de l’État d’organiser l’élection à une date inscrite dans le cadre légal et temporel qui ne dépasserait pas le 02 avril 2024. Or en prônant l’organisation de l’élection au mois de mai 2024, le Président sort carrément et délibérément de la temporalité constitutionnelle. Il sait, en plus, qu’il ne sera plus Président de la République. Mais, il espère trouver une fenêtre d’opportunité avec la caution du CC pour rester encore au pouvoir.
Il espère exploiter le vide juridique et institutionnel provoqué par son attitude de défiance vis-à-vis du juge électoral suprême et de violation de la loi constitutionnelle, qu’il est sensé respecter scrupuleusement, pour rester encore au pouvoir jusqu’aux environs de juin ou juillet 2024 si le CC décide dans le sens qu’il veut. Il serait même tenté de lui imposer ce choix. Qui sait ? Là, il serait cependant étonnant que le CC ravale sa décision qui a force de loi et se dédise pour satisfaire les désidérata du chef qui reste dans son obsession de « coup d’État constitutionnel ou électoral». La liste des candidats déjà arrêtée ne saurait, en aucune manière, être remise en cause, même si le président est dans cette dynamique. Et il voudrait le faire de deux façons : soit reprendre intégralement le processus électoral à partir d’une nouvelle convocation du corps électoral (ce que le président Macky Sall compte faire si on suit son raisonnement d’hier), soit maintenir la liste en y rajoutant d’autres candidats (option implicitement défendue par le candidat Boune Abdallah Dione) par le truchement d’un « processus réajusté ». Tout cela concoure au non-respect de la décision du CC.
Avec le projet de loi d’amnistie à soumettre à l’Assemblée nationale dès mercredi 28 Février 2024, le président a un double objectif : protéger ses arrières et ses affidés qui ont commis pas mal d’atrocités et créer les conditions de la dislocation de PASTEF. Quelle est la pertinence d’une loi d’amnistie pour des faits ou accusations aussi grave de « terrorisme », « d’ insurrection », de « destruction de biens d’autrui » sans jugement préalable ? parmi les faits visés, c’est les tueries commises par des nervis de BBY ou des FDS sous l’ordre et le haut commandement de leurs Chefs qui sont impardonnables. Plus d’une cinquantaine de jeunes tués par balle (parfois à bout portant !) sans enquête, ni jugement à oublier et à enterrer ! quelle injustice et violation flagrante des droits de l’homme ! Une telle tuerie mériterait un procès à la guinéenne ou une justice transitionnelle (Commission vérité et réconciliation) dans ce Sénégal de tradition démocratique qu’on a transformé, en si peu de temps, en un mouroir politique pour des jeunes qui exprimaient leur citoyenneté et leur réprobation de l’injustice. Aucune amnistie ne saurait effacer de la mémoire collective les actes ignobles perpétrés contre la couche la plus importante de notre communauté ; notre jeunesse ! cette tuerie restera inoubliable quels que soient les mesures législatives prises pour absoudre leurs auteurs. Sortir Sonko de prison pour lui donner l’opportunité de se présenter comme candidat face à la candidature déjà actée de Diomaye Faye n’a pour unique but que de poser les germes de la division au sommet de l’élite dirigeante de ce parti Pastef dissous qui offre la meilleure alternative en terme de changement de régime. Si ce jeune parti (de par ses membres et la durée de son existence) ne fait pas preuve de maturité et de capacité de résilience, comme il l’a toujours démontré contre les assauts répétés du régime de Macky Sall, il va succomber aux derniers coups de marteaux de BBY et briser l’espoir de toute une génération qui n’a que le « projet » comme alternative aux souffrances, brimades, accaparements des ressources publiques par l’élite au pouvoir.
Chers concitoyens, je vais emprunter au président MS son expression tirée de nos discours estudiantins : « L’heure est grave ». Par l’incurie, la cupidité, la roublardise et la soif de pouvoir des politiciens, le Sénégal risque d’être entrainé dans un abime profond dont il aura du mal à s’en sortir. L’impasse constitutionnelle à laquelle nous conduit les migmags du président MS est pleine de danger pour notre continuité démocratique, la stabilité du pays et la poursuite de nos efforts de développement. La gravité de l’heure appelle des Sénégalais un sursaut citoyen pour sauver notre République et notre trajectoire démocratique. Les Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient, doivent se mobiliser et agir comme un seul homme pour faire face à cette forfaiture en gestation depuis quelques mois, en multipliant les initiatives et les actions contre la destruction et de déstructuration de notre commun vouloir de vie commune.
Nous en appelons au Conseil constitutionnel pour sauver notre pays de l’impasse ou de l’abîme vers lequel on l’entraine. Nous savons qu’il n’y a aucune décision du Conseil constitutionnel qui serait sans risque. Les enjeux liés aux décisions que ses membres seraient appelés à prendre les exposeraient à des menaces sérieuses. L’État doit leur garantir, eux et les membres de leur famille, une protection sans faille contre toutes sortes de menaces auxquelles ils seraient exposés. Nous n’accepterons pas qu’il leur arrive quoi que ce soit dans l’exercice de leurs fonctions dont dépendra l’avenir de ce pays. Œuvrons ensemble pour sauver notre pays !
Le MCA-Sénégal II a signé avec les entreprises Cegelec et Vinci Énergies Sénégal un contrat en vue de l’électrification de 370 villages des régions de Fatick, Kaolack, Kolda, Sédhiou et Tambacounda.
D’une durée de cinq ans, le projet devrait profiter à environ 220.000 Sénégalais vivant dans quelque 18.000 ménages, selon le communiqué.
Quinze périmètres de bananeraies de la région de Tambacounda vont bénéficier du projet d’électrification pour lequel le MCA-Sénégal a signé ce contrat avec les entreprises Cegelec et Vinci Énergies Sénégal.
‘’L’accès à l’électricité dans ces zones contribuera au développement des filières porteuses de croissance : le riz dans la zone de l’Anambé, l’anacarde dans les régions de Sédhiou et Fatick et la banane dans la région de Tambacounda’’, ajoute le communiqué.
Le MCA-Sénégal comprend un don d’investissement de 550 millions de dollars américains du gouvernement des États-Unis d’Amérique et une contribution supplémentaire de 50 millions de dollars américains de l’État du Sénégal. Soit un investissement global de 600 millions de dollars américains.
Le contrat a été signé par le directeur général du MCA-Sénégal II, Oumar Diop, et Lahoucine Fardadi, représentant du groupement Cegelec-Vinci Énergies Sénégal.
LE SÉNÉGAL INTEGRE LE FORUM DES PAYS EXPORTATEURS DE GAZ
L’adhésion du Sénégal au GECF a eu lieu lors d’une réunion ministérielle de ladite organisation à Alger. Le ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Diome, représente le Sénégal à cette rencontre
Le Sénégal a officiellement intégré, hier, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) en tant que membre observateur, selon un communiqué du ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies.
L’adhésion du Sénégal au GECF a eu lieu lors d’une réunion ministérielle de ladite organisation à Alger. Le ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Diome, représente le Sénégal à cette rencontre, selon le communiqué. Le président sénégalais, Macky Sall, séjourne aussi dans la capitale algérienne, où il prendra part, ce samedi, au sommet des chefs d’État et de gouvernement du GECF.
Selon le ministère du Pétrole et des Énergies, M. Sall est invité à cette rencontre par son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. Après l’adhésion du Sénégal, le GECF compte maintenant 20 pays membres.
Selon le communiqué du ministère qu’il dirige, Antoine Diome a souligné l’importance, pour le Sénégal, de tirer profit des expériences des autres membres du GECF en matière de production et de gestion des ressources gazières, ainsi que de formation.
‘’L’adhésion du Sénégal en tant que membre observateur du GECF sera un catalyseur pour l’utilisation judicieuse de notre gaz naturel dans la réalisation de nos objectifs de développement, notamment à travers la stratégie Gas-to-Power’’, c’est-à-dire la transformation du gaz en électricité, s’est-il réjoui.
Selon lui, cette stratégie contribuera à l’accès universel à l’électricité au Sénégal d’ici à 2026, à la réduction des coûts de production et à l’industrialisation du pays.
‘’En devenant membre observateur du GECF, le Sénégal franchit une nouvelle étape vers une exploitation responsable de ses ressources naturelles, au profit de ses populations’’, a ajouté M. Diome.
MENDICITÉ, LE SECOURS ISLAMIQUE FRANCE MISE SUR L’INSERTION PROFESSIONNELLE
Dans ce projet, il s’agit aussi d’organiser des sessions de réunification familiale pour amener les talibés vers les parents et leur exposer les problèmes auxquels les enfants se trouvent confrontés
Dakar, 2 mars (APS) – La lutte contre la mendicité passe par une meilleure insertion professionnelle, combinée à une implication des populations dans la prise en charge de cette question en partant d’une orientation communautaire, soutient Kéba Lalo Sané, de l’ONG Secours islamique France (SIF).
Dans cette perspective, l’objectif poursuivi par le projet réinsertion sociale, citoyenne et économique des jeunes filles et garçons talibés de l’ONG Secours islamique France “est de prendre des orientations au niveau communautaire, pour pouvoir non seulement insérer les talibés dans les métiers, mais aussi pour lutter contre la mendicité”, a-t-il expliqué.
Une telle démarche vise également à engager les populations locales pour la prise en charge de l’insertion de ces enfants, a ajouté M. Sané, un des responsables du projet réinsertion sociale, citoyenne et économique des jeunes filles et garçons talibés de Secours islamique France.
Il s’entretenait avec l’APS, en marge d’une rencontre stratégique d’orientation des groupes de gestion pour la réinsertion sociale, citoyenne et économique des jeunes filles et garçons talibés marginalisés dans les zones périurbaines au Sénégal, notamment à Pikine, dans la banlieue de la capitale sénégalaise, et à Kaffrine (centre).
“Le fait de rallier le daara et le métier demeure une grande innovation [que] les maîtres coraniques et les talibés ont appréciée”, a-t-il dit, insistant sur “le retour positif” eu de cette initiative, de la part de cibles dont l’âge varie entre 15 à 30 ans.
Selon Kéba Lalo Sané, le Secours islamique France mise par ailleurs sur le plaidoyer pour davantage responsabiliser les enfants talibés dans la prise en charge de leurs propres problèmes.
“Dans le cadre de ce projet, le premier élément important, c’est de faire accepter la diversification de l’offre dans les écoles coraniques”, a expliqué le coordonnateur du projet sous-régional “Inclusion des talibés au Mali et au Sénégal”, exécuté par l’ONG Secours islamique France (SIF), Mansour Sow.
Pour M. Sow, il s’agit de voir comment mobiliser les communautés autour de la diversification de l’offre éducative dans les “daara” (écoles coraniques).
“Dans ce projet, il s’agit aussi d’organiser des sessions de réunification familiale pour amener les talibés vers les parents et leur exposer les problèmes” auxquels les enfants se trouvent confrontés, a-t-il expliqué.
Le représentant de la direction de l’apprentissage, Papa Sidi Mbaye, a rappelé que cette dernière a signé une convention avec Secours islamique France, en février dernier, dans le cadre de la formation professionnelles des “talibés”.
“C’est un long processus dans lequel il y a eu des rencontres de cadrage de stabilisation sur les horaires, les heures de cours, et l’achat de matériel selon le métier choisi par les talibés eux-mêmes grâce à l’appui de SIF”, a-t-il indiqué.
AGRESSION AU COUTEAU DE MNF, LES PREMIERS ÉLÉMENTS DE L’ENQUÊTE
Les pandores ont ouvert une enquête sur l’agression au couteau de Maïmouna Ndour Faye, hier vendredi. Les gendarmes ont fait un certain nombre de constats.
Les pandores ont ouvert une enquête sur l’agression au couteau de Maïmouna Ndour Faye, hier vendredi. Les gendarmes ont fait un certain nombre de constats.
Maïmouna Ndour Faye, la patronne de la 7tv, a été lâchement agressée hier vendredi, par un individu qui lui a asséné trois coups de couteau. Mais, contrairement aussi à certaines déclarations, l'agresseur s'est emparé de son sac, révèle Libération.
Ledit sac, vidé de tout son contenu à l'exception des pièces d'identité, a été retrouvé plusieurs mètres plus loin. Ce sont les premiers constats qui ressortent de l'enquête confiée aux gendarmes.
Alors que la brigade de gendarmerie de Ouakam, où loge la victime est compétente, le Haut commandant de la gendarmerie a confié l'enquête à la Section de recherches qui dispose de plus de ressources. Et, à ce stade, les enquêteurs n'écartent aucune piste.
APRÈS ME ABDOULAYE MBOUP, LE PROCUREUR VISE DEUX AUTRES GREFFIERS
Comme annoncé, Abdou Karim Diop, procureur de la République près du tribunal de grande instance de Dakar a lancé des poursuites judiciaires contre des greffiers identifiés.
Comme annoncé, Abdou Karim Diop, procureur de la République près du tribunal de grande instance de Dakar a lancé des poursuites judiciaires contre des greffiers identifiés. Ce, par les caméras de surveillance et images circulant sur le net lors de l’audition de Ngagne Demba Touré dans le bureau du juge du deuxième cabinet, Mamadou Seck.
Cependant, deux autres greffiers, informe libération, sont dans le collimateur du maître des poursuites.
Des ordres d’arrestation ont été transmis à la Sûreté urbaine (SU) afin de procéder à l’arrestation. D’ici quelques heures, ils seront alpagués par les limiers.
A noter que leur collègue est en garde à vue à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar.
Pour rappel, Me Abdoulaye Mboup, chargé de communication de l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ) est poursuivi pour outrage et violence à magistrat et actes de nature à discréditer un acte juridictionnel.
GESTION DU SECTEUR TOURISTIQUE : UNE GOUVERNANCE EN QUESTIONS
Le secteur touristique reste à la fois vital et malade. S’il est essentiel dans le développement, il est secoué par des problèmes conjoncturels et structurels qui plombent son développement.
Le secteur touristique reste à la fois vital et malade. S’il est essentiel dans le développement, il est secoué par des problèmes conjoncturels et structurels qui plombent son développement.
Quatre mois après le démarrage de la saison touristique, les acteurs de ce secteur, qui pensaient avoir pansé les blessures provoquées par le Covid-19, sont assommés par la crise politique qui sévit actuellement. Mais, cela serait l’arbre qui cache la forêt, car il y a d’autres problèmes plus complexes qui plombent le secteur du tourisme. Mamadou Diop, gérant d’un grand restaurant à Saly, n’y va pas par quatre chemins. «Nous le disons à qui veut l’entendre, nous n’avons pas de financements. Dans ce secteur, nous n’avons pas d’interlocuteurs. C’est le crédit hôtelier notre problème. Nous étions en agonie lors du Covid, pour nous sauver de cette situation, le président de la République a mis en place le crédit hôtelier pour refaire nos réceptifs. Cela fait deux ans que nous avons déposé tous nos documents avec décharge. Mais depuis lors, nous n’avons rien reçu, même pas de réponse», a déploré Mamadou Diop.
Aujourd’hui, ces acteurs ne savent plus où donner de la tête et dénoncent la façon dont ce crédit hôtelier est géré par le ministère du Tourisme. «Nous l’avons vécu, le partage n’a pas du tout été équitable. C’est pourquoi les acteurs interpellent le chef de l’Etat pour lui dire que ces différents ministres qui ont été au ministère du Tourisme, et qui ont géré le crédit hôtelier, n’ont jamais été justes ni équitables, et il faut qu’il le sache», clame Mouhamed Faouzou Dème, expert en tourisme et conseiller du collectif des acteurs «Parlons Tourisme». Mamadou Diop appuie : «Nous avons demandé des millions, nous n’avons rien reçu. Si on n’était parents avec ces ministres, c’est sûr que nous allions recevoir notre financement. Ceux qui ont demandé des milliards, ils les ont reçus. Nous existons depuis 20 ans, avec 63 emplois déclarés, il n’y a aucun travail au blanc. Nous sommes en règle, mais rien.»
En plus du crédit hôtelier, ces acteurs fustigent la gouvernance de ce secteur secoué à cause de la concurrence déloyale. «Il faut comprendre que dans ce secteur, il y a des hôtels qui paient et d’autres qui ne paient pas. Il y a des hôtels qui sont identifiés et il y en a d’autres qui ne le sont pas, et ça c’est le service de la réglementation qui doit s’en occuper. Il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures. Il faut que le chef de l’Etat sache que le secteur du tourisme est un secteur-clé. Nous sommes persécutés. En pleine nuit, on nous demande la licence d’exploitation, on leur montre le document chaque samedi. Comment on peut travailler dans ces conditions ?»
Pour travailler convenablement, ces acteurs veulent la mise en place d’une «administration flexible, généreuse, compétente, qui est à l’écoute et qui va vers les acteurs». «Ce ne sont pas seulement les acteurs qui doivent aller vers l’administration ; ça aussi nous le déplorons. Pourtant, ce sont eux qui créent de la richesse, participent au Pib. Mais, on ne leur donne pas le respect dû à leur statut, à leur engagement.»
Autre problème mis sur la table, celui du personnel. «Les personnes qui travaillent dans les hôtels, les restaurants, dans le milieu du tourisme, sont régis par une convention qui date de 1975. Vous voulez faire travailler quelqu’un toute une journée alors qu’il n’a pas de repos, ni de week-end ni de fête de Tabaski. Il travaille à longueur de journées et il n’a même pas 100 mille francs de salaire. Et aussi, les extras qui travaillent depuis 2003 dans des hôtels, qui n’ont jamais été embauchés, n’ont jamais de contrat. Il faudrait que le président de la République sache que les travailleurs sont d’égale dignité. Il faut qu’il vienne voir ce qui se passe dans le secteur et écouter les acteurs eux-mêmes», invite M. Diop.