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12 février 2025
AMY DIA RELÂCHÉE ET PLACÉE SOUS CONTROLE JUDICIAIRE
Après plusieurs mois d’incarcération, Ami Dia recouvre la liberté. Arrêtée dans le cadre de l’affaire dite des « Forces spéciales », la responsable du PASTEF a bénéficié ce lundi d’une liberté provisoire.
Après plusieurs mois d’incarcération, Ami Dia recouvre la liberté. Arrêtée dans le cadre de l’affaire dite des « Forces spéciales », la responsable du PASTEF a bénéficié ce lundi d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire, selon Me Moussa Sarr.
Pour rappel, “mère Amy Dia” comme l’appelle communément ses proches, a été placée sous mandat de dépôt le 15 juillet 2022 et poursuivie pour notamment “association de malfaiteurs en relation avec une organisation terroriste”.
LOI D’AMNISTIE, LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS CONVOQUÉE CE LUNDI À L’ASSEMBLÉE
Le vote de la loi portant amnistie ne va pas trainer. Comme le veut le Président Macky Sall, il sera voté en procédure d’urgence.
Le vote de la loi portant amnistie ne va pas trainer. Comme le veut le Président Macky Sall, il sera voté en procédure d’urgence. Après avoir reçu le projet de loi ce week-end, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, n’a pas pris son temps. Il a convoqué la conférence des présidents ce lundi à 15 heures pour discuter du “Calendrier de travail pour l’examen des affaires en instance”.
Après cette rencontre, une plénière devrait être convoquée pour passer au vote.
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
SANOU MBAYE, UN AMI S’EN EST ALLÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Sanou a été bon. C’était un juste. Il y a des amis pour une page seulement, d'autres pour un chapitre entier, et puis il y a les vrais présents pour toute l'histoire. Le livre s’est refermé. A mon grand regret
Sanou Mbaye demeure un inconnu pour beaucoup de Sénégalais, surtout parmi les jeunes et même les quadragénaires. Il n’était pas un héros public dans notre petit Sénégal, ni un dirigeant politique médiatisé, ni un footballeur de la Ligue 1. Il était banquier africain de la Banque Africaine de développement et il a tôt fait de parcourir l’Afrique au point d’en tomber amoureux. C’est d’ailleurs en Afrique qu’il a rencontré Danielle son épouse de 43 ans maintenant. Sanou avait un attachement charnel avec son continent avant que l’allégeance intellectuelle ne se cristallise. Il nous laisse son livre : ”L’Afrique au secours de l’Afrique”en témoignage de cet amour qu’il portait à l’Afrique.
Sanou et moi nous nous sommes connus en 1981 à Nairobi et depuis nous avons maintenu avec bonheur notre compagnonnage jusqu’à son départ prématuré comme tous les départs. Il a été victime d’un arrêt cardiaque sévère auquel il n’a pas survécu .Il est parti dans la sérénité entouré de sa famille qui s’était retrouvé à Marrakech où il rendait visite à sa fille, son mari et ses petits enfants. Je les ai rejoint dès son hospitalisation. Il a succombé après 8 jours de coma.
Sanou était un vrai gentil, ouvert et confiant. Il était à l’aise dans tous les contextes sociaux, de la mosquée aux restaurants, des réunions de famille aux amphithéâtres de salles de conférences, des conclaves intellectuels à ses compagnons de pèlerinage. Tout en restant lui-même. Entier, parfois candide, toujours malicieux. Sanou a été bon. C’était un juste.
Sanou et moi étions de vrais amis. L'amitié vraie est très rare, c'est une chance si elle nous accompagne toute la vie. J’ai eu cette chance. D’autres amis communs sont partis trop tôt bien sûr, nous nous sommes consolés mutuellement. Cela a été plus éprouvant quand il a perdu deux enfants (un adolescent Babou et un adulte Mohamed) l’un après l’autre. Malgré le soutien de sa famille et de ses amis, ces tragédies l’ont toujours habité. Mais jamais, malgré cela, son optimisme et son sourire sincère ne l’ont quitté. Soutenu par une foi profondément ancrée.
Nos nombreuses discussions étaient toujours enflammées, surtout quand mes arguments n’arrivaient pas à le faire changer d’avis. Ce que je mettais toujours sur le compte de son refus d’écouter, de la mauvaise foi plutôt que de reconnaître mon incapacité à le convaincre, pour se terminer dans de grands éclats de rire, avant d’aborder d’autres sujets, politiques de préférence. « L'amitié véritable pense tout haut, parle toujours vrai, et ne garde jamais rancune. » A part quelques petites fâcheries bien sûr.
Nos enfants ont grandi ensemble et se sont liés d’amitié. Nos deux épouses Danielle et Ndeye sont très proches. Après Nairobi, à Londres nous habitions pas loin les uns des autres. Puis Dakar et la Somone nous ont accueillis ainsi que la politique au Sénégal. La politique, la gouvernance, les relations africaines du Sénégal ont toujours suscité chez nous frustrations au quotidien, emois et indignations lorsqu’on espère tant pour notre pays.
Quand j’étais membre du Secrétariat national du PS, il a fréquenté distraitement le parti étant lui-même rétif à tout ce qui est organisation, structure, procédures réunions. C’était son côté anarchiste non reconstruit. Quand j’ai rejoint le Pastef, il s’est exclamé « Voilà, maintenant tu as rejoint ta bande de militants comme à Amnesty, mais on est vieux maintenant » ! Je lui répondais que la vieillesse est un état d’esprit. Non, répondait-il : c’est un état du corps. N’empêche le plus bel âge de l'amitié c’est la vieillesse, le temps où on accueille et savoure le calme et l’ordinaire.
On dit aussi que l'amitié est un peu comme un livre, il y a des amis pour une page seulement, d'autres pour un chapitre entier, et puis il y a les vrais qui sont présents pour toute l'histoire. Le livre s’est refermé. A mon grand regret.
Sa dépouille sera confiée à la terre de la Somone, village qu’il
aimait tant, mercredi 6 mars à 14h.
Adieu vieux frère.
LE PARI DE L'OUBLI DE MACKY SALL
Selon le texte transmis à l'Assemblée nationale, plus aucune trace des sanctions passées ne subsistera dans les casiers judiciaires. Même les peines de prison seront rayées, et aucune poursuite rétroactive ne sera désormais possible
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/03/2024
Le gouvernement a déposé devant le Parlement un projet de loi visant à amnistier certaines infractions à caractère politique commises ces dernières années. Ce texte, s'il était adopté, aurait un impact significatif sur le paysage politique national.
Tout d'abord, le champ d'application de l'amnistie prévue est particulièrement large. Elle concernerait l'ensemble des faits qualifiés d'infractions criminelles ou correctionnelles commis entre février 2021 et février 2024, que ce soit sur le territoire sénégalais ou à l'étranger. Cela inclurait tant les actes de manifestation que ceux réalisés sur les réseaux sociaux ou tout autre média.
Par ailleurs, le bénéfice de l'amnistie serait automatique, de plein droit, pour toutes les personnes rentrant dans le cadre visé, qu'elles aient ou non été jugées pour les faits en question. C'est une amnistie générale et anonyme, sans distinction, effaçant toutes les conséquences juridiques des infractions concernées.
Autre élément clé, l'amnistie entraînerait la disparition pure et simple de l'ensemble des peines, sanctions et restrictions de droits découlant des condamnations prononcées (peines privatives de liberté, amendes, incapacités électorales...). Une réhabilitation pleine et entière pour ses bénéficiaires.
Seuls seraient préservés les droits des victimes, qui pourraient encore réclamer la réparation du préjudice subi. Mais aucune poursuite rétroactive ne serait possible.
Enfin, le projet de loi prévoit d'interdire formellement aux autorités judiciaires et administratives de conserver toute trace des condamnations désormais amnistiées, sauf quelques exceptions.
En résumé, ce texte offrirait une amnistie large et effacerait intégralement le passé judiciaire des personnes concernées, marquant une rupture nette dans l'apaisement recherché par le président Macky Sall.
LE RAPPORT DU DIALOGUE NATIONAL OFFICIELLEMENT REMIS AU CHEF DE L’ETAT
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu, lundi, au palais de la République, le rapport du dialogue national qui s’était tenu les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio
Dakar, 4 mars (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu, lundi, au palais de la République, le rapport du dialogue national qui s’était tenu les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, a appris l’APS de source officielle.
Après avoir reçu symboliquement le document des mains du ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, le président de la République a déclaré avoir pris note des recommandations de cette concertation des forces vives de la nation, a indiqué la même source.
Conformément à la promesse qu’il avait faite à l’ouverture de cette concertation, Macky Sall a assuré qu’il allait saisir le Conseil constitutionnel afin de recueillir son avis au sujet de la date de l’élection et de la gestion de l’après 2 avril, la date marquant la fin de son mandat.
Il n’a pas manqué de magnifier le travail qui lui a été soumis et de saluer “le génie sénégalais à surmonter les difficultés pour renforcer davantage notre système démocratique”.
Plusieurs acteurs de la majorités présidentiels, de la société civile ainsi que des candidats recalés à l’élection présidentielle avaient pris part à cette concertation nationale qui avait été initiée par le président Macky Sall.
Des leaders religieux et coutumiers ont également pris part à cette concertation sanctionnée par la proposition faite par les participants au chef de l’Etat de prendre un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.
Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
La décision de boycott de ce dialogue dit national est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
Vague de libération d’activistes et de militants politiques
En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.
Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.
Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.
L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.
Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.
Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.
MACKY SALL POUSSÉ À LA DÉMISSION
Des stratèges de l'APR auraient échafaudé un plan audacieux pour contraindre le chef de l'État à démissionner. Derrière cette manœuvre se cache une volonté de relancer la course à l'investiture au sein du parti présidentiel
Le président Sall est soumis à des pressions par une partie de ses proches qui le pousserait à la démission afin de provoquer l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale. Pour eux, c’est la meilleure stratégie pour provoquer la reprise intégrale du processus électoral et permettre de nouvelles candidatures apéristes.
A 29 jours de la fin de son mandat, Macky Sall est un homme sous pression. Il y a la pression provoquée par le report de la Présidentielle, qui charrie beaucoup de controverses et l’incertitude institutionnelle qu’il risque de provoquer. Et certains de ses partisans ont décidé d’en rajouter une couche : le pousser à la démission. C’est une info Le Quotidien : un plan échafaudé par des faucons apéristes pour provoquer une vacance du pouvoir avec un départ précipité du président Sall. L’objectif visé est clair : l’installation du président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop, comme Président de transition, provoquerait la refonte totale du processus électoral. Et ce serait une nouvelle opportunité pour eux de susciter d’autres candidatures apéristes à la Présidentielle.
Reprise du processus
Même si le débat n’est pas tranché par les différents experts, qui ne s’accordent pas sur la question, le scénario de fin de mandat ne va pas entraîner la reprise du processus et la perte des droits acquis pour les 19 candidats à la Présidentielle validés par le Conseil constitutionnel. Les parrains de la démission le poussent à poser cet acte d’ici mi-mars pour permettre l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale. Afin de casser le statu quo ante.
Nouvelles candidatures apéristes
Aujourd’hui, le Président Sall se retrouve de plus en plus face à la solitude de ses responsabilités présidentielles. Va-t-il céder aux pressions très intéressées de certains de ses proches, qui n’ont jamais adhéré à la candidature du Premier ministre Amadou Ba ? Quel profit en tirerait-il ? Comme l’a révélé Le Quotidien dans son édition du jeudi, il avait annoncé sa décision ferme de quitter le pouvoir le 2 avril. Une autre décision risquerait une nouvelle fois d’être perçue comme un abandon de poste par le président de la République. Et il sortirait définitivement par une issue dérobée et anéantirait ses 12 ans passés à la tête de l’Etat, cette fois-ci de sa propre main. A moins que ces éléments ne soient plus un marqueur de sa vie après la présidence.
PRÈS DE DEUX MILLIARDS CFA DES SOCIÉTÉS EXTRATIVES DE MATAM AU BUDGET NATIONAL
Les industries extractives présentes dans la région de Matam ont contribué au budget de l’Etat du Sénégal à hauteur de 1 milliard 986 millions 786. 839 francs CFA en 2022, indique l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)
Matam, 4 mars (APS) – Les industries extractives présentes dans la région de Matam ont contribué au budget de l’Etat du Sénégal à hauteur de 1 milliard 986 millions 786. 839 francs CFA en 2022, indique l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dans son dernier rapport.
Ce document présenté lundi au cours d’un comité régional de développement (CRD) détaille la contribution au budget national des entreprises exerçant dans la région de Matam, dont la Société minière de la vallée (SOMIVA).
La contribution de la SOMIVA s’élève à 1 milliard 926 millions 926.504 francs CFA, celle de de Kanel Ressources s’établissant à 13 millions 632. 000 CFA contre 6 millions 650 000 francs CFA représentant l’apport de la SOMA au budget du Sénégal.
Le rapport souligne également que pour l’année 2022, la production des industries extractives s’élève à 549 556 tonnes, soit près de 20 000 tonnes de plus que celle de 2021, à 531.520 tonnes.
Il estime à 56 milliards 442 979 011 francs CFA la valeur de la consommation, ajoutant que pour les paiements sociaux, la Société minière de la vallée a dépensé “de manière volontaire” la somme de 54 millions 385 155 francs CFA.
LES 50 ANS DE DES RELATIONS SENEGALO-CUBAINE CELEBRES A DAKAR
L’ambassade de Cuba au Sénégal a lancé, samedi, à Dakar, les célébrations du 50e anniversaire des relations bilatérales sénégalo-cubaines, première d’une série d’actions et d’activités
Dakar, 3 mars (APS) – L’ambassade de Cuba au Sénégal a lancé, samedi, à Dakar, les célébrations du 50e anniversaire des relations bilatérales sénégalo-cubaines, première d’une série d’actions et d’activités, a constaté l’APS.
Cette première activité du cinquantenaire des relations diplomatiques entre Dakar et La Havane a été dédiée à la musique cubaine, la salsa très connue et appréciée au Sénégal.
La prestation a été animée par le groupe ‘’Téranga Orchestra’’, dirigé par le musicien et guitariste Jean Moffé.
‘’Cette cérémonie dédiée à la musique cubaine entre dans le cadre des célébrations du cinquantenaire des relations diplomatiques entre Cuba et le Sénégal’’, précise l’ambassadrice de Cuba au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton.
Elle estime que le choix de la culture n’est pas fortuit. ‘’C’est dans ce domaine que les relations sont plus actives. La preuve, le +Téranga Orchestra+, composé exclusivement de Sénégalais, joue de la musique cubaine’’, a-t-elle fait valoir.
Le groupe de musique chante des thèmes représentatifs du répertoire traditionnel cubain, tels que ‘’Yo soy el punto cubano’’, ‘’Chan Chan’’, la ‘’Guajira Guantanamera’’ et ‘’Santa Isabel de las Lajas’’, entre autres.
Ces airs musicaux ont enchanté le public, qui a reconnu dans ces sons une partie des influences de la salsa mbalax, ainsi que des références d’amour pour la terre natale du son de la guaracha, de la chachachá, de la rumba et du boléro.
Selon Maydolis Sosa Hilton, d’autres activités seront organisées d’ici le 9 août pour mettre en exergue la culture cubaine, notamment la gastronomie et la littérature.
‘’D’autres actions auront lieu au cours de l’année, en collaboration avec d’autres institutions qui, comme la place du Souvenir, ouvriront leurs portes à la collaboration et à l’échange culturel’’, dit-elle.
L’ambassadrice de Cuba au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton, précise qu’outre la culture, les relations diplomatiques entre les deux pays s’étendent aussi à la santé, à l’enseignement supérieur et au tourisme.
‘’Les Sénégalais visitent de plus en plus Cuba. Beaucoup d’entre eux y vont pour se soigner et cela développe le tourisme de santé’’, s’est-elle réjoui.
Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, a magnifié la ‘’longue histoire’’ entre les deux pays. ‘’Le Sénégal et Cuba ont une relation particulière, beaucoup de Sénégalais sont attachés à Cuba, ne serait-ce que sous le rapport de la musique cubaine. Nous avons grandi en étant bercés par cette musique’’, a poursuivi M. Sy, secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT).
Mme Diouf Ngakane Gningue, administratrice de la place du Souvenir, a souligné ‘’les liens forts et soutenus avec l’ambassade [cubaine à Dakar] et le plaisir de collaborer à la célébration des cinq première décennies d’une union fraternelle dans laquelle la culture joue un rôle fondamental’’.
Abdoulaye Ndiaye, étudiant en quatrième année à l’École nationale des arts et métiers de la culture (ENAMC), a réalisé in situ une fresque de 3 x 2 mètres sous la forme d’une performance. Il y a intégré des symboles identitaires tels que la place de la Révolution, le palmier royal, le tabac et les maracas, le monument de la Renaissance africaine, le baobab et le plat national ‘’thiéboudiène’’.
L’ATTENTE DE LA SUITE À DONNER AU PROCESSUS ÉLECTORAL ET LE BRAS DE FER ENTRE PRO SONKO ET PRO KHALIFA À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 4 mars traitent des sujets politiques en lien avec les attentes, développements et contradictions nés de la non-tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.
Dakar, 4 mars (APS) – Les sujets politiques semblent définitivement installés dans les quotidiens, en lien avec les attentes, développements et contradictions nés de la non-tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.
‘’Une semaine décisive’’, affiche à ce sujet le quotidien EnQuête en annonçant que le président sortant va recevoir ce lundi les conclusions du dialogue national qu’il a organisé pour déterminer la nouvelle date de la présidentielle et discuter des voies et moyens d’organiser une élection inclusive.
‘’Dans la foulée [de la réception des conclusions du dialogue national, Macky Sall] va saisir le Conseil constitutionnel des propositions’’ faites par les participants à cette concertation tenue les 26 et 27 février, annonce le quotidien EnQuête.
Les participants ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.
Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.
Selon le quotidien EnQuête, la volonté de Macky Sall de quitter son poste le 2 avril, date de la fin de son mandat, ‘’risque de poser un vide juridique, car la Constitution n’a rien prévu concernant ‘l’absence définitive du titulaire du mandat présidentiel en cours, sans que son successeur soit élu’’’.
‘’Une semaine décisive pour la suite du processus électoral’’
‘’Une grande bataille juridico-politique risque d’éclater sur la notion de ‘vacance du pouvoir’ et la possible reprise du processus électoral’’, indique le même journal, pendant que Kritik’ s’attend à une ‘’bataille épistolaire entre le palais et le Conseil constitutionnel’’, pour déterminer ‘’la date et les modalités de la passation du pouvoir’’.
‘’Une semaine décisive qui pourra voir l’organe suprême retenir ou récuser les propositions [qui lui seront faites]. Dans tous les cas, ajoute le quotidien Kritik’, c’est le flou total et la décision [des juges constitutionnels] aura son pesant d’or sur la suite du processus électoral.’’
Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’État a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant le corps électoral aux urnes, le 25 février.
Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux juges membres du Conseil constitutionnel, au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Wade, pour double nationalité.
Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.
Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.
Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.
Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’État s’est notamment engagé à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer la date de l’élection présidentielle.
Il a organisé un dialogue national, préalablement au choix de la date du scrutin.
‘’Pro-Sonko et pro-Khalifa s’étripent violemment’’
Selon le journal Le Quotidien, le président sortant se trouve désormais ‘’soumis à des pressions par une partie de ses proches qui le pousseraient à la démission afin de provoquer l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale’’.
‘’C’est la meilleure stratégie pour provoquer la reprise intégrale du processus électoral et permettre de nouvelles candidatures’’ au sein de son parti, l’Alliance pour la République, rapporte le même journal en citant des proches de Macky Sall.
Dans une interview publiée par Sud Quotidien, l’ancienne Première ministre Aminata Touré, une ex-alliée politique de Macky Sall, a fait part de son intime conviction que ‘’le président Macky Sall n’a pas envie de fixer la date de l’élection parce qu’il ne veut pas faire une passation de service avec son successeur’’.
De nombreux quotidiens, dont L’As, reviennent sur le rassemblement tenu ce week-end à Dakar par le Front pour la défense de la démocratie, en vue de la tenue de la présidentielle avant le 2 avril prochain.
Les organisateurs étaient bien partis ‘’pour réussir une belle manifestation. Sauf qu’une scène de pugilat est venue émailler [ce rassemblement]’’, écrit L’As, selon lequel les partisans des opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall ‘’s’étripent violemment’’.
Une ‘’rude rivalité […] qui risque de disloquer la dynamique de l’opposition, qui cherche à réunir toutes ses forces pour faire face au pouvoir finissant de Macky Sall’’, souligne L’Observateur, Vox Populi rapportant, concernant le même sujet, que les altercations entre les deux camps ‘’ont poussé les forces de défense et de sécurité à disperser la foule par des tirs de gaz lacrymogènes’’.
‘’Les sauvageons de l’opposition gâchent la manif’’, titre L’Info, Tribune notant : ‘’Une opposition qui se déchire face à Macky Sall, qui consolide son jeu’’. ‘’Des mots aux projectiles’’, ‘’Taxawu et Pastef ravivent le feu de la violence’’, écrit WalfQuotidien en parlant de la rivalité entre partisans de Khalifa Sall (Taxawu) et ceux d’Ousmane Sonko (Pastef).
Le Soleil, loin de tous ces sujets, revient sur le Forum des pays exportateurs de gaz, auquel Macky Sall a participé à Alger. ‘’Le Sénégal explicite sa stratégie’’, affiche le journal, avant de citer des déclarations du chef de l’État lors de cette rencontre au cours de laquelle il a plaidé ‘’pour une juste rémunération du gaz et une transition énergétique juste et équitable’’.
Par Madiambal DIAGNE
MAÏMOUNA, NOTRE MAUVAISE CONSCIENCE
Les autorités gouvernementales doivent bien être dans leurs petits souliers pour n’avoir rien fait pour protéger MNF et d’autres également dans le collimateur de ces assassins qui cherchent à éradiquer du Sénégal toute personne qui ne pense pas comme eux
Le Sénégal est en émoi, suite à la tentative d’assassinat, dans la nuit du jeudi 29 février au vendredi 1er mars 2024, dont a été victime notre consœur et amie, Maïmouna Ndour Faye, Directrice générale de la chaîne de télévision 7Tv et présentatrice de l’émission à succès «l’Invité de MNF».
Un acte d’un vulgaire détrousseur de dames ? Cela arrangerait bien de monde !
Je n’ai pas voulu me faire compter parmi ces personnes qui, avec hypocrisie ou lâcheté, ne veulent pas voir que les militants de l’ex-parti Pastef de Ousmane Sonko n’ont eu de cesse de la menacer de mort publiquement, à travers les réseaux sociaux et même à travers des médias qui ont pignon sur rue. Des personnes dûment identifiées comme des responsables de ce parti dissous l’ont pourfendue, vilipendée et ont menacé de la tuer. Personne au Sénégal n’ose dire ignorer de telles menaces qui courent depuis plusieurs mois. La semaine dernière, les menaces étaient devenues plus pressantes, plus acharnées, quand Maïmouna Ndour Faye a eu le culot de dire son opposition à la libération de plusieurs centaines de personnes, arrêtées pour des actes de vandalisme et de sédition, et surtout contre le projet d’une loi d’amnistie concocté par le gouvernement. Ces libérations procèdent de négociations politiques entre Ousmane Sonko et le Président Macky Sall, et dont les moindres détails ont été révélés par les médias. Des personnes élargies de prison à cette occasion, se sont fait le devoir de menacer de tuer Maïmouna Ndour Faye, ainsi que quelques autres journalistes opposés à cet étonnant arrangement politique. Personne au Sénégal ne peut prétendre ignorer cela. Mieux, après cet ignoble attentat, qui a failli coûter la vie à celle que j’appelle amicalement la Oprah Winfrey du Sénégal, les mêmes personnes se sont félicitées, avec jubilation, de cet acte et ont même regretté qu’elle n’ait pas pu être tuée, et qu’il faudrait aller la trouver pour l’achever. L’assaillant n’en aurait pas assez fait, à leur goût ! D’autres ont voulu banaliser les litres de sang qu’elle a perdus, les prenant, avec une ironie macabre ou morbide, pour du jus de bissap (oseille rouge) versé sur son corps ! Comble de cynisme et de bestialité ! Personne au Sénégal, encore une fois, ne pourra dire ignorer ces réactions d’apologie d’un crime. Sur le plateau de Futurs Médias, Diop Taïf, un extrémiste militant du parti Pastef dissous, vient d’exhiber avec assurance le calepin dans lequel il répertoriait, depuis sa cellule de prison, les noms des journalistes et de toutes les personnes qui avaientl’outrecuidance de parler en mal de son parti et de son leader Ousmane Sonko. Ces ignobles vidéos de ce gus, élargi de prison il y a quelques jours à la faveur de l’arrangement entre Ousmane Sonko et Macky Sall, circulent partout. On regrettera toujours que des médias, au nom d’un équilibrisme de mauvais aloi, continuent d’élever à la dignité d’interlocuteurs ce genre de personnes. Vous me direz que Amadou Clédor Sène, assassin du juge constitutionnel Me Babacar Sèye en 1993, se compte parmi les «personnalités» nuitamment reçues par le Président Macky Sall ! Farba Ngom en a fait la révélation, dans la dernière émission de Maïmouna Ndour Faye. Les partisans de Ousmane Sonko continuent de passer leur temps à chercher à salir la réputation de MNF et à la traîner dans la boue. Les rares personnes de leur camp qui se feraient violence pour fustiger cet acte criminel, le font sur les réseaux sociaux avec, à l’appui, une de leurs propres photos sur laquelle ils affichent un sourire gai, comme satisfait. On peut bien croire que c’est pour mieux la narguer, alors que ces proches de Ousmane Sonko sont pourtant des habitués de son émission ! Personne ne pourra, non plus, déclarer ignorer les récurrentes et insistantes menaces proférées par Ousmane Sonko, exhortant ses fidèles à s’en prendre physiquement aux journalistes. Oui, le crime contre Maïmouna Ndour Faye est signé par Ousmane Sonko et ses partisans ! Où étaient ces personnalités, qui ont vite accouru sur les plateaux de télévision pour dire leur indignation, suite à l’attentat au couteau, quand Ousmane Sonko et ses partisans insultaient et menaçaient de mort MNF ? Où étaient ces gens quand le siège de Futurs Médias avait été mis à sac etles véhicules des journalistes incendiés par les sbires de Ousmane Sonko. Depuis le 16 avril 2021, Maïmouna Ndour Faye, qui vient de subir la furie assassine d’un homme qui s’est acharné sur elle, à coups de poignard, continue d’alerter sur les menaces de mort qu’elle reçoit directement des militants du parti Pastef. Déjà, le 15 avril 2021, un étudiant, militant du parti de Ousmane Sonko, Ansou Gallas Diédhiou, a posté un message sur Twitter pour dire : «Maïmouna saytané bou mague nga (Ndlr : Tu es un esprit maléfique, entendez une grande salope). Elle joue la carte. C’est une femme dangereuse. On doit l’abattre.» Ce message était ignoré et c’était le début d’un déferlement de haine et de violence contre la journaliste. L’Etat du Sénégal a failli, pour ne pas lui avoir assuré une protection à laquelle elle avait bien droit. On a vu le Président Macky Sall s’émouvoir de cet ignoble attentat. Assurément, son message sur le réseau social «X» aurait été, à quelques mots près, le même si MNF avait perdu la vie dans cette attaque. Le Premier ministre Amadou Ba a été à son chevet, à la tête d’une délégation de plusieurs ministres. Il aurait fait de même auprès de sa famille et rien de plus si MNF était morte. Les autorités gouvernementales doivent bien être dans leurs petits souliers pour n’avoir rien fait pour protéger MNF et d’autres également dans le collimateur de ces assassins qui cherchent à éradiquer du sol sénégalais toute personne qui ne pense pas comme eux. Le ministre de l’Intérieur dont la mission est de veiller à la sécurité des personnes, a le devoir d’offrir une «protection d’office» à toute personne qui se trouve confrontée à une grave menace réelle quant à sa sécurité physique. D’ailleurs, une telle disposition a été prise pour assurer la sécurité de Adji Raby Sarr, menacée de mort par des partisans de Ousmane Sonko, depuis qu’elle avait déposé une plainte pour abus sexuels contre le leader du parti Pastef. MNF n’a pas eu droit à autant d’attention, peut-être qu’on a considéré, avec désinvolture, qu’elle pourrait se payer des services pour sa propre sécurité ! Cette carence embarrasse bien certains milieux de l’Etat qui ont voulu faire croire, à travers certains canaux, que MNF n’aurait pas voulu d’une garde rapprochée qui lui aurait été proposée. C’est un gros mensonge, cela ne lui a jamais été proposé. C’est seulement le 31 mai 2023, jour de l’attaque du domicile du maire de Dakar, Barthélemy Dias, que quelques éléments de la gendarmerie avaient été mis en faction devant le domicile de MNF et devant le siège de sa télévision, du fait de menaces d’attaques planifiées par des militants du parti Pastef. D’autres responsables de médias avaient également bénéficié du même dispositif qui sera levé au bout de trois jours. Finalement, nous nous sommes transformés en de légendaires cow-boys du Far-West, obligés de sortir avec un pistolet chargé.
Par ailleurs, Maïmouna peut aussi susciter de l’inimitié, de la jalousie même. C’est une jeune femme, une professionnelle aguerrie, qui a relativement réussi dans un secteur des médias sénégalais dans lequel la gent féminine ne joue pas les premiers rôles. Elle peut aussi avoir le tort de vivre dans une société où l’indépendance, le pouvoir ou une parcelle d’autorité ne sauraient être reconnus ou acceptés à la femme. On ne pouvait pas éviter un sourire triste, en apercevant certains journalistes, dans un rassemblement organisé par les professionnels des médias pour dénoncer cet attentat. Dire que parmi eux, il y en a qui ont cherché à nous vendre la piste d’un crime crapuleux, d’un banal fait divers, d’une agression comme une autre. En effet, penser que MNF a été victime d’un malfrat qui chercherait à la détrousser peut soulager bien des consciences.
Les circonstances de la tentative d’assassinat
Il est d’abord à espérer que cette affaire ne finisse pas dans une vulgaire omerta, comme cela avait été le cas par exemple, de l’enquête judiciaire sur l’attaque des journaux L’AS et 24 Heures en 2008, et de l’attaque contre le leader politique Talla Sylla en 2003. Les premiers éléments de l’enquête conjointe de police et de gendarmerie révèlent que l’ignoble acte contre MNF a été prémédité et planifié. Les habitudes de la victime semblent avoir été bien cernées. Elle rentre tous les soirs, sur les coups de 3 heures du matin car, à la fin de son émission à 1 heure du matin, elle prépare avec ses équipes le menu du jour. La journaliste ne parvenait plus, depuis quelque temps, à faire entrer sa voiture dans son garage du fait de travaux de pavage sur la voirie. L’assaillant l’attendait à quelques mètres de son domicile. Il a été aperçu, dans des vidéos, en train de communiquer au téléphone, à dix minutes de l’arrivée de la journaliste sur les lieux. Parlait-il avec un complice qui l’alertait de l’arrivée de sa proie ? Maïmouna était au téléphone au moment où elle garait sa voiture. Elle en sortit tranquillement, le téléphone toujours collé à l’oreille, prit ses affaires pour refermer la voiture derrière elle et se dirigeait vers sa demeure. Elle ne pouvait avoir de raison de nourrir la moindre crainte, à quelques mètres de son domicile. Le quartier est calme et le moindre acte de banditisme n’y a jamais été auparavant déploré. Les lumières de la rue lui renvoyaient une ombre d’un homme, brandissant un poignard et qui se dirigeait vers elle à pas de loup. Elle retourna la tête pour faire face à son assaillant qui la placarda au sol. La journaliste, pugnace, se débattit et se releva, mais elle sera à nouveau placardée. L’assaillant lui asséna trois coups de couteau avec l’objectif manifeste de la tuer, et elle criait en perdant beaucoup de son sang. C’est ainsi qu’il ramassa le sac à main qu’il reviendra déposer plus tard derrière la voiture, non sans avoir pris l’argent qui s’y trouvait. Il est curieux qu’un vulgaire malfrat, détrousseur de dames non accompagnées, laisse sa victime gisant dans du sang, sans lui ôter ses bijoux de valeur et ses téléphones portables. Les voisins ont pu accourir et porter assistance à la victime.
MNF se remet de ses graves blessures. Des amis souhaitent lui organiser une convalescence dans un lieu plus tranquille mais, combative plus que jamais, elle refuse systématiquement, tenant à retourner reprendre immédiatement l’antenne, faire le boulot qu’elle a choisi et pour lequel elle a risqué sa vie. J’admire ton courage et ta ténacité, ma chère !
Oserait-on toujours amnistier ces crimes terroristes ?
Peut-on espérer que l’attentat terroriste contre MNF sonne le glas de la loi d’amnistie concoctée par le Président Sall pour justement effacer des crimes de terrorisme, de sédition et d’atteinte à la sécurité de l’Etat ? Le projet de loi a été transmis à l’Assemblée nationale après son adoption assez curieuse à la réunion du Conseil des ministres du mercredi 28 février 2024. Les membres du gouvernement ont adopté un projet de loi qu’ils n’auront pas vu. Pourquoi autant de cachotteries ? Cette situation et surtout l’inopportunité de l’initiative mettent bien des ministres mal à l’aise. Pour autant, ils se sentent prisonniers du contexte. «On ne peut même pas protester, encore moins démissionner, pour éviter de passer pour des rats qui quittentle navire. Nous avalons cette couleuvre de la loi d’amnistie sans broncher», déplorent plusieurs ministres. Le président Macky Sall ne semble avoir cure des états d’âme de ses proches. Le vendredi 1er mars 2024, il a reçu les députés pour les exhorter à voter la loi d’amnistie. C’est après avoir fait un message de compassion à l’endroit de MNF, quelques instants plus tôt. C’est dire que sa volonté d’amnistier est on ne peut plus inébranlable ! Cette loi, si elle est adoptée, va effacer ce nouveau crime terroriste dont MNF est victime, car l’amnistie est prévue dans le texte pour courir «la période allant de l’année 2021 à l’année 2024».
Bizarrement, on se mettrait aussi dans une logique d’amnistier potentiellement jusqu’à des faits qui ne sont même pas encore commis ! Dire que les Forces de défense et de sécurité, et des autorités du Parquet ont eu à exprimer leurs réserves, pour ne pas dire leur désapprobation de la vague de libérations de centaines de détenus, mais elles ont été obligées de se plier à la volonté politique !