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11 février 2025
par Ousseynou Touré
DIALOGUE NATIONAL : CAPACITÉS DYNAMIQUES EN MOUVEMENT
Dans un contexte démocratique fragile, seul un dialogue ouvert et sans a priori permettant de concilier les différents paramètres semble en mesure de sortir de l’impasse
Les acteurs du dialogue national ont usé des ressources-compétences pour enclencher un processus d’échanges. Avec un réel risque, sur un horizon non-maîtrisé, dans un contexte conflictuel très changeant. Notre parti-pris s’analyse à l’aune d’une meilleure prise en compte de l’agir sociologique et des intelligences locales.
UN : les propos liminaires du chef de l’État n’ont pas exercé une influence positive dans le camp des candidats validés par le Conseil constitutionnel. En l’espèce, le seul usage des ressources tangibles et intangibles (présence des acteurs institutionnels, secret des délibérations, code électoral, Constitution, posture étatique…) et des compétences clefs (maîtrise des éléments de langage, de la stratégie politique, de la posture cognitive…) ne suffisent plus pour atteindre des résultats. Il y a lieu de prendre en considération l’artefact psychologique des différentes parties prenantes. Dès lors, la question qui se pose est celle du lien qui existe entre l’adoption d’un Considérant qualitatif (vérité des faits et des dires) et l’atteinte des résultats. En d’autres termes, en quoi la fixation sur un Considérant qualitatif peut influencer les résultats attendus ?
Le Considérant qualitatif projeté par le chef de l’État envers l’opinion publique, renvoie d’une part, particulièrement à l’exploitation du contenu des textes juridiques (Code électoral et Constitution) et, d’autre part, à la gestion des relations transversales avec plusieurs acteurs institutionnels comme politique. Le résultat est connu ; il s’agit de retenir une date et une gestion de l’après 2 avril 2024, à la suite d’une décision unilatérale. Or, il me semble que le contenu des textes juridiques s’avère incomplet, pour servir d’arbitre, et de surcroît, pour être à la base d’une manifestation d’un fort consensus, même si les décisions du Conseil constitutionnel s’appliquent à Tous. C’est pourquoi, dès le départ, la lettre du dialogue est biaisée. Et dans l’esprit, le « Je » présidentiel est à l’opposé du « Nous » rassembleur de l’Opposition (16/19 candidats validés). La conséquence immédiate est que les autres candidats spoliés ont produit des éléments de langage spoliés, et du coup, une apnée cognitive mettant tous les corps constitués ainsi que les citoyens, très mal à l’aise et donnant l’impression de fragments et bribes de messages insuffisamment reliés, à l’image d’une improvisation. La prise de décision issue du dialogue sur la base d’un léger consentement ne fera que craqueler notre démocratie. Pourquoi alors provoquer un capharnaüm de mauvais aloi ?
Surement le Considérant qualitatif s’adosse sur des transformations permanentes. La cristallisation sur le développement des relations transversales avec une bonne partie de l’Opposition (les recalés) et quelques membres de la société civile, sont des exemples de ces transformations permanentes. A y voir de près, ce Considérant qualitatif maladroitement élaboré renseigne sur la fragilité du processus. Il est liberticide et pernicieux. Dès lors, le dialogue qualitatif devra être porté par le prochain Président pour accorder plus d’importance à l’évaluation et à l’amélioration des points d’attention dans leur ensemble.
DEUX : Le Considérant quantitatif est relatif au poids numérique des participants au dialogue. Certains protagonistes politiques misent sur une pluralité de participants, pour, (peut-être ?), crédibiliser les résultats qui en sortiront. Les tenants de cette option semblent vouloir passer par le plus long chemin, au-delà des délais prévisionnels, pour ne pas aller, au plus vite, aux élections. D’autres acteurs ont fait émerger la notion de la quantité gratuite, avec l’idée que les 19 candidats validés qui devraient être au cœur du dialogue risquent de saper l’obtention de consensus. Dans ce prolongement, la non-participation de 17 candidats validés, au dialogue, par un contournement tactique, dénature les enjeux des échanges. Il en résulte donc que la mise en place d’un dialogue inclusif provoquerait, à l’état des choses, des changements dans la tenue des élections, les prises de décisions et les perspectives au sein de l’État et des états-majors politiques. Ce dialogue inclusif affecterait certainement les objectifs attendus, c’est-à-dire, la tenue des élections avant 02 avril. Cette affectation, difficilement mesurable, se ressent immédiatement dans le fonctionnement normal de nos institutions, la plupart, en hibernation. Ainsi, l’on peut dire que le fait de miser sur la quantité, en termes de participation, serait une projection d’une contre-performance future. Ici, la qualité doit être de rigueur, au détriment de la quantité. La tenue d’un dialogue avec les 17, permet de sublimer leurs efforts fournis lors des parrainages, de valoriser leur statut social d’homme/femme politique et de valider leurs contenus programmatiques. Toute chose parmi tant d’autres qui repose réellement sur un agir social dans ce contexte de frugalité politicienne.
TROIS : Le Considérant financier et économique n’a pas été convoqué pour mobiliser les acteurs socio-politiques au dialogue. Et pourtant, me semble-t-il, c’est le plus important. Une invite articulée autour des enjeux financiers et économiques avec des impacts réels sur notre PIB (risque de chute), sur les conditions de vie des populations, sur le rétrécissement du pouvoir d’achat, apparaît opportune. C’est pourquoi, une nouvelle intelligence collective basée sur les impacts économiques et financier s’impose. Comment réunir tous les acteurs sans positionner, de façon tranchée, la donne économique et financière, de la tenue urgente des élections ? Privilégier les considérants outre qu’économique et financier me paraît réducteur, en termes d’approche et de stratégie de sortie de crise. Porter des œillères n’incluant pas la donne économique et financier obère l’action de développement que le dialogue pourrait charrier. Pour mieux mesurer les effets de ce statut quo politique, une approche qui mobilise à la fois, le qualitatif, le quantitatif et le financier, c’est-à-dire qualimètrique serait indispensable. Cela sera d’autant plus utile qu’il permettra de mesurer les impacts et surtout d’intégrer tous les éléments véridiques inhérents à la gestion des hommes, des femmes et de leurs humeurs. Le plus court chemin doit être une ligne droite vers la vérité, rectiligne vers les élections et sans anicroche vers le développement économique. Cela paraît simple non ! Toute autre approche serait superflue et nous mènera vers le chaos. Qu’Allah nous en préserve.
Au total, ici, le paradoxe d’une prise de décision unilatérale, en porte-à-faux avec la normalité d’une entité démocratique, requiert, pour sa solution, des capacités dynamiques. Celles-ci devraient mettre l’accent sur le caractère instable de la position politique avantagée des uns et des autres dans un environnement qui change rapidement et de façon continue. Ainsi, les chapelles politiques doivent s’appuyer sur des capacités dynamiques pour apprendre du processus et modifier leurs bases et ressources dans le temps, afin de maintenir le pays dans un environnement apaisé. Réfléchissons Sénégal.
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ELECTION : LET'S MAKE OUR SENEGAL GREAT AGAIN
La présidentielle avec sa kyrielle de débats - report du scrutin, double nationalité, dialogue national -, ne laisse indifférent aucun Sénégalais. C’est le cas de Pascal Nzally, ce jeune américano-sénégalais rencontré dans une rue de Dakar
De retour au Sénégal au plus fort du processus électoral et son lot de débats divers (parrainage, report controversé ou encore exclusivité de nationalité pour être présidentiable, Pascal Nzally, ce jeune sénégalais de la diaspora, commente l’actualité dans la langue de Shakespeare qu’il semble maitriser plus qu’aucune autre langue.
Ainsi pour lui, l’idée du dialogue organisée par le pouvoir si elle ne manque pas de pertinence, elle perd peu ou prou tout l’intérêt qu’elle aurait eu si les candidats validée par le Conseil constitutionnel y avaient pris part.
S’agissant de l’exclusivité de la nationalité sénégalaise Pascal n’y voit aucun inconvénient. Il est totalement en phase avec la loi sur ce plan.
D’ailleurs, au-delà du Sénégal, le jeune entrepreneur estime que les dirigeants africains qui aspirent aux hautes fonctions étatiques, devraient n’être exclusivement que de nationalité de leur pays d’origine en Afrique, mais aussi naitre sur le sol africain.
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DIALOGUE NATIONAL, C’ÉTAIT UNE ESPÈCE DE KHAWARÉ SELON MAMADOU LAMINE DIALLO
"Vous me faites parler du dialogue national. Vous savez, moi, je ne connais pas le dialogue national. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Moi, je ne peux pas dialoguer avec Coumba Gawlo..."
Le dialogue national initié par le président de la République, Macky Sall, a été clôturé mardi dernier. Les membres de la commission qui statuaient sur la date de l’élection présidentielle sont tombés d’accord sur la date du 2 juin. Et en ce qui concerne la requête des candidats recalés et ceux dits spoliés, la commission chargée de réfléchir sur la date, n’est pas contre la reprise partielle du processus. Une autre commission conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaïla Madior Fall, s’est penchée sur l’après 2 avril. Ses membres ont tranché pour que le chef de l’État reste au pouvoir jusqu’à installation de son successeur.
Invité du Jury du Dimanche sur Iradio, M. Mamadou Lamine Diallo, candidat à la présidentielle, docteur en économie, ingénieur des mines, président du mouvement Tékki et député à l’Assemblée nationale a été interpellé sur ce dialogue. « Vous me faites parler du dialogue national. Vous savez, moi, je ne connais pas le dialogue national. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Moi, je ne peux pas dialoguer avec Coumba Gawlo. Sa beauté légendaire, sa voix va nous emmener dans le champ des sirènes. Pourquoi vous ne pouvez pas dialoguer avec Coumba Gawlo ? ».
Pour répondre à cette interrogation, il rétorque « mais je vais vous expliquer pourquoi. Je connais la concertation. Si le président de la République m’appelle à une concertation, c’est une concertation gérée. La concertation, c’est sérieux. C’est rigoureux. On parle de choses bien précises avec les gens qui en savent quelque chose. Mais les contours, les TDR avaient été bien définis pour ce dialogue. Il s’agissait de déterminer la date de la présidentielle et de ce qui va se passer après le 2 avril. Encore, ça regarde ces personnalités qui viennent de mondes différents. On n’est pas en train de parler de culture. On n’est pas en train de parler de religion. Moi, je considère que je suis sérieux. Je considère que je suis un homme d’État. Si je dois parler de culture, je vais parler de culture avec Boris Diop, peut-être. Mais là, on parle de politique. On parle d’élections. On parle de la présidentielle. Ça regarde qui ? Les candidats retenus par le Conseil constitutionnel », explique-t-il.
LE RÊVE OLYMPIQUE DE CHÉRIF FALL
Faute de soutien financier, le meilleur surfeur national n'a pas pu se rendre à la dernière compétition qualificative. Malgré les embûches, ce talent promet de se battre jusqu'au bout
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 03/03/2024
Cherif Fall a embrassé sa femme sur les lèvres et ils se sont échangé des baisers sur le front, pour la porter chance. Puis il a enfilé sa combi, pris sa planche de surf et s'est dirigé vers l'eau où il ne voulait pas être.
Au lieu de s'entraîner sur les vagues de sa terre natale sénégalaise, Fall aurait préféré être à Porto Rico, où se déroulait la dernière compétition de qualification olympique pour les Jeux de Paris, se terminant ce samedi. Malheureusement, le Sénégal n'avait personne sur place pour tenter de décrocher les 14 derniers billets encore disponibles chez les hommes et les femmes.
"C'est triste, je le veux tellement... Je dois juste croire en moi et croire dans les gens qui me soutiennent", a déclaré Fall au média américain Bloomberg.
Ces Jeux de Paris 2024 seront les deuxièmes Jeux Olympiques à inclure le surf parmi les disciplines. Seulement 48 hommes et femmes auront le droit de concourir en Polynésie française. Les surfeurs peuvent se qualifier soit en étant suffisamment bien classés mondialement, soit en décrochant des places dans certains événements qualificatifs comme celui de Porto Rico, mais aucune de ces voies n'est évidente pour les surfeurs sénégalais.
Situé à l'extrême ouest de l'Afrique sur l'océan Atlantique, le Sénégal bénéficie pourtant de bonnes vagues, notamment dans sa capitale Dakar où le surf fait partie du quotidien pour beaucoup. Cependant, une fois que les athlètes atteignent un certain niveau, il devient difficile d'aller plus loin, comme l'expliquent les acteurs du milieu au micro de l'AP. Les déplacements à l'étranger pour participer à des compétitions sont extrêmement coûteux, les visas parfois compliqués à obtenir, et les investissements gouvernementaux trop faibles.
Fall a commencé le surf à l'âge de 9 ans, en empruntant la planche de bodyboard de son père, moniteur de natation. Sa famille étant en difficulté financière, il n'a pas toujours pu se payer de planche et a dû partager avec des amis. Malgré ces obstacles, il s'est révélé être un talent naturel, remportant des compétitions locales et se jurant qu'un jour il participerait aux Jeux Olympiques.
Il a fallu 14 ans et l'aide de sa femme Nicole Sweet, photographe professionnelle qui a publié des photos de Fall sur Instagram, pour qu'il soit sponsorisé par Billabong, un des plus grands équipementiers mondiaux de surf. En larmes, il se souvient du jour où il a reçu ce mail qui a changé sa vie. "Je ne savais pas qu'un jour je pourrais être là où je suis maintenant. Je me souviens quand mon père n'avait pas d'argent... C'était vraiment dur", confie-t-il.
Mais même avec ce soutien financier majeur, le surfeur de 27 ans ne peut toujours pas se payer un entraîneur ni participer à assez de compétitions pour accumuler des points au classement mondial.
Les surfeurs et entraîneurs sénégalais jugent pourtant que le potentiel des athlètes est immense, mais que le sport manque cruellement d'investissements pour les structures d'entraînement, le matériel et les encadrements. Pour concourir au plus haut niveau mondial, ils estiment qu'il leur faut le minimum, comme un environnement d'entraînement quotidien avec un coach qualifié et du matériel de qualité.
"C'est comme vouloir nager alors que la piscine n'a pas d'eau", compare Molly Killingbeck, médaillée d'argent olympique d'athlétisme devenue conseillère pour la performance des athlètes souhaitant se qualifier pour Paris 2024.
Les instances comme l'International Surfing Association doivent militer pour l'organisation de compétitions de qualité sur tous les continents afin de donner à tous les meilleurs athlètes une chance de concourir dans les grands événements internationaux, estime-t-elle. Contactée par l'AP, l'ISA n'a pas donné suite.
Le gouvernement sénégalais a bien financé le déplacement de surfeurs à des qualificatifs olympiques aux États-Unis, où ils ont atteint les quarts de finale, et au Salvador, où ils ont été éliminés dès le premier tour. Selon la Fédération sénégalaise de surf, envoyer six surfeurs et trois coaches à Porto Rico aurait coûté environ 30 000 dollars. Le ministère des Sports n'a pas répondu aux demandes de commentaire de l'AP.
Alexandre Alcantara, président de la Fédération sénégalaise de surf, explique que le gouvernement investit davantage dans des sports plus populaires comme le football, la lutte ou le basket, et se concentre sur les Jeux Olympiques de la Jeunesse que le pays accueillera en 2026. Il évoque aussi le contexte politique tendu pour justifier le manque d'intérêt cette année.
Dans l'attente d'un changement, les surfeurs sénégalais affirment qu'ils ne rendront pas les armes. "Je ne sais pas combien d'années ça prendra, mais un jour j'y arriverai", promet Cherif Fall.
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EL HADI IBRAHIMA SALL FONDAMENTALEMENT CONTRE L’AMNISTIE
Invité de l'émission ‘’Questions directes’’ sur ITV, l’ancien président de la commission d’Évaluation des politiques et programmes publics a donné son avis sur la loi d’amnistie annoncé par Macky Sall.
Au Sénégal, plus de 400 000 personnes sont diabétiques. Pourtant, seule une personne sur dix est diagnostiquée et suit un traitement. Baye Omar Gueye est diabétique depuis qu’il a 7 ans. Le directeur de Sud FM met en lumière la maladie
Au Sénégal, plus de 400 000 personnes sont diabétiques. Pourtant, seule une personne sur dix est diagnostiquée et suit un traitement. Baye Oumar Gueye est diabétique depuis qu’il a 7 ans. Directeur de la radio Sud FM, il a mis en lumière la maladie au Sénégal.
OM, PAPE GUEYE S'EXPRIME SUR SA MISE À L'ÉCART
"Honnêtement, moi, j'étais focalisé sur ce que je faisais. À la CAN, j'étais sorti blessé malheureusement, donc je suis revenu au club. C'est vrai qu'il y a eu ce moment-là où j'étais, entre guillemets, écarté du groupe..."
iGFM (Dakar) L'international sénégalais, Pape Gueye, s'est exprimé sur sa mise à l'écart à l'Olympique de Marseille.
"Honnêtement, moi, j'étais focalisé sur ce que je faisais. À la CAN, j'étais sorti blessé malheureusement, donc je suis revenu au club. C'est vrai qu'il y a eu ce moment-là où j'étais, entre guillemets, écarté du groupe. Maintenant, j'ai toujours travaillé, le coach a fait appel à moi, je suis très content d'être là, d'aider mes coéquipiers et j'espère que ça va continuer.
Je suis très heureux. En plus, on gagne ce match. Si on n'avait pas gagné, je n'aurais pas été content. Mais on gagne. Franchement, j'ai fait 60 minutes. Je pense qu'au fur et à mesure des matchs, je vais me sentir de mieux en mieux. Je suis très content."
"On n'attend que ça, du soutien du coach"
"Honnêtement, quand on est un joueur de foot, on n'attend que ça, du soutien du coach. Donc moi, je tiens à le (coach Gasset) remercier parce qu'il est arrivé dans une position où ce n'était pas facile pour lui. Et il a su prendre des décisions fortes. Et voilà, c'est pour ça que je le remercie.
Qu'on gagne les matchs. Moi, personnellement, je vais continuer à travailler, mais le plus important, c'est le collectif. Qu'on gagne encore beaucoup de matchs, qu'on remporte plus de points et qu'on garde cette envie d'aller grappiller", a-t-il déclaré au micro du Phoceen TV.
Pape Gueye s'exprimait après la victoire de l'Olympique de Marseille, ce samedi sur la pelouse du Clermont Foot 6 (1-5), pour le compte de la 24e journée de Ligue 1. Iliman Ndiaye a marqué l'un des buts marseillais.
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MIMI SONNE LE RÉVEIL DES CONSCIENCES
Aminata Touré dénonce les agissements du pouvoir depuis le début de la crise électorale. Du report "illégal" de la présidentielle, en passant par le projet d'amnistie "inacceptable", rien n'a été épargné au président Macky Sall ce dimanche
L'ancienne Première ministre Aminata Touré était l'invitée de l'émission Objection sur Sud FM ce dimanche 3 mars 2024. L'occasion pour l'opposant de charger sans ménagement le président Macky Sall, tout en sommant le Conseil constitutionnel de prendre ses responsabilités.
Sa condamnation de l'agression Maimouna Ndour Faye a donné le ton : "un acte barbare que rien ne peut justifier", dénonce-t-elle, rappelant le climat délétère dans lequel baigne désormais le Sénégal.
Mais ses flèches les plus acérées ont visé le locataire du palais, coupable selon elle d'avoir conduit "illégalement" au report de la présidentielle. Un véritable « hold-up » électoral, qui place le Conseil constitutionnel face à ses responsabilités : fixer au plus vite une nouvelle date de scrutation avant le départ annoncé de Macky Sall.
Autre point d'achèvement, le projet de loi d'amnistie maintes fois rapporté. Inacceptable pour Aminata Touré, qui y voit une volonté de nier les violences commises et d'enterrer la vérité. "On ne peut pas amnistier ceux qui ont tiré sur nos enfants", assène-t-elle, plaidant pour que justice soit faite avant toute réconciliation nationale.
Aminata Touré salue le rôle croissant des intellectuels et appelle aux réformes en profondeur. Son message est final ? Faire confiance à la jeunesse sénégalaise et à sa formidable résilience, pour construire le « Sénégal nouveau » de demain.
MANIFESTATION DE SOUTIEN À AMADOU BA
Environ 200 membres et sympathisants de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ont répondu à l'appel de divers mouvements politiques de quartiers, de femmes et de jeunes pour marcher en faveur de leur candidat à la présidentielle
Une manifestation autorisée s'est déroulée dans le calme ce dimanche à Dakar pour soutenir le candidat de la coalition au pouvoir, Amadou Ba, selon un reportage de la radio RFI.
Environ 200 membres et sympathisants de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ont répondu à l'appel de divers mouvements politiques de quartiers, de femmes et de jeunes pour marcher en faveur de leur candidat à la présidentielle. "Ensemble pour une victoire dès le premier tour d'Amadou Ba" et "Pour la paix et la cohésion nationale", pouvait-on lire sur les tee-shirts des manifestants, selon la source.
Ces derniers, interrogés par RFI, ont exprimé leur inquiétude face à la polarisation croissante de la vie politique sénégalaise et à la montée des discours de haine sur les réseaux sociaux, dans un contexte régional instable. "Nous voulons maintenir la tradition de stabilité du Sénégal et de Teranga, l'hospitalité sénégalaise", a déclaré un manifestant.
Malgré les incertitudes sur le processus électoral qui pourrait être annulé et reprendre avec une nouvelle liste de candidats, les partisans d'Amadou Ba souhaitent voir ce dernier rester le candidat de la majorité, selon les propos recueillis par RFI. "Il n'y a pas d'autre candidat évident pour notre coalition. C'est le meilleur pour continuer le travail de développement du pays entamé par le président Macky Sall", a affirmé un autre manifestant.
UN RASSEMBLEMENT DU FRONT DE RÉSISTANCE DÉGÉNÈRE
Le discours de Khalifa Sall a été perturbé par les slogans en faveur de Sonko, provoquant des affrontements
Des échauffourées ayant mis aux prises des partisans de Khalifa Ababacar Sall et d’Ousmane Sonko ont mis fin, samedi, à Dakar, au rassemblement organisé par le Front de résistance, une structure regroupant plusieurs entités qui militent pour la tenue de l’élection présidentielle avant la fin du mandat du président Macky Sall, le 2 avril prochain.
Plusieurs dizaines de militants et d’activistes s’étaient donnés rendez-vous au terrain des HLM Gran Yoff à l’appel du Front de résistance Fippu, pour réclamer l’organisation d’une élection présidentielle avant la fin du mandat du président en fonction.
Des jets de pierre ont interrompu la manifestation après que des huées ont perturbé le discours du représentant de Khalifa Ababacar Sall. Des partisans de l’opposant emprisonné, Ousmane Sonko, scandaient le nom de leur leader au moment de l’allocution.
Il s’en est suivi des jets de pierre opposant les deux camps, entrainant du coup la dispersion de cette manifestation qui se voulait pacifique.
Le Front de résistance Fippu, une plateforme récemment mise en place, regroupe 16 des candidats à l’élection présidentielle, divers mouvements politiques et de la société civile.
L’élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 25 février, a été de facto reportée après que le président Macky Sall, a abrogé le décret convoquant les électeurs à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, le 3 février.
Dans un discours à la nation, le chef de l’Etat avait expliqué avoir pris cette décision pour permettre de faire la lumière sur des soupçons de corruption à l’encontre de deux des juges qui ont procédé au contrôle de validé des parrainages et des dossiers de candidature au scrutin.
Les accusations ont notamment été portées par le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont le dossier de candidature du leader, Karim Wade a été rejeté en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Cela a entrainé une crise politico-institutionnelle sans précédent au Sénégal.
Le 15 février dernier, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la constitution, une loi adoptée par l’Assemblée nationale pour reporter au 15 décembre l’élection présidentielle qui devait se tenir le 25 février.
Dans cette même décision, la haute juridiction a révoqué le décret d’annulation de la convocation des électeurs et demandé aux autorités compétentes d’organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’.
Après s’être engagé le lendemain à pleinement exécuté cette décision, le chef de l’Etat a convoqué les 26 et 27 février un dialogue national à l’issue de laquelle la date du 2 juin a été proposée par les participants pour la tenue du premier tour du scrutin.
Le président Macky Sall a promis le 28 février que les recommandations émanant de cette concertation allaient être soumises au Conseil constitutionnel.
Il n’a pas manqué dès le lendemain de réaffirmer sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, date d’expiration de son mandat de cinq ans à la tête du pays.